PLAN D EPANDAGE DES BOUES D EPURATION DE LA STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DES TROIS RIVIERES (63) RESUME NON TECHNIQUE



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Transcription:

PLAN D EPANDAGE DES BOUES D EPURATION DE LA STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DES TROIS RIVIERES (63) RESUME NON TECHNIQUE STR/P8077/janvier 2013

SOMMAIRE INTRODUCTION... 1 PRESENTATION DU PRODUIT ET ORGANISATION DE LA FILIERE... 3 ETUDE DE PLAN D EPANDAGE... 5 ETUDE D IMPACT... 7 1. IMPACT SUR L EAU... 7 2. IMPACT SUR L AGRICULTURE... 9 2.1 IMPACT SUR LES SOLS ET LES CULTURES...9 3. IMPACT SUR LES ZONES NATURELLES... 9 4. IMPACT SUR LA POPULATION... 10 4.1 IMPACT SUR L AIR... 10 4.2 IMPACT SUR LE BRUIT... 11 4.3 IMPACT VISUEL... 12 4.4 IMPACT SUR LA SANTE : EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES... 12 5. IMPACT SUR LA CIRCULATION ET LES TRANSPORTS... 17 5.1 BILAN CARBONE... 17 5.2 IMPACT SUR LA CIRCULATION... 17 Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co

INTRODUCTION Clermont Communauté traite les eaux usées de 19 communes, soit environ 21 à 22 millions de m 3 /an, au moyen d une station d épuration située sur la commune d Aulnat : l usine d épuration des Trois Rivières qui a une capacité de 425 000 équivalents habitants. Les procédés biologiques mis en œuvre lors de l épuration, reproduisent en les amplifiant, les phénomènes de biodégradation qui se déroulent naturellement dans les rivières. Le résultat de cette biodégradation, que l on appelle «boue» est en majeure partie composée de matière organique, d azote, de phosphore et d oligo-éléments. Pour devenir un amendement organique, ces boues sont stabilisées, déshydratées jusqu à devenir solides (30% de matière sèche) et hygiénisées à la chaux. 24 500 tonnes de boues sont produites annuellement par la station d épuration des Trois Rivières. Les boues de la station d épuration des Trois Rivières sont utilisées comme fertilisant depuis 2011. Clermont Communauté valorise ainsi 5000 tonnes de boues par épandage agricole ou compostage et élimine le reste de la production sur l installation de stockage de déchets de Puy-Long. L épandage agricole est une pratique qui remonte aux origines de l agriculture. Elle consiste à rendre aux sols une partie de la matière organique et des éléments fertilisants qui lui ont été prélevés lors des récoltes. Aujourd hui, cette pratique a fortement évolué. Elle bénéficie des progrès réalisés par la science agronomique et s intègre dans une démarche dite de fertilisation raisonnée. L'intérêt majeur de ces boues réside dans l apport en matière organique, azote, phosphore et calcium. Le calcium accroît la résistance des tissus végétaux, favorise le développement racinaire et améliore la maturation des fruits et des graines. Il est également recherché comme correcteur de l acidité des sols. Par ailleurs, les apports en azote et phosphore se substituent partiellement ou totalement aux engrais classiques et parce qu elles sont très régulièrement contrôlées par des laboratoires indépendants, ces boues sont utilisées en agriculture comme fertilisant. Clermont Communauté souhaite valoriser la totalité des boues produites sur 2 filières : 1. le compostage pour 9 500 tonnes, 2. l épandage agricole pour 15000 tonnes. Clermont Communauté a confié à une société spécialisée et expérimentée, SEDE Environnement, la responsabilité de la valorisation de ses boues. Pour mener à bien l épandage il est nécessaire de constituer une demande d autorisation au titre de l article R214-1 du code de l Environnement. Cette demande s accompagne d un dossier comportant plusieurs pièces : une présentation détaillée du projet, constituant l étude préalable d épandage, Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 1

une étude d impact mettant en évidences les effets sur l environnement de cette activité, une annexe présentant les cartes d aptitudes à l épandage, les cartes pédologiques et les références des parcelles concernées. La loi impose que des études soient réalisées pour préserver l eau et l environnement. Cellesci se concluent par une enquête publique au cours de laquelle le plan d épandage est soumis à la population et aux élus des communes intégrées. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 2

