L'Image de la femme dans les traductions françaises du Coran

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Transcription:

L'Image de la femme dans les traductions françaises du Coran Masoumeh Ahmadi 1 Professeur adjoint à l'université Allameh Tabatabaï de Téhéran Marzieh Yaqubi 2 Étudiante en Master de Traductologie, l'université Allmahe Tabatabaï de Téhéran Résumé Le Coran, considéré en Islam comme parole de Dieu, parle de la femme et de ses droits. Vu que la plupart de ses versets sur ce sujet sont polémiques interprétés différemment il est important de savoir quelle est la vraie image coranique de la femme. Estil possible, déjà, de connaître cette "vraie" image? Et les traductions françaises de ce livre ont transmis quelle image de la femme? En étudiant les méthodes et types de traductions de ce Livre, nous verrons comment l'image de la femme musulmane transmise à la société d'aujourd'hui est affectée par un manque de connaissances de la traduction de la langue sacrée: travail faible au niveau du décodage des signes langagiers en fonction du paratexte (espace et temps), ignorance du dynamisme inhérent de ce genre de texte, et surtout sousestimation de la signification ultime du texte dans sa situation de la communication pragmatique. Ce qui pourrait être réalisable par la traduction herméneutique en rapport avec les "tafsirs". Les mots clés : Coran, droit, femme, herméneutique, tafsir. massumahm@gmail.com yaqubi1368@yahoo.com http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 75 1 2

Introduction Il y a près de 1400 ans que le Coran est révélé. Un livre céleste qui parle de beaucoup de sujets, parfois non détaillés, ayant plusieurs dimensions. L'un de ces sujets est consacré à la femme et à ses droits et il est remarquablement développé et diversifié: femme devant Dieu, femme comme épouse et comme mère, femme dans la société, etc. Certains de ces versés sont polémiques car ils peuvent être interprétés différemment et avoir des sens qui diffèrent l un de l autre. Analyser l'image de la femme sortant de la traduction de ces multiples versets aux sens variés, semble très important dans la société d'aujourd'hui affectée des conceptions dogmatiques de l'islam. Pour que l'analyse de ces versets problématiques sur la femme soit adéquate et correcte, nous prenons aussi en considération les autres versets s agissant du même sujet mais moins polémiques, comme «complémentaires» du contexte. Sachant que le transfert culturel est problématique dans l'interprétation des textes religieux, nous étudierons alors l'impact des éléments sociauxculturels de l'époque de la révélation du Coran sur la conception de l'image de la femme. On répondra à cette question : un livre religieux estil indépendant de ses contextes temporels et spatiaux? Et, pour connaître la vraie image de la femme révélée dans le Coran, comment il faut procéder à notre époque? Nous examinons les trois traductions françaises des versets coraniques sur la femme 3, et prenons certaines interprétations de ces versets («Tafsirs») 4. Nous verrons ensuite comment le manque de connaissances en méthodologie de la traduction du sacrée a affecté et même déplacé l image coranique de la femme. Afin de se rapprocher à cette dernière, nous proposons la méthode de la traduction herméneutique en rapport avec des tafsirs. I. L'image de la femme dans le Coran Le Coran parle de la femme et de ses droits et devoirs envers Dieu et envers les hommes, c estàdire dans la société. Nous révisons d'abord les versets coraniques en leur langue originelle, l'arabe. Nous essayons de donner nos remarques retirées de cette observation qui reste plus proche au texte original, sans nous limiter aux traductions. Ces dernières seront étudiées dans la partie suivante. A. La femme devant Dieu Dans le Coran, du point de vue existentiel, la femme est sur le même rang que l homme et (ن ف س