LES DETERMINANTS SUICIDAIRES DANS LA CHOREE DE HUNTINGTON : PLACE DE L ENVIRONNEMENT

Documents pareils
Migraine et Abus de Médicaments

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

Calendrier des formations INTER en 2011

Agenda. Prevalence estimates in France PAQUID 23/11/14. Workshop Innovation Alzheimer 6 Novembre Atelier BANQUE NATIONALE ALZHEIMER

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

déclarations d assurabilité en cas d accident (invalidité ou soins hospitaliers)

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

Le Modèle Conceptuel de Virginia Henderson. P. Bordieu (2007)

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

Présentation: Aline Mendes

La prise en charge d un trouble bipolaire

Démence et fin de vie chez la personne âgée

d évaluation de la toux chez l enfant

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

L agénésie isolée du corps calleux

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Annoncer une mauvaise nouvelle

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011

Les démences fronto-temporales

LES ADULTES DE MOINS DE 60 ANS ATTEINTS DE MALADIES NEURO-ÉVOLUTIVES ORIENTÉS PAR LES MDPH* DU RHÔNE ET DE LA SAVOIE

9.11 Les jeux de hasard et d argent

Université d été de l AFORPEL 30 juillet 4 août La Gestalt et les «état limite» (Borderline)

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

Mieux informé sur la maladie de reflux

Pour JANVIER 2010 : EPREUVE ECRITE du DF1 :

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Association France - DFT

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

7- Les Antiépileptiques

Formation analyse des accidents du travail avec l arbre des causes

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire

Dépression. du sujet âgé. Docteur Patrick Frémont. Professeur Joël Belmin. Psychiatrie

LA DEMARCHE DE SOINS INFIRMIERE N.LANNEE CADRE FORMATEUR IFSI CHU ROUEN

Test génétique et annonce d un résultat de test génétique

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Les fistules obstétricales sont des communications anormales entre les voies urinaires ou digestives et l'appareil génital. ou d une manœuvre abortive

Évaluation et traitement de l insomnie associée au cancer

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

COMMISSION NATIONALE D EVALUATION DES DISPOSITIFS MEDICAUX ET DES TECHNOLOGIES DE SANTE. AVIS DE LA COMMISSION 08 février 2011 CONCLUSIONS

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Service d Urologie - Hôpital de la Conception - APHM. 2. Service de Gynécologie Obstétrique - Hôpital de la Conception - APHM. 3

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

I. Qu est ce qu un SSIAD?

Les tests génétiques à des fins médicales

Sport et traumatisme crânien

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Définition, finalités et organisation

BURN OUT DES PROFESSIONNELS DE SANTE. Et Hygiène? Dr JC Perréand-Centre Hospitalier Valence

PSYCHOSOMATIQUE, RELAXATION, PSYCHOTHERAPIES A MEDIATION CORPORELLE

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être

Complément à la circulaire DH/EO 2 n du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile

Approche centrée e sur le patient

Prise en charge de la maladie d Alzheimer : Evaluation psychosociale d un dispositif thérapeutique non médicamenteux

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Infirmieres libérales

Actualités IRM dans la SEP Thomas Tourdias 1, 2

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Edito NUMERO 31 G R O U P E P O L Y H A N D I C A P F R A N C E JUILLET 2014

Ce texte peut être retrouvé maquetté dans la Revue du Praticien, 20, 50, Décembre 2000,

Sommaire. Sommaire. L Entreprise Page 3. Qu est-ce que la PNL? Page 4. Thérapie PNL et hypnose ericksonienne Page 7

PREUVE D ASSURABILITÉ DESCRIPTION DE LA PROTECTION

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Existe-t-il plusieurs types de troubles bipolaires?

eurogip Quelle reconnaissance des pathologies psychiques liées au travail? Une étude sur 10 pays européens Rapport d'étude

Le cavernome cérébral

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Exercices de génétique classique partie II