PRESENTATION DU PRODUIT ET ORGANISATION DE LA FILIERE Les boues d épuration de la station des Trois Rivières sont majoritairement constituées de matières organiques riches en azote, en phosphore et en chaux. Elles présentent un intérêt agronomique au sens d un engrais pour les plantes et d un amendement organique et calcique pour les sols. Du fait de ses très faibles teneurs en éléments traces métalliques et organiques, ce produit est parfaitement compatible avec une utilisation en agriculture. Parmi les solutions envisageables pour l évacuation des boues de Clermont Communauté, l utilisation agricole est une véritable valorisation des éléments constitutifs, contribuant à la fertilisation des sols et leur amélioration. Les boues de la station des Trois Rivières présentent les caractéristiques suivantes : Efficacité : un fertilisant azoté et phosphaté (l épandage de 13 tonnes par hectare de boues apporte 156 kg d azote par hectare et 139 kg de phosphore par hectare), un amendement organique et calcique (1373 kg de chaux par hectare et 1271 kg de matière organique) Innocuité : les boues respectent la réglementation et présentent des teneurs très faibles en éléments traces métalliques et organiques. Ceci sera contrôlé par des analyses régulières, Stabilité : le produit sera stable du fait de sa siccité et l ajout important de chaux vive La production annuelle sera de l ordre de 24 500 tonnes de produit brut et le plan d épandage permettra de recycler environ 15 000 tonnes par an. Le reste de la production sera envoyé en compostage pendant les périodes défavorables à l épandage. Quatre plateformes de stockage des boues seront mises en place sur le plan d épandage assurant un stockage de 6500 tonnes minimum. Le transport depuis la station d épuration vers les plateformes de stockages ou les parcelles sera effectué par camion semi-remorque de 25 tonnes ou par benne agricole. Les épandages ont lieu essentiellement de février à fin octobre. Ils sont effectués à l aide d un matériel adapté muni d une table d épandage et du suivi GPS. L épandage agricole est une pratique qui remonte aux origines de Comme tout produit organique, les boues sont un produit vivant et peuvent provoquer des nuisances olfactives lors de leur utilisation. Pour éviter que cet inconvénient ne cause une gêne, les boues sont déshydratées et chauler à la chaux vive afin qu elles ne fermentent pas et que les nuisances olfactives soient limitées. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 3

Les entreposages localisés sur quatre plateformes sont situées sur les communes de Peschadoires, St Julien de Coppel, St Martin des Plains et St Germain Lembron. Ils sont isolés des habitations (plus de 490 m). Les aires sont étanches et une fosse de récupération des lixiviats de 160 m 3 utiles sera mise en place sur chaque aire. Les agriculteurs sont incités à enfouir les boues dans les meilleurs délais après les épandages. L ensemble des prestations de suivi et de mise en œuvre de la filière d épandage est confié à un prestataire spécialisé SEDE Environnement possédant plus de 30 ans d expérience dans la valorisation agricole des boues. Un suivi et un bilan agronomique sont associés à la démarche de valorisation agricole des boues. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 4

