Richesses historiques du canton de Lescar (Document extrait du bulletin de liaison «Les amis des vieilles pierres de Lescar et du canton) Histoire du site de Beyrie en Béarn Elle est faussée par la confusion existant entre les trois Beyrie! Pierre de Marca mentionne deux paroisses Saint-André de Beyrie. La chapelle de Saint-André de Beyrie / Louvigny existe encore. L église de Beyrie en Béarn est dédiée à Notre-Dame de l Assomption depuis l époque moderne. On peut faire deux hypothèses 1 - au 16e siècle, le Seigneur de Beyrie (famille de Poix) a pu décider le changement de vocable Notre-Dame succède à Saint-André. 2 - Le choix dès les temps anciens de Notre-Dame, alors qu elle est patronne de Lescar, exprime le voeu de garder un lien avec la paroisse mère, lien symbolique qui existe encore. On ne sait rien de la première église, sinon que «le clocher tombe par vétusté» vers 1720. En 1780 un incendie détruit l église entraînant la perte des archives de la communauté placées dans le porche. L église Description histoire monumentale L église de Beyrie est petite, simple, orientée. Sa nef unique et crépie comporte deux baies. L annexe sacristie est plus basse. (L abside en hémicycle présente deux baies latérales. A la retombée de ce qui paraît être une voûte sont placées deux lucarnes. Le clocher porche est presque carré. Il est doublé à gauche d un espace aveugle comme si, à l image du passé, on allait y déposer les archives. Une tribune en bois communique avec le clocher par un escalier. La porte cloutée est encadrée par deux pilastres et une corniche, le long d un cintre surbaissé. Un bénitier est creusé dans le mur.
Mobilier Le retable (sauvé de l incendie?) : l ancien autel s y adosse. Tabernacle, retable, autel sont en bois doré. Ils frappent par leur caractère très religieux. Les trois grands panneaux sont séparés par quatre colonnes corinthiennes surmontées par trois arcs polychromes. Le retable se termine par une corniche à modillons et rinceaux, rythmée par quatre têtes d angelots. Le panneau central met en scène une Assomption surmonté par un médaillon outremer de forme ovale. A gauche, Sainte-Catherine d Alexandrie, sous un médaillon rouge, tient un livre et présente la palme et la roue de son martyr. En dessous, dans un petit panneau carré, un ange au regard grave porte deux lances. A l angle, on lit une inscription «l ange de Dieu prie pour nous». Dans le panneau de droite, un moine dominicain, vêtu de noir et de blanc, tient lui aussi une palme. Le glaive est l instrument de son martyr. Melle Legrand identifie Saint-Pierre de Vérone, dominicain. Le tableau a pu être commandé aux ateliers de Morlaàs. Dans le deuxième panneau carré, un deuxième ange d allure modeste comme le premier, s affaire avec une grande échelle et un flacon de parfum. Sur l autel, un bas-relief représente un agneau gris couché sur le livre Saint. De chaque côté du tabernacle, deux bustes féminins sur des consoles bleues manifestent une inspiration plus profane. Les vitraux La première église romane fut détruite par un incendie en 1780. L église actuelle, datant de la fin du XIX e siecle, fut peut être reconstruite sur les anciens murs, le chevet laissant voir une différence de base. L église est petite, à nef unique et à abside en hémicycle ; le clocher porche, reconstruit en 1896, est presque carré. Le vitrail N 4, style XIXe, a été réalisé par le maître verrier Henri Chaudron, en copie de ceux du chœur.
Vitrail N 1 Vitrail N 2 Saint Joseph Le Christ ressuscité
Vitrail N 3 Vitrail N 4 Sainte Anne Saint Antoine de Padoue
Le vitrail n 4 a été réalisé par le maître verrier Henri Chaudron (1954 - ) Une jeunesse nourrie de dessin, peinture, de contacts avec des faïenciers. A la fin d une carrière militaire, nécessaire et réussie, mais qui l avait tenu éloigné de ses appétits d enfance, Henri Chaudron peut réaliser ses rêves. A partir de 1984, il se plonge dans l art du vitrail; des connaissances anciennes et solides sont complétées pendant une année à Chartres, notamment dans le prestigieux atelier Loire. Pour «Légitimer» son entrée dans la corporation des verriers, il prépare et réussit le CAP de cette spécialité, qu il présente en candidat libre. Puis c est le long chemin pour être connu, reconnu: arrivé tard dans le métier, rigoureux, il acquiert toutes les pratiques du verrier d aujourd hui qui fait tout, de la conception à la réalisation jusqu à la pose, de la création jusqu à toutes les formes de restauration. Dernière étape en date: la création de son atelier («Verres et Lumières du Béarn», depuis Janvier 2001) qui lui permet de multiplier des restaurations du 19 e siècle, notamment à Notre Dame de Pau, Saint Julien de Lons, Oloron Sainte Marie, Eauze, Dax. Et d approfondir son œuvre de création, comme il la rêvait depuis son enfance ; rosace de Coarraze, les Ursulines à Pau, Chapelle de l Aviation à Lescar, Beyrie, Seignosse..