Le système nerveux Le sportif en action traite constamment des informations, il doit analyser, interpréter, gérer l ensemble des informations qui le traversent. L outil mis en jeux pour ces différentes tâches est le système nerveux, système de transmission et traitement des informations. 2 fonctions : Système nerveux végétatif : assure le fonctionnement autonome des organes internes. Système nerveux cérébrospinal : assure les fonctions de relation avec l environnement. Ces deux systèmes interagissent! 2 parties : Les centres nerveux (encéphale et moelle épinière) Les nerfs (liaisons entre centres nerveux et organes) 1. Les neurones Cellules nerveuse - unité structurelle du tissu nerveux - se réunissent pour former les nerfs Chaque neurone se compose d un corps cellulaire comprenant un prolongement central, l axone, d où partent des bifurcations latérales,collatérales, et qui se termine par une arborisation terminale.
Au travers des nerfs l information circule, elle se transmet entre les neurones par les synapses, zone de contact indirecte (fente synaptique) entre les neurones. La transmission de l information se fait sous la forme d une activité électrique, l influx nerveux. Cette transmission se fait via un neurotransmetteur ou neuromédiateurs (acétylcholine, norépinéphrine, dopamine). Les neurones acheminent l information sous forme d influx nerveux. L ensemble du tissu nerveux peut être vu comme une multitude de chaînes de neurones à multiples embranchements au travers desquelles circules le signale électrique, l influx nerveux. Dans ce véritable maillage l influx nerveux doit apprendre à imprimer certains trajets, certains circuits, ceci explique la difficulté de l apprentissage moteur. L influx nerveux circule à sens unique, les neurones sont donc polarisés - Neurones sensitifs : Récepteurs centres nerveux - Neurones moteurs : Centres nerveux Récepteurs (organes, muscles, glandes ) Pour finir ce chapitre, un article du site «Québec Science» daté du 08/05/2014 : Corps électrique, la nature électrique des influx nerveux Le bon fonctionnement de ton corps, est dû en partie à l électricité qui le parcourt. De l électricité? Comme celle qui illumine des villes entières, alimente les appareils électroménagers et embrase le ciel lors d un orage? Oui! Mais rassure-toi, ces courants électriques-là sont nettement moins forts.
Comme tu le sais, tu es constitué de plusieurs trillions de cellules. Pour travailler en harmonie, elles ont besoin d'un moyen de communication efficace. L électricité est tout indiquée : elle peut acheminer un message très rapidement d une cellule à une autre. Qui dit électricité, dit câbles électriques. Dans ton corps, ce sont les nerfs, eux-mêmes constituées de cellules nerveuses, qui jouent ce rôle pour acheminer l information d un organe à l autre. Par exemple, si tu plantes des clous et que, par mégarde, le marteau frappe ton pouce, ton cerveau sera mis au «courant» en une fraction de seconde. Les cellules nerveuses de ton pouce enverront un message de douleur à ta moelle épinière (cachée dans ta colonne vertébrale), puis à ton cerveau en un rien de temps. L interprétation du cerveau : aïe! Toutes les cellules de ton corps peuvent générer de l électricité. Mais certaines sont plus productives que d autres. Les championnes sont les cellules nerveuses, suivies de près par les cellules cardiaques qui font battre ton cœur. Eh oui, on peut dire que ton cœur fonctionne à l électricité. Comme un grillepain, un téléviseur ou un aspirateur? N exagérons rien : en additionnant l électricité que peut produire l ensemble des cellules de ton corps, on arriverait tout juste à allumer une ampoule de 40 watts. 2. Les centres nerveux a. Le système nerveux central (2) Constitué de l encéphale (1)(intérieur de la boite crânienne) et de la moelle épinière (3) il règle la relation individu-milieu. Il est protégé par un ensemble osseux, la boite crânienne et le canal rachidien dans les vertèbres. D autre part il est protégé par des membranes conjonctives : les méninges. Perception transmission sensi ve traitement transmission motrice
Le cerveau Structuration du cerveau en 3 étages correspondant à l évolution selon Mc Lean : -Cerveau reptilien ou archaïque : comportements instinctifs, besoins fondamentaux (présent) -Cerveau limbique : mémoire, les expériences avec leurs affectes, activités d apprentissage (passé) -Cerveau Cortical : associations, imagination, réflexion abstraite (avenir) Deux hémisphères Droit : synthèse, perception spatiale, sensibilité artistique, intuition. Gauche : langage, logique, chiffres, analyse. Cortex cérébral (substance grise périphérique des hémisphères cérébraux): représentations du corps, sensibilité et commande des muscles d une région corporelle. La surface corticale accordée est proportionnelle à la finesse des mouvements la concernant (ex. main > dos). Le cervelet Régulation du tonus musculaire et équilibre, il coordonne les contractions musculaires, harmonie et grâce du geste. Le bulbe rachidien (zone de liaison entre la moelle épinière et l encéphale) Fréquence cardiaque et rythme respiratoire. La moelle épinière Exécute les ordres transmis par le cerveau. Transmet les informations des récepteurs vers le cerveau. Au-delà de sa fonction de relais elle peut prendre l initiative de nombreux reflexes.
