Application au cas de l azote en céréales, en pomme de terre et en maïs

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Transcription:

Réduction des pertes en production agricole, via la prise en compte de la variabilité inter-parcellaire et la zonation des parcelles, à l aide de capteurs sur satellites ou drones Application au cas de l azote en céréales, en pomme de terre et en maïs Jean-Pierre GOFFART, Viviane PLANCHON, Yannick CURNEL, Amaury LE CLEF (CRA-W) Cindy DELLOYE, Thomas DE MAET, Pierre DEFOURNY (UCL) Isabelle PICCARD, Anne GOBIN, Q. DONG (VITO) Joost WELLENS, Julien MINET, Bernard TYCHON (ULg Arlon)

Principales sources de perte d azote au champ Lessivage du nitrate (NO3- ) Volatilisation d ammoniac (NH3) Emission de N2 et d oxydes d azote (NO, N2O: GES) Intensité de ces pertes fonction essentiellement de l efficience d utilisation par les cultures de l azote des engrais appliqués Accroître l efficience agronomique de N!!! (= kg produit par kg d engrais appliqué)

Que recherche-t-on pour y arriver? Des méthodes plus performantes pour déterminer la dose optimale d engrais azoté (Nopt) Au final, pour maximiser le revenu financier net (RN) de l agriculteur en réduisant ses coûts liés aux engrais (et à la stratégie de fertilisation au sens large) RN = (Y x G) (N x Np) - (autres frais variables et fixes) Y= Rendement en grains (kg/ha) G= prix de vente du grain ( /kg) (0,135 ) N = quantité d azote appliqué (kg N/ha) Np = prix de l engrais ( /kg N) (1 ) (Rmq: (N x Np) peut aussi inclure aussi les coûts liés à la stratégie de fertilisation)

Nopt, pour une même culture et une même variété, varie: entre années entre champs au sein d un même champ à cause de: de la variabilité spatiale des propriétés du sol de la variabilité temporelle des conditions de croissance des cultures, liées aux variations des conditions météorologiques (amplifiées par le changement climatique)

Maîtriser la variabilité en trois étapes Application de doses variables 3 CONTROLE Comment? Besoin d acquérir des données géoréférencées 1 CONNAISSANCE Où? Quand? Combien? Variabilité spatiotemporelle inter- et intra-parcellaire Sols et Plantes VRA (en continu) Gestion par zones MZ (Site specific) Identification des Facteurs Limitant le Rendement des Cultures 2 COMPREHENSION Pourquoi? 5

Gestion de l azote par zones homogènes et stables spatialement et temporellement au sein d une parcelle Une zone homogène = zone à potentiel de rendement déterminé Il est démontré que : Une dose unique d azote sur l ensemble de la parcelle ne maximise pas le revenu financier La modulation des doses d engrais azoté par zone permet de maximiser le revenu net moyen, et de réduire les pertes d azote par lessivage lorsque l on arrive à la meilleure réponse de la culture à l azote dans chaque zone (réponse fct de la disponibilité en eau, de la culture, de la variété)

Illustration de l intérêt de la zonation d une parcelle pour moduler l azote Parcelle de 13,6 ha - Venise - B. Basso & B. Dumont, 2016. Argile % Limon % Sable % M.O. % Densité sol (g/cm3) Cond. Elect. µs/cm N % (2005) Zone 1 6,9 21,4 71,7 0,7 1,6 415,8 0,061 Zone 2 15,1 32,2 52,7 1,0 1,5 633,4 0,092 Zone 3 29,6 37,1 33,4 1,1 1,7 462,0 0,069 Rendement potentiel moyen Rendement potentiel élevé Rendement potentiel faible

