Tech. II Patho. p. 2 1. Termes généraux Infection : invasion d un organisme vivant par des micro-organismes pathogènes, c est-à-dire bactéries, virus, champignons, parasites. Inflammation : réaction localisée d un tissu, consécutive à une agression (blessure, infection, irradiation, ). Se manifeste par l apparition de : chaleur, rougeur, douleur, gonflement. Bactérie : être vivant, unicellulaire qui se développe et se reproduit de manière autonome. Virus : le plus petit agent infectieux connu à ce jour. Il ne peut se multiplier qu après avoir envahi les cellules d un être vivant. Parasite : organisme qui vit ou se développe aux dépens de celui qui l héberge. Microbe : micro-organisme vivant pathogène (bactérie, virus, ) Tumeur bénigne : tumeur localisée, de volume limité qui ne présente pas de métastases (migration par voie sanguine ou lymphatique de produits pathogènes) et n a dans l immense majorité des cas pas de conséquence grave pour le malade. Tumeur maligne ou cancer : tumeur plus ou moins volumineuse, mal délimitée susceptible de se généraliser, qui présente de nombreuses métastases.
Tech. II Patho. p. 3 2. Pathologies des paupières Entropion : retournement du bord libre de la paupière vers l intérieur, touchant particulièrement la paupière inférieure ; il n est pas forcément bilatéral, il est souvent une affection du sujet âgé. Cela crée un frottement des cils sur la cornée qui provoque des lésions superficielles responsables de douleur, rougeur, larmoiement, Causes : spasme musculaire (muscle de Riolan) ou cicatriciel (brûlure de la conjonctive palpébrale). Traitement : chirurgical, mais souvent difficile.
Tech. II Patho. p. 4 Ectropion : retournement du bord libre de la paupière vers l extérieur touchant surtout la paupière inférieure, il est généralement bilatéral et présent chez les sujets âgés. L écoulement constant des larmes provoque un état permanent d irritation, la cornée est mal protégée (peut aller jusqu à l ulcération). Causes : relâchement des muscles et des tissus, paralysie faciale, cicatriciel. Traitement : chirurgical. Epiphorie ou épiphora : larmoiement anormal constituant en un écoulement des larmes sur les joues. Il peut provenir d une obstruction des points lacrymaux, d un ectropion, d une dacryocystite,
Tech. II Patho. p. 5 Ptôsis : affaissement permanent total ou partiel de la paupière supérieure d origine congénitale (dès la naissance) ou acquise (après un traumatisme). Il n est pas systématiquement bilatéral. Un ptôsis est dû à une faiblesse musculaire du releveur de la paupière ou à une anomalie de son innervation. Le plus courant est le ptôsis sénile dû à un processus naturel de vieillissement. Traitement : lorsque le ptôsis recouvre partiellement ou totalement la pupille, il doit être opéré. L opération consiste à raccourcir le releveur. On peut également adapter des lunettes pour ptôsis, (ou des verres de contact).
Tech. II Patho. p. 6 Blépharochalasis : relâchement des tissus de la paupière supérieure qui retombe en un large repli. Il est souvent observé chez les sujets âgés et peut gêner la vision. Traitement : chirurgical. Maladies cutanées de la paupière Herpès : maladie infectieuse, contagieuse, et souvent récidivante due à un virus de la même famille que la varicelle. Eczéma : affection cutanée allergique se manifestant par l'apparition de plaques rouges. 3. Pathologies du bord libre de la paupière
Tech. II Patho. p. 7 Blépharite : inflammation du bord libre des paupières évoluant de façon chronique et récidivante. Se manifeste par des démangeaisons, des rougeurs, souvent accompagné de squames blanches, peut aller jusqu à la chute des cils. Causes : difficile à déterminer : anomalies de réfraction et hétérophories, allergies diverses, staphylocoques, Traitement : pommade antibiotique. Orgelet : petit furoncle situé au bord de la paupière. Il est dû essentiellement à un staphylocoque qui se développe soit à partir d une glande de Meibomius (orgelet interne) soit à partir d une glande de Moll ou Zeis (orgelet externe). Il est douloureux et rouge, après quelques jours il y a apparition de pus.
