COMMUNICATION AUX MEMBRES

Documents pareils
Promouvoir des synergies entre la protection des enfants et la protection sociale en Afrique de l Ouest et du Centre

Projet de loi n o 94. Présentation. Présenté par Madame Kathleen Weil Ministre de la Justice

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi

Présentation du Programme : Phase II

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

INVESTIR AU TCHAD. Le Tchad est un pays d agriculture et d élevage, un pays dont le peuple est laborieux, un pays dont le sous sol est promoteur.

Avant-projet de loi. Loi modifiant le Code civil et d autres dispositions législatives en matière d adoption et d autorité parentale

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Fiches d information sur la protection de l enfant

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre!

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine

UNICEF/NYHQ /SokoL. Principes Régissant les Entreprises dans le Domaine des Droits de l enfant

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes.

CONSEIL DES MINISTRES

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine

Associations Dossiers pratiques

TABLEAU DE BORD DES REFORMES PAR PRIORITE

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP

(Lettre du Gouvernement japonais)

CRC/C/GC/14. Convention relative aux droits de l enfant

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST

DECRET N fixant les attributions du Ministre de la Défense Nationale ainsi que l organisation générale de son Ministère.

PROMOUVOIR LA SANTÉ ET LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS

Examen de fin de stage judiciaire Programme de révision

Décrets, arrêtés, circulaires

Principes directeurs inter-agences relatifs aux ENFANTS NON ACCOMPAGNÉS ou SÉPARÉS DE LEUR FAMILLE

Rapport du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l homme

La prévention des risques hors du cadre professionnel habituel

Questionnaire standard pour les nouveaux Etats adhérents Réponse de: [Etat] GUINEE Date de la réponse : [date] : Le 13 Février 2013

humanitaire, le GTPE est un domaine de responsabilité du Cluster de protection global.

Article 1654 Le mariage est un contrat solennel entre deux personnes de sexe opposé qui souhaitent s unir et former une famille.

La mission et les résultats en chiffres pour

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance

N 3039 ASSEMBLÉE NATIONALE PROJET DE LOI

RÉÉVALUATION DE LA RÉPONSE À LA RECOMMANDATION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ AÉRONAUTIQUE A Formation en gestion des ressources de l équipage

PROTOCOLE D ENTENTE ENTRE LA COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE. (représentée par le président) LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE

DISPOSITIONS LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES DANS LE SECTEUR DE LA DISTRIBUTION ET DE LA GESTION DES CENTRES COMMERCIAUX

LOI N DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

Le Protocole de Nagoya sur l accès et le partage des avantages

Nations Unies Haut Commissariat aux Droits de l Homme, réf: NVebU mes 2011

La Loi sur l aide aux personnes et aux familles

SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE

Compte rendu. Mercredi 8 juillet 2009 Séance de 9 heures. Commission des Finances, de l économie générale et du contrôle budgétaire

exigences des standards ISO 9001: 2008 OHSAS 18001:2007 et sa mise en place dans une entreprise de la catégorie des petites et moyennes entreprises.

Les autorités judiciaires françaises n ont pas mis en œuvre de politique nationale de prévention dans ce domaine.

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

Réforme de la politique de la ville. Rencontre territoriale (Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes) Lyon - 8 juillet 2014

LIVRET 3 (LDSS-4148C-FR)

AVANT-PROJET DE LOI. Portant diverses dispositions relatives au droit de la famille. Chapitre 1er Dispositions relatives à l autorité parentale

Chapitre 2. Le contrat et les concepts de base de en assurance

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

G R E T A Groupe d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains

DÉclaraTIOn et programme D action De VIenne a n S a u T r a V a I l p O u r V O S D r O I T S conférence mondiale Sur les DrOITS De l homme

PROTOCOLE A LA CHARTE AFRICAINE DES DROITS DE L HOMME ET DES PEUPLES RELATIF AUX DROITS DES FEMMES

L enfant de quelqu un d autre Campagne nationale de placement en famille d accueil privée

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Tableau : Réponse aux besoins en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 25 AVRIL Pour l unité, pour le progrès, pour le Togo, je vote

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION

Je suis honnorée de m' addresser à vous à l'occasion du Onzième Congrès des Nations Unis pour la Prevention du Crime et la Justice Penale.

