Infection à VIH et sida en Midi-Pyrénées

Documents pareils
Sida : «Avant d arrêter le préservatif, faites le test»

La Mutuelle Des Etudiants, 10 ans de lutte contre le VIH

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000

Liste des principales abréviations

Novembre Dépistage anonyme et gratuit du VIH Profil des consultants de CDAG en Enquête épidémiologique transversale

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

LE VIH AU CANADA TENDANCES ET ENJEUX QUI AFFECTENT LA PRÉVENTION DU VIH, LES SOINS, LE TRAITEMENT ET LE SOUTIEN...

1 ère manche Questions fermées

Définition de l Infectiologie

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

VIH : Parlons-en franchement!

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Restitution de l 'atelier 1 Protocoles thérapeutiques et aspects médicaux de la PTME

Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

Dépistage de l infection par le VIH en France

ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL. Dr David Bruley Service de Maladies Infectieuses CHU Grenoble

Le VIH-sida, qu est-ce que c est?

Notre équipe. ANNONCES LEGALES à votre écoute

Sélection et Évaluation Quantitative des Médicaments pour la Prise en Charge du VIH/SIDA. Sophie Logez, OMS/PSM Addis Abeba, Ethiopie, Février 2005

Rendre les résultats d un test VIH, communiquer les messages pour refaire le test et fournir un conseil à l adulte

DOSSIER DE PRESSE. «TUP : Trouver Un Préservatif» 1 ère application smartphone de géolocalisation de préservatifs. Un partenariat HF Prévention / MSD

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Surveillance du VIH chez les nourrissons et les enfants de moins de 18 ans. sur la surveillance mondiale du VIH/sida et des IST

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne

Le point 2013 de l OMS sur le traitement de l infection à VIH dans le monde : résultats, impact et opportunités. Juin 2013

Pierre-Yves Comtois, Marc Leclerc, Bruno Lemay, Karina Ortega Révision scientifique : Benoît Lemire, pharmacien

Hépatite C une maladie silencieuse..

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

Pourquoi inclure la fourniture de services dans la proposition? Eléments à prendre en compte dans l analyse de situation

LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

L investigation chez la personne infectée par le VIH

Guide. VIH / sida comment en parler?

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Optimiser le dépistage et le diagnostic de l infection par le virus de l immunodéficience humaine

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH

Le rôle des traitements antirétroviraux dans la prévention du VIH. Dossier de synthèse documentaire et bibliographique. août 2011

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

Hépatite = inflammation du foie. Pr Bronowicki CHU Nancy Conférence mensuelle - section de Forbach

Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH

Co-infection HVB HVC CO-infection VIH HVB et HVC

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Que faire devant un résultat positif, négatif ou indéterminé? Elisabeth Bouvet Atelier IGRA VIH JNI Tours 13 Juin 2012

Lettre à l éditeur. Résistance du VIH aux Antirétroviraux : Quoi de neuf au Mali? Quelles. perspectives?

Liste de vérification pour la planification des services d approche

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle

Interprétation de la sérologie TPHA/VDRL JRI 2012

l hépatite b Une maladie qui peut être grave.

18A GFE. Tendances régionales. Nettoyage Assainissement. de l emploi, du marché du travail. et de la formation en Midi-Pyrénées.

Vivre avec le VIH. Point de départ

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Dépistage de l infection par le VIH en France

ACCÉLÉRER METTRE FIN À L ÉPIDÉMIE DE SIDA D ICI À 2030

Agenda du plaidoyer mondial des personnes vivant avec le VIH

Vanina Bousquet 24 mars 2015

Fonds de Dotation L observatoire Deloitte. N décembre 2011

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

consultants testés entre 2004 et 2008 S U R V E I L L A N C E V H C N 8. Encart méthodologique

Etablissement Français du Sang

GHUPC Projet de transformation du site Hôtel Dieu. Pr S CHAUSSADE, Dr I. FERRAND

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet

28.6 À PROPOS DU MEDICINES PATENT POOL

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

Internet et prévention. Communiquer sur la santé sexuelle en direction des jeunes internautes

RECOMMANDATION EN SANTE PUBLIQUE. Stratégies de dépistage biologique des hépatites virales B et C. Argumentaire