Tech. II Patho. p. 8 Traitement : pommade antibiotique. Chalazion : inflammation de la paupière provoquée par l obstruction de l'orifice d une glande de Meibomius, ce qui crée une dilatation de la glande. Son aspect est moins rouge que l orgelet, pas douloureux et plus dur. Traitement : pommade antibiotique et anti-inflammatoire.
Tech. II Patho. p. 9 Il faut encore mentionner les tumeurs des paupières telles que tache de vin, grain de beauté, qu il faudra surveiller régulièrement et opérer lorsqu elles changent de volume et d aspect. 4. Pathologies de l appareil lacrymal a) glande lacrymale Dacryoadénite : inflammation de la glande lacrymale principale. Elle se manifeste par un œdème important ainsi que des douleurs. Elle est souvent d origine microbienne, faisant suite parfois à une grippe, une rougeole, etc elle peut devenir chronique dans le cas du trachome. Traitement : antibiotiques locaux ou généraux. b) appareil excrétoire Dacryocystite : inflammation du sac lacrymal. Elle est le plus souvent due à l obstruction du canal naso-lacymal, le sac n est plus drainé et devient le siège d infection, pouvant se propager jusqu à la conjonctive et la cornée. Traitement : chirurgical.
Tech. II Patho. p. 10 Canaliculite : inflammation des canalicules (le plus souvent inférieurs). c) anomalies de sécrétion Diminution ou absence de sécrétion : le test de Schirmer permet de mesurer la «quantité» de larme, ce qui est très important lors de l adaptation de verres de contact. La diminution de sécrétion n a pas une cause bien déterminée (év. hormonale), par contre l absence de sécrétion peut provenir de l ablation de la glande lacrymale suite à une tumeur. Il faudra alors utiliser des larmes artificielles et une lunette à chambre humide. Les risques d une absence de sécrétion sont des atteintes importantes de la cornée. Excès de sécrétion : est relativement fréquent et source de gêne chez le patient. Le larmoiement est souvent plus important sous l influence du froid, du vent, de la fumée, On parle d excès de sécrétion lorsque les voies d évacuation sont normalement perméables.
Tech. II Patho. p. 11 5. Pathologies de la conjonctive Conjonctivite : inflammation de la conjonctive, pouvant être d origine bactérienne, virale ou allergique. Bactérienne Virale Allergique - courante - généralement aiguë, peut devenir chronique - unilatéral (au début) - rougeur - sécrétions purulentes - paupières collées au réveil - Tous ces symptômes sont plus marqués le matin que le soir. - Traitement : si néc. antibiotiques - Ex. : conj. du nouveauné (gonocoque) - courante - généralement. bilatétale - souvent due à un adénovirus - souvent suite à une infection généralisée - ganglions préauriculaires gonflés - sécrétions aqueuses - gonflement des follicules (petits éléments en forme de sac) - Traitement : rien. Si complications : antibiotiques - Ex. :conj. des piscines - Très coutante - Bilatérale - lacrymation importante - démangeaisons - saisonnière - Traitement : antihistaminique - Ex. :conj. printannière, conj. pollinique
Tech. II Patho. p. 12 Adénovirus : virus à ADN qui provoque des pharyngites, des bronchites, des kératoconjontivites,
Tech. II Patho. p. 13 Le trachome : conjonctivite due à une bactérie du genre «chlamydia trachomatis» pouvant évoluer vers la cécité. Ce germe, très contagieux, est particulièrement répandu dans les pays d Afrique du Nord et d Asie, et représente une des premières causes de cécité dans le monde. Au début du trachome, les follicules se gonflent puis ils deviennent de plus en plus saillants, créant lors du clignement une légère opacité de la cornée. Au bout de quelques mois les lésions se cicatrisent laissant des séquelles telles qu un voile vascularisé sur la cornée (pannus) et des opacités cornéennes pouvant évoluer vers la cécité. Le trachome peut parfois être associé à un ptôsis, un entropion, une sclérose de l appareil lacrymal Traitement : à un stade peu évolué de la maladie, application locale de collyre et pommade antibiotique. Le traitement des séquelles est chirurgical, les greffes de cornée sont peu efficaces car les greffons s opacifient à leur tour. Tumeurs bénignes de la conjonctive Pinguécula : petite masse jaunâtre siégeant sous la conjonctive bulbaire, le plus souvent dans la région nasale, surtout chez les gens travaillant dehors (vent, poussière, soleil, ). Naevus : grain de beauté sur la conjonctive bulbaire.