و اح د ة ( Vahidah" les deux sont créés d'une même essence ou d'une âme unique: " Nafs (sourate 4, verset 1/ sourate 39, verset 6) 5. L'adjectif Vahidah (unique) est pour dire qu'il n'y a pas de catégorisation de base. Et qu'il n'y a pas de différences existentielles, ni de supériorité des uns sur les autres. Or, il y a une même vérité existentielle et un même point de départ pour tous et puis un même point de retours (sourate VI, verset 98) 6. C'est pourquoi devant Dieu, la femme pratique les mêmes prières et les mêmes devoirs que l'homme, et leurs actes envers Dieu sont pareillement évalués dans un même système de 3 Edouard Louis Montet (1856 1935), Albin de BibersteinKazimirski (18081887) et Muhammad Hamidullah (1908 2002) 4 Tafsir Âméli, Tafsir Kâshif, Tafsir AlMizân 5 ي ا أ ي ه ا الن اس ات ق وا ر ب ك م ال ذ ي خ ل ق ك م م ن ن ف س و اح د ة و خ ل ق م ن ه ا ز و ج ه ا )سورة النساء آية ۱( خ ل ق ك م م ن ن ف س و اح د ة ث م ج ع ل م ن ه ا ز و ج ه ا... )سورة زمر آية ۶( 6 و ه و ال ذ ي أ نش أ ك م م ن ن ف س و اح د ة ف م س ت ق ر و م س ت و د ع ق د ف ص ل ن ا اآلي ات ل ق و م ي ف ق ه ون ( سورة انعام آية ) ۸۹ http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 76

jugement. Les meilleur(e)(s) devant Dieu sont, par conséquent, les plus pieux (pieuses) (sourate 49, verset 13) 7. Appelant homme et femme aux titres égaux, le Coran insiste sur leur égalité (Sourate33, verset 35) :»إ ن ال م س ل م ين و ال م س ل م ات و ال م ؤ م ن ين و ال م ؤ م ن ات و ال ق ان ت ين و ال ق ان ت ات و الص اد ق ين و الص اد ق ات و الص اب ر ين و الص اب ر ا ت و ال خ اش ع ين و ال خ اش ع ات و ال م ت ص د ق ين و ال م ت ص د ق ات و الص ائ م ين و الص ائ م ات و ال ح اف ظ ين ف ر وج ه م و ال ح اف ظ ات و الذ اك ري ن للا ك ث ير ا و الذ اك ر ات أ ع د للا ل ه م م غ ف ر ة و أ ج ر ا ع ظ يم ا«)سورة احزاب آية ۵۳ (. Ce verset confirme donc, une image d égalité dans les devoirs envers Dieu. Il montre, en plus, deux êtres aux apparences différentes (formes masculine et féminine des épithètes) mais du même fondement dans leurs tâches (mêmes qualités souhaitées pour les deux). B. La femme dans la société Dans la perspective coranique sociale, la femme marche de pair avec l homme et ainsi la paix se réalise dans la vie (Sourate 30, verset 21) 8. Le Coran nomme un signe de Dieu la création des époux/épouses ( ازواجا : des paires) pour les êtres humains خلق لکم) : a créé pour vous(. Et ceci, sans affirmer une priorité sexiste, a pour but le calme et l'apaisement des deux êtres l'un à côté l'autre 9. Ensuite dans l'autre verset, le Coran parle des bénéfices de cette création des époux/épouses : la création des enfants et petitsenfants, tous nourris par Dieu 10. Le bénéfice produit de leur ensemble montre que d'après le Coran, ils se complètent socialement. D autre part, la complémentarité dévoile au fond des différences. Or, la différence entre femme et homme, est quelque chose de secondaire et conditionnée par la vie en société. Pour mieux connaître l'image coranique sociale de la femme, il est important de savoir la position de la femme dans la société préislamique: La plupart des sociétés humaines regardaient la femme comme une créature intermédiaire: «avant Mahomet, les femmes étaient considérées comme des créatures intermédiaires, en quelques sorte, entre l'animale et l'homme, bonnes uniquement à faire des enfants et à travailler pour leurs maîtres.» (Gustave le Bon, (1880) 1980:313). Or, bien qu elle fût une chose nécessaire pour la société, elle ne pouvait pas être libre dans la vie quitte à sa faiblesse. C est pourquoi, dans cette société préislamique, la naissance d une fille était un grand malheur et pour cela, ils enterraient vivant les petites filles. Le Coran témoigne de cette amère réalité dans les versets 58 et 59 de la sourate 16 intitulée «Les Abeilles» 11 et réagit et annonce que le jour du jugement dernier, tous ces actes seront mis en question (Sourate 81, verset 