LEOPOLD II : le Congo Thibault GILOT en 5 ème Primaire à l école communale de MARBAIX-LA-TOUR
LEOPOLD II : Le Congo 1. Qui est Léopold II? Léopold II devient roi en 1865, à la mort de son père Léopold Ier, et détient jusqu'à présent le record de longévité de la dynastie belge (44 ans de règne). Son domaine en Ardennes comporte 6 700 ha, le souverain est également propriétaire de deux grands domaines sur la Côte d'azur, la Villa Leopolda ainsi que la Villa Les Cèdres et le jardin botanique. C'est sous le règne de Léopold II que sont votées d'importantes lois sociales en Belgique : - suppression du livret d'ouvrier, - droit de former des syndicats, - âge d'admission des enfants dans les usines fixé à 12 ans, - interdiction du travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans - du travail souterrain pour les femmes de moins de 21 ans, - réparations pour les accidents de travail, - repos dominical, etc. Il est surnommé le «Roi Bâtisseur» car il a transformé des villes comme Bruxelles ou Ostende et a constitué un important domaine en Ardenne. À Bruxelles, il est à l'origine de l'édification des serres royales de Laeken, du Pavillon Chinois, de la Tour Japonaise, des arcades du parc et des Arcades du Cinquantenaire, du tracé de l'avenue de Tervuren, et de la transformation du palais royal de Bruxelles. 2
Serres Royal de Laeken Le pavillon chinois de Laeken 3
La tour Chinoise Parc et arcade du cinquantenaire 4
Son domaine en Ardennes comporte 6 700 ha, le souverain est également propriétaire de deux grands domaines sur la Côte d'azur, la Villa Leopolda ainsi que la Villa Les Cèdres et le jardin botanique. La villa Leopolda C'est sous le règne de Léopold II que sont votées d'importantes lois sociales en Belgique : - suppression du livret d'ouvrier, - droit de former des syndicats, - âge d'admission des enfants dans les usines fixé à 12 ans, - interdiction du travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans - du travail souterrain pour les femmes de moins de 21 ans, - réparations pour les accidents de travail, - repos dominical, etc. Léopold II s'efforce de rendre la Belgique moins vulnérable : il obtient la construction des fortifications de Liège, Namur et Anvers, et la réforme du service militaire qu'il signe quelques jours avant sa mort en 1909. Auparavant, le recrutement de l'armée belge se faisait sur le volontariat et le tirage au sort avec possibilité de se faire remplacer (moyennant une somme d'argent). Ce système est aboli en 1909 et remplacé par le service d'un fils par famille. C'est également sous son règne qu'a lieu la première révision de la Constitution. Le suffrage devient universel, les conditions d'accès au Sénat sont réduites et les élections reposent désormais sur un système proportionnel. Malgré ses demandes répétées, l'idée d'un référendum royal n'est pas retenue. 5
Suite au décès de Léopold Ier en 1869 et à l'article 85 de la Constitution qui interdit à ses filles de monter sur le trône, c'est son neveu Albert, fils du comte de Flandres, qui lui succède en 1909. 2. Ou se trouve le Congo Le Congo est le deuxième plus vaste pays d'afrique. Superposition du Congo sur la carte d Europe Il s étend de l océan Atlantique au plateau de l est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. 6
Forêt équatoriale du nord Le sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s étale une côte sur l océan Atlantique. 3. Le Congo de LEOPOLD II Drapeau du Congo de 1885 à 1908 Le 1er août 1885, Léopold II de Belgique accepta la souveraineté sur l'état indépendant du Congo. La spécificité de ce régime colonial résida dans le fait que dans un premier temps le Congo fut considéré comme une possession personnelle et privée du roi. 7
Arme de l état indépendant du Congo Léopold II était un homme riche, mais pas assez pour supporter les dépenses nécessaires au développement du territoire du Congo. Il voulait tirer des richesses du Congo, et non se ruiner. De 1885 à 1889 le Congo ne lui rapportait rien et, malgré les crédits de riches familles (les Rothschild, ), il s aperçut que la construction du Congo allait épuiser son ample fortune. En 1890 le parlement belge lui octroya un crédit de 25 millions de francs belge. Léopold II se trouva en difficulté avec les prêts contractés, avant que les investissements consentis au Congo ne soient rentables avec le début du boom mondial sur le caoutchouc dans les années 1890. Les prix grimpèrent en flèche à chaque nouvelle innovation impliquant l'utilisation du caoutchouc : telle la fabrication de tuyaux, de gaines isolantes pour le fil de télégraphe et de téléphone, la fabrication de pneus. À la fin des années 1890, la récolte de caoutchouc avait de loin dépassé l'ivoire en tant que principale source de revenu du Congo. Le sommet de cette exploitation intervint en 1903, lorsque le prix du caoutchouc arriva au plus haut, moment clé de l'histoire de la culture de l'hévéa. L'ouverture en 1898 de la ligne de chemin de fer Matadi-Léopoldville permit par ailleurs de convoyer rapidement et à peu de frais les marchandises de et vers l'intérieur du pays. Ce transport se faisait auparavant par portage à dos d'homme, extrêmement coûteux tant au niveau financier, qu'en vies humaines. 8
Hévéa : arbre produisant le latex et le caoutchouc En 1908, le parlement belge, qui avait soutenu par des crédits et par l'envoi de troupes, l'entreprise de colonisation du roi des Belges, vota l'annexion, suite notamment à certaines critiques de la presse anglo-saxonne concernant la gestion des représentants du roi au Congo. La Belgique administra la colonie jusqu'à son indépendance en 1960 sous le nom de Congo Belge. 9
4. La polémique des «mains coupées» La question des mains coupées reste controversée. Ainsi, la Commission d'enquête internationale dépêchée au Congo en 1904 et 1905 a reconnu que des soldats avaient reçu pour consigne de couper les mains des indigènes tués au combat afin de prouver le bon usage des cartouches fournies. Cependant, il y eut des accusations de coupure de mains de personnes vivantes pour justifier le nombre de cartouches, et inversement certaines coupures de mains de personnes vivantes auraient eu des buts médicaux (amputation pour prévention d'une infection généralisée). 10