Section 1 La Spécialité. Section 4 L unité. Section 2 L Annualité. Section 5 L Universalité. Section 3 Le caractère limitatif des crédits

Accès des populations rurales au capital en Agroland

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités

Déclaration conjointe de la CoESS et d UNI-Europa sur l harmonisation européenne des législations gouvernant le secteur de la sécurité privée

DOCUMENT DE CONSULTATION

COMMENT RENFORCER LES ENFANTS A SE PROTEGER EUX-MEMES. Production: Groupe d enfants participants à l atelier Présentation: Essenam & Paa Kwessi

Community Legal Information Association of PEI, Inc. Prince Edward Island, Inc. Vivre à deux

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action

Réforme du crédit à la consommation. Statut des enseignants chercheurs. Point sur les États généraux de l outre-mer

INDIVIDUAL CONSULTANT PROCUREMENT NOTICE

Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif

L aide juridique au Nouveau-Brunswick. Fournir de l aide de nature juridique aux personnes à faible revenu

PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

Le tribunal de la famille et de la jeunesse

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

ARRETE n 333 CM du 10 avril 2006 portant fixation du tarif des huissiers en matière civile et commerciale. (JOPF du 20 avril 2006, n 16, p.

Ministère des solidarités et de la cohésion sociale

Recommandation sur le traitement des réclamations

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Recommandation CP(2014)17 sur la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par Saint-Marin

Avec les enfants pour les enfants

Délibération n 23 Conseil municipal du 30 mars 2012

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

Loi concernant l inspection environnementale des véhicules automobiles

Programme international pour l abolition du travail des enfants (IPEC)

Étapes suivantes du plan d action du Manitoba

Négociations commerciales entre le Canada et l Union européenne 7. Les obstacles techniques au commerce et la coopération en matière de réglementation

Justice dans les affaires impliquant les enfants victimes et témoins d actes criminels

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

Ministère délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille Dossier de presse

Transcription:

PARLEMENT EUROPÉEN 2009-2014 Commission des pétitions 20.4.2012 COMMUNICATION AUX MEMBRES Objet: Pétition 0572/2011, présentée par Sarah Bonafont, de nationalité britannique, sur la protection des enfants en Ukraine 1. Résumé de la pétition La pétitionnaire fait référence au mauvais état des orphelinats ukrainiens où les enfants vivent souvent dans un état important de privation. Elle estime que, dans le cadre de sa coopération avec les autorités de Kiev, l Union européenne devrait faire pression sur l Ukraine pour améliorer les conditions de vie de ces enfants. 2. Recevabilité Déclarée recevable le 23 septembre 2011. La Commission a été invitée à fournir des informations (article 202, paragraphe 6, du règlement). 3. Réponse de la Commission, reçue le 20 avril 2012 Observations de la Commission L Ukraine a signé et ratifié un certain nombre d instruments internationaux visant à accroître le bien-être des enfants: La convention des Nations unies relative aux droits de l enfant (CE) en 1991; Le protocole facultatif à la CE concernant la vente d enfants, la prostitution enfantine et la pornographie mettant en scène des enfants en 2003; La convention des Nations unies sur l élimination de toutes les formes de discrimination à l égard des femmes (CEDEF) en 2003; CM\899840.doc PE487.831v01-00 Unie dans la diversité

La convention de La Haye sur les aspects civils de l enlèvement international d enfants en 2006; Le protocole facultatif à la CE concernant l implication d'enfants dans les conflits armés en 2004; La convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée en 2004; La convention de La Haye n 34 concernant la compétence, la loi applicable, la reconnaissance, l exécution et la coopération en matière de responsabilité parentale et de mesures de protection des enfants en 2007; La convention de La Haye n 23 concernant la reconnaissance et l exécution de décisions relatives aux obligations alimentaires en 2007; La Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et le protocole facultatif s y rapportant en 2010; La convention européenne sur la lutte contre la traite des êtres humains en 2010. Au niveau national, les lois et autres mesures pertinentes suivantes ont été adoptées ces dernières années: La loi relative à la prévention du syndrome d immunodéficience acquise (sida) et à la protection sociale de la population en 2010; La loi relative à la lutte contre la pornographie mettant en scène des enfants en 2010; La loi relative à la protection sociale des orphelins et des enfants privés de protection parentale en 2005; Le plan national d action en faveur de l enfance 2010-2016 en 2009; Le plan national d action stratégique pour la prévention du VIH chez les enfants et les jeunes à risque, et pour les soins et l assistance aux enfants et aux jeunes touchés par le VIH/sida en 2010; Le programme national de protection des enfants sans-abris et abandonnés 2006-2010; La loi sur les «immigrés, assistance complémentaire ou moderne nécessaire» en 2011. Le 3 février 2011, le comité des droits de l enfant des Nations unies a publié ses dernières «Observations et recommandations finales» sur l Ukraine 1. Le Comité était vivement préoccupé par l explosion du nombre d enfants privés de milieu familial en raison de la pauvreté, du chômage, de l éclatement des familles et de l émigration du travail. Tout en prenant note de l approbation du programme d État visant à réformer le système de protection de l enfance (résolution n 1242 du cabinet des ministres) et des efforts accrus faits pour développer plus avant un système de protection de remplacement faisant appel à des familles d accueil et à des foyers de type familial, le comité s inquiétait de ce que, faute de stratégie de réforme claire, l accent n ait pas été suffisamment mis sur la réduction du nombre de placements en institution. Par conséquent, le comité s est dit préoccupé par le nombre important d enfants se trouvant encore en institutions, et par l absence de services destinés à faciliter le retour de l enfant dans sa famille. Il a également exprimé son mécontentement quant au manque de personnel dans les bureaux de l enfance, qui sont notamment chargés de superviser le placement des enfants en institution. 1 Les observations finales et d autres rapports pertinents sont disponibles en ligne sur le site web suivant: http://www.ohchr.org//countries/enacaregion/pages/uaindex.aspx PE487.831v01-00 2/5 CM\899840.doc

