RAPPORT DE LA CONFERENCE DE PRESSE

Documents pareils
NATIONS UNIES J O U R N A L. Commission des stupéfiants Cinquante-septième session Vienne, mars 2014 N 5

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise*

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

RÉSUMÉ ANALYTIQUE DRUG MONDIAL SUR LES

Une approche selon la réduction des méfaits pour les utilisateurs de drogues injectables (UDI) Position adoptée en janvier 2005

DOSSIER DE PRESSE Contacts presse

Se libérer de la drogue

Drug Misuse and Treatment in Morocco

Brochure cannabis 21/02/05 4:17 PM Page 1 cannabis au volant

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

Avons ordonné et ordonnons:

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés

Bienvenue à la conférence en ligne Violence au travail : présentation des résultats du sondage mené auprès de trois secteurs professionnels

SERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES. Livret d Accueil - 1 -

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

Mémento. A l usage des parents et de leurs enfants

Je suis honnorée de m' addresser à vous à l'occasion du Onzième Congrès des Nations Unis pour la Prevention du Crime et la Justice Penale.

Prévention des conduites addictives : des sciences sociales aux pratiques locales

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

SIXIÈME RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL

La responsabilité des directeurs d unité

10h-13h Tour de table / Accompagnement de projet Intervenants: Alaa Homsi (Club international des Jeunes à Paris)

Les procédures médico-légales d hospitalisation

Ce projet de loi fixe un plafond pour le budget de la Défense et un plancher pour le budget de l Aide internationale.

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

THEME : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DES JEUNES.

Document d orientation

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

LA CONTREFAÇON NOTIONS ESSENTIELLES

«La prison est la seule solution pour préserver la société.»

Synthèse des réflexions

ENFANTS ET INTERNET BAROMETRE de l opération nationale de sensibilisation : Un clic,déclic le Tour de France Des Etablissements Scolaires

LES OBLIGATIONS DE SOINS AUX TOXICOMANES DANS LE CADRE DU SURSIS PROBATOIRE

Elaboration participative des programmes communaux

DISPOSITIF FEMMES EN TRES GRAND DANGER BILAN D UNE ANNÉE D EXPÉRIMENTATION

LOI N DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

Idées reçues et autres contre-vérités

la confiance dans l économie de l information

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 25 AVRIL Pour l unité, pour le progrès, pour le Togo, je vote

ENQUETE ACCES AUX SOINS

N 2564 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

RÉSEAU D ACTION PROFESSIONNELLE CSQ

SCHEMA POUR LE RAPPORT FINAL DU (CO-)FINANCEMENT

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008)

Pourtant, la preuve est faite, de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé.

Plan d action national contre la traite des êtres humains ( )

RECOMMANDATION DU CONSEIL SUR LES BONNES PRATIQUES POUR AMELIORER LA SENSIBILISATION AUX RISQUES ET L'EDUCATION SUR LES QUESTIONS D'ASSURANCE

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

Energie - réseaux électriques intelligents transfrontaliers Cross-border Healthcare Networks

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer!

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action

Aperçu du Programme national de lutte contre le crime organisé: MAI 2007

Le terrorisme et les groups de criminalité organisée présentent tous deux des menaces sérieuses pour la sécurité nationale et globale.

RECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

BILAN D ACTIVITES PLAN D ACTION Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro

"La santé des étudiants en 2009"

Votre séjour à Paris en toute sécurité

Dossier pratique n 6

Rapport d activités 2014

LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE EN MATIERE DE SANTE AU TRAVAIL : BREF ETAT DES LIEUX

FICHE N 8 - LES ACTIONS EN RECOUVREMENT DES CHARGES DE COPROPRIETE

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ

TABLEAU DE BORD DES REFORMES PAR PRIORITE

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine

BANQUE CENTRALE DU CONGO

REPUBLIQUE DU CONGO Ministère de la Justice et des Droits Humains REPONSE AU QUESTIONNAIRE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS.