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Zone 1 5,15 Zone 2 7,32 Zone 3 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Apport N kg N/ha 5,15 Modulé (1,9 ha) 170 Unif. (1,9 ha) Modulé (3,71 ha) 220 Unif. (2,45 ha) Modulé (1,93 ha) 200 Unif. (1,73 ha) Modulé (7,53 ha) 202 Unif. (6,07 ha) 7,32 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Apport N kg N/ha Rdt (t/ha) 5,15 Modulé (1,9 ha) 170 5,4 Unif. (1,9 ha) 5,8 Modulé (3,71 ha) 220 8,6 Unif. (2,45 ha) 8,3 Modulé (1,93 ha) 200 8,7 Unif. (1,73 ha) 9,6 Modulé (7,53 ha) 202 7,76 Unif. (6,07 ha) 7,95 7,32 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Apport N kg N/ha Rdt (t/ha) Rev. Net ( /ha) 5,15 Modulé (1,9 ha) 170 5,4 617 Unif. (1,9 ha) 5,8 559 Modulé (3,71 ha) 220 8,6 963 Unif. (2,45 ha) 8,3 890 Modulé (1,93 ha) 200 8,7 981 Unif. (1,73 ha) 9,6 1079 Modulé (7,53 ha) 202 7,76 861 Unif. (6,07 ha) 7,95 849 7,32 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Apport N kg N/ha Rdt (t/ha) Rev. Net ( /ha) N lessivé (kg N/ha) 5,15 Modulé (1,9 ha) 170 5,4 617 13,5 Unif. (1,9 ha) 5,8 559 14,5 Modulé (3,71 ha) 220 8,6 963 13,9 Unif. (2,45 ha) 8,3 890 14,2 Modulé (1,93 ha) 200 8,7 981 14,7 Unif. (1,73 ha) 9,6 1079 15,3 Modulé (7,53 ha) 202 7,76 861 14,7 Unif. (6,07 ha) 7,95 849 14,6 7,32 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle

Effet de la modulation de l azote sur des zones à potentiels de rendements différents 13,6 ha - Maïs grain, Venise, 2006 à 2008 - B. Basso & B. Dumont, 2016. 2006 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Valeur Moyenne Années 2007 et 2008 Rdt t/ha Apport N kg N/ha Rdt (t/ha) Rev. Net ( /ha) N lessivé (kg N/ha) 5,15 Modulé (1,9 ha) 170 5,4 617 13,5 Unif. (1,9 ha) 5,8 559 14,5 Modulé (3,71 ha) 220 8,6 963 13,9 Unif. (2,45 ha) 8,3 890 14,2 Modulé (1,93 ha) 200 8,7 981 14,7 Unif. (1,73 ha) 9,6 1079 15,3 Modulé (7,53 ha) 202 7,76 861 14,7 Unif. (6,07 ha) 7,95 849 14,6 7,32 9,21 Moyenne 7,23 sur la parcelle Modulation = Economie de 38 kg N/ha et maximisation du revenu net moyen

Enseignements pratiques de ce qui est connu Viser une bonne utilisation de l azote des engrais, et donc éviter le gaspillage des engrais azotés, est possible via une approche en deux phases: Stratégique (échelle pluriannuelle) Délimiter les zones à potentiel de rendement élevés, moyens et faibles au sein de chaque parcelle Tactique (échelle annuelle) Moduler les apports en azote, entre ces zones, à l aide d outils d aide à la décision, simples et à réponse rapide mais robuste et pertinente, pour décider a priori de la dose Nopt à appliquer dans chaque zone

C est dans ce contexte que les infos issues d images satellite ou de drones peuvent être utiles, tant pour la phase stratégique que pour la phase tactique

Télédétection spatiale Imagerie satellitaire ( permet de voir toutes les parcelles sur un territoire) Landsat, Spot, Proba-V, Sentinel, Deimos, Rapid-Eye, RadarSat, 16

Secteur en pleine (ré)- évolution - Pourquoi? Au niveau européen pour l observation de la terre Jusqu à présent A partir de 2015 satellite SENTINEL 2 10 à 300 m 10 à 60 m 10-25 jours (5) à 10 jours 60 x 60 km 290 x 290 km Capacité d analyse de la végétation d une parcelle 5 à 6 bandes spectrales 13 bandes spectrales Coût d acquisition des images 2.000 à 4.000 /image Accès GRATUIT Résolution spatiale (taille des pixels) Résolution temporelle (fréquence de passage) Taille des images + développement rapide actuel de micro et nano satellites Départements Productions et Filières (D2), Agriculture et Milieu naturel (D3), Valorisation des productions agricoles (D4)

.. ou télédétection aérienne Imagerie drones légers (sur quelques hectares) Aile fixe ou multicoptère + capteurs optiques Imagerie par avion (sur une zone ou région) Vols APEX avec capteurs optiques 18

