La première série, découverte par Balmer (visible), comprend quatre raies démission :

Documents pareils
Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

DIFFRACTion des ondes

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

TD 9 Problème à deux corps

Mécanique Quantique EL OUARDI EL MOKHTAR LABORATOIRE MÉCANIQUE & ÉNERGÉTIQUE SPÉCIALITÉ : PROCÈDES & ÉNERGÉTIQUE. dataelouardi@yahoo.

Professeur Eva PEBAY-PEYROULA

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Molécules et Liaison chimique

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

LE PHYSICIEN FRANCAIS SERGE HAROCHE RECOIT CONJOINTEMENT LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2012 AVEC LE PHYSICIEN AMERCAIN DAVID WINELAND

Panorama de l astronomie. 7. Spectroscopie et applications astrophysiques

Enseignement secondaire

La fonction d onde et l équation de Schrödinger

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

Théorie des multiplets! appliquée à! la spectroscopie d ʼabsorption X!

Application à l astrophysique ACTIVITE

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

Chapitre 4 - Spectroscopie rotationnelle

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

pka D UN INDICATEUR COLORE

SPECTROSCOPIE D ABSORPTION DANS L UV- VISIBLE

Figure 1 : Diagramme énergétique de la photo émission. E B = hν - E C

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

PHYSIQUE Discipline fondamentale

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau

Mise en pratique : Etude de spectres

INTRODUCTION À LA SPECTROSCOPIE

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Contenu pédagogique des unités d enseignement Semestre 1(1 ère année) Domaine : Sciences et techniques et Sciences de la matière

CHAPITRE VI : HYBRIDATION GEOMETRIE DES MOLECULES

NUAGES INTERSTELLAIRES ET NEBULEUSES

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

Qu est-ce qu un ordinateur quantique et à quoi pourrait-il servir?

TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Interactions des rayonnements avec la matière

Etrangeté et paradoxe du monde quantique

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION

Comment réaliser physiquement un ordinateur quantique. Yves LEROYER

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

Objectifs pédagogiques : spectrophotomètre Décrire les procédures d entretien d un spectrophotomètre Savoir changer l ampoule d un

Comment déterminer la structure des molécules organiques?

TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE I. Les quanta s invitent

Groupe Nanostructures et Systèmes Quantiques

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif -

Fluorescent ou phosphorescent?

A chaque couleur dans l'air correspond une longueur d'onde.

Chapitre 6 : les groupements d'étoiles et l'espace interstellaire

Nouveau programme de première S (2011) : l essentiel du cours.

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence.

Photons, expériences de pensée et chat de Schrödinger: une promenade quantique

Rayonnements dans l univers

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

Structure quantique cohérente et incohérente de l eau liquide

Meine Flüssigkeit ist gefärbt*, comme disaient August Beer ( ) et Johann Heinrich Lambert ( )

3 Charges électriques

Spectrophotométrie - Dilution 1 Dilution et facteur de dilution. 1.1 Mode opératoire :

Lycée Galilée Gennevilliers. chap. 6. JALLU Laurent. I. Introduction... 2 La source d énergie nucléaire... 2

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?

Les rayons X. Olivier Ernst

Fiche professeur. L analyse spectrale : spectroscopies IR et RMN

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Les impulsions laser sont passées en quarante ans de la

La physique quantique couvre plus de 60 ordres de grandeur!

Quantité de mouvement et moment cinétique

Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n 2. Résonance magnétique : approche classique

Champ électromagnétique?

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Chapitre II PHÉNOMÈNES RADIATIFS: PROPRIÉTÉS D EMISSION. f AB = mc 2 e 2. β 1 k(υ)dυ N

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

Université de Nice Sophia Antipolis Licence de physique

Puissance et étrangeté du quantique Serge Haroche Collège de France et Ecole Normale Supérieure (Paris)

Qu est-ce qui cause ces taches à la surface du Soleil?

