EHPAD: Recherche et pratique clinique - Bagnères de Luchon - 20-21 juin 2008 Atelier «Troubles du comportement en EHPAD» J. Fitten (Los Angeles) - M. Benoit (Nice)
Les troubles comportementaux et psychologiques Fréquents: 100% des patients ayant démence modérée à sévère ont des SCPD 1/3 des patients ont des troubles sévères Survenue «peu prévisible»,, variabilité dans le temps Variables selon le type de démenced Associés s entre eux Multifactoriels
Prévalence SCPD Apathy MAASBED MMSE 15-28 n = 199 REAL-FR MMSE 11 20 n = 255 REAL-FR MMSE 21 30 n = 244 ICTUS study Mean MMSE 20.5 N=1170 Delusions 34,7 24,7 10,2 17,8 Hallucinations 13,1 7,8 5,7 9,41 Agitation 28,6 44,3 32,8 30,65 Depression 57,3 42,7 36,9 47,7 Anxiety 39,2 46,3 44,3 39,15 Euphoria 7 9,8 4,5 7,06 Apathy 59,3 63,5 47,9 53,49 Cummings, 2002 Disinhibition 12,6 13,3 10,2 12,09 Irritability 39,7 25 28,3 36,11 Ab. motor behav. 34,7 29,8 14,7 20,07 Sleep 18,1 12,9 13,5 22,72 Appetite 24,6 24,3 20,5 21,21
Personnalité DEMENCE Retentissement affectif Dysfonctionnement cérébral Troubles cognitifs Histoire individuelle SPCD Comorbidités Douleur Iatrogénie Relations interindividuelles Environnement actuel
Enquête REHPA Recherche dans les établissements hébergeant les personnes âgées Gérontopole de Toulouse
Objet Définir l importance l et les priorités s des problématiques rencontrées es dans les institutions Maisons de retraite Logements-foyers Unités de soins de longue durée Tirage au sort par mois de naissance Constitution de fiches d éd évaluation entre décembre 2007 et janvier 2008
Caractéristiques établissements VARIABLES Moyenne±ET ou Type d établissement, n=240 EHPAD USLD autres Nombre moyen de lits p ar établissement, n=231 GMP, n=227 < 600 600-750 > 750 215 (89,6) 21 (8,7) 4 (1,7) 82,4 ± 38,9 45 (19,8) 121 (53,3) 61 (26,9)
Spécificités architecturales des établissements 70 65 60 50 54 48 39 40 30 28 27 23 20 10 0 Hˇbergement temp. Hˇbergement temp. Alzheimer Unitˇ Alzheimer Accueil de jour Secteur sˇcurisˇ espace dˇambul. fermˇ espace dˇambul. ouvert
V A RIA BLES Moyenne ± E T ou Age moyen à l entrée dans l établissement (ans), n=4865 81,3 ± 10,1 Age à l entrée, n=4865 <65 65-75 75-85 85-95 >95 390 (8,0) 564 (11,6) 1984 (40,8) 1731 (35,6) 196 (4,0) Age moyen au moment de l enquête (ans), n=4914 85,7 ± 8,8 Sexe (% femmes), n=4871 3602 (73,9) Temps moyen dans l institution (ans), n=4868 4,1 ± 4,4 Temps passé en institution, n=4868 moins de 4 ans de 4 à 8 ans de 8 à 12 ans plus de 12 ans Provenance des résidents, n=4814 domicile hôpital clinique institution 3110 (63,9) 1121 (23,0) 380 (7,8) 257 (5,3) 2 183 (45,3) 1464 (30,4) 459 (9,5) 519 (10,78) Nombre d hospitalisations dans 3 derniers mois, n=4419 0 1 3821 (86,5) 2 487 (11,0) 3 79 (1,8) 4 et + 21 (0,5) 11 (0,2) Autonomie score moyen ADL, n=4798 2,8 ± 2,1 Autonomie (ADL en classes), n=4798 score [0-2] score [2-4] score [4-6] 2207 (46,0) 1034 (21,5) 1557 (32,5)
Démence diagnostiquée, n=4800 oui non ne sait pas Traitement spécifique de la démence, n=2085 non traité traité par IAchE traité par Ebixa bithérapie ne sait pas Troubles du comportement, n=4920 agressivité cris fugues déambulation Traitement avec neuroleptiques, n=4402 oui non ne sait pas Dépression, n=4878 oui non ne sait pas 2085 (43,4) 2669 (55,5) 51 (1,1) 971 (46,6) 616 (29,5) 246 (11,8) 220 (10,5) 32 (1,5) 946 (19,2) 522 (10,6) 316 (6,4) 529 (10,7) 1208 (27,4) 3181 (72,2) 13 (0,3) 1946 (39,9) 2901 (59,5) 31 (0,6) Comorbidités (index de Charlson), n=4288 5,5 ± 1,9 Consommation médicamenteuse (nb med/j), n=4801 6,8 ± 3,1 BMI, n=2452 <24 24-30 >30 Perte de poids au cours des 6 derniers mois, n=4865 oui non ne sait pas 863 (35,2) 1288 (52,5) 301 (12,3) 960 (19,7) 3707 (76,2) 198 (4,1)