Les contre-indications au don de sang

QUESTIONS FREQUEMMENT POSEES AUX EXPERTS DU SERVICE TELEPHONE VERT SIDA ( ) ISTITUTO SUPERIORE DI SANITA

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Lieux de stage des étudiants du Master 2 en Santé Internationale

Le VIH et votre foie

JOURNEE MONDIALE SIDA 2011 RAPPORT ONUSIDA. Atteindre l Objectif Zéro : Une riposte plus rapide plus intelligente plus efficace

AIDE MÉMOIRE DE PROMOTION DU DON DE SANG

Tableau : Réponse aux besoins en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents

Réduction des risques

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

- 2 - faire industriel dans la mise au point des produits biologiques. L Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR

COMMINGES Etude portant sur l Artisanat en zones d activités. Contribution de CMA Haute-Garonne. Octobre Canton de BOULOGNE- SUR-GESSE

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

Les souches VIH-1 et la pharmacorésistance primaire au Canada

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION

Vendredi 5 avril à et sur arte +7. Vivre en positif. Écrit par Alain Maneval et Jérôme Lefdup. arte.tv/sida

TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE

L adhésion au traitement: les clés du succès

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Transcription:

en Situation épidémiologique en 214 ( Le contexte national En France en 214 selon les dernières données de l InVS (redressées des délais de déclaration, de la sous-déclaration et des valeurs manquantes), le nombre de découvertes de séropositivité au VIH est estimé à près de 6 6. Alors qu il avait significativement diminué entre 24 et 27, en 214 le nombre de nouvelles découvertes de séropositivité au VIH est stable ; cette stabilité est sujette à variabilité et la tendance sera à confirmer. Entre 23 et 213, le nombre de nouveaux diagnostics a diminué de 19% ; mais cette baisse concerne principalement, les femmes (-41%), les personnes nées à l étranger (-36%), les personnes contaminées par mode hétérosexuel (-37%) ou par UDI, même si elles sont moins nombreuses (-68%) ; par contre, pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), le nombre de découvertes a augmenté de 39%. Une analyse de l InVS portant sur les adolescents et jeunes adultes montre que 726 d entre eux ont découvert leur séropositivité en 213, soit 11,7% de l ensemble des découvertes et un taux de 92 découvertes par million de jeunes de 15-24 ans. Par ailleurs, parmi les 524 jeunes de 15-17 ans ayant découvert leur séropositivité entre 23 et 213, 65% étaient des filles, essentiellement nées à l étranger et contaminées par rapports hétérosexuels. Pour les garçons, le mode de contamination était des rapports sexuels entre hommes dans 49% des cas. Près de 6% des découvertes chez les adolescents étaient liées à une contamination de la mère à l enfant, diagnostiquée tardivement. Les actions de prévention auprès des adolescents et jeunes adultes doivent se poursuivre, notamment auprès des jeunes ayant des rapports sexuels entre hommes. En 214 selon les données LaboVIH de l InVS, les laboratoires ont réalisé près de 5,3 millions de sérologies VIH, soit 8 sérologies pour 1 habitants. Près de 351 sérologies ont été réalisées dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), soit 7% des sérologies. Par ailleurs, on observe une augmentation du recours aux tests rapides d orientation diagnostic (TROD) réalisés dans le cadre d actions de dépistage communautaire dans les structures associatives : le nombre de dépistage a presque doublé entre 212 et 214 (d environ 31 7 à 61 6 en 214). Ainsi, le dépistage du VIH par les pairs, dans les populations à forte incidence, semble avoir trouvé sa place dans le dispositif de dépistage en France. En 214, Le nombre de sérologies positives est estimé à 11, soit 167 sérologies positives par million d'habitants, avec de fortes variations régionales. La proportion de tests positifs en laboratoire est de 2,1 pour 1 tests réalisés ; cette proportion est plus élevée en CDAG (3,4 tests positifs pour 1 réalisés). Le nombre de sérologies positives a augmenté de 4% entre 211 et 214, ce qui traduit un meilleur ciblage du dépistage (la part des sérologies positives parmi les sérologies réalisées restant relativement constante, autour de 2 pour 1 tests). En 214, 1 22 cas de sida ont été diagnostiqués, nombre qui a baissé d environ 42% en dix ans. Rapporté à la population, cela correspond à 18 cas par million d habitants. Parmi ces nouveaux cas, on constate toujours que la grande majorité a été diagnostiquées chez des personnes n ayant pas bénéficié de traitement antirétroviral avant la maladie. A partir des différents travaux consacrés à la surveillance de la dynamique de l'épidémie (ANRS, InVS) deux avancées majeures sont à noter dans la surveillance de l épidémie : on peut estimer maintenant qu entre 15 et 3 personnes ignorent leur séropositivité en France ; on peut affirmer aussi que l'incidence des nouvelles découvertes de séropositivité ne diminue pas dans la population des HSH et qu elle est 2 fois plus élevée que celle des hétérosexuels. Le Plan national de lutte contre le VIH-sida et les IST 21-214 a incité à la généralisation du dépistage et à sa répétition dans les populations exposées. Les efforts en matière de dépistage ont produit des résultats tangibles, notamment chez les HSH qui sont diagnostiqués plus précocement. Malgré ces progrès, en 213, les diagnostics tardifs concernaient encore 1 HSH sur 6 et 1 hétérosexuel sur 3, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts et d en faire bénéficier les HSH contaminés depuis longtemps ainsi que les autres populations. 1 er décembre 215 1