Partie 1. Addition nucléophile suivie d élimination (A N + E) 1.1. Réactivité électrophile des acides carboxyliques et groupes dérivés

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd

PHYSIQUE QUANTIQUE ET STATISTIQUE PHYS-H-200

Un spectromètre à fibre plus précis, plus résistant, plus pratique Concept et logiciel innovants

Les machines de traitement automatique de l information

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie

FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE

La spectrophotométrie

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein des Universités et des écoles de l enseignement Supérieur

Bases de la mécanique quantique

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Propriétés de l atome

L énergie sous toutes ses formes : définitions

De l effet Kondo dans les nanostructures à l électronique de spin quantique. Pascal SIMON

5. Les conducteurs électriques

Transcription:

11 CHAPITRE II SPECTROSCOPIE ATOMIQUE Une bonne partie de nos connaissances actuelles sur la constitution des atomes et des molécules provient d expériences dans lesquelles la lumière et la matière s influencent mutuellement. La spectroscopie atomique fut la première de ces méthodes expérimentales à fournir des données nécessaires pour faire avancer la théorie de l atome. I SPECTRES ATOMIQUES Quand le rayonnement émis par les atomes excités d un tube à décharge ou d un arc électrique est dispersé à l aide d un prisme ou d un réseau, le rayonnement peut être examiné en fonction de la longueur d onde, de la fréquence ou de l énergie d un quantum. Tous les spectres obtenus de cette façon montrent que le rayonnement est formé de plusieurs raies spectrales étroites qui apparaissent sur des diagrammes complexes. Elles sont caractéristiques de l élément et les atomes sont responsables de l émission. Pour émettre le spectre atomique, une substance doit contenir des atomes libres. Le spectre de l atome d hydrogène est relativement simple et a été à la base des premières interprétations théoriques. II.1 - Spectre de l atome d hydrogène Expérimentalement, le spectre de l atome d hydrogène est obtenu en excitant les atomes d hydrogène par une décharge électrique. Lors du retour des atomes excités vers des états d énergie inférieure, il y a émission de rayonnement électromagnétique conduisant à un spectre de raies classées en séries. La première série, découverte par Balmer (visible), comprend quatre raies démission : A la fin du XIX e siècle, Balmer parvint à établir une formule empirique donnant la longueur d onde des raies du spectre de l atome d hydrogène connues à l époque : où R H est une constante nommée constante de Rydberg ; R H =109700 cm 1 ; n entier >2. La formule empirique précédente a été généralisée pour les autres séries et a été appelée relation de Ritz :

12 ; m et n : nombres entiers (m < n). Niveaux d énergie et transitions pour l atome d hydrogène II.2 - Interprétation théorique du spectre de l atome d hydrogène - Modèle de Bohr Les valeurs des longueurs d onde mesurées pour les raies spectrales de l'hydrogène ont permis à Niels Bohr, dès 1913, une première interprétation théorique de la structure interne de cet atome particulièrement simple (deux particules : un électron et un proton). La loi de Bohr est la conséquence de la relation E = hν = hc/λ. Elle relie la suite discrète des valeurs de longueur d'onde λ d'un spectre de raies d un atome avec la suite discrète de ses niveaux d'énergie. Le modèle théorique de Bohr a permis d établir que l énergie de l électron sur une orbite de rang n ne dépend que de ce numéro appelé alors nombre quantique et de retrouver par un calcul théorique la constante R de Rydberg, en très bon accord avec la valeur expérimentale. Remarque : La théorie de Bohr s est avérée insuffisante pour décrire des systèmes plus complexes que l hydrogène. Elle ne peut pas expliquer, par exemple, pourquoi le spectre d un atome hydrogénoïde (ion atomique possédant, comme H, un seul électron) montre des dédoublements de raies. C est la mécanique quantique qui offre un cadre mieux adapté à l interprétation de l ensemble des phénomènes de la physique atomique. III - INTERVENTION DE LA MECANIQUE QUANTIQUE L équation de propagation des ondes dans un milieu isotrope peut admettre une solution particulière de la forme : φ(x, y, z, t) =ψ(x,y, z) e -2πiνt où ν est la fréquence de l onde et x, y, z

