Urgences dermatologiques fébriles de l enfant. l Dr Jean-Christophe PAON. C.H.Bayeux.
Petits rappels indispensables Identification rapide de situations potentiellement (très) urgentes. Analyse des lésions l cutanées. Contexte.
Analyse des lésions l cutanées.
Le purpura. Hémorragies cutanées. Pétéchial ou en plaques. Dissémin miné ou localisé. Jusqu à preuve du contraire, tout purpura fébrile f est une infection à méningocoque et doit être traité comme telle. Autres agents infectieux (enterovirus( enterovirus), vomissements.
Vésicule. Diamètre inférieur à 2mm. Collection cutanée à liquide clair. 3 grandes catégories d exanthd exanthème vésiculeux: Localisé: : herpes (bouquets), zona (métam tamérique). Généralisé: : Varicelle (prédominance tête t te et tronc). Extrémit mités: Sd mains-pieds pieds-bouche.
Bulles. Diamètre sup à 4-55 mm. Etiologies multiples. Au centre d une d lésion l en cocarde: érythème polymorphe. Impétigo bulleux, varicelle bulleuse => surinfection.
Erythème. S efface à la vitropression. Palpable (papuleux) ou non palpable (maculeux). TRES grande variété.
Erythème. Congestif, en nappe, sans intervalle de peau saine dans ses limites: scarlatine, maladie de Kawazaki,, SSSS (staphylococcal( scaled skin syndrom ou épidermolyse aigue staphylococcique). Macules discrètes non confluentes: rubéole, roséole, ole, MNI, mégalm galérythème, Kawazaki
Urticaire. Lésion érythémato-papuleuse fugace (piqure d orties). d Peut avoir origine infectieuse (toxine).
Analyse des lésions l cutanées. Topographie et mode d extension. d Respect de certaines zones (Sd( Mains- Pieds-Bouche). Erythème descendant de la rougeole.
Analyse des lésions l cutanées: signes associés. s. Histoire de la fièvre: très élevé dans la rougeole, la scarlatine, le Kawazaki. Desquamation: Kawazaki,, SSSS, scarlatine. Prurit: varicelle, urticaire.
Analyse des lésions l cutanées: signes associés. s. Cavité buccale: Sg de Koplik (rougeole), angine (scarlatine, MNI), langue (Kawazaki( Kawazaki,, scarlatine), lèvres. l Adénopathies: Cervicales (MNI, Kawazaki), occipitales (rubéole). Splénom nomégalie: MNI.
Analyse du contexte. Contage. Vaccinations. Retour de voyage. Antécédents. Traitement en cours.
Cas clinique n 1n Garçon - 3 ans Maternelle. Fièvre à 38 7. Douleur des membres. Extrémit mités s froides. Fatigué.
Cas clinique n 1n Primordial en pédiatrie: p parents, expérience, 1 ère impression. TRC > 3 sec. Polypnée e modérée. Cyanose périp ri-buccale.
Cas clinique n 1n Quelle attitude adoptée e? A: ré-orienter r vers médecin m de ville. B: Installer rapidement en salle d examen. C: Placer en salle d attente. d
Cas clinique n 1n B: Installer rapidement en salle d examen et DESHABILLER.
Cas clinique n 1n A: Varicelle débutante. d B: Infection virale. C: Purpura fulminans.
Cas clinique n 1n C: Purpura fulminans. Mise en condition rapide. Ceftriaxone: : 50 mg/kg.
Purpura Fulminans. Diagnostic facile si grave d embld emblée: e: choc, coma, sg méningés. Plus délicat d dans les formes débutantes: fièvre, AEG, TRC, marbrures, cyanose, geignement, irritabilité.
Purpura fulminans.
Cas clinique n 2n Jeune garçon 4 ans. A vu son médecin m 4 jours avant pour fièvre évoluant depuis 48h. Diagnostic d infection d virale devant l absence de point d appel. d
Cas clinique n 2n Aux urgences: Fièvre à 39 2 2 résistant r aux antipyrétiques. tiques. AEG. Erythème.
Cas clinique n 2n Quel diagnostic évoquer? A: Roséole. ole. B: Maladie de Kawazaki. C: MégalM galérythème épidémique.
Cas clinique n 2n B: Maladie de Kawazaki. Que rechercher pour confirmer le diagnostic?
Cas clinique n 2n A: Chéilite. B: Desquamation des extrémit mités. C: Adénopathies cervicales. D: Conjonctivite. E: Syndrome inflammatoire biologique.