En 3 25 2 15 1 5 Nombre annuel de découvertes de séropositivité au VIH en 259 23 29 24 182 25 144 26 243 27 21 27 198 21 (1) année à interpréter avec prudence (large intervalle de confiance pour le nombre estimé de nouveaux diagnostics de séropositivité au VIH en ) Données au 31/12/214, corrigées pour les délais de déclaration et la sous-déclaration Source : InVS - exploitation ORSMIP 28 29 21 211 212 213 Sous-déclaration et délais Notifiées au 31-12-214 Sérologies VIH positives par million d habitants en 214 France entière : 167 par million d habitants 185 Sources : InVS, LaboVIH - situation au 31/12/214 (données corrigées pour la sous-déclaration et pour les délais de déclaration) 215 183 (1) 214 Les infections par le VIH Depuis 28, le nombre de personnes qui découvrent leur séropositivité au VIH semble se stabiliser autour de 2 par an. La prise en compte des délais de déclaration et de la sous-déclaration estime à 183 le nombre de personnes qui ont découvert leur séropositivité au VIH en 214, soit depuis 23 près de 2 25 personnes. Après une diminution significative entre 23 et 26, le nombre de nouvelles séropositivités dans la région avait beaucoup augmenté en 27 et s était stabilisé depuis, témoignant d une situation épidémiologique peu satisfaisante dans la région. En 214, le nombre de personnes découvertes séropositives est le plus faible enregistré depuis 27 mais cette donnée ne pourra être interprétée qu à la lumière des résultats des années à venir En effet, l intervalle de confiance de cette valeur est relativement grand (de 127 à 238). La taille de cet intervalle fluctue selon les années en lien avec des variations dans les délais et les niveaux de complétudes des déclarations de sérologies. Une activité de dépistage qui semblerait diminuer Selon le système de surveillance LaboVIH de l InVS, le nombre de sérologies réalisées en en 214 est de 214 6, légèrement plus faible qu en 213 (près de 215 2), alors qu il avait augmenté de 2,9% en moyenne par an entre 29 et 213. Ainsi, en 214 le taux de dépistage est d environ 72 sérologies pour 1 habitants (inférieur à la moyenne nationale : 8 pour 1 ). La proportion de sérologies confirmées positives reste relativement stable en 214 (1,5 pour 1 sérologies réalisées) et inférieure à la moyenne nationale (2,1 pour 1 ). Rapporté à la population, le nombre de sérologies positives est de 18 par million d habitants de la région (167 en moyenne nationale). fait toujours partie des régions les plus touchées (elle est au 5 ème rang après l Ile-de-France). 1 er décembre 215 2