Assurance soins de longue durée

Les maladies professionnelles. Formation Médicale Continue Les maladies professionnelles Docteur Béatrice KOZAR (ELSM Hérault) 2 Décembre 2010

Épreuve d effort électrocardiographique

Place de la PSP et des AMS. «Parkinson plus!» Ce qui doit alerter. Paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) Ce qui doit alerter

FORMATION THÉORIQUE. Trait d Union TM

Vertiges et étourdissements :

Le référentiel RIFVEH La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Maurene McQuestion, IA, BScN, MSc, CON(C) John Waldron, MD, FRCPC

mentale Monsieur Falize la création et l utilisation d imagerie interactive, les associations noms-visages, la méthode des lieux.

Extrait du Guide d aide à la codification du BAAC. Document réalisé par l ONISR et le SETRA Avec la collaboration du CETE du Sud-Ouest

DIPLOMES UNIVERSITAIRES DE PSYCHIATRIE Faculté Médecine Poitiers Année 2002 Professeur J. L. SENON Psychiatrie

La chronique de Katherine Lussier, psychoéducatrice M.Sc. Psychoéducation.

De la détresse émotionnelle à l actualisation du potentiel des membres de l entourage. La vision familiale. Série 1, numéro 1

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Séminaire du Pôle Santé

La migraine : quelle prise de tête!

Ordonnance collective

LA PRATIQUE MÉDICALE EN SOINS DE LONGUE DURÉE 04 /2015 GUIDE D EXERCICE

Transcription:

G.E.P.S. LYON 9 et 10 octobre 2008 LES DETERMINANTS SUICIDAIRES DANS LA CHOREE DE HUNTINGTON : PLACE DE L ENVIRONNEMENT S.CHAULET (1), S.RICHARD-DEVANTOY (1), C. JOUAN (1), C.VERNY (2), B.GOHIER (1), J.-B.GARRE (1) (1) Département de Psychiatrie et Psychologie médicale Pr. J.-B.Garré, CHU, 4 rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France. (2) Département de neurologie (Pr F.Dubas), CHU d Angers

Monsieur T, âgé de 50 ans, atteint de chorée de Huntington, est hospitalisé en HO pour trouble du comportement hétéro agressif et alcoolisation aigue dans un contexte de conflit conjugal... Son père était atteint de chorée de Huntington. Il s est suicidé par noyade.

LES DETERMINANTS SUICIDAIRES DANS LA CHOREE DE HUNTINGTON : PLACE DE L ENVIRONNEMENT. I- La maladie de Huntington I-1 Généralités I-2 Troubles psychiatriques II- Maladie de Huntington et risque suicidaire II-1 Données de la littérature II-2 Les 2 périodes critiques à risque suicidaire maximal II-3 Remarques III- Genèse du risque suicidaire dans la chorée de Huntington III-1 Facteurs de risque intrinsèques a) Dépression b) Troubles du comportement c ) Troubles cognitifs III-2 Facteurs de risque extrinsèques a) Test génétique prédictif b) Facteurs familiaux c) Induction du suicide par l environnement

I- La maladie de Huntington

I- La Chorée de Huntington ( 1 ) I 1 GENERALITES Maladie neurologique génétique dégénérative Transmission autosomique dominante 5 cas pour 100 000 habitants en Europe 6000 malades en France Début vers 40 ans Triade diagnostique: - Troubles moteurs (mouvements choréiques), - Troubles psychiatriques, - Démence sous- corticale (expression frontale).

I- La Chorée de Huntington ( 2 ) I- 2 TROUBLES PSYCHIATRIQUES - Précèdent de plusieurs années les troubles cognitifs et moteurs dans 20 à 80% des cas (Morris et al. 1991) - Prévalence de 35 à 73% - Grande hétérogénéité - Evoluent pour leur propre compte (Zappacosta et al. 1996, Paulsen et al. 2001))

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (1 ) II -1 DONNEES DE LA LITTÉRATURE (1) Connu depuis la 1 ère description de la maladie par G. Huntington en 1872 Vérifié plus tard dans de nombreuses enquêtes Taux très variables mais toujours supérieurs aux taux de suicide de la population générale (de 0.8% à 13%)

