Pour la suite, le pré-requis est de connaitre la loi de Dalton sur la pression partielle des gaz dans un mélange!!! La narcose C'est ce phénomène que l'on appelle également ivresse des profondeurs. Il est lié à l augmentation de la PpN2: à partir de 30-35 mètres et dépend de l'accoutumance du plongeur : on considère qu'à partir de 60 mètres, tout le monde est narcosé (plongée à l air limitée à 60m). Causes d aggravation Conditions de plongée : o L essoufflement, le palmage contre courant au fond, sont des facteurs favorisants o Descente dans le bleu trop rapide (ralentir après 30m, marquer une pause). o mauvaise visibilité, o eau froide Causes internes : o Stress, o Mauvaise forme physique (manque de sommeil). o Prises de drogues, certains médicaments ou alcool Symptômes Euphorie (c'est la plus belle plongée de votre vie : vous chantez dans votre embout, voulez descendre plus profond, rester plus longtemps). Anxiété (vous craignez qu il survienne un probleme). Lenteur de réaction et de raisonnement. («bug») Mimétisme, Gestes répétitifs, mal coordonnés, imprécis (difficulté à raccrocher l octopus après avoir gonfler le parachute de relevage) Perte de mémoire à mesure (amnésie de la plongée, relit son mano sans arrêt oubliant ce qu on vient de lire) et perte de notion du temps passé. Diminution du champ visuel (Effet tunnel). Accentuation du dialogue intérieur (vous parlez à vous même, à propos de la durée, de la profondeur, de l'air). Hallucinations auditives (on interprete mal des sons entendus ou inventés) Agressivité (vous estimez que votre coéquipier est trop proche et vous le repoussez violemment). Gestes inconsidérés pouvant être générateurs de panique et de noyade (lâché du détendeur au fond pour "mieux respirer» ). Perte de connaissance. 2
Conduite à tenir Remonter au-dessus de 35m (faire baisser Pp N 2). Si les symptômes ont disparu, on peut continuer la plongée sans redescendre, sinon on remonte en surface. Eviter le suraccident (noyade, remontée rapide, perte du masque,...).: remontée assistée Prévention Pas de plongée profonde si on est fatigué ou anxieux. Pas de cannabis avant non plus! Attention aux médicaments sédatifs (contre les douleurs ou les nausées aussi!) http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/faff1e402339cd443a 9894792f20d31d.pdf MERCALM Dimenhydrate (niveau 2)+caféine 3
Accéder progressivement, plongée après plongée, à l espace lointain, par 5m de profondeur Eviter les descentes trop rapides. A partir de 30 mètres, ne pas descendre tête en bas, gonfler la stab pour s équilibrer, bien s'observer et surveiller ses coéquipiers. Connaître ses limites habituelles et ne jamais les dépasser sans être accompagné par un plongeur très expérimenté à cette profondeur. Ne surtout pas faire d'efforts en eau profonde. Avoir un bon éclairage Bien se couvrir contre le froid avant la plongée, eviter les plongées profondes en eau froide ou choisir une combinaison isotherme plongée mélange : Entre 35 et 40 mètres : intérêt du nitrox ; Trimix en dessous de 50m 4
Physiologie de la ventilation L essoufflement Le CO2 est le seul gaz que l'organisme produit, déchet qui s'élimine par voie respiratoire. La fréquence respiratoire est d'environ 15 à 20 cycles par Composition air inspiré expiré mn. O2=oxygène 20% 16% L inspiration est active par contraction du diaphragme et peut N2=azote 80% 80% être contrôlée (ex apnée) CO2=gaz carbonique 0,03% 4% L expiration est passive en surface, automatique, alors qu elle est active (effort contre résistance) en plongée sur le détendeur ou en nage avec tuba. Capacité totale : 5 à 6 litres Volume de Réserve Inspiratoire : 1,5 à 2,5 litres. Volume Courant : 0,5 litre.(utilisé au repos) Volume de Réserve Expiratoire : 1,5 litres. Volume Résiduel : 1 à 1,5 litres.(non utilisable) Définition Un excès de CO2 dans le sang (hypercapnie) peut provoquer un essoufflement. La ventilation s accélère de façon automatique, mais elle est superficielle, ce qui n élimine pas le CO2, qui continue de s accumuler. Symptômes Le cerveau détecte l'augmentation du CO2, commande l'accélération du rythme cardiaque, de la ventilation, Maux de tête, sueurs, nausées, syncope, panique Narcose en profondeur, augmente la toxicité de l o2. Suraccident par noyade, remontée brutale (ADD, surpression pulmonaire) 5
CAUSES Augmentation de la PpCO2 dans l'air inspiré: Prise d'air pollué du compresseur pour gonflage bouteilles Augmentation de production de CO2 par l'organisme : - pression hydrostatique, nécessitant plus d efforts pour se déplacer - effort musculaire (palmage excessif, contre-courant, froid par les contractions musculaires, lestage trop important, palmes trop dures), PREVENTION Prise d'air de qualité pour gonflage Bien se ventiler (apnées expiratoires de contrôle de temps en temps). Bonnes conditions physiques et psychiques. Pas d'efforts excessifs (palmage trop rapide, lestage trop important). Ne pas s'immerger avec un début d'essoufflement en surface. Bien se protéger du froid Diminution de l'élimination /expiration profonde insuffisante: -matériel par combinaison trop serré sur le thorax -matériel par résistance du détendeur (espace mort) ; parfois mal réglé trop dur, -froid (avec ventilation superficielle) -densité de l air respiré plus élevée à avec augmentation de la pression ambiante ; il est donc plus difficile à respirer. Détendeur bien réglé. Combinaison étanche (!effet paradoxal si trop gonflée et surlestage) Helium moins dense que l azote (interet du trimix) Conduite à tenir Cesser tout effort, s accrocher à une roche ou épave. Alerter un coéquipier par le geste adapté (+dive alert, chocs sur bouteille, flash sur lampe). Se forcer à expirer à fond à chaque cycle respiratoire. Se calmer. Si persiste, remontée assistée par le binôme FROID NARCOSE (N2) ESSOUFFLEMENT (CO2) ACCIDENTS barot, ADD, noyade 6