Approche stratégique BELCAM / VISA Comment définir des zones au sein d une parcelle? Combinaison de: Couches d information dans des SIG (carte numérique des sols, ) Analyses chimiques et physique du sols Télédétection spatiale et aérienne (du sol et de la végétation) Cartes successives de rendement Modèle numérique de terrain (pente et paysage)

Collecte des données (VISA) Caractérisation de la récolte Caractérisation de la végétation Projet VISA Département Productions et Filières Caractérisation du sol

ELEMENTS DE ZONATION PAR IMAGE SATELLITE SUR LA VEGETATION (POMME DE TERRE, BINTJE, RÉGION DE GEMBLOUX, 2015) Premiers résultats RGB (NIR, RedEdge, Red) Aprés analyse 24 3 1 fapar 13 May BELCAM 30 June 21 17 July 31 Aug 11 Sep

ELEMENTS DE ZONATION PAR CARTES DE RENDEMENT (ORGE D HIVER, RÉGION DE GEMBLOUX, RÉCOLTE 2016) 5 ha 6 ha Variation des rendements de : 5 t (rouge vif) à 7,5 t (vert foncé) Projet VISA Quentin Limbourg Roxane Drion Gaëtan Dubois

Approche tactique Belcam Dans chaque parcelle et dans chaque zone homogène d une parcelle hétérogène 1. Etablissement dose N recommandée par le bilan N prévisionnel sortie hiver/printemps 2. Suivi du statut azoté de la biomasse en cours de saison pour déterminer: 3ème fraction N pour le froment d hiver Apport complémentaire N pour la pomme de terre

1. Bilan prévisionnel en azote établi en février/mars à l échelle de chaque parcelle ou de chaque zone Besoins en N Fournitures en N N Ferti Previous crop residues Organic manures Organic matter mineralization Intermediate crops Mineral N in soil profile Situation actuelle Données fournitures basées sur o Info sur la parcelle provenant des agriculteurs o Tables de paramètres standard Grande incertitude sur la valeur des infos! Résultats attendus dans Belcam Infos plus fiables via images satellites et autre sources - Précédent cultural - Culture CIPAN / SIE - Devenir des résidus - Texture du sol - Application d engrais de ferme.

2. Evaluation du statut en azote de la culture en cours de saison Télédétection par satellites Indicateur statut en N: INN = N% mesuré / N% critique Teneur en chlorophylle des feuilles Indice de surface des feuilles LAI Biomasse produite Modèles de simulation de croissance des cultures (fct sol, température, disponibilités en eau) N% mesuré N% critique INN

... pour décider du complément en azote à apporter Troisième apport (dernière feuille) en froment (en mai) Apport complémentaire en pomme de terre (en juin/juillet) Biomasse produite (t/ha) N prélevé (kgn/ha) x Teneur en N (kgn/t) Complément N (kg N / ha) = N total requis - N prélevé Froment : 3,5 kg N pour 100kg grains Pomme de terre: 5 kg N pour 1 tonne tubercules (Valeurs indicatives)

Partenariat et système de collaboration possible via le farmsourcing Objectif = accélérer la boucle de circulation de l information entre les agriculteurs, les Centres pilotes en Wallonie et les Centres techniques en Flandre, les développeurs et les chercheurs pour améliorer le transfert des connaissances via une plate-forme informatisée et interactive sur le web regroupant l ensemble des données géolocalisées.

Plate-forme informatisée et interactive sur le web regroupant l ensemble des données géolocalisées. Collaboration CP/CT Échanges via la plate-forme BELCAM

Image Sentinel 2 (visible)

Image Sentinel 2 (proche infra-rouge)

Conclusion Deux questions : 1. La modulation, inter et intra-champs, des doses d engrais azoté au sein des parcelles agricoles wallonnes est-elle nécessaire et utile sur le plan économique et environnementale? 2. Si oui, quelle approche, entre VRA et MZ, est la mieux adaptée à la situation du parcellaire agricole wallon? Réponse 1: Oui (selon le degré d hétérogénéité de la parcelle) Réponse 2: Une combinaison des deux, selon la faisabilité technico-économique des méthodes retenues