Introduction au droit La responsabilité professionnelle

COUPABLE D ETRE IRRESPONSABLE A propos de la réforme des procédures de déclaration d irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental

Connaître les Menaces d Insécurité du Système d Information

Fiche d animation n 1 : Pêle-mêle

Évaluation et recommandations

SITES DE LUTTE CONTRE LE TABAGISME

RISQUE SPORTIF ET ASSURANCE

Progressons vers l internet de demain

Planification stratégique

LES HABITATIONS NOUVEAU DÉPART pointe-gatineau Gatineau,Qc J8t2c8. Code de vie du «137»

BELGIQUE. Septième session de la Conférence des Etats Parties à la Convention relative aux Droits des Personnes handicapées

PRÉSENTATION DU SERVICE

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Composition Président: Roland Henninger Jérôme Delabays, Marc Sugnaux

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

TITRE PRELIMINAIRE : TERMINOLOGIE ARTICLE PREMIER. Au sens de la présente ordonnance, il faut entendre par :

LES ADDICTIONS. Docteur Sandrine TRAPE Chef de Clinique Assistante en Psychiatrie CHU de Fort de France. le 15/04/11

THEME : LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION A LA GARDE DE SECURITE PENITENTIAIRE

DOSSIER DE PRESSE Wifi public

L injection de drogue et le VIH/sida au Canada : les faits

Le cannabis en question(s)

FRAMEWORK CONVENTION ON CLIMATE CHANGE - Secretariat CONVENTION - CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES - Secrétariat

VIE PROFESSIONNELLE ET RESPECT DE LA VIE PRIVEE Par Béatrice CASTELLANE, Avocate au Barreau de Paris

Nous vous remercions de bien vouloir diffuser cette information auprès des personnes susceptibles d être intéressées.

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014

Transcription:

RAPPORT DE LA CONFERENCE DE PRESSE 1

TABLE DES MATIERES Définition des sigles 3 I- Introduction...4 II- III- Résumé exécutif de la conférence.5 Détail des activités 6 1- Mot de bienvenue du représentant du Directeur de l ANCE..6 2- Présentation du thème de la conférence par l expert..6 IV- Débat et recommandations 9 V- Conclusion..10 VI- Quelques liens des articles de la conférence...11 2

DEFINITION DES SIGLES ANCE : IDPC : MSPC : OCRTIDB : Alliance Nationale des Consommateurs et de l Environnement International Drug Policy Consortium Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile Office Central de Répression de Trafic Illicite de Drogues et de Blanchiment ONUDC : Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime WADPN : West Africa Drug Policy Network 3

I- INTRODUCTION Mardi, le 28 Juin 2O16 à 08h 30 min, s est tenue dans la salle conférence de l hôtel Merlot une conférence de presses sur le thème «Prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo», ceci dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Nations Unies contre l Abus et le Trafic des Drogues célébrée chaque 26 Juin et de la commémoration de la 4 ème édition de la journée d action mondiale dont l une des activités principales est «Soutenez. Ne punissez pas». Elle a été organisée par l Alliance Nationale des Consommateurs et de l Environnement (ANCE-TOGO) avec l appui financier de West Africa Drug Policy Network (WADPN) et de l International Drug Policy Consortium (IDPC). Cette conférence de presse a connu la participation de soixante treize (73) personnes issues des Organisations Non Gouvernementales et associations œuvrant dans la lutte contre les drogues, des syndicats professionnels de travailleurs et des médias publics et privés. 4