En Répartition des nouveaux cas* d'infection à VIH selon le mode de contamination et selon le sexe (Période 23-214*) (%) Midi- Pyr. Hommes Femmes Total France. Midi- France. Midientière Pyr. entière. Pyr. (1) UDI : utilisateur de drogues injectables Source : InVS, exploitation ORSMIP * effectifs 23-214 cumulés Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous-déclaration provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 Répartition des nouveaux cas* d'infection à VIH selon le pays de naissance (Période 23-214*) * effectifs 23-214 cumulés Source : InVS, exploitation ORSMIP Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous-déclaration provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 MP : ; FE : France entière Test d infection recente (<6 mois avant le diagnostic) parmi les découvertes de séropositivité VIH par mode de contamination (Période 23-214*) France. entière (n=146) (n=3714) (n=387) (n=218) (n=1433) (n=57122) Homosexualité / bisexualité 58,4 38,9 42,6 25,2 UDI (1) 1,8 1,7 1,6,7 1,7 1,3 UDI/ homosexualité,3,2,2,2 Hétérosexualité 22,7 28,4 71,6 64,6 35,9 41,1 Maternofoetale,3,4 1,,8,5,6 Transfusés,1,1,8,5,2,2 Inconnu 16,4 3,3 25, 33,4 18,9 31,5 Ensemble 1, 1, 1, 1, 1, 1, Hommes Femmes Total (%) MP FE MP FE MP FE (n=146) (n=3714) (n=387) (n=218) (n=1433) (n=57122) Afrique Subsaharienne 7,2 15,3 51,4 42,7 19,1 25, Amériques 1,7 2,8,8 2,8 1,5 2,8 Europe hors France 4, 3,1 2,6 1,5 3,6 2,5 France 7, 45,9 27,1 16,3 58,4 35,5 Autre 2,5 5,4 2,8 6, 2,6 5,6 Inconnu 14,6 27,5 15,2 3,7 14,8 28,6 Ensemble 1, 1, 1, 1, 1, 1, Les infections par le VIH L analyse suivante a été réalisée avec les données au 31-12- 214 de l InVS non corrigées pour la sous déclaration, provisoires non redressées pour 213 et 214 et devra donc être révisée. Une contamination par mode homosexuel/bisexuel chez les hommes toujours plus fréquente qu en moyenne nationale En, la fréquence des infections par mode hétérosexuel concerne 35,9% des personnes, légèrement moins qu au niveau national (41,1%). Mais le fait le plus notable chez les hommes est la fréquence des contaminations par mode homosexuel/bisexuel qui y est nettement plus élevée qu en France (58,4% contre 38,9%). La part des personnes pour lesquelles le mode de contamination est inconnu reste relativement élevée en Midi- Pyrénées (18,9%) même si elle est inférieure à celle observée en moyenne nationale (31,5%). Ce niveau d imprécision peut limiter l analyse comparative. Cependant ce constat reste le même depuis plusieurs années. Une part de femmes parmi les personnes nouvellement contaminées plus faible qu en moyenne en France (27% vs 35%). 58,4% des personnes nouvellement contaminées sont nées en France, part plus élevée qu au niveau national (35,5%). Les infections récentes sont toujours plus fréquentes qu en moyenne nationale Parmi les personnes qui ont découvert leur séropositivité au VIH, 1195 ont réalisé un test virologique d infection récente : les résultats montrent que 37,7% ont été infectées depuis 6 mois ou moins de 6 mois. Cette part est plus élevée en qu en moyenne nationale (29,1%). La différence concerne principalement les personnes contaminées par mode hétérosexuel : 29,6% ont un test d infection récente positif, contre 2,8% en France. En comme en moyenne nationale, c est parmi les HSH que cette part est la plus élevée (48,4% dans les région et 46,8% en France). % des résultats Homosexuel-bisexuel Hétérosexuel UDI (1) Autre et inconnu Total MP FE MP FE MP FE MP FM MP FE (n*=539) (n*=11386) (n*=416) (n*=16689) (n*=17) (n*=597) (n*=221) (n*=12846) (n*=1195) (n*=41518) Positifs 48,4 46,8 29,6 2,8 23,5 17,4 27,8 24,7 37,7 29,1 Négatifs 51,6 53,2 7,4 79,2 76,5 82,6 72,2 75,3 62,3 7,9 Total 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, (1) UDI : utilisateur de drogues injectables MP : ; FE : France entière * données cumulées 24-décembre 214, non corrigées pour la sous déclaration, provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 Sources : InVS Surveillance VIH - exploitation ORSMIP 1 er décembre 215 3