Cas clinique n 2n TOUT. Définition du Kawazaki: : Fièvre persistante et 5 des 6 signes énoncés: chéilite, érythème, desquamation des doigts, adénopathies cervicales, conjonctivite, sd infl biologique (tjs( présent ou presque).
Maladie de Kawazaki. Etiologie:??? Complications: cardiaques par dilatation puis constitution d anévrysmes coronariens. Ne pas attendre pour traiter. Traitement: Immunoglobulines polyvalentes (2 injections à 24h d intervalle) +/- aspirine.
Cas clinique n 3n Fille 24 mois. Vaccinations à jour d aprd après s les parents. Consulte pour fièvre et AEG. A l examen, l RAS sauf:
Cas clinique n 3n
Cas clinique n 3n Quel diagnostic évoquer? A: Varicelle. B: Herpes. C: Erythème polymorphe.
Cas clinique n 3n Varicelle, bien sûr s Traitement: Désinfection des lésions. l Antipyrétiques. tiques. Limiter tant que possible les lésions l de grattage. Eviction collectivités. Statut familial?
Cas clinique n 3n Revient 2 jours après s pour persistance fièvre et évolution des lésions: l
Cas clinique n 3n Que se passe-t-il? A: erreur diagnostique initiale. B: évolution normale. C: surinfection.
Cas clinique n 3n C: surinfection Traitement: idem varicelle simple + antibiothérapie par voie orale. Risque de survenue de SSSS ou épidermolyse staphylococcique aigue.
SSSS ou épidermolyse staphylococcique aigue Dues à surinfection par Staph Aureus producteur de toxine exfoliante. AEG + Fièvre + érythème scarlatiniforme. En 24-48 48 heures: bulles. Sg de Nikolsky (décollement cutané en zone saine dans zones de frottement), lésions l per-orificielles orificielles. Pas de choc.
SSSS ou épidermolyse staphylococcique aigue
Cas clinique n 4n Parents arrivent, paniqués, avec leur enfant de 5 ans. On note simplement à l interrogatoire un boutons de fièvre 7 jours avant et, à l examen, fièvre modérée e (38 2) et fatigue.
Cas clinique n 4n
Cas clinique n 4n A: Erythème polymorphe. B: Syndrome de Lyell. C: Purpura.
Cas clinique n 4n A: érythème polymorphe.
Cas clinique n 4n Lésions typiques en cocarde avec, éventuellement décollement au centre. Lésion muqueuse possible.
Cas clinique n 4n A: Traitement antibiotique. B: Traitement antiviral. C: Abstention thérapeutique.
Cas clinique n 4n C: abstention thérapeutique. hormis la désinfection d locale des décollements éventuels.
Erythème polymorphe. Hypersensibilité à un agent infectieux (herpes, mycoplasma pneumoniae). Autres pathologies d hypersensibilitd hypersensibilité associant fièvre, atteinte muqueuse et décollement cutané: Syndrome de Lyell et syndrome de Stevens- Johnson
Sd de Lyell Macules érythémateuses. Trons,, visage. Décollement cutané: : >30% Pronostic péjoratif. p Etiologie médicamenteuse. m Complications: infectieuses, pulmo. Ttt: sympto, compl.
Sd de Stevens-Johnson Macules érythémateuses. Tronc, visage. Décollement cutané < 10%. Lésions muqueuses +++ Pronostic variable. Etio: : médicaments, m mycoplasme.
Cas clinique n 5n Garçon, 12 ans. Amené par ses parents pour: Avec fièvre à 38 8 8 et AEG.
Cas clinique n 5n Comment parviendrez vous à obtenir le diagnostic le plus rapidement possible: A: Interrogatoire. B: Examen clinique. C: Examens complémentaires. mentaires.
Cas clinique n 5n A: Interrogatoire. Pas d éd élément à l interrogatoire hormis un pique-nique en forêt t 10 jours avant.
Cas clinique n 5n Est-il possible, à ce stade, de poser un diagnostic quasi certain? A: oui B: non
Cas clinique n 5n A: oui Fièvre + AEG + lésion l dermatologique: => Maladie de Lyme. Aspect typique d éd érythème migrant.