II- RESUME EXECUTIF 1- Contexte Le trafic et l usage de stupéfiants constituent, ces dernières années, un phénomène complexe et insidieux aux aspects très variés. Ils portent sur de nombreuses substances psycho actives d origines diverses. Tout comme dans les autres pays d Afrique, les problèmes liés aux drogues se sont accentués au Togo depuis presque deux décennies. C est ainsi que la culture du cannabis y est de plus en plus pratiquée et le transit de la cocaïne et de l héroïne via le Togo s est intensifié. De même, le trafic illicite de médicaments contrefaits ainsi que celui de drogues de synthèse se sont accrues ces derniers moments. La consommation de ces drogues fragilise le milieu familial des usagers, engendre une déscolarisation précoce, la constitution de bandes et la formation de comportements déviants (vols, agressions, etc.). C est donc pour informer et sensibiliser les acteurs de la société civile et encourager la prise en charge des toxicomanes que l ANCE-TOGO a organisé cette conférence de presse. 2- Objectifs de la conférence L objectif général de cette conférence de presse est de réduire le taux de décès lié aux drogues et les objectifs spécifiques sont d abord informer et de sensibiliser les acteurs de la société civile sur les dangers liés à la consommation des drogues et ensuite promouvoir la prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo. 3- Résultats attendus de la conférence Les résultats essentiels attendus sont les suivants : meilleure connaissance sur la prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo, prise de conscience de la population, engagement des acteurs dans la lutte contre les drogues, réduction du taux de décès lié à la consommation des drogues, réduction du taux d insécurité 4- Déroulement de la conférence La conférence de presse a démarré par le mot de bienvenue de M. Essoham TEOUTEOU, membre du Conseil d Administration de l ANCE-TOGO représentant le directeur de cette structure. Ensuite il ya eu la présentation, faite par le Commissaire MAMAH. Cette présentation a fait place aux débats et recommendations. La conférence a pris fin par une conclusion et un mot de fin prononcé par le représentant du directeur de l ANCE-TOGO. 5- Participants Les participants à cette conférence de presse sont des représentants des Organisations Non Gouvernementales et associations œuvrant dans la lutte contre les drogues, des représentants des syndicats professionnels de travailleurs et des représentants des médias publics et privés (télés, radios, presses écrites et presses en lignes). 5

III- DETAIL DES ACTIVITES DE LA CONFERENCE 1- Mot de bienvenue du représentant du Directeur de l ANCE La conférence a débuté par le mot de bienvenue de M. Essoham TEOUTEOU, membre du Conseil d Administration de l ANCE-TOGO représentant le Directeur de l ANCE. Il a dans un premier temps souhaité la bienvenue aux participants, remercié les partenaires à savoir West Africa Drug Policy Network (WADPN) et International Drug Policy Consortium (IDPC) pour leur appui financier grâce auquel cette conférence a pu avoir lieu et a dans un second temps souligné les objectifs de ladite conférence dont l objectif général est de réduire le taux de décès lié aux drogues et les objectifs spécifiques qui sont d abord d informer et de sensibiliser les acteurs de la société civile sur les problèmes liés aux drogues et ensuite de promouvoir la prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo. Après cette intervention, celui-ci a donné la parole au Commissaire MAMAH Awal Kassim, Chef des opérations à l Office Central de Répression de Trafic Illicite de Drogues et de Blanchiment (OCRTIDB), chargé de présenter le thème de la conférence. 2- Présentation du thème de la conférence par l expert. Dans sa présentation, le Commissaire MAMAH Awal Kassim a tout d abord présenté la structure dont il relève, l OCRTIDB qui se trouve être sous la tutelle du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, sa composition et sa mission, avant de développer ensuite les points suivants : Abus et méfaits des drogues au Togo, Zones de culture des drogues, Voies et moyens par lesquels elles entrent au Togo ; Données de quelques saisies de drogue au Togo, Prise en charge des toxicomanes en vue de leur réinsertion dans la société. a- Abus et méfaits des drogues au Togo Sur ce premier point, le présentateur a souligné que l absence de système national opérationnel de collecte de données rend les statistiques peu fiables et ne permet pas de mesurer avec précision l ampleur de la toxicomanie. Néanmoins, d après les estimations réalisées par les différents acteurs, on note que la consommation abusive des drogues au Togo est en hausse depuis plus d une dizaine d années. Les troubles sociopolitiques qu a connus le Togo ont favorisés l incivilité et la violence, qui, à leur tour, ont fait apparaitre des phénomènes de vols à mains armées et de grand banditisme. En outre, la baisse du pouvoir d achat des populations a entrainé le recours à des médicaments moins chers, vendus sur le marché parallèle et parmi lesquels l on compte des médicaments contrefaits et des substances psychotropes. De ce fait, l automédication s est développée, conduisant souvent à la dépendance. Le cannabis est de loin la drogue la plus consommée. Il existe surtout une polytoxicomanie (mélange de drogues : alcool et cannabis ; cannabis et héroïne ; cocaïne et héroïne, dénommé «jumeaux»). L utilisation de substances psychotropes et psychostimulantes est répandue 6

