Langage et sciences en maternelle
Vidéo Ateliers Montessori filmés à l école de la Chapelle d Angillon chez Mme ROBIN. Qu est-ce qu on observe? Travail individuel Grande concentration Répétition ou pas : libre choix Peu de langage pas d interactions entre élèves Qu est-ce que ça nous apprend? Qu est-ce que les enfants apprennent?
Ateliers Montessori Le matériel à disposition est dirigé vers un but : un geste. Le matériel mis à disposition doit permettre à l enfant de cultiver son propre désir d apprendre. Il peut manipuler le matériel aussi longtemps qu il le souhaite. Cette répétition correspond à un besoin ; il expérimente et recommence pour parfaire son geste et vérifier ses hypothèses. Cette liberté et la répétition des exercices vont lui permettre de développer sa concentration. Pour elle, les enfants sont naturellement des expérimentateurs, des explorateurs de leur environnement, de courageux travailleurs. De l événement fortuit au fait reproductible
Et le langage dans tout cela? Le parti pris : donner l occasion de faire ses expériences d observation, de manipulation. En revanche, l enseignant peut nommer les actions des élèves en accompagnant ces actions par un commentaire pour créer chez les élèves un capital d expériences mais aussi le capital linguistique qui va avec. C est l articulation entre le «faire» et le «dire» qui va permettre à l enfant de construire les apprentissages. «L action commande le dire» Viviane Bouysse
Le monde vécu (sensoriel), perçu (subjectif) puis conçu (objectif). Le langage permet de passer de l action vécue à la représentation de celle-ci. Manipulation, observation Explicitation de ce qui a été perçu Acquisition dans le domaine de la découverte du monde Un rapport sensoriel avec le monde: toucher, sentir, voir Échanges autour de la réalité perçue, pensée «C est le langage qui outille la pensée» (H.Wallon). Acquisitions de la maîtrise d opérations mentales : interprétation et catégorisation http://www.ac-grenoble.fr/ia38/article.php?id=272
V.Durand CP Bourges 2
http://www.ac-grenoble.fr/ien.g4/spip.php?article120&var_mode=calcul
Deux démarches en sciences Activités de familiarisation pratique Activité d investigation Deux démarches à articuler pour développer le rapport au réel en distinguant les évènements des faits ou des phénomènes scientifiques V.Durand CP Bourges 2
Quelle démarche d investigation en maternelle? Situation déclenchante Questions inductrices Activités d investigation Activités de structuration
Situation déclenchante Questions inductrices Activités d investigation Activités de structuration
Mise en situation : Deux groupes de travail Vidéo des abeilles
Postures de l enseignant et compétences langagières Le concept de posture Les postures dans les interactions La posture d accompagnement La posture de guide La posture d expert Article Cahiers pédagogiques n 456 Jean Paul DOSTE Annick HARBULOT
Le couple de postures accompagnateur / acteur. L enseignant prend le temps de l écoute. L enseignant favorise les prises de parole successives de nombreux élèves. Beaucoup d élèves participent à la découverte. Les prises de parole sont multiples et diversifiées. Les sollicitations de l enseignant sont souvent positives. Elles mettent en confiance l élève. L objectif est le développement de l enfant. Le couple de postures guide / exécutant. L enseignant adopte un questionnement dirigé et orienté. L enseignant définit un cadre dans lequel le document est questionné. Progressivement, l enseignant intervient plus fréquemment. Les échanges avec les élèves se réduisent. Un dialogue s installe avec un ou deux élèves. Il s agit d arriver au but.
Le couple de postures expert / novice. Après une posture d accompagnement Les élèves ont participé à la découverte ; leur curiosité est satisfaite et le questionnement peu important. Après une posture de guide Les élèves ont délégué à d autres le traitement du document ; leur curiosité est vive, alors ils participent de façon animé et intense, nouvelle ; ils sollicitent l expert car de nombreuses questions sont en suspens.
Langage et sciences Interaction permanente entre : une démarche active vécue par les élèves, des échanges langagiers qui permettent l explicitation, et la vie d un groupe classe qu il faut penser comme une petite communauté de «chercheurs».