89) 12. يا أي ه ا الن اس إ ن ا خ ل قناک م م ن ذ ک ر و أ نث ی و ج ع ن اک م ش ع وبا وق ب ائ ل ل ت عار ف وا إ ن أ کر م ک م ع ند للا أ تق ا کم... )سورة حجرات آية ۱۵ ( و م ن آي ات ه أ ن خ ل ق ل ك م م ن أ نف س ك م أ ز و اج ا ل ت س ك ن وا إ ل ي ه ا و ج ع ل ب ي ن ك م م و د ة و ر ح م ة إ ن ف ي ذ ل ك آل ي ات ل ق و م ي ت ف ك ر و ن)سورة روم آية ۱۱( 9 Ibid. 10 و للا ج ع ل ل ك م م ن أ نف س ك م أ ز و اجا و ج ع ل ل ك م م ن أ ز و اج ك م ب ن ين و ح ف د ة و ر ز ق ك م م ن الط ي ب ا ت... )سورة نحل آية ۲۱ ( 11 و إ ذ ا ب ش ر أ ح د ه م ب األ نث ى ظ ل و ج ه ه م س و د ا و ه و ك ظ يم. ي ت و ار ى م ن ال ق و م م ن س وء م ا ب ش ر ب ه أ ي م س ك ه ع ل ى ه ون أ م ي د س ه ف ي الت ر اب أ ال س اء م ا ي ح ك م ون )سوره النحل آيات ۳۹ و ۳۸( 12 و إ ذ ا ال م و ء ود ة س ئ ل ت ب أي ذ ن ب ق تل ت )سوره تکوير آيات ۹ و ) ۸ http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 77 7 8

B.1. La femme et ses droits maritaux Dans le Coran, le mariage n'est pas présenté seulement comme une nécessité physique et émotionnelle, mais il est défini avant tout comme un signe de Dieu (sourate 30, verset 21). 13 Il est aussi une liaison où les droits et obligations mutuels sont affirmés par la révélation divine. Par le mariage, le Coran veut établir une harmonie entre homme et femme. Il leur donne alors des rôles complémentaires et précis : être des vêtements l'un pour l'autre (Sourate 2, verset 187) 14. Être comme vêtement ayant le rôle à la fois esthétique, protecteur et couvreur des défauts du corps, dévoile les dimensions coraniques du mariage. Le Coran ne considère pas donc la femme comme propriété de l homme. Mais bien au contraire, le mariage d'après le Coran est une conception d'amour, de beauté, de protection et de tranquillité. B.2. la femme et le droit à l héritage Le Coran donne à la femme le droit à l héritage alors qu elle en était privée et considérée comme un bien de l homme. Contre les hommes qui héritaient des femmes, ou qui héritaient les femmes, contre leurs grès, le Coran proteste (Sourate 4, verset 19) 15. Que «la femme n hérite rien», était une politique préislamique pour éviter la transmission des biens d'une famille aux autres. C était dans ce contexte que le Coran a osé d accorder aux femmes le droit à l héritage au même titre que les hommes (Sourate 4, verset 7) 16 et d'interdire d'hériter les femmes. (Sourate 4, verset 18) 17 De cette façon il a annulé et a lutté contre toutes les lois cruelles et fausses de l'époque. 18 Or, dans le Coran, la femme peut héritier comme épouse 19, mère 20, enfant 21 (fille) et même comme sœur 22, bien que sa part ne soit pas exactement la même que l'homme. Gustave le Bon avoue que l Islam a accordé valeur et respect à la femme. Il a comparé ces lois islamiques à celles françaises et a compris que : «Les droits relatifs aux successions ont été réglés avec une grande équité par le Coran [ ] Les rapprochements que j'ai fait avec les codes français et anglais 23 montrent que les femmes mariées, qu'on dit si maltraitée par les mahométans, sont و م ن آي ات ه أ ن خ ل ق ل ك م م ن أ نف س ك م أ ز و اج ا ل ت س ك ن وا إ ل ي ه ا و ج ع ل ب ي ن ك م م و د ة و ر ح م ة إ ن ف ي ذ ل ك آل ي ات ل ق و م ي ت ف ك ر و ن )سورة روم آية ۱۱( 14 أ ح ل ل ك م ل ي ل ة ال ص ي ام ال ر ف ث إ ل ى ن س آئ ك م ه ن ل ب اس ل ك م و أ ن ت م ل ب اس ل ه ن... )سوره بقرة آية ۱۹۲( 15 ي ا أ ي ه ا ال ذ ين آم ن وا ال ي ح ل ل ك م أ ن ت ر ث وا الن س اء ك ر ه ا و ال ت ع ض ل وه ن ل ت ذ ه ب وا ب ب ع ض م ا آت ي ت م وه ن )سورة نساء آية ۱۸( للر ج ال ن ص يب م م ا ت ر ك ال و ال د ان و األ ق ر ب ون و ل لن س اء ن ص يب م م ا ت ر ك ال و ال د ان و األ ق ر ب ون م م ا ق ل م ن ه أ و ك ث ر ن ص يب ا م ف ر وض ا ( سورة نساء آيه ) ۲ 17 «Ho, les croyants! Il ne vous est pas licite de vous porter héritiers de vos épouses contre leur gré. Ne leur faites pas non plus de contrainte pour leur ravir partie de ce que vous leur aviez donné, à moins qu'elles ne viennent à commettre une turpitude manifeste. Et comportezvous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion pour elles, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Dieu vous fasse grand bien.»