dans le milieu scolaire et estudiantin. Ces produits sont vendus partout au mépris de la réglementation en vigueur. Les points de vente des drogues se situent principalement à l intérieur de maisons inachevées, appelées «ghetto». Parfois, les cimetières servent de lieux clandestins de consommation. Le phénomène de «ghetto» est répandu à Lomé et dans les autres grandes villes (Aného, Tsévié, Sokodé, etc.). Actuellement, toutes les formes de drogues sont consommées et leurs conséquences commencent à se faire ressentir. Une étude commanditée par l ONUDC au Togo concernant le lien entre l usage de drogues et la transmission du VIH/SIDA a révélé que 4,9% des toxicomanes au Togo se droguaient par voie intraveineuse. La même étude a également montré que le cannabis est la drogue la plus consommée : 63% des sujets enquêtés. Une autre étude sur les malades mentaux montre que 42,35% des hospitalisations à l Hôpital psychiatrique de Zébé sont des victimes de complications liées à la consommation de drogues. Une augmentation des cas de VIH/SIDA et d hépatites virales est à craindre en raison de telles pratiques. La consommation de drogues fragilise le milieu familial des usagers, engendre une déscolarisation précoce, la constitution de bandes et la formation de comportements déviants (vols, agressions, etc.). Le groupe le plus atteint est celui des jeunes dont la tranche d âge est comprise entre 20 et 34 ans. Pour faire face à ces problèmes qui représentent non seulement un frein au développement national mais également un facteur de détérioration de la sécurité publique, le Gouvernement togolais s est engagé depuis les années 1990 dans un important processus de réformes visant, à terme, à juguler ce fléau. Cette volonté politique s est ainsi traduite par l adoption de diverses mesures de lutte, notamment : La création du Comité National Anti-drogue (CNAD); La création de l Office Central de Répression du Trafic Illicite de Drogues et du Blanchiment d Argent (OCRTIDB) ; La création d une Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) ; L adoption d une loi sur le contrôle des drogues ; L adoption d une loi sur le blanchiment des capitaux ; L adoption d un Plan d Action National anti-drogue ; La mise en œuvre du Programme National de Modernisation de la Justice ; La ratification de toutes les conventions internationales relatives à la lutte contre la drogue et la corruption. b- Zones de culture de drogues Sur le deuxième point relatif aux zones de culture de drogues au Togo, l exposant a souligné que parmi les différentes formes de drogues consommées au Togo, le cannabis est de loin la drogue la plus consommée et la seule drogue illicite produite au Togo. Sa culture est pratiquée dans plusieurs régions. Les zones où des champs de cannabis ont été découverts et détruits sont notamment les préfectures de Haho, Zio, Ogou, Yoto et Blitta. c- Voies et moyens par lesquels les drogues entrent au Togo En ce qui concerne les voies et moyens par lesquels elles entrent au Togo, le Commissaire MAMAH a relevé que le Togo constitue la plaque tournante de transit des drogues à cause de sa situation géographique. Il existe trois principaux sites sensibles pour les activités liées au trafic de drogues. Il s agit des aéroports, du port et des frontières terrestres. Le Port Autonome de Lomé est en eau profonde et attire beaucoup de navires de grande taille, dont certains peuvent donner accès aux trafiquants de drogues. 7