ETUDE DE PLAN D EPANDAGE L étude de plan d épandage consiste à répertorier les parcelles destinées à recevoir les boues de la station des Trois Rivières. Elle met en évidence l adéquation entre le produit et les sols rencontrés en tenant compte des contraintes environnementales et réglementaires. Cinq grands principes guident la mise en œuvre de la filière de valorisation agricole : Valider l intérêt agronomique des boues, Garantir la qualité des boues et leur conformité réglementaire (innocuité), Proposer une organisation rigoureuse et professionnelle, en partenariat avec les agriculteurs et l administration (traçabilité), Assurer la transparence de la filière vis-à-vis des utilisateurs et des instances administratives, Garantir la pérennité de la filière, avec une volonté de progrès permanent. Le plan d épandage des boues de la station des Trois Rivière regroupe 64 exploitations agricoles totalisant une surface de 5093 ha, réparties sur 105 communes du département du Puy de Dôme. Toutes les parcelles sont situées dans un rayon de 60 km autour de la station d épuration, essentiellement à l est et au sud. D après ses qualités agronomiques et en tenant compte de la réglementation, la dose d apport est évaluée à 13 tonnes/ ha tous les trois ou quatre ans. Après exclusion des parcelles non épandables (distances vis-à-vis des cours d eau, des habitations, type de sol, ) la surface retenue permet de valoriser 15 000 tonnes de boues par an avec une sécurité de plus de 1000 ha. CLERMONT COMMUNAUTE a confié la gestion et l animation de la filière de valorisation agricole à une société spécialisée : SEDE Environnement. En tant que prestataire, SEDE Environnement assure l organisation et la mise en œuvre des épandages, en respectant les principes imposés par la réglementation et la volonté de CLERMONT COMMUNAUTE. La filière s organise de la façon suivante : 1. Démarche auprès des agriculteurs - sélection des parcelles épandables pour l année, 2. Gestion du transport et des livraisons, 3. Réalisation des épandages, suivi et auto-surveillance, L ensemble des informations de la campagne d épandage est reporté dans le registre d épandage et le bilan agronomique, documents réglementaires remis aux Administrations départementales. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 5

Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 6

ETUDE D IMPACT 1. IMPACT SUR L EAU Les principaux cours d eau concernés par le projet sont : L Allier, La Dore, Et leurs affluents. Les principaux aquifères concernés par le projet sont : la nappe alluviale de la rivière de l Allier : La nappe alluviale de l Allier, principale ressource de la région. la nappe alluviale de la rivière de la Dore : Il s agit d une nappe phréatique alimentée à la fois par la pluie, les venues des bassins latéraux et, surtout, par les apports de la rivière elle-même. les aquifères sédimentaires sont principalement représentés par le bassin de la Limagne. L essentiel de ces formations ne favorise pas l existence de ressources significatives. les aquifères sur formations volcaniques. Leur extension est très faible. A la base de ces formations, au contact des terrains marneux et pratiquement imperméables, prennent naissance des sources de faible débit. les aquifères sur formations granitiques : ces roches sont de nature imperméables. Les aquifères sont discontinus et localisés dans des horizons superficiel d altération du socle ou en profondeur, au niveau des fractures. Il s agit d aquifères de faible capacité. Les analyses disponibles des boues de la station d épuration de Clermont Communauté présentent les caractéristiques des produits : Matière organique lentement minéralisable, Faible teneur en éléments solubles susceptibles d être entrainés directement par percolation avec les eaux de pluies, Faible teneur en éléments traces, Azote et phosphore des boues fortement liés à la fraction organique. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 7

Afin de limiter les risques d impacts sur l eau, des précautions sont prises sur les différents thèmes constitutifs du plan d épandage, à savoir : la sélection des parcelles, la pratique des épandages ou l entreposage des boues. Concernant la sélection des parcelles retenues dans le périmètre d épandage : Une attention particulière a été portée quant au choix des parcelles selon la topographie générale, en évitant les parcelles en forte pente où le produit serait susceptible d être entraîné et de ruisseler vers des eaux superficielles, Aucune parcelle d exploitation agricole présentant un bilan de fertilisation excédentaire n est retenue dans le plan d épandage, Aucune parcelle n est située dans un périmètre de protection de captage y compris dans le périmètre éloigné, Exclusion des parcelles en zones humides, Éloignement des cours d eau et des points d eau d au minimum 35m, En ce qui concerne les pratiques d épandage : Dose apportée respectant une fertilisation raisonnée, Matériel d épandage avec capteur GPS, Cartographie précise de toutes les parcelles et des zones d exclusion, Enfouissement rapide après les épandages, Respect des dates d interdiction d épandages et des limitations de doses sur les parcelles concernées par la zone vulnérable, Livraison et accès aux parcelles en période de déficit hydrique. Enfin, concernant le stockage des boues : Stockage longue durée sur 4 aires étanches avec récupération des eaux de pluies, Pas de dépôt en bout de parcelle à proximité des cours d eau et du milieu aquatique, Une filière complémentaire, le compostage pendant les périodes de forte pluviométrie qui prend le relais de la filière d épandage agricole. Pour ces différentes raisons, l incidence des épandages des boues de Clermont Communauté sur la qualité du réseau hydrique superficiel ainsi que sur les nappes phréatiques sera nulle. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 8