13 sont les coordonnées d un point de l espace à un instant t. Pour des états stationnaires, l équation de Schrödinger s écrit : H : opérateur Hamiltonien ; m : masse de la particule ; V : énergie potentielle. E et ψ, solutions de l équation, sont respectivement les valeurs propres et les fonctions propres de l opérateur Hamiltonien H. Généralement, la résolution de l équation de Schrödinger conduit à des valeurs discrètes de E. A chaque valeur E i de E peut correspondre une ou plusieurs fonctions propres. Dans le cas où à une valeur de E=E i correspond une seule fonction propre i, on dit que le système est non dégénéré. Si, à une valeur E=E i correspondent des fonctions propres ψ i1, ψ i2,, ψ id, le système est dit posséder un degré de dégénérescence égal à d. Les équations différentielles des fonctions ψ n ont de solutions physiques acceptables que si on impose des conditions de quantification aux opérateurs associés au moment cinétique ou angulaire noté L (paramètre caractérisant le comportement d une particule en rotation) : 1 L opérateur associé au carré du module du moment cinétique L 2 conduit aux valeurs h propres: L = h l ( l +1) avec l entier : 0 l n-1 ; h =. 2π l est le nombre quantique secondaire caractérisant le moment cinétique orbital de l électron. 2 La composante du moment cinétique de l électron sur l axe Oz (axe de quantification privilégiée) a pour valeurs propres : L z = m h avec m nombre quantique magnétique entier positif, négatif ou nul : m l. De plus, trois coordonnées d espace ne suffisent pas à décrire le mouvement de l électron. Il faut associer à l électron une variable vectorielle S r qui caractérise le mouvement de rotation de l électron sur lui-même appelé moment de spin. L opérateur associé au carré du module du moment de spin a pour valeurs propres : S = h s ( s +1) A la projection Sz sur l axe Oz correspond la valeur propre h m s, m s : nombre quantique pouvant prendre toutes les valeurs entre -s et +s. Les résultats expérimentaux ont montré que s = 1/2, donc, m s = ±1/2. L électron pourra exister uniquement dans deux états de spin définis respectivement par les deux valeurs ±h /2. Le mouvement global de l électron est décrit par un moment cinétique total J r, défini par la somme de L r et S r. Comme pour L r et S r, on associe à ce moment cinétique total les

14 opérateurs J 2 et Jz dont les valeurs propres associées sont respectivement :h 2 j(j+1) et h m j avec j et m j : nombres quantiques attachés à J r. IV - COUPLAGE SPIN-ORBITE Le mouvement orbital de l'électron donne naissance à un champ magnétique interne proportionnel à L r. Ce champ peut interagir avec le moment magnétique intrinsèque S r associé au spin du même électron. On appelle cette interaction (faible) : couplage spin-orbite. Pour tenir compte du couplage spin-orbite, il faut prendre en considération le nombre quantique j (noté encore J) du moment angulaire total. La recherche des énergies atomiques peut être effectuée suivant un schéma de couplage appelé couplage de Russell-Saunders ou couplage LS. Dans ce qui suit, nous étudierons d abord le cas de l atome à un seul électron puis celui d atomes à deux électrons. IV.1 - Cas de l atome à un seul électron Couplage de Russell-Saunders ou LS Le moment angulaire total représenté par un vecteur J r est la résultante du moment angulaire orbital L r et du moment de spin S r. Il a une valeur maximale si L r et S r sont parallèles, une valeur minimale si L r et S r sont antiparallèles et un ensemble discret de valeurs intermédiaires si S est plus grand que ½. Pour connaître cette série de valeurs discrètes, la série de Clebsch-Gordan, issue d une analyse sur la façon dont les moments angulaires quantifiés peuvent se combiner pour donner un moment angulaire total également quantifié, nous permet de connaître les différentes valeurs du nombre quantique J : J = L+S, L+S-1, L+S-2,, L-S Dans le cas des atomes à un seul électron (hydrogène et tous les atomes dont la couche extérieure ne possède qu un seul électron), on a la notation s, l, j (lettres miniscules). Le moment cinétique total de l électron est : r r r j = l + s. La représentation vectorielle de cet opérateur est illustrée sur la figure suivante :

15 IV.2 - Cas de l atome à deux électrons Nous considérons ici le cas d un atome à deux électrons sur la couche extérieure. Le moment angulaire L et le moment de spin S sont une combinaison des moments de chaque électron selon la série de Clebsch-Gordan. L= l 1+ l 2, l 1+ l 2-1, l 1+ l 2-2,, l 1- l 2 S = s 1 +s 2, s 1 +s 2-1, s 1 +s 2-2,, s 1 -s 2 La résultante des moments cinétiques orbitaux se couple avec la résultante des moments cinétiques de spin selon la série de Clebsch-Gordan : J = L+S, L+S-1, L+S-2,, L-S. Modèle vectoriel du couplage L-S (deux électrons) Ces couplages servent à définir des nomenclatures des différents niveaux d énergie que nous présentons dans le paragraphe suivant. V - TERMES SPECTRAUX Une configuration électronique correspond à un état énergétique de l atome. Chaque état d énergie atomique peut être représenté symboliquement par un terme spectral. V.1 - Notation Les niveaux d énergie sont désignés symboliquement de la façon suivante :