(trad. Hamidullah, 1984: 54) 18 «Voici ce que Dieu vous enjoint au sujet de vos enfants: au garçon, une part comme celle de deux filles.» (S 4, V 11) (Trad. Hamidullah, 1984: 53) 19 Sourate IV, verset 12 20 Ibid., verset 11. 21 Ibid., verset 11. 22 Ibid., verset 12 et Sourate IV, verset 176. 23 Par exemple «Les femmes n'héritent de leurs maris, en France, qu'en l'absence de parents au degré successible. Dans la loi anglaise, la femme, si elle est seule survivante hérite de moitié. Le reste revient à l'etat. S'il y a à la fois une femme et des enfants, un tiers revient à la femme, le reste aux enfants ou à leurs descendants.» (Gustave Le Bon, 1980 :301) http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 78 13 16

ا» ض Volume 3 Issue 2 beaucoup plus favorisées par leur loi que par la nôtre, au point de vue des successions.» (Gustave Le Bon, (1880)1980: 300) 2. L image de la femme, traduite du Coran en français Les sites d'internet français ont différents regards sur la femme musulmane 24. Les opinions courantes sur la place de la femme musulmane sont issues des stéréotypes communs et non pas d une étude précise. Il y a donc des regards positifs qui voient la femme musulmane glorifiée pour sa chasteté et sa fidélité. En plus de servir prioritairement ses enfants et sa famille. Et puis il y a des regards négatifs voyant les femmes sous la dominance des hommes et surtout obligées de porter le voile. La femme voilée montre très souvent l oppression uniforme qui existe dans le monde musulman. Ensuite les héritages différents de la femme et de l'homme posent un autre problème présentant l'infériorité de la femme du point de vue de l'islam. Or les sites donnent ces images : La femme musulmane voilée, donc opprimée, ne jouissante pas des mêmes libertés que l homme; La femme régie par sa religion et ses hommes, donc sans indépendance. Ainsi, ces images de la femme musulmane restent en opposition avec l image idéale de la femme en occident. L'on se demande pourquoi ces regards négatifs sur la femme musulmane? D où viennentils? Nous avons fait une recherche sur les traductions des versets coraniques pour trouver les réponses à ces questions. Prenons un exemple : لر جا ل ق و ام و ن ع ل ى الن ساء ب ما ف ض ل للا ب ع ض ه م ع لى ب ع ]...[«( سورة نساء آية ۵۳ ( Première traduction : «Les hommes sont supérieurs aux femmes par le fait qu'allâh en a élevé plusieurs audessus des autres, et (aussi) par le fait qu'ils dépensent de leur fortune.» (Trad. Montet, 1958: 122) Deuxième traduction : «Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceuxlà audessus de celleci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes.» (Trad. Kasimirski, 1970: 92) Troisième traduction : «Les hommes sont des directeurs pour les femmes, à cause de l'excellence qu'entre eux Dieu accorde aux uns sur les autres.» (Trad. Hamidullah, 1984: 56) Une recherche d'intertextualité et aussi intratextuelle entre les différents versets, montre que le Coran manifeste son opposition contre ce regard de supériorité. Comme par exemple dans le verset 13 de la sourate 49 : يا أ ي ه ا الن اس إ ن ا خ ل ق ناک م م ن ذ ک ر و أ ن ثي و ج ع ل ناک م ش ع وبا و ق بائ ل ل ت عار ف وا إ ن أ ک ر م ک م ع ن د للا أ ت قاک م إ ن للا ع ليم خ بي ر. 24 CF. les adresses données dans notre bibliographie finale. http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 79