Selon les statistiques, les drogues sont dissimulées dans des doubles fonds, "in corpore" par des mules et par les envois des courriers express depuis l aéroport de Lomé. Les chaussures, les appareils électroniques (radios, télévision), les meubles, des statuettes, les instruments de musique et même des moteurs de véhicules servent de moyens de dissimulation. d- Données de quelques saisies de drogues au Togo S agissant des saisies des drogues au Togo, on note pour ce qui concerne la Cocaïne que la quantité saisie en Kg était de 0,0445 en 2012, 32,7838 en 2013 et de 269,0449 en 2014 ; Celle du Crack-Cocaïne était de 1,1043 en 2012, Nul en 2013 et 0,0218 en 2014 ; Celle de la Méthamphitamine était de 54 en 2012, 12,1 en 2013 et 1,04 en 2014 et celle du Cannabis, elle était de 609,7032 en 2012, 4922,0007 en 2013 et 7420,9137 en 2014. Il faut noter qu à la même période, aucune quantité de l Héroïne n a été saisie. Il a également fourni des données sur les personnes interpelées. A ce niveau, le communicateur a présenté les données par catégorie de personne à savoir les nationaux, les étrangers, les trafiquants et les consommateurs. En 2012, 499 nationaux, 100 étrangers, 114 trafiquants et 485 consommateurs ont été interpelés. En 2013, ces chiffres sont respectivement de 426, 92, 109, et 409. En 2014, ils sont de 94, 98, 112, et 80. e- Prise en charge des personnes en relation avec les drogues S agissant de la prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo, il faut retenir que ces personnes sont admises dans les centres de prise en charge où elles sont confiées à des spécialistes psychologues qui sont chargés de les accompagner dans le sevrage jusqu à leur réinsertion dans la société. Tout ceci vise à encourager et à soutenir les actions de sevrage des toxicomanes en vue de leur réinsertion dans la société, au lieu de leur infliger des sanctions. Il a également suggéré que les politiques de répression soient plus dirigées à l encontre des gros trafiquants. Au Togo, il existe deux centres de prise en charges des toxicomanes, à savoir celui du Centre Hospitalier Universitaire (CHU Campus Lomé) et celui de Zébé à Aného. Après avoir reçu des soins, les toxicomanes sont admis dans des centres d apprentissage en vue de leur réinsertion sociale. 8

IV- DEBAT ET RECOMMANDATIONS A la fin de la présentation, les participants ont posé des questions d éclaircissent auxquelles le présentateur a donné des réponses satisfaisantes Quelques recommandations ont été formulées par le présentateur et le représentant du directeur de l ANCE-TOGO à l endroit des participants. On peut citer entre autres : - Relayer l information au grand public à travers les publications et diffusions dans les médias. - Encourager et accompagner les personnes en relation avec les drogues dans le sevrage - Soutenir la prise en charge des personnes en relation avec les drogues, puisque a-t-il souligné, l Etat est confronté à un manque de moyens financiers pour assurer pleinement cette prise en charge. - Œuvrer pour la réinsertion sociale des personnes prises en charge. 9

V- CONCLUSION La conférence de presse a pris fin à 12h 35 min par les mots de remerciements de M. Essoham TEOUTEOU, membre du Conseil d Administration d ANCE-TOGO et représentant le directeur de ladite structure à l égard de l expert MAMAH pour sa brillante présentation, à l endroit des participants pour leur disponibilité et leur marque d attention et à l endroit des partenaires financiers pour leur appui. C est dans une atmosphère très satisfaisant que tous les participants se sont séparés. 10

VI- QUELQUES LIENS DES ARTICLES DE LA CONFERENCE http://gapola.info/2016/06/28/lance-togo-au-front-pour-la-reduction-du-taux-de-deces-lieaux-drogues/ http://www.full-news.info/ance-togo-plaide-pour-une-prise-en-charge-des-personnes-enrelation-avec-les-drogues/ http://www.togosite.com/index.php/togo/5094-la-situation-des-personnes-en-relation-avecles-drogues-preoccupe-l-ong-ance-togo https://www.dropbox.com/s/h68aveq525ck2w0/jt%20elt%20rencontre%20ance% 2028%2006%2016.mpg?dl=0 11