16 où X indique la valeur de L avec la correspondance suivante : On peut ajouter, devant le symbole principal, le nombre quantique n de l électron considéré (numéro de la couche). V.2 - Dégénérescence du terme - Structure fine Si on ne tient pas compte du couplage spin-orbite, un état énergétique est symbolisé par : 2S+1 X. Par effet de l'interaction spin-orbite, ce terme se sépare en autant de niveaux qu il y a de valeurs de J ; chacun caractérisés par une valeur bien définie de J, comprise entre (L+S) et L - S. Cette séparation est appelée structure fine. Le couplage spin-orbite lève donc la dégénérescence du terme 2S+1 X. Exemple : Cas de l ion Ti 3+ Déterminer les termes spectraux de l ion à l état fondamental. Configuration : (sous-couches pleines)3d 1 ; cas d un électron actif. l = 2 X=D s = ½ 2s+1 = 2 j = 2 + ½,, 2 - ½ = 5/2, 3/2 Termes spectraux correspondant à 3d 1 : 2 D 5/2 et 2 D 3/2. Sans effet de couplage LS, le terme est 2 D. Par effet de couplage LS, on a une structure fine mise en évidence sur le diagramme des niveaux d énergie suivant : VI - SPECTRES OPTIQUES VI.1 - Règles de sélection Les transitions entre niveaux fins obéissent aux règles de sélection suivantes : S = 0 L = 0, ± 1 ( L = ± 1 pour un atome à un électron) J = 0, ± 1 sauf J = 0 J = 0 VI.2 - Spectres optiques des alcalins

17 Dans le cas des métaux alcalins, des séries analogues à celles observées dans le cas de l hydrogène ont été mises en évidence. On classe les raies spectrales en séries spectrales, en fonction du niveau d accueil (pour l émission) ou de départ (pour l absorption). Soit n 0 le numéro de la couche de valence et soit n n 0. Série principale : n 0 2 S 1/2 n 2 P 1/2 n 0 2 S 1/2 n 2 P 3/2 1 ère série secondaire, série nette ou étroite : n 0 2 P 1/2 n 2 S 1/2 n 0 2 P 3/2 n 2 S 1/2 2 ème série secondaire ou série diffuse : n 0 2 P 1/2 n 2 D 5/2 interdite car j = 2 n 0 2 P 1/2 n 2 D 3/2 n 0 2 P 3/2 n 2 D 5/2 n 0 2 P 3/2 n 2 D 3/2 Remarque : Les raies de la série principale, faisant intervenir le niveau fondamental, sont les plus intenses. Exemple : Cas de la série principale du sodium Le sodium Na présente sur son spectre d émission une raie jaune dédoublée vers 590 nm. Na : Z = 11 * Etat fondamental : (1s 2 2s 2 2p 6 ) 3s 1 ; cas d un électron actif l = 0 X=S s = ½ 2s+1 = 2 j = 0 - ½ = ½ Il existe un seul terme spectroscopique pour l état fondamental : 2 S 1/2. * Etat excité : (1s 2 2s 2 2p 6 ) 3p 1 l = 1 X=P s = ½ 2s+1 = 2 j = l +s,, l -s = 3/2, 1/2 Termes spectraux de la configuration de l état excité correspondant à 3p 1 : 2 P 3/2 et 2 P 1/2. On représente ce résultat sur un diagramme et on constate qu il y a deux transitions possibles obéissant aux règles de sélection : S = 0 L = - 1 (P S) J = 0 ( 2 P 1/2 2 S 1/2 ) S = 0 L = - 1 (P S) J = -1 ( 2 P 3/2 2 S 1/2 ) L écart énergétique entres les niveaux fins est faible ; les raies observées sur le spectre optique correspondant au doublet jaune sont donc très rapprochées.