Tumeurs du col utérin

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Transcription:

Tumeurs du col utérin

Objectifs Connaitre les principaux types histologiques des tumeurs et les principales lésions tissulaires précancéreuses. Connaitre la place et l'apport de l'anatomie pathologique pour le dépistage, le diagnostic et les moyens thérapeutiques.

1. Pré requis -Le col utérin comporte deux parties anatomiques : l'exocol et l'endocol. -L'exocol est la portion du col visible (en colposcopie) à la partie haute du vagin. -Il est revêtu d'un épithélium malpighien (épithélium pavimenteux stratifie) non kératinisé. -L'endocol relie l'orifice externe a l'isthme utérin et est revêtu d'un épithélium glandulaire simple mucosecretant. -La zone de jonction est la zone de transition entre l'epithelium malpighien exo cervical et l'epithelium glandulaire endocervical. Cette transition est abrupte. La situation anatomique (topographique) de la zone de jonction entre les deux types d'epithelium peut varier.

Histologie : épithélium exo cervical (malpighien non kératinisant normal)

2.Tumeurs du col utérin 2.1.tumeurs bénignes Papillomes Macroscopiquement: Le papillome est t une tumeur végétante, exophytique, souvent framboisée sur les muqueuses, en saillie sur le plan du revêtement malpighien qui lui donne naissance. -Il est fréquemment d origine virale, lié à un virus du groupe HPV (Human Papilloma Virus).

Papillome : aspect macroscopique

Sur le plan histologique: trois critères sont requis pour le diagnostic : 1. l hyperpapillomatose : les crêtes épidermiques (ou épithéliales) sont allongées, la couche basale de l épithélium est très sinueuse ; 2. l hyperacanthose : l épithélium malpighien est épaissi au niveau du corps muqueux de Malpighi (couche des cellules épineuses) ; 3. l hyperkératose : la couche de kératine est épaissie (dans l épiderme). On dira hyperkératose orthokératosique en cas de squames anucléées (ortho kératose) et parakératosique si les squames ont conservé des noyaux pycnotiques (parakératose). Papillome (aspect microscopique)

Condylome -Il siège sur les muqueuses malpighiennes (exocol) et est également lié au virus HPV. Le mode de transmission est ici essentiellement sexuel. Macroscopiquement, les condylomes peuvent être acuminés (en choufleur ou en crête de coq), ou plans. Microscopiquement : à la prolifération épithéliale malpighienne plus ou moins intense, peut s associer une augmentation de volume du tissu conjonctif sous-jacent (qui peut être plus importante que la prolifération épithéliale) et des aspects cytopathogénes en rapport avec l infection virale.

Condylome (aspect microscopique)

2.2.lésions précancéreuses -Les lésions précancéreuses et cancéreuses du col sont liées dans la majorité des cas a la persistance d'une infection par un papillomavirus humain (HPV) potentiellement oncogène ou dit a haut risque (surtout HPV 16 ou 18). -L'infection et la persistance virale se font préférentiellement au niveau de la zone de jonction. En cas de néoplasie intra-epitheliale, les lésions les plus sévères sont au niveau de la jonction. -Pour le dépistage, le diagnostic et le traitement des lésions de néoplasie intraepitheliale, la jonction doit être vue et prélevée +++. 2.2.1.Terminologies Terminologie pour les frottis cervico-utérins (cytologie) -On utilise les terminologies du système de Bethesda (2001) : Anomalies des cellules malpighiennes: LSIL (low grade squamous intra épithélial lesion), lésion malpighienne intra-epitheliale de bas grade. HSIL (High grade squamous intraepithelial lesion), lésion malpighienne intra-epitheliale de haut grade. ASC-US (atypical squamous cells of unknown significance), atypies de cellules malpighiennes de signification indéterminée. ASC-H (atypical squamous cells cannot exclude HSIL), atypies de cellules malpighiennes ne permettant pas d'exclure une lésion malpighienne intra-epitheliale de haut grade.