Tech. II Patho. p. 14 Papillome : tumeur vascularisée s implantant le plus souvent dans le cul-de-sac conjonctival. Brûlures cornéo-conjonctivales : Dues à des agents physiques : chaleur, lumière, électricité, rayons X, Dues à des agents chimiques : acide, chaux, péroxyde,
Tech. II Patho. p. 15 Hémorragies sous conjonctivales : Se résorbent spontanément en environ une semaine. Affection bénigne d origine traumatique ou fragilité des capillaires. 6. Pathologies de la sclère Sclérite : inflammation de la sclère qui se manifeste par des rougeurs, des douleurs et des nodules. Elle peut être antérieure ou postérieure, dans ce dernier cas les douleurs seront plus profondes, Episclérite : inflammation de l épisclère qui est bénigne, limitée et souvent récidivante. Elle se manifeste par des rougeurs et des douleurs légères. 7. Pathologies de la cornée Kératite : inflammation de la cornée. Selon leur localisation, on distingue deux types de kératites :
Tech. II Patho. p. 16 - les kératites ponctuées superficielles se caractérisant par une atteinte des couches superficielles de la cornée. Parmi les multiples causes possibles, les plus fréquentes sont : - les traumatismes (corps étrangers) - les expositions aux UV ou à un arc à soudure électrique - les infections virales (kératite herpétique, adénovirus, ) - les infections bactériennes - les allergies - les sécheresses oculaires - les kératites interstitielles concernant une atteinte plus profondes des couches de la cornée. Leurs causes sont également multiples (ess. virales ou allergiques).
Tech. II Patho. p. 17 Signes et symptômes : - douleur - rougeur - troubles visuels (halos colorés) - larmoiement - photophobie - blépharospasme Traitement : diffère selon le type de kératite. Ulcère cornéen : disparition du tissu transparent de la cornée. Les causes sont également multiples : virale, traumatique, bactérienne, sécheresse oculaire, Œdème cornéen : épaississement de la cornée (qui perd de sa transparence) dû à une rétention de liquide. Gérontoxon ou arc sénile : anneau gris blanchâtre entourant complètement ou non le bord de la cornée. Il est dû à une accumulation de cholestérol et se rencontre généralement chez les sujets âgés. Sans gravité.
Tech. II Patho. p. 18 Kératocône : déformation de la cornée en forme de cône liée à un amincissement central de celle-ci. Il est généralement bilatéral et asymétrique; il évolue de façon très lente vers la perforation. Signes et symptômes : apparition d'un astigmatisme irrégulier de plus en plus important, baisse de l'acuité visuelle, opacités éventuelles. Traitement : au début lunettes correctrices, puis verres de contact, puis greffe cornéenne.
Tech. II Patho. p. 19 Kératoglobe : amincissement général de la cornée qui devient plus proéminente. Ptérygion : excroissance des tissus de la conjonctive bulbaire sur la cornée. Il forme une couche épaisse de vaisseaux sinueux en forme de triangle; le plus souvent à l'angle interne de l'œil. Il est généralement dû à des irritations causées par le milieu ambiant : poussière, vent, soleil. Traitement : excision chirurgicale s'il gêne la vision.
Tech. II Patho. p. 20 8. Pathologies de l'uvée Iritis : inflammation de l'iris. Irido-cyclite : inflammation de l'iris et du corps ciliaire qui peut provoquer une modification de la composition de l'humeur aqueuse. Choroïdite : inflammation de la choroïde. Uvéite : inflammation de l'uvée. Colobome irien : malformation caractérisée par l'absence partielle de l'iris. Aniridie : absence d'iris. Anomalies de pigmentation de l'iris
Tech. II Patho. p. 21 Albinisme : défaut de pigmentation partielle ou totale qui amène à des sensibilités accrues de la lumière. Souvent l'acuité visuelle est très basse car il n'y a pas d'épithélium pigmentaire. Anisochromie : iris de deux couleurs différentes. Vairon : dont les deux yeux n'ont pas la même couleur. Naevus :grain de beauté sur l'iris. 9. Pathologies de la pupille Rappel la motilité de la pupille se fait par un double système musculaire et nerveux. Mydriase : dilatation pupillaire, dilatateur, système sympathique. Myosis : constriction pupillaire, sphincter, système parasympathique. Il est important que le réflexe pupillaire soit bilatéral et de même amplitude. Si ce n'est pas le cas, ceci peut démontrer une atteinte nerveuse et/ou musculaire due à un traumatisme crânien, à un choc émotionnel ou à diverses pathologies comme le diabète, la syphilis, l'éthylisme, Anisocorie : différence de diamètre pupillaire.
Tech. II Patho. p. 22 10. Pathologies du cristallin Cataracte : opacification partielle ou totale du cristallin, due à l'altération du métabolisme des fibres cristalliniennes et responsable d'une baisse progressive de la vision. Il existe différents types de cataractes, dont la plus fréquente est : a) La cataracte sénile A partir de 65-70 ans tout individu peut présenter un début de cataracte qui s'accentue avec l'âge de manière plus ou moins rapide. L'origine exacte de ces opacités est encore mal connue. b) La cataracte de l'adulte Qui peut être : - traumatique : lors de contusion oculaire, d'intrusion d'un corps étranger ou d'atteinte par agents physiques, tels que les rayons X, les infrarouges (cataracte des verriers) les courants électriques (électrocution).
Tech. II Patho. p. 23 - endocrinienne :consécutive à une maladie générale comme le diabète, ou lié à une tétanie (hypoparathyroïdie), ou à une hypersensibilité cutanée (eczéma). - consécutive à une maladie oculaire : comme les glaucomes, les fortes myopies, les uvéïtes, - consécutive à la prise de certains médicaments : comme la cortisone (de façon prolongé) ou des myotiques locaux. c) La cataracte congénitale touchant les enfants dès leur naissance ou dans leurs premières années de vie. Elle peut être : - héréditaire, donc transmise par les parents de génération en génération. - embryonnaire, la cause la plus connue est lorsque la mère est atteinte par le virus de la rubéole durant les 3 premiers mois de grossesse. - métabolique, lorsque l'enfant a des problèmes de métabolismes (des glucides, des acides aminés, ) - ou accompagner une trisomie 21 La cataracte secondaire
Tech. II Patho. p. 24 On désigne sous ce terme les opacités cristalliniennes restantes après extraction incomplète de la cataracte. Il arrive fréquemment après une extraction extra-capsulaire que la capsule postérieure s'opacifie. Il faudra à ce moment-là opérer cette cataracte secondaire par laser. Traitement de la cataracte Traitement médical : hormones, protéines, vitamines. Mais l'efficacité de ces traitements n'a jamais été démontrée scientifiquement. Traitement chirurgical : il consiste à enlever le cristallin et, dans la plupart des cas, à le remplacer par un implant. Il existe deux méthodes différentes : - l'extraction intra-capsulaire qui consiste à enlever le cristallin dans sa totalité. - l'extraction extra-capsulaire qui consiste à enlever le cristallin en laissant la capsule dans laquelle on insérera l'implant. Chez les jeunes enfants, la mise en place d'un implant est peu pratiquée. On préfère les corriger soit par des lunettes (attention à une aniséïconie) soit par des verres de contact.
