11 07 juin 2016 - La situation sur le terrain : végétation poussante - Mildiou : o Présence en parcelles sur plusieurs secteurs o Analyse de risque MILEOS risque présent QUEL QUE SOIT LE SECTEUR - Ravageurs : o Pucerons : initiez des comptages en parcelle o Doryphores : adultes observés en parcelle - Auxiliaires : o Coccinelles : présence ponctuelle - La situation sur le terrain Sur notre réseau, 25 parcelles ont fait l objet d une observation. Depuis une semaine, la végétation a bien évolué. La majorité des parcelles est au stade 100% de levée avec une végétation d environ 5 à 10 cm. Les parcelles les plus avancées sont en début de croissance active (plantes de 20 à 25cm). Parcelle variété AMANDINE (croissance active) plantée le 4 avril (Gitep)
Mildiou : Des symptômes de mildiou sont observés depuis la semaine dernière en parcelles (variétés Amyla, Annibal, Fontane, Kardal, Opaline, Innovator, Pollux, Ratte) sur les secteurs de Doullens, Allonville, Raineville, Morcourt, Aubigny, Auchonvillers, Parvillers, Ham et Prouzel (80) et Sermoise (02), Bitry (60). Symptômes de mildiou, variété AMYLA (Roquette) Des repousses sont présentes en parcelle de betteraves ou maïs: aucun symptôme de mildiou n est observé actuellement. En revanche, elles sont porteuses de ravageurs, tels que le doryphore. Repousse de pomme de terre avec doryphore adulte dans une parcelle de betterave (Gitep)
Analyse de risque MILEOS Rappels sur l analyse de risque. Dès que la parcelle atteint 30% de levée : Risque potentiel nul (quelle que soit la sensibilité variétale) si le seuil de génération est non atteint et/ou si le potentiel de sporulation est nul, Risque potentiel pour les variétés sensibles, si la 3ème génération a terminé son incubation et dès que le potentiel de sporulation est faible, Risque potentiel pour les variétés sensibles et intermédiaires, si la 4ème génération a terminé son incubation et dès que le potentiel de sporulation est moyen, Risque potentiel quelle que soit la sensibilité variétale, si la 5ème génération a terminé son incubation, et dès que le potentiel de sporulation est fort. Dans le cas où le mildiou est présent dans l environnement Le nombre de générations n est plus à prendre en compte
Tableau des risques mildiou établi à partir du modèle Miléos le 07 JUIN 2016 : Analyse situation mildiou (MILEOS ) : Les conditions climatiques de ces deniers jours sont TRES favorables au mildiou. Le risque mildiou est MAXIMAL. Le potentiel de sporulation est FORT. - Les seuils de générations et le potentiel de sporulation sont atteints pour les variétés sensibles, sur tous les secteurs. - Les seuils de générations et le potentiel de sporulation sont atteints pour les variétés sensibles & intermédiaires : sur tous les secteurs SAUF secteurs de Beines, Forté, Inval et Thieulloy l Abbaye. Dès que les conditions sont favorables à la sporulation, le risque existe pour les variétés sensibles et intermédiaires. - Les seuils de générations et le potentiel de sporulation sont atteints pour les variétés résistantes : sur les secteurs de Aizecourt le Haut, Attilly, Coucy la Ville, Ebouleau, Pleine Selve, Templeux le guérard, Vauvillers, Verdilly et Vron. Dès que les conditions sont favorables à la sporulation, le risque existe pour les variétés sensibles, intermédiaires et résistantes.
Les conditions météorologiques (pluies, hygrométrie nocturne élevée et températures douces) sont favorables aux libérations de spores. LES CONDITIONS CLIMATIQUES FAVORABLES A LA SPORULATION Durée à 87% d hygrométrie nécessaire pour avoir production de spores - 6 heures à une température de 21 C - 8 heures à une température de 15 C - 17 heures à une température de 10 C (Seules des données climatiques à l instant T, permettent de connaître le risque réel) Situation tas de déchets : GEREZ VOS TAS DE DECHETS! Parcelle de pommes de terre Mildiou sur tas de déchets Mildiou sur tas de déchets Des tas de déchets sont encore recensés et TOUJOURS NON GERES. Les conditions climatiques sont très favorables au développement du mildiou. Une évolution exponentielle du mildiou sur tas a été observée à PIERREPONT SUR AVRE (80) CUISY EN ALMONT, SAINT BANDRY (02) et HAUTEFONTAINE (60). Certains sont référencés avec présence de repousses mais ne présentent pas de mildiou : ATTICHY (60) et MOULIN SOUS TOUVENT (80). Les tas situés à OULCHY LA VILLE (02) et VRON ont été gérés (80).