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (2) II- 1 DONNEES DE LA LITTÉRATURE (2) Etude, auteur, période Nombre de patients Nombre de suicides % % population générale Méthode Schoenfeld (1984) Etats-Unis 403 9 2,3 1 (x2) certificat de décés 1980-1983 Sorensen (1992) Danemark 395 22 5,6 2,7 (x2) certificat de décés 1943-1992 Di Maio (1993) Etats-Unis 2793 205 9,3 1 (x9) questionnaire à un proche 1815-1987 (biais de sous-estimation)

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (3) II - 1 DONNEES DE LA LITTÉRATURE (3) Etude, auteur, période Nombre de patients Nombre de suicides % % population générale Méthode Farrer (1986) Et at s-unis 452 25 5,7 (x4) non documentée durée? Lanska (1978) non documenté Et at s-unis 495 non fourni 0,8 certificat de décés Haines (1986) 253 2 non documenté certificat de décés Et at s-unis non fourni Hayden (1980) 500 3,35 (x2200) non documentée Afrique du Sud non fourni

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (4) II-2 LES 2 PERIODES CRITIQUES (Paulsen et al. 2005) (1)

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (5) II-2 LES 2 PERIODES CRITIQUES ( Paulsen et al. 2005) (2) Lorsque les symptômes neurologiques apparaissent en faveur de la maladie, juste avant l établissement du diagnostic Au stade 2 de la maladie qui correspond à une diminution notable de l autonomie

II- Maladie de Huntington et risque suicidaire (5) II-3 REMARQUES Risque suicidaire supérieur à la population générale chez tous les membres de la famille : - porteurs asymptomatiques de la mutation (Di Maio et al. 1993 ; Sorensen et al. 1992), - non porteurs ( Di Maio et al. 1993), - partenaires (Di Maio et al. 1993).

III- GENESE DU RISQUE SUICIDAIRE FACTEURS INTRINSEQUES A LA MALADIE

III- Genèse du risque suicidaires 1-Facteurs de risque intrinsèques (1) a) LA DEPRESSION (1) 70% des suicidés porteurs d une pathologie organique souffriraient de dépression (Mac Kenzie et al.1987) Comorbidité dépression et maladie neurologique est connue L incidence de la dépression serait 2 fois plus fréquente dans la MH que dans la MA (Mindham et al. 1985). L incidence de dépression est quasi-identique dans la maladie de Parkinson, mais le risque suicidaire est moins rapporté (Lyne et al. 2001). Prévalence 30% dans la chorée de Huntington (Cummings 1995)

III- Genèse du risque suicidaire 1-Facteurs de risque intrinsèques (2) III- 1 LA DEPRESSION (2) Dans 2/3 des cas le premier épisode dépressif survient plus d un an avant l apparition de la chorée (Folstein et al. 1991, De Marchi et al. 2000). Risque maximal au stade 2 de la maladie (Paulsen et al. 2005) Étiologie double de la dépression dans la chorée de Huntington : lésionnelle et réactionnelle

III- Genèse du risque suicidaire 1-Facteurs de risque intrinsèques (3) a) LA DEPRESSION (3) Distinction de dépression mineure et majeure ( Watt et Seller 1993): dépression mineure dans les années proches du début des troubles (réactionnelle), dépression majeure indépendante des signes neurologiques (lésionnelle). Cette double étiologie fait de la dépression un facteur de risque de suicide propre à la chorée de Huntington.

III- Genèse du risque suicidaire 1-Facteurs de risque intrinsèques (4) b) TROUBLES DU COMPORTEMENT Il est admis que l impulsivité, l intolérance à la frustration favorisent les comportements suicidaires. Pour Folstein et al. (1983), les troubles du comportement n auraient pas de lien étiologique avec la maladie mais seraient associés à une désorganisation familiale.