En L évolution de l épidémie L importance et l augmentation du nombre de personnes contaminées par voie homosexuelle est une des caractéristiques de la situation régionale. La part relative de ce mode de contamination devient de plus en plus importante, passant de 32% avant 25 à près de 52% en 213, alors qu elle passe de 21% à 29% en moyenne en France. Le nombre et la part de personnes contaminées nées à l étranger reste relativement stable comme en France : une trentaine de personnes soit, autour de 27% des nouveaux diagnostics (autour de 33% en France). Depuis 29, on note une plus forte augmentation de la part des personnes asymptomatiques parmi les découvertes de séropositivité chez les HSH comme chez les hétérosexuels : près de 62% contre moins de 5% avant 29 ; alors que cette part est relativement stable et plus faible au niveau national (autour de 42%). Des dépistages précoces en augmentation comme en moyenne nationale, mais plus fréquents dans la région. Entre 28 et 213, la part des dépistages précoces est passée de 37% à 45% alors qu elle est passée de 36% à 39% en France. Cette différence est à lier avec la part plus importante de nouveaux diagnostics au stade asymptomatique de la région, comme vu précédemment. Comme en France, la part des dépistages tardifs de la région a baissé entre 28 et 213. DEFINITIONS Critères de notification de l infection à VIH : chez l adulte et l adolescent de 13 ans et plus : toute sérologie VIH positive confirmée (selon la réglementation en vigueur) pour la première fois dans un laboratoire, à l exception des sérologies effectuées dans le cadre d une Consultation de dépistage anonyme et gratuit (CDAG). chez l enfant de 18 mois et de moins de 13 ans : sérologie positive confirmée chez l enfant de moins de 18 mois né de mère séropositive : deux résultats positifs sur deux prélèvements différents pour un des examens suivants : culture virale, PCR, antigénémie P24. Évolution des découvertes de séropositivité au VIH par mode de contamination en entre 23 et 213* Nombre Homosexuel/ Bisexuel (1) < 25 MIDI-PYRENEES 25 26 27 28 29 21 211 212 213* 8 33 35 51 53 52 61 61 58 76 UDI (2) 8 4 3 2 1 1 1 2 1 (1) et (2) 2 1 Hétérosexuel 114 36 31 51 5 36 47 44 31 42 Mère/Enfant 2 2 2 1 1 Inconnu 46 18 16 32 24 28 16 32 1 27 Total 251 93 82 138 129 119 127 139 11 147 Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration *non redressées des délais de déclaration pour 213 Sources : InVS Surveillance VIH Évolution du nombre et de la part des personnes asymptomatiques parmi les nouveaux diagnostics en entre 25 et 213* MIDI-PYRENEES 25 26 27 28 29 21 211 212 213* Nombre 47 36 61 6 6 74 81 66 91 % 5,5 43,9 44,2 46,5 5,4 58,3 58,3 65,3 61,9 Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration *non redressées des délais de déclaration pour 213 Sources : InVS Surveillance VIH Évolution des parts de diagnostics précoces et tardifs en et en France entre 28 et 213 28 29 21 211 212 213* % dépistage précoce 37% 42% 42% 38% 44% 45% % dépistage tardif 32% 29% 27% 32% 25% 2% France % dépistage précoce 36% 35% 35% 35% 38% 39% % dépistage tardif 3% 3% 3% 3% 28% 25% * année à interpréter avec prudence (large intervalle de confiance concernant le nombre estimé de nouveaux diagnostics au VIH en ) Source : InVS, déclaration obligatoire du VIH, données au 31/12/213, corrigées pour les délais de déclaration, la sous-déclaration et les valeurs manquantes Diagnostic précoce/tardif : Construit à partir de la combinaison du stade clinique et du nombre de CD4, cet indicateur est disponible depuis 28. Est considéré comme précoce tout diagnostic au stade de primoinfection ou avec des CD4 supérieurs ou égaux à 5/mm 3 en l absence de pathologie sida. Tout diagnostic au stade sida ou avec des CD4 inférieurs à 2/mm 3 en dehors d une primo infection est considéré comme tardif. Les autres sont considérés comme intermédiaires. 1 er décembre 215 4