2. IMPACT SUR L AGRICULTURE 2.1 IMPACT SUR LES SOLS ET LES CULTURES Du fait de sa valeur agronomique, l apport de boues aura une action bénéfique sur les sols en terme de : Maintien ou redressement du ph, Amélioration de la structure des sols par apport de matières organiques, Augmentation du pouvoir de rétention d eau, Amélioration de l activité microbienne des sols, Apport d éléments fertilisant pour les cultures qui viennent en remplacement d engrais de synthèse. En ce qui concerne l enrichissement des sols en éléments traces métalliques ou organiques, celui-ci sera peut significatif aux doses et à la fréquence pratiquées étant données les très faibles teneurs des boues de la station des Trois Rivières en ces éléments. Un point zéro des teneurs présentent naturellement dans les sols a été réalisé sur l ensemble du plan d épandage et avant tout épandage de boues. Ces points de références seront suivis au cours des années à venir. Le suivi agronomique mis en place par l analyse régulière des éléments traces métalliques dans les sols, permettra de suivre l évolution des teneurs après épandage. Les éléments fertilisants apportés par les boues permettent de couvrir une partie des besoins des cultures notamment pour l azote et le phosphore. Le suivi agronomique s accompagne de conseils d utilisation et de conseils de fertilisation pour les agriculteurs, permettant d ajuster au mieux les compléments nécessaires ou au contraire de les limiter. Pour ces raisons, l incidence des boues sur les sols et les cultures sera positive. L épandage agricole permettra à long terme, une moindre utilisation de fertilisants de synthèse par l amélioration de la qualité des sols. 3. IMPACT SUR LES ZONES NATURELLES Les épandages de boues sont réalisés uniquement sur les parcelles agricoles ou des prairies travaillées. Il n y a pas d épandage en forêt ou en zone humide. Les zones naturelles présentent dans le périmètre d étude sont essentiellement des non agricoles et ne seront donc pratiquement pas concernées par les épandages. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 9

4. IMPACT SUR LA POPULATION 4.1 IMPACT SUR L AIR Des odeurs sont susceptibles d être ressenties au moment d une manipulation des boues (livraison, épandage). Pour les personnes sensibles, la perception d odeurs est souvent associée au fait de visualiser un dépôt de boues. Les odeurs sont souvent le premier motif de plaintes voire de rejet de l épandage des boues. La revendication des populations locales pour un environnement sans nuisance est légitime. Les mauvaises odeurs ne sont pas fatales ou inévitables : il convient d appliquer deux grands types de solutions : Stabiliser les boues d épuration en station d épuration, Appliquer des règles et des consignes précises dans le stockage, la manutention et l épandage des boues. Des boues stabilisées Les boues d épuration subissent plusieurs étapes de traitement. Les boues de Clermont Communauté sont stabilisées chimiquement, par adjonction de chaux vive ce qui entraîne la destruction des microorganismes qu elles contiennent et limite ainsi l activité de fermentation susceptible de générer des odeurs. Le chaulage apporte véritablement une réponse pour la maîtrise des nuisances olfactives (composés soufrés essentiellement), en bloquant les processus fermentaires à condition que le ph se situe dans une plage variant de 10 à 12. C est le cas des boues de Clermont Communauté. Un taux de chaulage de 30 % permet de garantir ce résultat sur 6 à 8 mois environ. Ce chaulage fort traite les boues en sortie de déshydratation et dégage une forte chaleur détruisant une grande partie des micro-organismes des boues. Le milieu très basique après chaulage maintien le blocage du développement des micro-organismes. Les boues de la station d épuration des Trois Rivières de Clermont Communauté ont été épandues en 2011 et 2012. Les épandages n ont soulevé aucune remarque liée aux odeurs de la part des utilisateurs et des riverains. Des règles de stockage, de transport et d épandage : Les aires de stockage : Les 4 aires de stockages sont situées à plus de 490 m de toute habitation. Les points de stockage des boues en bout de parcelles sont choisis le plus loin possible des habitations. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 10