Anomalie des cellules glandulaires : atypies des cellules glandulaires (AGC) endocervicales, endometriales ou sans autre précision ; atypies des cellules glandulaires en faveur d'une néoplasie endocervicale ou sans autre précision ; adénocarcinome endocervical in situ (AIS) ; adénocarcinome ; autres : cellules endometriales chez une femme âgée de 40 ans ou plus. Terminologie utilisée pour biopsies du col ou pièces opératoires (conisation/hystérectomie totale) : histologie -On utilise les terminologies de CIN :

CIN 1 : néoplasie intra-epitheliale cervicale de grade 1 (bas grade), anciennement dysplasie légère ; CIN 2 : néoplasie intra-epithéliale cervicale de grade 2 (haut grade), anciennement dysplasie modérée ; CIN 3 : néoplasie intra-epithéliale cervicale de grade 3 (haut grade), anciennement dysplasie sévère ou carcinome in situ. 2.2.2. Critères morphologiques des néoplasies intra-épithéliales (classification OMS 2004) CIN 1 : anomalies architecturales et cytologiques du tiers inferieur de l'epithelium, respect de la membrane basale. CIN 2 : anomalies architecturales et cytologiques entre 1/3 et 2/3 de la hauteur de l'epithelium, respect de la membrane basale. CIN 3 : anomalies architecturales et cytologiques dépassant les 2/3 de la hauteur de l'epithelium, respect de la membrane basale.

Histologie : épithélium exo cervical avec néoplasie intra-épithéliale de grade 3 (CIN 3) : -anomalies architecturales et cytologiques dépassant les 2/3 de la hauteur de l'épithélium, respect de la membrane basale (flèche : mitose)

-Il n'y a pas de correspondance stricte entre la cytologie et l'histologie. L'histologie est plus fiable +++. La cytologie est un dépistage ou screening, on recherche des cellules de morphologie particulières. -Le dépistage des néoplasies intra-epithéliales cervicales ou du cancer se fait par cytologie (frottis). -Le diagnostic des CIN ou de cancer se fait par histologie (biopsies/conisation diagnostique).

2.2.3. Diagnostic et principes de traitement des lésions précancéreuses du col utérin Diagnostic -En cas de frottis anormal, les différentes options diagnostiques seules ou associées sont les suivantes : un contrôle par FCV ; les techniques de détection des HPV oncogènes : la PCR et la capture d'hybrides sont les deux techniques les plus utilisées ; une colposcopie avec biopsies et examen anatomopathologique des biopsies. -La colposcopie est considérée comme satisfaisante si la jonction est vue, et non satisfaisante quand elle n'est pas vue +++. -Les biopsies sont dirigées sur les zones blanches ou iodo-négatives et sur la jonction, avec demande d'examen anatomopathologique pour diagnostic.

Options thérapeutiques une destruction locale en utilisant la vaporisation laser (pour les lésions de CIN 1 ou les signes d'infestation virale a HPV sans dysplasie) ; la conisation: résection du col de l'utérus avec examen anatomopathologique de la pièce. Aspect macroscopique d'une pièce de conisation, orientée par un fil (flèche). * = endocol

2.3. Cancer du col de l'utérus Fréquence, épidémiologie -Le cancer du col de l'utérus a le septième rang en fréquence en France (incidence d'environ 3 300 cas par an, avec un pic d'incidence vers 50 ans). -L'incidence en France est en baisse grâce au dépistage et au traitement des lésions précancéreuses. Aspects morphologiques Macroscopie : la tumeur est souvent ulcéro-infiltrante et végétante, avec parfois un aspect hypertrophique du col utérin. -On décrit trois formes: La forme ulcérée: creuse une cavité à bords surélevés. La forme exophytique papillaire: remplit parfois le vagin. La forme nodulaire: constituée de masses dures qui s ulcèrent à la surface

Microscopie -Les cancers du col sont : le plus souvent des carcinomes epidermoides (85 %). plus rarement des adénocarcinomes (environ 10 %). le carcinome épidermoide (ou malpighien) peut être plus ou moins bien différencié : la tumeur reproduit plus ou moins parfaitement la structure d un épithélium malpighien kératinisé. -Ses éléments se disposent en travées contenant parfois des globes cornés, en cordons grêles en plages infiltrantes ou en éléments isolés. Le stroma est fait d un tissu conjonctif commun souvent abondant et inflammatoire.

L adenocarcinome -Est fait de cellules comparables à celles de l epithelium cylindrique du col utérin. -Il est bien moyennement ou peu différencié, il est parfois de type colloïde muqueux.quand il est bien différencié, il peut simuler une cervicite hyperplasique adenomateuse.cet ADK est associé à un carcinome in situ de type malpighien dans 20% des cas. L adenocarcinome endometroide -identique à celui de l endometre. L adenocarcinome à cellules claires -d architecture solide,papillaire,tubulaire ou microkystique.les cellules sont claires avec un noyau en «clou de tapissier». L adenocarcinome papillaire séreux Le carcinome adeno-squameux -associe une composante glandulaire de type endocervicale et malpighienne.