III- Genèse du risque suicidaire 1-Facteurs de risque intrinsèques (5) c) TROUBLES COGNITIFS Aucune étude publiée sur la participation des troubles cognitifs dans les comportements suicidaires des patients atteints de chorée de Huntington. Il a été démontré une association entre les altérations cognitives et les comportements et/ou idéations suicidaires ( Keilp et al. 2001; Marzuk et al. 2005 ; Raust et al. 2007).

III- GENESE DU RISQUE SUICIDAIRE Facteurs extrinsèques à la maladie

III- Genèse du risque suicidaire III-2 Facteurs de risque extrinsèques (1) a) TEST GENETIQUE PREDICTIF Littérature abondante Il peut mener à la fois à des conséquences positives et négatives indépendamment du résultat (Codori et Brandt 1994). Le bénéfice majeur est le recours à l incertitude de «ne pas savoir». Les porteurs de la mutation peuvent se sentir coupables d avoir transmis le risque d être malade à leurs enfants alors que les non porteurs peuvent se sentir coupables d être épargnés par la maladie (culpabilité du survivant) (Kessler 1994). Étude multicentrique d Almqvist et al. 1999 : risque de suicide, tentative de suicide, d hospitalisation en psychiatrie plus élevé chez les personnes recevant un résultat positif dans l année qui suit le test. Taux de suicide inférieurs à celui des patients choréiques symptomatiques.

III- Genèse du risque suicidaire III-2 Facteurs de risque extrinsèques (2) b) FACTEURS FAMILIAUX Les conséquences familiales de la chorée de Huntington sont ellesmêmes des facteurs de risque de suicide : - 2/3 des patients porteurs de la mutation décident de s abstenir de procréation ( Decruyenere et al. 1996), - L absence de descendance serait le facteur de risque de suicide le plus significatif ( Lipe et al. 1993), - Fréquence des divorces plus élevée que dans la population générale ( Tyler et al. 1983), - Réaction d hostilité des partenaires de patients atteints (Hans et al. 1980)

III-2 Facteurs de risque extrinsèques (3) c) INDUCTION DU SUICIDE PAR L ENVIRONNEMENT (1) - Kessler et al. 1989 : analyse systémique - Les évènements conduisant à l acte suicidaire reflètent la pression du système promouvant un comportement qui ne laisse pas d autre choix que le suicide. - Environnement familial: - contrainte financière, - amoindrissement des relations sociales, - fluctuations du caractère imprévisible nécessitent un ajustement permanent de l entourage. - Le patient atteint et les autres membres de la famille partagent la croyance que la personne malade est un fardeau et que tout le monde profiterait d un acte suicidaire.

III-2 Facteurs de risque extrinsèques (3) c) INDUCTION DU SUICIDE PAR L ENVIRONNEMENT (2) Importance de s enquérir du vécu de l aidant Santé psychique de l aidant mesurée grâce à «L inventaire de fardeau de Zarit» (1986) dans la maladie d Alzheimer. Environnement médical : le pessimisme des professionnels de la santé sur l absence de traitement, l omission de prévenir la famille du potentiel suicidaire des patients atteints. Environnement social : rareté des installations adéquates, peu de possibilité d adaptation professionnelle au handicap, pas de perspective d aides financières

Conclusion Fact eurs intrinsèques Evolution de la maladie symptômes neurologiques symptômes cognitifs symptômes psychiatriques Potentiel suicidaire Comportement suicidaire Comportement hétéroagressif Fact eurs extrinsèques Environnement familial social médical

G.E.P.S. LYON 9 et 10 octobre 2008 LES DETERMINANTS SUICIDAIRES DANS LA CHOREE DE HUNTINGTON : PLACE DE L ENVIRONNEMENT. S.CHAULET (1), S.RICHARD-DEVANTOY (1), C. JOUAN (1), C.VERNY (2), B.GOHIER (1), J.-B.GARRE (1) (1) Département de Psychiatrie et Psychologie médicale Pr. J.-B.Garré, CHU, 4 rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France. (2) Département de neurologie (Pr F.Dubas), CHU d Angers