Choix du lieu de stockage : prise en compte des vents dominants Lorsque plusieurs entreposages sont possibles pour desservir une parcelle, les vents dominants seront pris en compte dans le choix de la localisation du site d entreposage afin de minimiser l impact des livraisons. Des quantités limitées stockées en tête de parcelles N est livré en tête de parcelles que le tonnage de boues nécessaire à un ensemble d ilots culturaux proches, et pour les épandages de l année. Réalisation des épandages : Une distance d isolement de 100 m des habitations est conservée lorsque les boues ne sont pas enfouies immédiatement. Les épandages de boues de Clermont Communauté ne sont pas pratiqués en période de grand vent. En effet, les boues sont épandues à l aide d un épandeur à plateaux, ce qui implique une projection de celles-ci. Le vent fort risque de disperser aléatoirement les particules de boues. Cette règle, rappelée à l entrepreneur chargé de l épandage, est appliquée non seulement dans un souci de respect des habitations voisines, mais également dans un souci agronomique (la dispersion des particules de boues en dehors des champs prévus à la fertilisation ou de manière non-homogène sur la parcelle n est pas dans l intérêt de l exploitant). La rapidité des chantiers d épandage fait partie des engagements de SEDE Environnement. De même les agriculteurs partenaires de la filière d épandage agricole s engagent à enfouir les boues le plus rapidement possible après les épandages de façon à minimiser les impacts éventuels. Aucun épandage agricole de boues de Clermont communauté ne sera réalisé les week-ends et jours fériés. A proximité des zones de loisir comme les campings, les épandages seront décalés aux périodes de faible fréquentation et les moyens matériels seront mis en place pour réaliser des chantiers rapides. Temps de retour à l épandage espacé Les lieux de stockage en bout de parcelles alternent tous les ans et ne sont pas utilisés plusieurs années de suite. De plus, une même parcelle n est épandue que tous les 3 à 4 ans. 4.2 IMPACT SUR LE BRUIT La principale filière de traitement est à ce jour l enfouissement des boues de Clermont Communauté sur le site de Puy Long. Les boues y sont transportées quotidiennement en camion ampliroll, d une capacité de 10 t. Le trafic actuel peut aller jusqu à 12 camions par jour. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 11

Afin de limiter le trafic lors de la valorisation agricole des boues, les livraisons sont effectuées en semi remorque (transport de 25 à 30 t de boues) : les entreprises de transport affrétées sont localisées dans le département du Puy de Dôme. Le trafic routier en sortie de la station d épuration des Trois Rivières sera donc réduit et divisé par 2. Afin de réduire les nuisances liées aux livraisons (passage des camions) et aux épandages (travaux agricoles), les mesures suivantes sont appliquées : pas de livraison le samedi après-midi et le dimanche ainsi que les jours fériés, pas d épandage le week-end et les jours fériés, délai d enfouissement des boues : Clermont Communauté s engage à ce que les boues soient enfouies rapidement après les épandages. La nuisance sonore des épandages est comparable au bruit d un travail agricole classique qui aurait dû être réalisé même s il n y avait pas eu d épandage de boues puisque les parcelles doivent être fertilisées. De plus, un choix adapté du matériel de transport et d épandage est effectué de manière à minimiser la nuisance sonore. Bruit et Vibration impact minimisé grâce à la mise en place des mesures proposées Éviter Respect des week-ends et jours fériés Respect des règles de circulation Réduire Choix d un matériel adapté et récent répondant aux normes Choix des parcelles éloignées des zones habitées 4.3 IMPACT VISUEL Les stockages de boues sur des aires aménagées ont des dimensions susceptibles de les rendre visibles et d occasionner une gêne à ce titre. Quant aux stockages en bout de parcelles, ils ont le même impact visuel qu un tas de fumier d élevage bovin ou autres. Le stockage en bout de champ fait parti des pratiques agricoles depuis longue date et ne présente pas d impact visuel significatif. Toutefois le choix des dépôts se fait en tenant compte des zones habitées. Sur les stockages aménagés une haie bocagère sera mise en place pour une meilleure insertion dans le paysage. 4.4 IMPACT SUR LA SANTE : EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES L épandage agricole des boues d épuration se pratique depuis plus de 40 ans en France sur les terres agricoles. Aucun incident portant atteinte à la santé publique n a été enregistré à ce jour. Depuis son origine, la pratique de l épandage agricole de boues d épuration fait l objet de contrôle rigoureux et d un effort d amélioration continue. De très nombreuses connaissances Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 12