Deux méthodes peuvent être employées pour la destruction de ces tas de déchets : - soit l utilisation d une bâche : Il est impératif de se munir d une bâche plastique non trouée et non translucide et de l installer avant l apparition de toute végétation en prenant soin de bien recouvrir tout le tas et de bien arrimer la bâche au sol ; - soit l application de chaux vive : Il est impératif de mélanger de manière homogène la chaux vive et les déchets de pommes de terre. C est une pratique qui exige plus de technicité et de savoir-faire compte tenu des précautions à prendre pour la manipulation du produit (se protéger lors de l application de la chaux par le port d un masque, de lunettes, de gants ). Ravageurs : Les pucerons Le suivi des pucerons repose sur 2 types de relevé : - Relevé par piégeage chromatique afin d identifier les espèces présentes. Les pièges ont été installés respectivement les 4 et 17 mai derniers, sur deux parcelles de pomme de terre situées à Marcelcave (80) et à Marchais (02), Cuvette jaune (Fredon Picardie) Sur le site de Marcelcave, après une évolution des effectifs ailés fin mai (espèce prédominante Myzus persicae), une chute est appréciée.
Sur le site de Marchais, évolution des ailés en cuvette (espèce prédominante Brachycaudus helichrysi). - Relevé en parcelle : Il consiste à estimer un nombre de folioles portant au moins un puceron. LA METHODOLOGIE D OBSERVATION : Le principe est d apprécier le niveau d infestation sur 40 folioles Sur une feuille de pomme de terre située sur la moitié inférieure de la plante, choisir une des folioles latérales, Observer la présence ou non de puceron(s) sur la foliole,
Puceron ailé + aptères Fredon Picardie) Répéter l opération 40 fois sur des plantes différentes, en prenant soin de réaliser une diagonale dans la parcelle. Le seuil de nuisibilité s apprécie UNIQUEMENT SUR PLANTE. SEUIL DE NUISIBILITE : Le seuil est de 20 folioles porteuses de pucerons sur 40 folioles observées. Les doryphores SEUIL NON ATTEINT A CE JOUR Outre des adultes observés sur repousses, leur présence est également observée en parcelles sur les secteurs d Auchonvillers, Ham et Vic sur Aisne. Doryphore adulte (Fredon Picardie) SEUIL DE NUISIBILITE : Le risque est élevé lorsque le seuil de deux foyers (un foyer signifie 1 à 2 plantes avec présence de larves au stade «Grain de blé» est atteint sur une surface de 1000 m² SEUIL NON ATTEINT A CE JOUR
Auxiliaires : Des coccinelles adultes sont repérées en parcelles sur les secteurs de Crécy en Ponthieu, Nouvion et Corbie. Leur présence est appréciée pour une régulation naturelle des pucerons en végétation. Coccinelle à 7 points (Fredon Picardie) Bulletin édité sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau Picardie : Arvalis Institut du Végétal, CETA de Ham, GR CETA du Soissonnais, CETA des Hauts de Somme, Chambre d Agriculture de la Somme, Comité Nord, Coopérative de Vecquemont, Earl Deraeve, Expandis, Ets Charpentier, Téréos Syral, Ferme des Tilleuls, FREDON Picardie, GC la Pomme de Terre, GITEP, Intersnack, IPM France, Mc Cain, Roquette, Sana Terra, Terre de France, Pom Alliance, Touquet Savour - Bulletin rédigé par les animateurs régionaux de la filière Pomme de terre : S. Garson - GITEP V. Pinchon- FREDON PICARDIE. Directeur de la publication : Christophe BUISSET - Président de la Chambre Régionale d Agriculture du Nord Pas de Calais Picardie -19 bis rue Alexandre Dumas - 80 096 AMIENS - Tél. : 03 22 33 69 00 Fax : 03 22 33 69 99 - Publication gratuite, disponible sur les sites Internet www.draaf.picardie.agriculture.gouv.fr et www.chambres-agriculturepicardie.fr - Coordination et renseignements : Jean Pierre PARDOUX- Chambre d Agriculture de Picardie Tél : 03 22 33 69 28 - E-mail : jp.pardoux@somme.chambagri.fr ; Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère de l écologie, avec l appui financier de l Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto..