Loque américaine. Pertes de colonies mortalité hivernales ENQUETE «PERTES EN ALSACE» Des causes multifactorielles. Des causes multifactorielles

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Transcription:

Loque américaine Pertes de colonies mortalité hivernales - Son déclenchement - La situations dans le 68 - Les symptômes - Les mesures sanitaires - (le comportement hygiénique) Alexis BALLIS - Conseiller Technique Apicole Service Elevage - Chambre d Agriculture Régionale d Alsace Mars 2013 Compte-rendu des enquête disponibles sur Internet ENQUETE «PERTES EN ALSACE» 2010 2011 Des causes multifactorielles A. Appauvrissement de l environnement en plantes pollinifères et mellifères B. Agents biologiques (prédateurs, parasites, champignons, bactéries et virus) C. Agents chimiques (pollutions et produits phyto susceptibles d impacter l abeille) D. Pratiques apicoles (manquements aux bonnes pratiques ) (D autres causes encore indéterminées pourraient s ajouter à cette liste) Il manque encore de nombreux participants à notre suivis des pertes En 2012, 20 foyers ont été déclarés dans le 68! Des causes multifactorielles A. Appauvrissement de l environnement B. Agents biologiques (prédateurs, parasites, champignons, bactéries et virus) 1 er : Varroa destructor 2 e : l agent de la loque américaine Puis : l agent de la loque européenne, les nosema, les virus A. Agents chimiques B. Pratiques apicoles indispensables à connaître! En 2012, 20 foyers ont été déclarés dans le 68 1 Labaroche Colmar 1 Husseren Voegtlin. Stosswhir 2 Hattstatt 1 Soultz 1 Dietwiller 1 Schlierbach 1 Oberlarg Il faut dire que l année 2012 été «pauvre»! 1

Quelques contrôles doivent encore être effectués 1 Labaroche 1 Husseren Stosswhir 1 Soultz 1 Oberlarg ce printemps 2013 Colmar Voegtlin. 2 Hattstatt 1 Dietwiller Schlierbach Et une vigilance est de mise de la part de tout le monde Pour qu une maladie se déclenche, il faut: l agent pathogène + des facteurs favorisants! L agent pathogène se diffuse entre les ruches Par le pillage (principal moyen de diffusion) Par la dérive des abeilles butineuses et des faux-bourdons Par l utilisation de cadres contaminés (essaims artificiels ) Lors de nourrissement au miel ou au pollen contaminé Idem, avec des cadres stockés en extérieur, dans le voisinage! Par l utilisation d outils contaminés Dans le cas de la loque américaine, il y a 2 formes : le bacille (actif) et le spore (inactif mais très résistant) ZOOM sur le pillage C est LE gros problème : les ruches fortes se contaminent d elle même en pillant les ruches malades (faibles)! ZOOM : Le pillage ETAPE 1 : le rucher B voit se développer la maladie (car : présence de l agent patho + facteurs favorisants! ETAPE 2 : le rucher C peut piller le rucher malade! Quand à lui, le rucher A est trop loin pour atteindre les colonies touchées par la loque. Image tirée d un dépliant du GDSA27 Image tirée d un dépliant du GDSA27 Pour qu une maladie se déclenche, il faut: l agent pathogène + des facteurs favorisants! Déclenchement de la loque américaine Une fois les bacilles les spores ou présent dans la ruche (pillage, cadre contaminés ), leur développement sera favorisé par Un comportement de nettoyage trop faible Des carences alimentaires (nectar et pollen) (Varroa aussi joue un rôle, favorisant plutôt la loque européen) Le manque de réactivité de l apiculteur, sur les ruches atteintes Et toutes les «mauvaises pratiques»! Les «règles de prophylaxie» sont décrites dans le mémento de l apiculteur. Au niveau de la colonie, l évolution peut être lente, puis soudain «exploser». Le passage du stade de «porteur sain» à «malade» imputable à 3 principaux facteurs : - le nombre de spores présents dans la colonie, - la capacité de résistance de la souche d abeille (facteurs génétiques et environnementaux) - la pathogenicité de la souche de bacille elle même. Au niveau du rucher, le pillage reste le premier facteur «naturel» de contagion. Un résumé sera repris dans «l apiculteur alsacien» de cette année. 2

Extrait du MEMENTO La loque américaine Maladie du couvain MRC Paenibacillus larvae Opercules troués Très grave (aboutit à la mort des colonies) Assez répandue et très contagieux C est une MRC Agent causal: Paenibacillus larvae (bactérie) o Les larves (< 2jours) sont infectées par voie orale o elles meurent le plus souvent après operculation (9 e -11 e j) o puis se transforment en une masse jaune-brunâtre caoutchouteuse et fortement filante, o une fois desséchée, elles devient des «écailles loqueuse», hautement infectieuse et très résistante. o Les opercules du cadre atteint s'affaissent et se trouent. Une odeur se dégage alors du couvain malade. Opercules affaisés On remarque la ponte entre des cellules operculées Ce n est pas naturel Le «Test de l allumette» et le traitement approprié : transvaser les abeilles et détruire les cadres! CAS TRES GRAVE! Stade irrécupérable. Odeur développée. 3

La loque américaine Stade 1 : multiplication Forme et segmentation des larve sont conservées mais la couleur n est plus blanc nacrée. Contagion impossible. Guérison possible Stade 2 : multiplication et sporulation Perte de la forme et de la segmentation des larves. Larves brunes et gluantes. Guérison probable. Stade 3 : multiplication et sporulation Larves filantes. Contagiosité maximale. Guérison impossible CAS DE LOQUE «stade intermédiaire» Début des symptômes. Pas d odeur. => La couleur des opercules sous lesquels la maladie se développe est souvent plus foncée par rapport à celle des opercules voisins. Stade : Écailles loqueuses Colonie en phase d effondrement. Tout brûler, y compris les abeilles. Au printemps et en fin de saison, bien prendre le temps d observer toutes les faces de couvain! Loque américaine : Gestion des foyers et mesures de police sanitaire En France, la loque américaine est une maladie à déclaration obligatoire aux autorités sanitaires (DDCSPP, ex.ddsv). => Visite d un agent sanitaire du GDSA => Prélèvement de couvain suspect (cadre complet ou au minimum 10cmx10cm ;but : confirmation par le labo) => Mesures préventive ou curatives RAPPEL sur les MRC (Depuis peu, les MRC n'existent plus. On parle désormais de «dangers sanitaire») En cas de constat de ces maladies, leur déclaration aux autorités sanitaires est obligatoire (DDCSPP, ex.ddsv). La Loque Américaine Nosema apis Aethina tumida Tropilaelaps sp. La prise de mesures de police sanitaire qui en découle est donc imposé par ces derniers (arrêté du 23 décembre 2009). Un cousin du varroa!! Aethina tumida Loque américaine : Gestion des foyers et mesures de police sanitaire Suspicion => Déclaration => Visite agent sanitaire Prélèvement de couvain suspect Mesures préventive ou curatives Larve : 12mm Adulte : 5 à 7 mm Si la logique sanitaire voudrait que la destruction des colonies soit la mesure adéquate, différentes techniques apicoles ou médicamenteuses sont également pratiquées. Celles ci sont discutées et discutables. «Maladies des abeilles» Janvier 2012

1/ Destruction de la colonie. Une indemnisation est possible ( 75% de la valeur) - si le laboratoire confirme l infection - et si elles sont détruites sur ordre de l administration Agir le matin tôt ou le soir tard (toutes les abeilles dans la ruche) : 1. Placer alors une mèche de souffre allumée dans la colonie puis la refermer (boucher hermétiquement ttes les ouvertures). 2. Le lendemain, brûlez la totalité des cadres et des abeilles (le miel peut être récupéré pour la consommation humaine). 3. Désinfecter la caisse (et ses divers éléments) avant réutilisation. C est la mesure la plus efficace! (technique du transvasement simple) = «réduire la colonie à l état d essaim nu, nourrit à minima!» Une tentative est possible lorsque la colonie est faiblement atteinte et encore suffisamment populeuse. Rappel : l infectionse fait uniquement par voie orale! Il est important que les abeilles «aient faim» pendant quelques jours (nettoyage des spores de leur corps et élimination) et de bien suivre de près l état du couvain, lorsqu il sera de nouveau operculé! plus de détails sur www.apivet.eu La loque américaine Maladie du couvain MRC Paenibacillus larvae Stade 1 : multiplication Forme et segmentation des larve sont conservées mais la couleur n est plus blanc nacrée. Contagion impossible. Guérison possible. Matériel du papier ou un drap (qui sera détruit) un grand sac poubelle (pour y mettre le matériel contaminé et le papier avant destruction), 0 à 1 litre de sirop 50/50 (pas plus!!) une nouvelle ruche (avec des cadres propres, sans couvain ni miel). Stade 2 : multiplication et sporulation Perte de la forme et de la segmentation des larves. Larves brunes et gluantes. Guérison probable. Stade 3 : multiplication et sporulation Larves filantes. Contagiosité maximale. Guérison impossible Stade : Écailles loqueuses Colonie en phase d effondrement. Tout brûler, y compris les abeilles. www.abeille-arlesienne.com www.abeille-arlesienne.com Matériel du papier ou un drap (qui sera détruit) un grand sac poubelle (pour y mettre le matériel contaminé et le papier avant destruction), 0 à 1 litre de sirop 50/50 (pas plus!!) une nouvelle ruche (avec des cadres propres, sans couvain ni miel). A une heure de forte activité des abeilles 1. Déplacer la ruche malade de 1 mètre, face à son emplacement d'origine. 2. Disposer la ruche vide, désinfectée, avec ses cadres, à la place de la ruche malade. 3. Étendre un grand papier entre la ruche malade et la nouvelle ruche. Les abeilles doivent avoir un peu de chemin à parcourir!. Repérer la reine et la faire rentrer dans la nouvelle ruche. 5. Secouer les cadres un à un et les diverses parties malades sur le papier (c est à dire hors des ruches!). Les abeilles rejoignent la nouvelle ruche. 6. Les cadres sont alors mis dans le sac poubelle et le papier également lorsque le transvasement est terminé. La ruche atteinte est fermée avant sa désinfection. 7. Le sac poubelle est brûlé (avec les précautions nécessaires ). 8. Après le transvasement, il ne faut pas ajouter de cadre de couvain dans la ruche transvasée, même venant d'une ruche saine, cela permettrait le redémarrage immédiat de la maladie, les abeilles n'étant pas débarrassées de toutes les spores. www.abeille-arlesienne.com www.abeille-arlesienne.com 5

Les causes possibles d échec : La présence de couvain (recontaminé immédiatement) La mise en œuvre pendant une miellée. Dans ce cas, il vaut mieux attendre! Une colonie trop faible. Cette opération est en général imposée 2 fois à 7 jours d intervalle. Vous pouvez également changer la reine dès que le couvain renaît (nouvelle interruption du couvain + remplacement d une reine «sensible» à la loque). 3/ Les «médicaments» L utilisation d antibiotique est interdite (sans ordonnance) Ne peut que «blanchir» la colonie mais pas éliminer les spores! Dès l arrêt du traitement, les symptômes peuvent donc réapparaître. Stratégie inefficace en matière de lutte collective!! (fait augmenter le nb de spores dans les ruches) L antibiothérapie n est absolument pas conseillée! Elle n est qu une vue à court terme de la lutte contre cette maladie C est une opportunité formidable pour l apparition de résistance. Il est certain qu une antibiothérapie seule, sans les techniques apicoles appropriées, est une ineptie. 3/ Les «médicaments» Pour info : Les huiles essentielles ne sont pas efficaces (selon ce qui a été essayé) Le traitement passe par le feu! La prévention passe essentiellement par la mise en œuvre des bonnes pratiques apicoles. Deux fois par ans, faire une visite approfondie! Bien prendre le temps d observer toutes les faces de couvain! Ne pas laisser traîner de vieux cadres! Lire le MEMENTO DE L APICULTEUR («visite d un rucher» et «prophylaxie» Les causes de contagion à éviter - Manque de réactivité de l apiculteur sur les ruches atteintes (pillage, etc ) - Essaims trop faibles ou subissant une carence alimentaire - Mauvaise gestion des cadres (transferts de cadres ) - Apports alimentaires contaminés (miel ou pollen) - Absence ou l insuffisance de désinfection du matériel (ruches, lève-cadre, vêtements ) - Présence de ruches «abandonnés» dans le voisinage. La désinfection Ruche en bois Au chalumeau : noircir le bois. S appliquer dans les coin et recoins! Ruche plastique : grattage + trempage (eau de javel à 1,5% ) et/ou trempage en eau chaude (60 C) + soude caustique à 1,5%. Désinfecter les cadres : Impossible => TOUT BRÛLER! Ne pas laisser traîner de vieux cadres issus de ruches mortes pour des raison inconnues!! Ne laissez jamais traîne de cadre avec de vieilles cellules de couvain, même s ils ne proviennent pas de ruches loqueuse!! Désinfection du miel et de la cire La destruction des spores nécessite de chauffer pendant 30mn à au moins 120 C, ce qui les rendrait pratiquement inutilisables. 6

Aspect typique d'un cadre atteint par la loque européenne : La loque européenne Symptômes: (semblables à la loque A ou au couvain sacciforme) - larves affaissées jaunes puis grises puis brunes. - opercules affaissés Les différences La larve meurt avant operculation (ou tout juste après!) C est un maladie du couvain ouvert. Les écailles loqueuses se détachent très facilement Test de l allumette négatif (mais pas toujours! Une forme filante peut apparaître parfois en cas de loque européenne, dans sa forme secondaire, mais le fil est alors beaucoup plus court : 1 cm maximum) Agent causal: Melissococus pluton En lien absolu avec Varroa Lien avec des carence en protéines Peut suivre une autre maladie (virose) rouges = larves en débutd'attaque (devintterne, avec parfois une petitezone jaune) verts = cellules contenant une bouillie dans laquelle des germes secondaires se sont développés à ce stadeil est même possiblede ne plusretrouver melissococus pluton... Aspect typique d'un cadre atteint par la loque européenne : La loque européenne Maladie du couvain (ouvert) Melissococus pluton Dès l'apparition des premiers signes cliniques il convient d'agir de façon énergique : Transvasement Changement de reine en mesure complémentaire Désinfection adaptées du matériel Ce n est pas une MRC, mais il ne faut pas attendre une guérison spontanée rouges = larves en débutd'attaque (devintterne, avec parfois une petitezone jaune) verts = cellules contenant une bouillie dans laquelle des germes secondaires se sont développés à ce stadeil est même possiblede ne plusretrouver melissococus pluton... Encore un cadre bizarre! Couvain tubulaire ou «chauve» Couvain en mosaïque On voit des «momies» blanches et crayeuses C est une mycose (champignon) Ce n est pas une maladie mais une conséquence des galeries de la teigne! Les larves ne meurent pas! C est un signe d affaiblissement de la colonie! 7

Couvain sacciforme : les différents stades Pour finir Le comportement «Hygiénique» La défense naturelle des abeilles!! contre les loques contre toutes les maladies du couvain!! Aussi (un peu) efficace contre les varroas! Exemple d investigation méticuleuse du couvain. Observez le noircissement de la partie céphalique de la larve. C est un virus. Sortir les cadres atteint et les bruler! Le comportement «Hygiénique» => Se mesure par le «test du couvain congelé» (ou par le test de «picotage») Le comportement «Hygiénique» Test du couvain congelé (Méthode plus efficace). Congeler une surface toujours identique de couvain puis de replacer le cadre dans la ruche Mesurer la vitesse de nettoyage (à 12h, 2h et 8h). 95% de nettoyage en 8h00 est «bien» 90% de nettoyage en 2 heure est bcp mieux(mon opinion) Le comportement «Hygiénique» Les limites du test! - L âge du couvain congelé modifie son nettoyage (l idéal : larves de 17 jours) - Les «fratries» présentes dans la colonie ne son pas toujours les mêmes! (le père de chaque abeille change ). (Idéal : faire le test 3 fois chaque année!) Une nymphe de 17 jours Corps : pert sa bancheur Articulation sont plus foncées yeux : pourpres foncés. Quelles colonies «tester»? Les «meilleures» (10 à 20% du rucher), selon vos critères. Les plus hygiénique seront alors «chouchoutées» pour permettre un bonne mise en hivernage (traitements varroas et nourrissements). L idéal est de la mettre en ruchette, la saison suivante : elle économisera sa ponte et sera moins sujette à essaimer. 8

Autre facon de faire De Bernard Leclercq : Avant l'arrivée du Varroa, il était très facile pour tout apiculteur curieux, de voir les colonies qui étaient ou non hygiéniques car le plateau grillagé n'existait pas. Les colonies qui s efforcaient toujours de maintenir le plancher de la ruche en parfait état de propreté étaient 100% hygiéniques. Prophylaxie, maître mot de l apiculture moderne Quelques «mauvaises» pratiques apicoles : suivis sanitaire trop sommaire traitement Varroa incorrect, échanges de cadres, non renouvellement des cadres! zones surpeuplées en abeilles, pas de soutient alimentaire pendant les périodes de disette, stockage du matériel apicole en extérieur Ne pas oublier lorsqu on visite une ruche ayant un problème, qu elle peut aussi être atteinte de famine!! Ce qui provoque également du couvain en mosaïque, des larves cannibalisées. Les apports de sirops sont très importants en juillet/ août! + apports de pâte de pollen (issu de sa propre récolte!) Pour plus d informations Page apicole de la chambre d agriculture : www.alsace.chambagri.fr/services/elevage /apiculture.html a.ballis@haut-rhin.chambagri.fr Tèl. : 03 88 95 6 0 MERCI POUR VOTRE ATTENTION! Alexis BALLIS - Conseiller Technique Apicole Service Elevage - Chambre d Agriculture Régionale d Alsace Disponible sur la page apicole de la Chambre d Agriculture (EXTRAIT DU MEMENTO) (Liens transmis dans le dernier FLASH ABEILLES) 9