Tech. II Patho. p. 25 Il faut encore mentionner les anomalies de position du cristallin qui peuvent être des luxations ou subluxations (suite à un traumatisme) ou des ectopies (suite à des malformations). 11. Le glaucome
Tech. II Patho. p. 26 Glaucome : maladie de l'œil caractérisée par une pression intraoculaire élevée, un champ visuel diminué et une atteinte à la tête du nerf optique (papille) pouvant aboutir à la cécité. Il existe plusieurs types de glaucome. - le glaucome primitif à angle ouvert ou glaucome chronique Dans ce glaucome, l'angle irido-cornéen est normal. Il est donc difficile à dépister et n'est souvent découvert qu'aux derniers stades, lorsque le patient perd son champ visuel central. Il a une évolution insidieuse, car il passe souvent inaperçu au début, il est donc important de surveiller la pression intraoculaire des gens de plus de 45 ans pour permettre un diagnostique à un stade précoce. Causes : héréditaire - forte myopie Traitement : médicaments pour augmenter l'écoulement de l'h.a. ou pour diminuer la production d'h.a.(ou trait.chirurgical; trabéculectomie). - le glaucome primitif à angle fermé L'angle irido-cornéen étant étroit, l'évacuation de l'h.a. peut être plus difficile. Ce glaucome se manifeste par des crises durant lesquelles l'œil devient douloureux et rouge, l'acuité visuel baisse, elles peuvent s'accompagner de nausées et de vomissements. L'évolution peut être rapide et aboutir à la perte de l'œil. Ce glaucome touche généralement les gens de + de 50 ans Causes : problème anatomique touchant plus facilement les hypermétropes. Traitement : il faut faire baisser la pression le plus rapidement possible (par médicaments) puis faire une iridectomie.
Tech. II Patho. p. 27 - le glaucome congénital Il est rare, et provient d'une anomalie du développement de l'angle irido-cornéen au stade embryonaire. Traitement : chirurgical et médical - Le glaucome secondaire Il fait suite à d'autres pathologies oculaires (uvéïte, cataracte, ) ou générales (hypertension, problèmes veineux, ) 12. Pathologies de la rétine Rétinopathie diabétique : cette affection est due à une dégénérescence des capillaires qui irriguent la rétine chez les personnes atteintes du diabète depuis au moins 10 ans. Les capillaires se dilatent et créent un œdème. Des hémorragies importantes, dues à l'occlusion des capillaires, peuvent se produire et rendre la vision très difficile (pouvant mener vers la cécité).
Tech. II Patho. p. 28 Traitement : équilibre du diabète et coagulation au laser de certaines lésions rétiniennes. Rétinopathie hypertensive : cette affection de la rétine est due à une hypertension artérielle qui atteint la circulation rétinienne. Les artères ont un diamètre rétréci, alors que les veines sont souvent dilatées. Traitement : médicaments servant à normaliser la pression artérielle. Rétinopathie pigmentaire ou rétinite pigmentaire : cette pathologie, dans 50 % des cas héréditaire, est une dégénérescence en premier des bâtonnets puis des cônes. Il y a une anomalie de métabolisme entre les photorécepteurs et l'épithélium pigmentaire. Les 3 principaux symptômes sont : une héméralopie, un rétrécissement du champ visuel, et une modification du fond d'oeil (pas spécifique). L'évolution se fait vers une vision très faible, voire vers la cécité. Cette maladie est toujours binoculaire, mais asymétrique. Traitement : aucun. Dégénérescence maculaire sénile : cette pathologie, touchant généralement les gens de 70 ans et plus, est caractérisée par une destruction progressive des photorécepteurs de la macula. Elle crée donc une perte totale de la vision centrale, mais maintient une vision périphérique fonctionnelle. Elle est la cause la plus fréquente de cécité chez les sujets âgés (de race blanche), elle est généralement binoculaire et asymétrique. Traitement : aucun.
Tech. II Patho. p. 29 Décollement de rétine : affection grave due à la séparation entre l'épithélium pigmentaire et les photorécepteurs sous l'effet du passage de liquide vitréen. Signes : perception de mouches volantes ou points bleutés avant le décollement, puis impression de voile noir dans une partie du champ visuel. Causes : congénitale ou traumatique. Traitement : chirurgical (application de froid créant une réaction inflammatoire à l'origine d'une cicatrisation, photocoagulation au laser. Déchirure rétinienne : brèche dans la rétine (souvent périphérique) pouvant laisser passer le vitré et créant ainsi un décollement. Signe : parfois perception d'éclairs bleutés surtout de nuit. Causes : traumatique, forte myopie.
Tech. II Patho. p. 30 Traitement : chirurgical (photocoagulation au laser). On peut encore mentionner : - les obstructions de l'artère ou veine centrale de la rétine pouvant entraîner des dommages irrémédiables de la rétine. - les affections du nerf optique nommées névrites optiques.