Maladie de Lyme
Maladie de Lyme Borréliose non contagieuse transmise par des tiques du genre Ixodes. 12 à 15 000 cas par an en France. 3 stades: tableau général g +/- érythème puis complications (radiculite, méningite, m arthrites) puis complications à long terme (cutanées: acrodermatite chronique atrophiante; ; neurologiques, articulaires). Ttt: Moins de 8 ans: Amox à 50 mg/kg/j en 3 prises. Plus de 8 ans: Amox à 3 à 4 gr/jour. Contre indications à l amox: : Erythromycine: 4 fois 500 mg/j ou 30 mg/kg/j en 3 prises. Phases secondaire et tertiaire: préférer rer ceftriaxone (2gr/j ou 100 mg/kg). Prévention: Vêtements couvrants, inspection. Pas de ttt prophylactique.
Cas clinique n 6n Jeune fille, 14 ans, AEG, fièvre, adénopathies cerv,, splénom nomégalie et:
Cas clinique n 6n Alors? A: Mononucléose ose infectieuse. B: Scarlatine. C: Rougeole.
Cas clinique n 6n A: Mononucléose ose infectieuse. Infection à EBV. Examens compl pas indispensables si typiques sinon: hyperlymphocytose, sérologies, PCR. Traitement: non.
Cas clinique n 7n
Cas clinique n 7n Diagnostic facile mais quand traiter par aciclovir: A: Toujours. B: Jamais. C: Lors de complications.
Cas clinique n 7n C: Lors des complications, à savoir: Syndrome de Kaposi-Juliusberg Juliusberg: surinfection herpétique de dermatite atopique: : visage +/- corps, fièvre, AEG. Aciclovir par voie IV. Gingivostomatite herpétique: à partir de 6 mois, aphagie, hypersialorrhée,, AEG, fièvre: mesures symptomatiques et aciclovir.
Cas clinique n 7n Fièvre élevée, e, AEG, toux et:
Cas clinique n 7n Diagnostic: A: Roséole. ole. B: Rubéole. C: Rougeole.
Cas clinique n 7n C: Rougeole.
La rougeole. Recrudescence entre le 1 er janvier 2008 et le 15 novembre 2011: 22 000 cas déclard clarés, 88% non vaccinés. Critères res diagnostiques cliniques: Fièvre, AEG. Eruption. 1 des 4 signes: toux, conjonctivite, coryza, signe de Koplik. Critères res diagnostiques biologiques: sérologie, s PCR, sang, salive, rhinopharyngé (kit de prélèvement). Eviction scolaire pendant phase contagieuse: de l invasion l au 5 ème jour de l él éruption. Déclaration obligatoire. Complications: bronchopulm,, encéphalites.
Et tout le reste
Mégalérythème épidémique. 5 ème maladie parvovirus B19. Fièvre inconstante, exanthème débutant au tronc et diffusant de façon centrifuge, fluctuant (chaleur, soleil), prurit, signes généraux. g Pas de traitement, pas de dépistage d biologique.
Mégalérythème épidémique.
Rubéole. Viral, toujours bénin b chez l enfant, l risque: grossesse. Incubation: 14-21 jours. Signes généraux g modérés, fièvre modérée. Adénopathies. Erythème maculeux. Pas de ttt.
Rubéole
Scarlatine Streptocoque bétahémolytique du groupe A. Complications: RAA, glomérulon rulonéphrite. Fièvre élevée, e, angine, éruption en nappes sans intervalle de peau saine, tronc, grands plis de flexion, glossite exfoliatrice, desquamation. Test de diagnostic rapide. Ttt: Amox,, 10 jours. Si allergie: macrolide.
Scarlatine
La roséole ole ou 6 è me maladie Nourrissons, 6mois-2ans. Virus HHV6. Incubation: 10-15 15 jours. Fièvre + diarrhée e pendant 48 heures. Chute fièvre et apparition macules rosées. Disparait en 48 heures sans desquamation. Pas de ttt.
La roséole ole ou 6 è me maladie
Sd mains/pieds/bouche Enterovirus (surtout coxsackie A16 et enterovirus 71). Fièvre, AEG, adénopathies et lésions l vésiculeuses des mains, pieds et bouche. Pas de ttt.
Sd mains/pieds/bouche
Et encore Urticaires, maladies systémiques, retour de pays tropical
Merci.
Eruptions fébriles f de l enfant l (dans un contexte d urgence) d EMC G.Picherot Picherot,, S.Barbarot Barbarot,, A.Mouzard Mouzard. Pédiatrie Ed:Masson A.Bourrillon Bourrillon. www.sante.gouv gouv.fr