scientifiques ont été réunies sur ce sujet et l effort de recherche se poursuit en France au sein de différents programmes. Dans le domaine de la santé animale, la surveillance sanitaire des épandages existe depuis 1987 avec le Centre National d Information Toxicologique Vétérinaire. Ce centre observe les éventuels accidents sanitaires vétérinaires imputables à la pratique de l épandage agricole de boues d épuration. A ce jour, l'épandage de boues n a jamais été incriminé comme élément causal de maladies déclarées sur des troupeaux. La pratique de l épandage n échappe pas aux démarches d analyse et de maîtrise des risques. Cela ne signifie pas que les épandages de boues présentent plus de risques que les pratiques traditionnelles d épandage de déjections animales (fumier, lisier). Comme tout produit agricole utilisé en agriculture, qu il soit solide ou liquide, les possibilités de contamination de l homme à partir de l épandage des boues sont à envisager. Cette contamination n aurait alors des incidences sur l environnement que dans les cas ou le produit présenterait une non-conformité par rapport à la réglementation (par exemple dépassement des valeurs seuils en éléments traces métalliques). Le suivi agronomique des boues prend ici toute son importance, puis qu il doit garantir l épandage de sous-produits exempts de toutes substances nocives à l homme. Au regard des caractéristiques analytiques des boues et des résultats très satisfaisants des tests et des études menées sur les aspects sanitaires des boues, le produit épandu répond à ces exigences. En cas de contamination, celle-ci pourrait se faire par cinq voies principales : Ingestion directe de sol ou de sous produit contaminé par les boues non conformes, Ingestion de plantes contaminées par des boues non conformes, Consommation d animaux ou de produits contaminés, Inhalation de composés volatils ou de poussières émises par les sols traités, Ingestion d eau contaminée par des boues non conformes. Les micro-organismes pathogènes : Les boues contiennent des microorganismes vivants en provenance des eaux usées et procédés de traitement. Extraordinairement variés, ils sont présents en abondance dans l environnement, mais seule une infime partie présente un danger infectieux : ils sont dits pathogènes. Les pathogènes sont des micro-organismes (virus, bactérie, champignon, protozoaire, ver) capables de provoquer une maladie chez l homme ou les animaux au-delà d une dose infectante ou infectieuse donnée (Source : www.ademe.fr). Le sol contient autant de bactéries que les boues non stabilisées. Les excréments des animaux familiers véhiculent également de nombreux micro-organismes fécaux. L homme peut être affecté par ces agents en consommant des plantes contaminées ou de la viande d animaux ayant ingéré des plantes ou du sol contaminés. Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 13