En Les cas de sida L analyse suivante a été réalisée avec les données au 31-12-214 de l InVS - non corrigées pour la sous déclaration, provisoires non redressées pour 213 et 214 - et devra donc être révisée. Une stabilité du nombre de nouveaux cas de sida (environ une trentaine) avec une légère baisse depuis 21 : moins de 3 par an. Entre 2 et 214, le nombre annuel de nouveaux cas de sida a baissé de 63% et celui des décès, de 84%. Depuis 29, le nombre de nouveaux cas de sida est inférieur à une trentaine par an et depuis 26, celui des décès est inférieur à 5. Près de 1 3 personnes vivraient avec le sida en en 214 Depuis le début de l'épidémie, 2 179 personnes ont été atteintes du sida et 889 sont décédées en Midi- Pyrénées. Ainsi, on estime à 1 291 le nombre de personnes vivant avec le sida dans la région, en augmentation de 32% depuis 2. Nombre de décès par sida, nombre de nouveaux cas selon l'année de diagnostic et nombre cumulé de vivants en Nb de décès / nb de cas 1 8 6 4 2 Nb DC Nb Nv cas Nb vivants 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213* 214* Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration * données provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 Sources : InVS Surveillance du sida - exploitation ORSMIP Connaissance de la séropositivité et de la prescription d'un traitement avant le sida pour les cas diagnostiqués chaque année en entre 2 et 214 14 12 1 8 6 4 2 Nombre cumulé de vivants Comme au niveau national, encore trop peu de personnes sont traitées avant le diagnostic du sida Parmi les 17 nouveaux cas de sida diagnostiqués dans la région en 213, 13 personnes (76,5%) n ont bénéficié d'aucun traitement antirétroviral présida : il s'agit, soit de personnes ayant appris leur séropositivité au moment du diagnostic (7 cas), soit de personnes connaissant leur séropositivité mais qui n'ont pas reçu de traitement avant le diagnostic du sida (6 cas). 5 45 4 35 3 25 2 15 1 Nombre total de nouveaux cas Séropositivité connue et traitée avant le sida Séropositivité connue et non traitée avant le sida Séropositivité non connue avant le sida Environ 72% des nouveaux cas de sida de sont déclarés en Haute-Garonne sur la période 211-214 ; département qui représente 43% de la population régionale. 5 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213* 214* Source : InVS Surveillance du sida - exploitation ORSMIP Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration - * provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 1 er décembre 215 5

Dans les départements Bibliographie Nouveaux diagnostic d'infection par le VIH selon l'année de diagnostic en <25 25 26 27 28 29 21 211 212 213* 214* Total Ariège 9 5 1 8 7 8 8 6 4 5 61 Aveyron 1 2 4 4 9 3-3 1 6 3 45 Hte-Gar. 175 61 52 89 87 82 85 93 8 16 7 979 Gers 12 4 4 2 4 3 7 7 5 3 51 Lot 9 5 8 8 1 3 6 7 1 4 7 59 Htes-Pyr. 5 2 3 6 9 4 8 5 9 3 54 Tarn 18 11 8 11 6 12 7 1 9 1 8 111 T-et-Gar. 13 3 2 1 6 4 6 8 5 8 8 73 Midi-Pyr. 251 93 82 138 129 119 127 139 11 147 17 1433 Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration * données provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 Sources : InVS Surveillance du VIH Journée mondiale du sida, 1 er décembre 215 BEH n 4-41, InVS décembre 215 Dépistage du VIH en France BEH n 32-33, InVS, novembre 214 Découvertes de séropositivité VIH et sida - France, 23-212 - BEH n 9-1, InVS, avril 214 Comportements à risque et prévention dans des populations particulièrement exposées au VIH, aux IST et aux hépatites - BEH n 39-4, InVS, novembre 213 Nombre annuel moyen de nouveaux cas de sida diagnostiqués sur la période 26-214* Nombre annuel moyen Ariège 2 Aveyron 1 Haute-Garonne 17 Gers Lot 1 Hautes-Pyrénées 1 Tarn 2 Tarn-et-Garonne 1 25 Données au 31-12-214 non corrigées pour la sous déclaration * données provisoires non redressées pour les délais de déclaration pour 213 et 214 Sources : InVS Surveillance du sida - Exploitation ORSMIP Morlat P, (Dir.). Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH. Recommandations du groupe d experts. Rapport 213. Paris : La Documentation Française ; 213. 478p. Numéro thématique - VIH/sida en France : données de surveillance et études, BEH n 46-47, InVS, décembre 212 Plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST 21-214. Paris : Ministère de la Santé et des Sports ; Novembre 21. 266 p. Disponible à : http://www.sante.gouv.fr/img/pdf/plan_national_ lutte_contre_le_vih-sida_et_les_ist_21-214.pdf Score-santé : Site Commun d Observation e en santé = la base de données des indicateurs des s Régionaux (ORS) score-sante.atrium.rss.fr 1 er décembre 215 6