)سورة حجرات آیة ۱۵( «Ho, les gens! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et vous avons désignés en nations et tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Oui, Le plus noble des vôtres, auprès de Dieu, c est le plus pieux des vôtre. Dieu est savant, informé, vraiment!» (Trad. Hamidullah, 1984: 346) 2.1. Critique des traductions: Montet et Kasimirski ont traduit le mot ««ق و ام ون par la supériorité des hommes par rapport des femmes. En outre, Hamidullah a pris ce mot comme équivalent de directeur. Ce qui induit cette pensée que les hommes sont plus complets et instruits et qu'ils peuvent être directeur des femmes. En fait, le terme ««ق و ام ون est l'adjectif en pluriel du nom «,«قيام «Qiwamah», qui est le fait d'être absolument «responsable» de la subsistance et de la protection d'une personne. La racine du verbe ««قام signifie «se lever, «se dresser», «surgir», «s immobiliser», «se charger d une affaire», «devoir faire», «s occuper de», «savoirfaire», «soutenir». Et le pluriel du verbe «و ام ون «ق est une forme intensive du participe actif «qâ im» lequel a pour sens connu: «qui est debout», «qui s occupe de quelque chose», «qui est constant» et «responsable». On a apprécié que, dans le Coran, l'homme et la femme partagent des devoirs et des responsabilités, mais il est seulement à l'homme le devoir de loger, de nourrir et d entretenir sa famille. Le Coran explique la raison de cette tâche : «en raison des faveurs qu'allah accorde aux uns sur les autres, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien.» (Sourate 4, verset 34). Peuton dire que l'homme grâce à sa nature physique mieux adaptée au travail, peut remplir les obligations de la vie familiale. Cette adaptation naturelle est considérée comme une faveur (faveurs), Pareillement, il existe de ce genre d'adaptations naturelles.(فضل للا بعضهم) spécifiquement accordées à la femme, comme la grossesse, l'accouchement, l'allaitement, etc. Mais ce verset est parfois mal interprété. Comme par exemple: «parce qu'allah préfère les hommes aux femmes». Ce qui induit la supériorité des hommes sur les femmes. Alors que le Coran indique clairement que le seul critère de la supériorité est la piété et non pas le sexe, ni la race, ni la couleur ni la richesse: «Le plus noble d'entre vous, auprès d'allah, est le plus pieux.» (Sourate 49, verset13). Prenons un deuxième exemple susceptible d être à l origine des regards négatifs :» [...] الال تي ت خاف ون ن ش وز ه ن ف ع ظ وه ن و اه ج ر وه ن ف ي ال م ضاج ع و اض ر ب وه ن ]...[.» )سورة نساء آية ۵۳( Première traduction : «[ ] Quant à celles dont vous redoutez l'inconduite, avertissezles, et reléguezles dans les chambres à coucher (à part), et battezles; [ ]» (Trad. Montet, 1958 : 122) Deuxième traduction : «[ ] Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre l'inobéissance; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez; [ ]» (Trad. Kasimirski, 1970 : 92) Troisième traduction : «[ ]. Et quant à celle dont vous craignez l'infidélité, exhortezles, abandonnezles dans leurs lits, et battezles [ ]» (Trad. Hamidullah, 1984 : 56) http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 80

Nous insistons sur ce que «le Coran a une signification intérieure et un sens littérale. C'estàdire l'apparence de la parole coranique est une chose et sa conscience morale une autre chose.» (Henry Corbin, 1990, Trad. Parham : 106) Ce verset indique trois étapes pour convaincre la femme contestataire à faire ses devoirs conjugaux, au cas où elle ne les accomplisse pas : 1. tenter de la raisonner, 2. quitter son lit, 3. l'abandonner. Abandonner ne signifie pas le divorce mais un éloignement temporel pour la convaincre enfin à accepter ses responsabilités à l'égard de son mari. La plupart des traducteurs ont pris ce mot dans son sens apparent : «frapper» ou «battre». Certains comme Âméli 25, Moqnieh 26, Tabâtabâï 27, ont déclaré qu'en effet frapper la femme doit être très léger et correctionnel. Moqnieh pense que si la femme s'abstient de respecter ses engagements envers son mari, Dieu permet à l'homme de la conseiller d'abord et si elle ne l'accepte pas, de séparer son lit, et si cela ne se résout pas, de la battre. Tabâtabaï a aussi expliqué que cette partie