Agressivité en EHPA Détectée e chez 19,6 % des résidentsr Contre équipe dans 80,3 % Score 2/3 ou 3/3 dans 32 % des cas Prescriptions neuroleptique dans 49,2 % des cas d agitation (prescrits chez 27,4 % de l ensemble des résidents) Antidépresseur dans 43,1% des cas (dépend peu du score)
Traitement des SCPD «gênants» Scores SCPD (agressivité, fugues, cris, déambul.) 0 Trait neuroleptique 18,9 Trait antidépresseur 40,4 Trait spécifiqu e démence 48,4 Contention au lit (%) 11,1 1-2 45,8 40,5 53,3 29,7 3-4 51,8 46,8 66,9 32,1 P (Fisher) < 0,001 < 0,001 < 0,001 < 0,001 17 % des patients sont contenus régulièrement Contention x 2,5 en cas de démence Taux de chute x 2 chez patients contenus (6,6 vs 3,6 %)
Contention Elle est encore de fréquence importante mais hétérogène (de 19 à 84,6 % (ANAES 2000). Les facteurs les plus fréquemment associés à cette pratique sont l agitation et l agressivité, la perte d autonomie pour les activités de la vie quotidienne, la crainte de chute, la sévérité de la démence. Cette pratique pourrait être évitée dans une majorité de cas. Si elle ne peut pas l être, sa réalisation doit se conformer aux recommandations professionnelles en vigueur (ANAES 2000)
Dépression en EHPAD «Maladie psychiatrique chronique» chez 28,2 % des résidentsr Présence suspectée e avec ou sans démence d 39,9 % des résidents Fréquence des traitements antidépresseurs 40,7 % de la population Hétérogénéité des moyens diagnostiques Impression clinique globale? Entretiens ciblés? Echelles?
Pourquoi repérer et traiter les SCPD? Améliorer la qualité de vie des résidents r et de leurs famille Prévenir les complications de ces troubles, le pronostic des affections principales Améliorer le confort et le sentiment d efficacitd efficacité des soins Diminuer le coût t des prises en charge
D.L. Murman et al. The incremental direct costs associated with behavioral symptoms in AD Neurology 2002;59;1721-1729
D.L. Murman et al. The incremental direct costs associated with behavioral symptoms in AD Neurology 2002;59;1721-1729
La formation au repérage rage et au traitement des SCPD améliore liore-t-il il les problèmes associés s et secondaires?
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Pistes de recherche Que pourrait améliorer le dépistage d standardisé de la dépressiond et son traitement adapté?
A l initiative de la Direction Générale de la Santé L OUTIL PEDAGOGIQUE Repérage, démarche diagnostique, identification de signes d alerte et stratégie de prise en charge Mise en œuvre: Société Française de Gériatrie et Gérontologie en collaboration avec la Fédération Française de Psychiatrie et la Société de Psychogériatrie de Langue Française
Pistes de recherche Quels peuvent être l application l et l impact l des thérapeutiques non médicamenteuses m en EHPA? Ex: réduction du nombre de situations de crise, des réhospitalisations, des admissions aux urgences
Interventions environnement environnement physique lutte contre déambulation, stress environnement temporel emploi du temps stable et familier sommeil amélioré par exposition à la lumière, activité physique (marche) et augmentation de la température du corps (bain chaud le soir) Rééducation de l orientation l (ROT) aspects sensoriels (ouïe, vision) Musicothérapie Aromathérapie Luminothérapie Stimulation multisensorielle aspects nutritionnels (perte de poids)
Interventions basées sur la cognition Ateliers mémoirem moire Revalidation cognitive
Thérapies psycho-sociales Thérapie par évocation du passé (Reminiscence therapy) Thérapie par l empathie l (validation therapy) Psychothérapie individuelle Psychothérapie familiale Thérapie de groupe (patients, caregivers familiaux ou professionnels) Aide aux aidants