Dans ce contexte, le comité a engagé l Ukraine à renforcer sa politique de désinstitutionalisation conformément au programme d État pour la réforme du système de protection de l enfance (résolution n 1242 du cabinet des ministres) et notamment: À développer le placement des enfants dans la famille élargie, dans des familles d accueil et dans d autres structures de type familial; À renforcer le cadre législatif et réglementaire en vue de faciliter le retour de l enfant dans sa famille; À suivre de près tous les dispositifs de prise en charge des enfants, en particulier le placement d enfants handicapés ou ayant des besoins spéciaux en institution, notamment en augmentant les moyens techniques, humains et financiers des bureaux de l enfance; À prendre en considération pour la mise en œuvre des recommandations ci-dessus les lignes directrices relatives à la protection de remplacement pour les enfants (résolution 64/142 de l Assemblée générale, annexe) et la résolution 1762 (2010) de l Assemblée parlementaire du Conseil de l Europe, intitulée «Enfants privés de soins parentaux: nécessité d agir d urgence». Selon l UNICEF, plus de 65 000 enfants (sur les 9 millions que compte l Ukraine) vivent dans des institutions gérées par l État. Les principales raisons pour lesquelles les parents abandonnent leurs enfants sont la pauvreté familiale, le chômage, le déclin des valeurs familiales et morales, l alcoolisme et la consommation de drogues. L abandon d enfants entraîne une hausse du nombre d entre eux vivant et travaillant dans la rue. La pauvreté expose les enfants et les jeunes au risque d être victimes de la traite des êtres humains à des fins d exploitation sexuelle et de travail forcé. Les services de l aide à l enfance en Ukraine dépendent fortement des soins à long terme en institution pour les enfants exposés à un risque social ou privés de protection parentale. Cette situation résulte en une menace inhérente au système aux droits d un enfant de grandir dans un milieu familial. Il existe différents types d institutions résidentielles en Ukraine: (1) les établissements de soins résidentiels, pour les enfants jusqu à 4 ans (dépendants du ministère de la santé). Ils doivent être agréés selon une procédure approuvée par le cabinet des ministres en 2009. (2) les établissements résidentiels pour les enfants âgés de 4 à 7 ans, (3) les établissements d enseignement général pour les orphelins et les autres enfants privés de protection parentale âgés de 7 à 18 ans (dépendants du ministère de l éducation et des sciences), et (4) les établissements résidentiels pour les enfants handicapés (dépendants du ministère du travail et de la politique sociale). Quelques mesures politiques positives ont été prises ces dernières années, par exemple l adoption en 2009 d un plan national d action en faveur de l enfance 2010-2016. En août 2010, un poste de médiateur aux droits de l enfant a été créé au sein de la structure du commissaire aux droits de l homme du parlement et est devenu une fonction de l un des adjoints du médiateurs. En vue de renforcer la fonction de supervision indépendante des droits de l enfant, le 11 août 2011, un commissaire présidentiel pour les droits de l enfant a été institué par un décret du président. En octobre 2011, le président a annoncé le projet CM\899840.doc 3/5 PE487.831v01-00