du verset était sur les femmes scandalisant et qui, d'aucune manière, n'obéissent pas à leurs maris. Alors ce verset donne trois solutions en ordre progressif pour résoudre ce problème: conseiller, abandonner, frapper. Mais l emploi de la force pour convaincre une personne à accepter quelque chose ou à obéir un ordre, surtout à faire l'acte sexuel, n est psychologiquement utile ni humainement acceptable, et ne permet pas à atteindre l objectif voulu pour des raisons suivantes : 1. L'emploi d'une correction physique, même légère, dans une relation d'adulte qui doit être normalement basée sur l'amour et l'amitié, contredit l'essence même de ce genre de relation; 2. La correction corporelle pousse la plupart des fois à plus de hostilité. Au cas violent, il peut aboutir à des résultats forts négatifs; 3. Si jamais par la force l'on arrive à garder une femme dans une relation, estce que ceci est humain? Estce que l'on peut dire que le problème du mécontentement de la femme est résolu profondément et fondamentalement? Pourtant, il faut bien examiner les contextes où l'emploi de la force a une éventuelle chance d'aboutir à un résultat positif, bien que cette solution paraisse primitive surtout aux yeux des sociétés modernes d'aujourd'hui, où la correction physique a une mauvaise réputation. C est là que la traduction du sacré appelle l herméneutique : traduire par les indices du temps et du lieu. En effet la langue sacrée du Coran garde en elle une part à la fois intemporelle et universelle. Elle contient en plus une alliance entre Dieu et les êtres humains, une alliance transcendante qui dépasse le temps et qui s adapte aux époques et gens. C est en fait une sorte de continuité de liaison «Dieuhomme» qui se traduit et se manifeste de tous les versets coraniques. Pourtant dans beaucoup de versets coraniques, il y a une part de l étrangeté issue des distances temporelle et culturelle. Nous pensons qu avec l herméneutique cette distance se diminuera considérablement. Schleiermacher l a déjà souligné que l herméneutique servirait d éviter la mécompréhension en éliminant «par une réflexion, méthodique et contrôlée, ce qui est étranger, ce qui induit aux mécompréhensions venant de l éloignement dans le temps, du changement des habitudes linguistiques, des transformations dans le sens des mots et dans les modes de pensée» (Brent W. Sockness & Wilhelm Gräb, 1982 : 31). Alors il faut accepter le dynamisme d interprétation de la parole de 25 Cf. Âmeli Ebrahim, 1981, Tafssir e Âmeli, vol. 2, Tehran: Librairie Sadouq, 26 Cf. Moqnieh Mohammad Djavad, 2007, TafssireKashef, vol. 2, Trad. Danesh Moussa, Qom: Bureau publicitaire islamique. 27 Cf. Tabatabaï Mohammad Hussein, 1958, TafssireAlmizan, vol. 4, Trad persane. Salehi Kermani Mohammad Reza, Khameneh Seyed Mohammad, Tehran: Fondation scientifique Allameh Tabatabaï http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 81

Dieu en fonction du temps et de l espace. Ignorer ce dynamisme empêche la réalisation et le développement des concepts coraniques. D'autre part, en Islam, les bonnes relations conjugales et la fondation d'une famille bien construite sont vraiment importantes : le Coran reconnait les droits et les responsabilités des époux au sein de la famille et porte de grands intérêts à la place et au statut de la femme (cf. cihaut). Reconnaitre à un homme tout le droit d'exercer des pressions sur son épouse et de recourir à la violence en cas de l'insoumission conjugale, nous parait problématique et risque d'abimer la santé psychique et même physique d'une relation amoureuse. Or, pour bien comprendre le sens profond et surtout universel de ce verset, il faut tenir compte des autres versets coraniques: les termes et phrases insistant sur l'égalité de la femme et de l'homme. Il parait que le verbe «daraba» peut avoir une autre signification. Le sens littéral de ce verbe est «battre» ou «frapper», mais il dénote aussi «quitter un lieu», «saisir», ou encore «expliquer», «voyager», «sortir», «parcourir» (la terre) donc partir pour de bon, en quelque sorte. Pourtant la plupart des traducteurs ont traduit ce terme par «frappezles» ou «battezles». L on peut alors critiquer s ils ont bien lu et compris correctement tout le corpus coranique. N ontils pas pris seulement le sens apparent du mot «daraba». De toute façon il est bien probable de prendre cette signification de «quittezles» ou «séparezles». Ce qui donne: «il incombe à son mari de tenter de la guider par la raison, puis de la laisser seule, et en troisième étape de l abandonner totalement». Il faut aussi rappeler que le Coran donne un rôle important aux institutions juridiques bien placées pour résoudre ce genre de problèmes : les conflits familiaux ne sont pas des affaires toujours individuelles et que l on ne peut pas autoriser facilement un homme d exécuter une punition contre sa femme. Or, il faut être prudent surtout devant les textes sacrés et accepter qu il faille recourir aux contextes. Ces traductions exigent donc une révision culturelle, temporelle et aussi sociale. Car la culture humaine se développe dynamiquement et la société change de comportement envers ses membres. La magie du Coran réside surtout dans la stabilité et l universalité de ses concepts qui répondent aux besoins de base des êtres humains. Une société qui exige De nos jours, la société veut que la femme soit active et qu elle participe dans les actes sociaux tout à fait comme l homme. Elle a besoin de la femme dans tous ses niveaux économiques, politiques et sociaux. La société d'aujourd'hui regarde la femme égale à l homme même là il faut se protéger devant le mal, les problèmes et les dangers. Donc, l on exige que la femme soit responsable de soimême. En réalité il faut qu il y ait une fusion des horizons. L horizon du passé et celui du présent. Ce qui, selon nous, était ignoré dans certaines traductions des versets coraniques, comme par exemple ces versets polémiques où il était question de frapper la femme qui n obéit pas son époux et qui donnait une image de la supériorité des hommes par rapport aux femmes (Sourate 4, verset 34) Un regard herméneutique cherchant l horizon du passé et l assimilant au présent, nous fait comprendre que ce passé culturel avait bien des circonstances psychologiques et historiques aujourd hui évoluées et même déplacées. Déjà, tracer une place côte à côte de l homme pour la femme à l époque était une grande révolution culturelle et sociale. Puis, ordonner les hommes d assumer des responsabilités envers les femmes, était pour compléter cette révolution sociale et l a conduire vers une révolution juridique. http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 82

Or, étant donné des révolutions manifestées par les versets soulignés cidessus dans cette société arabique tributaire et ancienne, l on se demande s il est juste de choisir des simples équivalents pour les mots et termes coraniques avec telles conséquences sociales et juridiques. Autrement dit, comme dans les «Tafâssirs», il est plus logique de préciser certains principes et de chercher d abord : l évolution diachronique des significations des mots; les contextes continus lexicaux (l étymologie d un mot, ses significations, ses valeurs syntaxiques et rhétoriques, etc.) et les contextes continus non lexicaux (la raison de la révélation d un verset, les coutumes dominantes de l époque, le lieu et le temps où le verset est révélé; les contextes discontinus (les autres versets coraniques, les citations et points de vue des savants, etc.); les principes verbaux, comme par exemple ceux de la réalité, de l apparence, de la généralité, de l attribution, etc. les ressources historiques et narratives. Il est à noter aussi que l interprétation des textes religieux ne peut pas