Ceci suppose que les agents pathogènes résistent à la récolte, au stockage et particulièrement aux process agro-alimentaires ou de préparation des aliments (pour lesquels peler et laver dans le cas des végétaux, et particulièrement cuire sont des éléments importants). Ce mode de contamination concerne donc seulement les aliments destinés à être consommés crus ou à peine cuits. Or l interdiction d épandage sur les parcelles utilisées pour cultiver des produits agricoles destinés à la consommation humaine à l état cru, associée au règlement sanitaire concernant la viande et les délais à respecter avant remise à l herbe après épandage sur pâture rendent ce mode de contamination peu vraisemblable. Par ailleurs, l absence de corrélation entre événement pathologique et épandage après trente années de pratique de l épandage des boues, ainsi que le faible nombre d accidents constatés, révèlent l absence d un risque dans ce domaine dès lors que les prescriptions techniques réglementaires sont respectées (source. cellule nationale de veille sanitaire vétérinaire des épandages de boues). De plus, les risques consécutifs à la présence de ces éléments sont maitrisés par les techniques de traitement des boues : chaulage des boues. Les risques pathogènes sont donc faibles à nuls pour les boues de Clermont Communauté car elles sont stabilisées. En effet, le ph des boues est supérieur à 12 ce qui bloque le développement des microorganismes. Enfin les boues d épuration ne constituent pas un milieu favorable à la survie des microorganismes pathogènes. L épandage accélère leur destruction en les soumettant aux effets du climat (température, rayonnement solaire, humidité) et aux effets du sol (compétition avec d autres microorganismes, conditions physico chimiques). L arrêté du 8 janvier 1998 n impose pas de critère rédhibitoire à l épandage des boues urbaines en matière de micro-organismes pathogènes. Atteindre le statut de "boues hygiénisées" n est en rien une obligation. Les boues de Clermont Communauté sont stabilisées chimiquement, par adjonction de chaux. De même, il permet une hygiénisation des boues, c est-à-dire une éradication de la charge microbiologique pathogène, sous réserve de conditions précises de mise en œuvre. Les boues de Clermont Communauté sont quasiment au niveau des seuils exigées pour l hygiénisation. Les risques liés aux micro-organismes pathogènes sont non significatifs. Le respect des règles élémentaires d hygiène lors de la manipulation des boues d épuration comme de toute matière organique animale ou végétale, mérite en premier lieu, d être rappelé : vêtement de travail lavés régulièrement, lavage des mains, douche, lavage du matériel. Les éléments-traces métalliques (ETM) : Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 14

Les éléments traces métalliques sont naturellement présent dans les sols ; Un certain nombre d entre eux sont indispensables à l alimentation des plantes : ils font parties des oligoéléments comme le cuivre et le souffre par exemple. Dans les boues les concentrations en éléments traces sont faibles. L apport des boues augmente théoriquement le stock du sol de l ordre de 0,3%. Cette différence est très inférieure à l erreur d échantillonnage des sols et de la mesure en laboratoire : elle ne peut être mise en évidence. En poussant les calculs plus loin, on peut montrer qu il faut attendre près de 1000 ans pour atteindre la valeur limite de 2 ppm fixée pour le sol par la réglementation. Par ailleurs au niveau de la parcelle, il faut tenir compte de l ensemble des flux contaminants : ceux apportés par les boues, ceux apportés par les engrais complémentaires ou par d autres épandages et raisonner sur une succession culturale. Il faut y rajouter les retombées atmosphériques. Les voies d apport dans les sols sont donc diverses et d importance différente : le cuivre provient surtout des traitements phytosanitaires (76%), mais également des déjections animales (19%), le zinc est apporté majoritairement par les déjections animales (70%) et par les déchets urbains, le cadmium est essentiellement lié aux apports d engrais minéraux (89%) et un peu par les épandages (7%), le plomb provient surtout des retombées atmosphériques (97%). La baisse des carburants plombés vient réduire cette source d apport. Les épandages de boues ne constituent qu une faible part des apports en ETM dans les sols agricoles en comparaison aux autres intrants. Un apport limité d éléments traces (quelques grammes par hectare pour le cadmium, par exemple) n a pas d effet sur la qualité des sols. Les teneurs des boues de Clermont Communauté en éléments-traces sont inférieures aux valeurs limites fixées par la réglementation. D. Baize et al (2008) ont réalisé une synthèse des essais de suivi des teneurs en ETM dans les sols et les cultures menés en France depuis les années 1970. Menés sur une période allant de 5 à 15 ans, ces essais concluent que lorsque les épandages sont réalisés dans le respect des prescriptions de l arrêté du 8 janvier 1998, les teneurs en ETM dans les sols et les organes de récolte ne sont pas supérieures dans les parcelles ayant reçu des boues d épuration que dans les parcelles sans apport. Les composés-traces organiques (CTO) : Ce sont des produits chimiques (hydrocarbures et leurs dérivés, produits de dégradation, solvants,...) qui sont dégradés plus ou moins fortement par l activité microbiologique du sol. A haute dose, ils peuvent également être toxiques pour les micro-organismes de la fertilité du Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 15