Classification des cancers du col A.Tumeurs épithéliales malignes -Carcinome epidermoide -Carcinome verruqueux -Carcinome condylomateux -Carcinome malpighien papillaire -Carcinome de type lympho-epithelial -Adenocarciome mucineux -Adenocarcinome villo-glandulaire -Adenocarcinome endometroide -Adenocarcinome à cellules claires -Adenocarcinome mesonephrotique -Adenocarcinome papillaire séreux -Carcinome adeno-squameux -Carcinome adénoïde basal -Carcinome adénoïde kystique

B.Tumeurs mésenchymateuses -Elles sont beaucoup plus rares. on citera: -Le rhabdomyosarcome botryoïde : variété de cancer embryonnaire. - Pathologie de l enfant,de l adolescente et de la jeune femme.

3. Examen anatomo-pathologique des Lésions cancéreuses du col : -Il y a deux cas de figure, il s'agit soit : d'un cancer asymptomatique découvert par dépistage (frottis anormal/diagnostic sur biopsies ou sur pièce de conisation) ; d'un cancer symptomatique. Le frottis n'a plus d'interèt a ce stade +++. Le diagnostic repose alors sur les biopsies du col avec examen anatomopathologique 3. 1.Examen anatomopathologique d'une pièce de conisation Le compte-rendu anatomopathologique devra comprendre les items suivants : type histologique des lésions : néoplasie intra-epitheliale (grade : CIN 1/CIN 2/CIN 3- CIS), carcinome epidermoide, adénocarcinome ; taille de la tumeur en surface du revêtement épithélial (en mm) ; extension tumorale en profondeur dans la paroi cervicale (non invasif/micro-invasif = invasion < 5 mm en profondeur et < 7 mm en largeur/invasif) ; emboles carcinomateux (non vus/présents) ; limites chirurgicales endo/exocervicales : saines oui/non. Si oui, donner la marge (distance minimale entre lesion et limite de résection). Si non, préciser quel type de lesion est sur la limite (CIN, carcinome ). -Devant la découverte d'un foyer de micro-infiltration, en fonction de l'age et du désir de grossesse de la patiente, soit une trachelectomie (exérèse du col utérin, des paramètres et conservation de l'utérus), soit une hystérectomie totale (avec ou sans conservation des annexes) sera réalisée.

3. 2.Examen anatomopathologique d'une pièce de colpohystérectomie élargie avec curage ganglionnaire bilatéral Le compte-rendu anatomopathologique devra comporter les éléments suivants localisation de la tumeur : exo col/jonction/endocol/autre ; type histologique de la tumeur (selon la classification OMS en vigueur) : carcinome epidermoide/adénocarcinome (préciser le sous-type)/carcinome indifférencié/a petites cellules/autres ; grade histopronostique. extension tumorale : état des limites chirurgicales de résection (saines/envahies). Si saines : marge minimale (en mm) ; autres facteurs pronostiques et prédictifs : emboles vasculaires (non/oui) ; critères permettant de déterminer le pt/pn et le stade FIGO.

4.Classification FIGO (2009) Stade I -Le carcinome de stade I est strictement limite au col utérin. Stade IA : cancer invasif identifie par examen microscopique uniquement. L'invasion mesurée ne dépasse pas 5 mm en profondeur et 7 mm en largeur : Stade IB : soit les lésions sont cliniques (visibles) mais limitées au col, soit elles sont infra cliniques mais plus importantes que dans le stade IA. Toute lesion visible est classée cancer de stade IB : stade IB1 : lésions ne dépassant pas 4 cm de plus grand axe ; stade IB2 : lésions de taille supérieure a 4 cm de plus grand axe. Stade II -Le carcinome de stade II s'etend au-delà de l'uterus, mais sans atteindre les parois pelviennes, ni le tiers inferieur du vagin. Stade III -Tumeur touchant le tiers inferieur du vagin (IIIA), ou étendue a la paroi pelvienne, ou provoquant une hydronéphrose ou un rein muet (IIIB). -Une tumeur avec des métastases ganglionnaires régionales est classée IIIB par exemple. Stade IV -Tumeur étendue au-delà du petit bassin ou envahissant la muqueuse de la vessie et/ou du rectum.

Frottis cervico-utérin (cytologie) : aspect évocateur d'une infection à HPV avec présence de koilocytes (cellule normale [flèche], koilocyte [double flèche] avec clarification péri nucléaire du Cytoplasme)

Biopsie (histologie) : aspect évocateur d'une infection à HPV avec présence de koilocytes (clarification péri nucléaire du cytoplasme et parfois bi nucléation [double flèche])

Histologie, foyer de carcinome micro-invasif

MERCI