être basée sur des principes anti religieux ou hors de la religion, car cela mènerait à des interprétations hors de l intention de l Être Suprême. Conclusion Malgré l image assombrie tracée en Occident de la femme musulmane, le Coran a précisé que femmes et hommes sont issus d une même essence et ils ont la même responsabilité devant Dieu. Ils ont des rôles complémentaires et par conséquent des devoirs parfois différents. Le Coran a annulé les mauvaises idées au sujet des femmes dans les sociétés incrédules. Il désigne un statut «femmemèreprophète» et révèle qu Allah évalue les personnes par leur crainte et leur respect, leur foi, leur caractère moral, leur sincérité et leur piété, mais en aucun cas par leur sexe. Nous avons souligné comment les mauvaises traductions ont influencé l'image de la femme musulmane dans les sociétés francophones contemporaines. Et que la maîtrise d une langue jouait un rôle encore plus décisif dans la traduction des textes religieux où le produit n est plus la parole divine mais celle humaine en une autre langue. Certains traducteurs confondent ce problème avec une traduction littérale du Coran, tandis qu ils doivent se concentrer sur le contenu et cela exige inévitablement un niveau très élevé des connaissances inter et paratextuelles. D où la nécessité des recherches herméneutiques sur le texte comme le fondement de toute activité cognitives qui représente l'horizon de la pensée. En outre, il y a une frontière sémanticostructurale propre à chaque texte qu il ne faut pas dépasser. Procédant ainsi, l image sortant de la traduction d un texte présentera une grande similarité avec l image incorporée dans l originale. C est là que, par exemple, une traduction adéquate du Coran peut fournir la vraie image de la femme dessinée dans ce Livre. http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 83

Bibliographie En français : Brent W. Sockness & Wilhelm Gräb, 1982, Schleiermacher, the Study of Religion, and the Future of the Theology, De Gryuter, Germany. HAMIDULLAH Muhammad, 1984 (1966), Le CORAN, Amana Puiblications, Maryland. KASIMIRSKI M., 1970, LE CORAN, GarnierFlammarion, Paris. MARGOT JeanClaude, 1990, «Langue sacrées et Méthode de traduction», Revue TTR : traduction, terminologie, rédaction, Volume 3, numéro 2, p. 1531, Editeur : Association canadienne de traductologie, Ottawa. LE BON Gustave, 1895, Psychologie des foules, Félix Alcan, Paris., 1880, La civilisation des Arabes, réimprimé en 1980 par le Sycomore, Paris. MONTET Edouard, 1958, Le CORAN, Petit Bibliothèque Payot, Paris. En persan : سالم سيد عيد العزيز 1380 تاريخ عرب قبل از اسالم ترجمه: باقرصدری نيا شرکت انتشارات علمی فرهنگی تهران. طباطبايی سيد محمد حسين 1337 تفسير الميزان جلد 4 ترجمه: محمد رضا صالحی کرمانی سيد محمد خامنه بنياد علمی و فکری عالمه طباطبايی تهران. عاملی ابراهيم 1360 تفسير عاملی جلد دوم کتابفروشی صدوق تهران. کوشا محمد علی 1382 ترجمه های ممتاز قران در ترازوی نقد انتشارات کتاب مبين رشت. مطهری مرتضی 1368 مسئله حجاب انتشارات صدرا تهران مغنيه محمد جواد 1386 تفسير کاشف جلد دوم ترجمه: موسی دانش دفتر تبليغات اسالمی قم. Sur l Internet: http://almudarabah.com/?page_id=2531 (en arabe, pour les ressources coraniques) http://assr.revues.org/21429 (pour les ressources coraniques) http://www.algeriedz.com/forums/archive/index.php/t81809.html http://www.angelfire.com/journal/sunnah/femme/egalite.html http://alphanous.forumperso.com/t42remarquesurleverset34delasourateannisa http://www.islamweb.net/womanf/nindex.php?page=readart&id=149182 http://www.asmalamrabet.com/articles/les11conceptsclesdelegalitefemmehommesdanslecoran/ http://www.alislam.org/fr/laquestionduhijabayatullahmortezamotahhari/ http://www.alislam.org/fr/droitsdelafemmeremarquessurdeuxversetscoraniquessayyedmujtabamusavilari/droitsdela http://www.maarefquran.org/index.php/page,viewarticle/linkid,515 http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 84