b. Le système neurovégétatif Il règle la vie de nutrition. Il est composé de 2 systèmes antagonistes. Système parasympathique (le modérateur / frein) : ralentissement général des organes, stimulation du système digestif (repos, sommeil, décontraction). Système sympathique ou orthosympathique (l activateur / accélérateur) : mise en état d'alerte de l'organisme et à la préparation à l'activité physique et intellectuelle. Vie moderne et stress émotionnel Dans la vie de tous les jours, le système sympathique nous prépare à l action physique comme intellectuelle en élevant la fréquence cardiaque et la pression artérielle, en accélérant la respiration, en augmentant la glycémie (taux de glucose dans le sang) et en libérant les hormones du stress, la noradrénaline et l adrénaline. La vie «moderne», trépidante, tend à mettre en avant le système sympathique et favorise le stress dit émotionnel. En psychologie, on nomme ainsi le stress qui ne se traduit pas par une action physique concrète. Comme on ne peut pas éliminer tous les stress émotionnels qui caractérisent la vie d aujourd hui, on peut faire de l exercice (1) ou pratiquer une méthode de relaxation (2) comme le yoga par exemple. (1) Quand on pratique régulièrement une activité physique d intensité modérée, on appuie certes sur l accélérateur, mais au moins l auto avance, car il y a une action physique. L énergie accumulée par le système sympathique n est plus contenue comme dans le cas d un stress émotionnel, mais consommée. À la longue, des changements physiologiques positifs surviennent dans l organisme ainsi entraîné. Il y a d abord cette observation que tout le monde peut faire : la fréquence cardiaque diminue au repos, mais aussi à l effort. Si le pouls diminue au repos et à l effort, cela signifie que le système parasympathique (le frein) a pris le dessus sur le sympathique (l accélérateur). (2) Certaines personnes n arrivent à se détendre qu après un exercice violent. Dans ces circonstances, un fort tonus du système nerveux sympathique est suivi par une légère baisse. Il s agit d une détente avec perte d énergie : pour plusieurs, l épuisement qui suit l exercice physique constitue la seule façon de se détendre. Au contraire, les techniques de relaxation procurent une détente avec gain d énergie. Sans effort physique marqué, la personne s entraîne à une concentration passive qui amène une réponse du système nerveux parasympathique. Le gain d énergie s explique par le rassemblement des énergies dispersées, par le rétablissement du fonctionnement harmonieux de tous les appareils et systèmes, par l équilibration des tensions et de la circulation d énergie. Mais on pourrait donner une définition plus rigoureuse des techniques de relaxation : une méthode d entraînement à la concentration qui a comme objectif de régulariser et d harmoniser les fonctions physiologiques et psychologiques.
11. Murphy M, Donavan S. The Physical and Psychological Effects of Meditation. A Review of Contempory Research with a Comprehensive Bibliography 1931-1996. Sausolito : Institute of Noetic Sciences, 1997 : X-282 pages
3. Les circuits nerveux Mouvement reflexe : sans contrôle de la volonté (inné, coordonné, adapté). Mouvement conditionné : reflexes acquis, réflexes conditionnés («chiens de Pavlov»). Mouvement volontaire : implique le cortex, sensation / action conscientise. Mouvement automatique : la répétition d un geste imprime un circuit dans le corps, il est économique, se déroule sans la conscience (hors centre nerveux). D où l importance dans le sport d imprimer des gestes justes. 4. L action Les activités physiques et sportives ont pour but l éducation de «savoir-faire» moteurs. L apprentissage est un processus interne du cerveau résultant de l acquis et nécessitant du temps. L action se fait en 2 temps - Prise d informations extérieurs (milieu environnant) et intérieur (proprioception c-à-d de son corps). - Traitement d information, comparaison avec celles déjà existantes, prise de décision, sélection du programme d action. Stade perceptif : identifier et interpréter l information) Stade de décision : sélectionné et élaborer un programme d action. D où l intérêt de l apprenant de vivre des situations motrice variées. Exécution de la réponse : recherche et application du programme moteur adapté.