1. Le monde vécu (sensoriel), perçu (subjectif) puis conçu (objectif). Le langage permet de passer de l action vécue à la représentation de celle-ci. Manipulation, observation Explicitation de ce qui a été perçu Acquisition dans le domaine de la découverte du monde Un rapport sensoriel avec le monde: toucher, sentir, voir Échanges autour de la réalité perçue, pensée «C est le langage qui outille la pensée» (H.Wallon). Acquisitions de la maîtrise d opérations mentales : interprétation et catégorisation http://www.ac-grenoble.fr/ia38/article.php?id=272
2. Aller de la pensée statique à la pensée dynamique Ce que je vois, ce que je fais Les liens de causalité, de temporalité, suppositions, anticipations http://www.ac-grenoble.fr/ia38/article.php?id=272
3. Associer actions, paroles, images et dessin Il est difficile pour les jeunes élèves de parler lorsque l action est «passionnante» il est donc intéressant d utiliser : L image, la photographie qui est une première représentation de la réalité. (distanciation) Le dessin, qui est une représentation produite par l élève. La dictée à l adulte, permet ensuite à l expression orale d évoluer vers des formes proches du registre écrit. http://www.ac-grenoble.fr/ia38/article.php?id=272
Dans les situations d apprentissage, penser à : Proposer des situations où un enfant sait quelque chose que les autres ne savent pas. La verbalisation sur l action : mettre des mots pour aider les enfants à se distancier de ce qu ils font. (pour les toutpetits, aide à la mise en lien entre l action et «les mots pour le dire» ; ce langage «en situation» sera petit à petit pris en charge par l enfant) L étayage, les feed backs La répétition La formulation des questions, les questions incitatives : pourquoi? comment? comment tu le sais? Les interactions verbales
Les programmes en DDM À la fin de l école maternelle l enfant est capable de : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; connaître des manifestations de la vie animale et végétale, les relier à de grandes fonctions : croissance, nutrition, locomotion, reproduction ; nommer les principales parties du corps humain et leur fonction, distinguer les cinq sens et leur fonction ; connaître et appliquer quelques règles d hygiène du corps, des locaux, de l alimentation ; repérer un danger et le prendre en compte ; V.Durand CP Bourges 2
Comment travailler le vocabulaire en maternelle? Le langage doit être le pivot de tout apprentissage : toute séance, quel que soit le domaine, devrait avoir : 2 objectifs langagiers un d ordre lexical, un autre plus pragmatique ou syntaxique. 2 modalités pédagogiques OUTIL : Un enseignement en continu avec un ancrage dans les situations globales liées à la vie de la classe dans les domaines d apprentissage. OBJET : Des séances spécifiques de travail systématique sur la langue.
10 Principes opérationnels Vers un apprentissage explicite Le guidage verbal Un langage professionnel modélisant Un enseignement individualisé Le mode de regroupement des élèves S appuyer sur une expérience vécue ou une réalité sensible Rebrasser et remobiliser les mots pour les stabiliser Une vraie démarche d apprentissage pour passer d un vocabulaire passif à un vocabulaire actif Le langage comme objet d étude Entraîner à la catégorisation V.Durand CP Bourges 2
Synthèse : Comment construire une séquence d apprentissage en vocabulaire? 1. Choix d un corpus de mots à travailler 2. Situation d observation, découverte et prise de conscience Compréhension en réception 3. Structuration du lexique, mobilisation en contexte Compréhension en production 4. Évaluation des acquis et mémorisation. passer du vocabulaire passif au vocabulaire actif d une compréhension en réception à une production orale qui s inscrit dans une activité langagière déterminée et porteuse de sens. V.Durand CP Bourges 2
Trois ateliers pour préparer une séance G1 La boule à neige : l objet G2 Le culbutos : la fiche technique G3 La page documentaire sur la coccinelle
CONTRAINTES DEMARCHE D INVESTIGATION Le vocabulaire que je veux installer : Situation déclenchante Questions inductrices Activités d investigation Activités de structuration Les actes de langage que je peux solliciter :
La boule à neige Voir fiche de l académie Nancy- Metz Voir la vidéo sur le DVD (vert) distribué dans les écoles «Apprendre la science et la technologie à l école.» CNDP
http://www.acgrenoble.fr/ien.g4/spip.php?article120&var_mode=calcul
La place du livre en sciences : L album Le documentaire Place et rôle dans cette démarche? C est la réalité environnante qui est au centre de la démarche. Le documentaire propose une prise de recul, une interprétation de cette réalité. La démarche doit offrir des allers et retours entre réalité et documentaire http://www.netvibes.com/ecap_cddp18#documentaires_au_cycle_2
Le document en biologie peut être le vivant et son substitut Le document en sciences Influence du document, vivant ou son substitut Article Cahiers pédagogiques n 456 Jean Paul DOSTE Annick HARBULOT
GS : substitut du vivant GS : vivant Maître : Regardez les photos et dites ce que vous avez envie de dire. Lucas : Moi j ai vu une libellule. Sasha : Moi j ai vu un papillon... Je dirais plutôt que c est une fleur. Maître : Pourquoi as-tu changé d avis? Tu dis un papillon ou une fleur? Sarah : Une feuille parce que c est vert. Lucile : Un papillon ici. Ouaïs : Moi je connais pas trop ces animaux, ces insectes... Je vois un insecte tout seul! Maître : Ouaïs a raison quand il dit «insecte» ; les fourmis, les papillons, des sauterelles, c est des insectes, Ouaïs, il a raison? Ouaïs : Je vois trois trucs pointus. Marion : Là il y a des antennes. Thomas : Non c est des feuilles. Marion : Une grenouille? Maître : On va revenir sur ce qu a dit Ouaïs : «des insectes»... Je vous ai ramené... Sarah : Des phasmes! Maître : Comment ils sont? Nicolas : Hein, les petits ils n ont pas d ailes? Maître : Il se peut qu il y ait des phasmes qui ont des ailes. Qui vient nous décrire les phasmes? Sarah : Ils ont des grandes pattes. Louis : Des cornes... des antennes. Sarah : On avait dit qu ils avaient 6 pattes, des grandes pattes, des antennes. Nicolas : Des touts petits yeux... Nicolas : Et un grand corps. Ouaïs : Des grandes pattes... des oreilles... Sarah : Des grandes antennes. Maître : C est bon, maintenant, j ai mis des phasmes dans des boîtes, approchez, regardez (des phasmes de différentes tailles dans les boites). Les enfants échangent entre eux : des mamans, des papas, des bébés, des grands frères.