d instaurer un conseil consultatif d État pour la protection des droits de l enfant au sein du cabinet des ministres d Ukraine. L augmentation du nombre d options alternatives de prise en charge telles que l adoption, les familles d accueil et les structures d accueil de type familial constitue une tendance positive. Cependant, une réforme structurelle visant à développer un système de dissuasion du placement en institution des enfants reste nécessaire. À titre d illustration, les départements administratifs publics et les commissions au niveau des gouvernements locaux, comme le département des enfants, les services sociaux d État, le département des familles et la commission psychologique/pédagogique/médicale, ne coordonnent pas suffisamment leurs prises de décisions concernant le placement des enfants en dehors de la garde parentale. La responsabilité de ces fonctions, dont les ministères qui émettent les injonctions administratives et de police, est très morcelée, ce qui ne contribue pas à ce que les décisions soient prises dans le meilleur intérêt de l enfant. Selon les rapports reçus, le système de protection de l enfance ne parvient pas à correctement prévenir l abandon d enfants et à promouvoir leur réintégration au sein de leur famille biologique. Les services sociaux publics offrent une prise en charge dans les maternités aux femmes enceintes vulnérables pendant leur grossesse, ce qui n est pas efficace pour prévenir l abandon de nouveau-nés à la naissance, en particulier parmi les femmes socialement vulnérables. Les parents déchus de leur garde parentale doivent entreprendre une procédure judiciaire très lourde pour rétablir leurs droits de garde parentale. Et ils ne reçoivent que peu d information et de soutien pour entamer une telle procédure. La promotion des droits de l enfant, en particulier des enfants en situation de vulnérabilité, reste l une des priorités premières de l Union européenne. C est pourquoi la protection des droits de l enfant a été inscrite comme l un des objectifs du programme d association UE- Ukraine 1, un instrument pratique adopté par le conseil de coopération UE-Ukraine le 23 novembre 2009, ayant pour vocation de préparer et faciliter la mise en œuvre du futur accord d association entre l Union européenne et l Ukraine. La Commission et le service européen pour l action extérieure rendent compte chaque année des progrès réalisés par l Ukraine au niveau de la mise en œuvre du programme d association, y compris le respect des droits de l enfant 2. De plus, les questions relatives aux droits de l enfant sont abordées lors des réunions de dialogue politique UE-Ukraine. 1 Le programme d association prévoit les deux dispositions suivantes sous la rubrique Garantir le respect des droits de l enfant: dans le contexte des engagements pris en vertu du protocole facultatif concernant la vente des enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, viser à renforcer la coopération en matière de prévention de la vente, de la traite et de l exploitation des enfants; développer une justice applicable aux mineurs conformément aux critères internationaux pertinents. Le texte intégral du programme d association est disponible en ligne à l adresse web suivante: http://eeas.europa.eu/ukraine/docs/2010_eu_ukraine_association_agenda_en.pdf 2 Le rapport le plus récent a été publié le 25 mai 2011 et est disponible à l adresse suivante: http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/progress2011/sec_11_646_en.pdf PE487.831v01-00 4/5 CM\899840.doc

Le programme cofinancé par l Union européenne «Droits de la femme et de l enfant en Ukraine», mis en œuvre par un accord commun avec le PNUD, a apporté une assistance considérable au gouvernement dans la préparation de la ratification de la convention du Conseil de l Europe sur la protection des enfants contre l exploitation et les abus sexuels. L Union européenne a également financé des projets relatifs aux droits de l enfant, tels que: - Children in Crisis and Old People - Steps Toward Each Other (Enfants en crise et personnes âgées - faire un pas l un vers l autre) (visant à créer et à diffuser un modèle-pilote pour un système efficace d aide sociale, médicale et psychothérapeutique des enfants sans parents en situation de crise) - Children's Rights in Action (Droits de l enfant en action) (visant à assurer la prise en compte des droits et des intérêts de l enfant tout en mettant en œuvre la politique familiale publique dans la région de Kherson en Ukraine) - Law enforcement and legal reforms on child protection, including implementation of the international legal standards (Application des lois et réformes juridiques relatives à la protection de l enfance, y compris la mise en œuvre des normes juridiques internationales) (projets régionaux visant à renforcer les capacités nationales de lutte contre les mauvais traitements des agences d application des lois et des établissements pénitentiaires, y compris l amélioration de l efficacité des enquêtes sur des allégations de mauvais traitement). D autres actions ont été entreprises par l Union européenne dans le cadre d une convention avec l OIM et d activités lancées par le programme thématique de l Union européenne Développement social et humain. CM\899840.doc 5/5 PE487.831v01-00