sol. Le CSHPF 1 et donc la réglementation française ont sélectionné les substances les plus nocives et qui constituaient des traceurs de risques : Les HPA ou hydrocarbures polycycliques aromatiques, issus de la combustion des carburants ou du chauffage. Ils sont essentiellement apportés aux sols (et parfois aux feuillages des plantes) par les retombées atmosphériques. Ils peuvent aussi être apportés aux eaux usées par le lessivage des chaussées par les eaux de pluies. Les PCB ou polychlorobiphényles autrefois utilisés comme isolant dans les transformateurs électriques ne sont plus produits en France depuis 1977. Leurs persistances font craindre une accumulation dans les sols. Toutefois les expérimentations montrent que les composés traces organiques apportés par les boues ne passent pas du sol vers les plantes. En revanche, les retombées atmosphériques, via la pollution de l air (combustion, incinération, circulation) sont plus marquantes, toute proportion gardée, car ils se déposent directement à la surface des plantes et sont exportés en même temps que la récolte vers les circuits de transformation. Les flux de CTO/ha liés aux épandages de boues sont de l ordre du gramme (4,8 g/ha pour les boues de Clermont Communauté). Pour fixer les idées, il faut savoir par exemple que dans le domaine du jardinage, les pesticides, les produits phytosanitaires autorisés sont appliqués à des doses comprises entre 1 000 et 4 000 grammes par hectare. Un des critères de choix a également été la persistance des molécules dans l environnement (en effet beaucoup de CTO se décomposent assez rapidement dans les sols). Pour ces éléments dégradables dans l environnement, la réglementation a fixée des valeurs seuils pour les boues destinées à l épandage. Des flux maximums ont été fixés sur 10 ans (arrêté du 8 janvier 1998). Les valeurs en composés-traces organiques des boues de Clermont Communauté sont inférieures aux limites réglementaires fixées dans l arrêté du 8 janvier 1998 Les risques d ingestion directe du sol ou de sous produits sont quasiment nuls, les épandages étant contrôlé ; Les risques de contamination par ingestion de végétaux ou d animaux contaminés sont très faibles du fait : - des pratiques d épandage (pas d épandage sur culture maraîchère, respect de délais avant retour des animaux sur les parcelles), - des faibles concentrations et de la faiblesse des flux correspondants, - des barrières physiologiques des végétaux, Les risques de consommation d eau sont faibles du fait des mesures prises sur le choix des parcelles, les doses et les périodes d épandages ; Les risques d inhalation des éléments traces métalliques sont nuls du fait des faibles concentrations dans le produit et d une cinétique très lente de volatilisation des éléments ; 1 CSHPF : Conseil Supérieur d Hygiène Public de France Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 16

5. IMPACT SUR LA CIRCULATION ET LES TRANSPORTS 5.1 BILAN CARBONE La valorisation agricole des boues de stations d épuration vise à satisfaire une partie des besoins des plantes et des sols en éléments fertilisants, amendements organiques et calciques. Les éléments apportés par les boues se substituent ainsi en partie aux engrais minéraux et amendements calciques et organiques, dont la production et l importation sont consommatrices d énergie fossile. L activité d épandage agricole, en réduisant les consommations d énergie fossile, présente un impact positif à long terme sur le climat. Au total la filière épandage présente un bilan carbone négatif de 693,56 tonnes de CO2 eq, soit 46 kg de CO2 eq évités / tonne de boues brutes épandues : la filière d épandage permet donc d éviter l émission de 693 tonnes de CO2 eq. 5.2 IMPACT SUR LA CIRCULATION Le transport des boues vers les parcelles agricoles sera assuré par camion semi-remorque de 25 tonnes ne perturbant pas la circulation ; Il concernera 5 camions par jour au plus. Le matériel agricole utilisé pour l épandage évitera autant que possible la traversée des bourgs et des zones habitées Réf. : AGU/STR/P8077/Clermont-Co page 17