Progression «Apprentissage du geste d écriture» PS / GS 2014

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ENCODAGE KINESTHÉSIQUE : Mise en mémoire au moyen d un geste. ENCODAGE PROCÉDURAL : Encodage des automatismes (marcher, faire du vélo ). GESTION DYNAMIQUE DE L ESPACE GRAPHIQUE : Processus faisant appel à l encodage kinesthésique pour mettre en place les automatismes qui serviront à écrire dans le respect du code sous tous ses aspects (sens de déroulement, forme, espace, fluidité). La production obtenue est tributaire du geste fait pour l obtenir, d où le qualificatif de «dynamique». GESTION STATIQUE DE L ESPACE GRAPHIQUE : Processus mettant en place le contrôle visuel des contingences spatiales de l écriture (homogénéité et proportion de la dimension des lettres, de celle des espaces, tenue de ligne, verticalité de l axe des lettres). La production obtenue peut être indépendante du geste fait pour l obtenir, d où le qualificatif de «statique».

Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5 Étape 6 Étape 7 Étape 8 Étape 9 TPS / PS PS PS / Début MS MS GS Latéralisation Tenue et maniement du crayon statique de l espace Réinvestissement sur papier de la gestion statique de l espace. dynamique de l espace : Acquisition du geste des boucles Différenciation des dimensions de l espace statique avec réinvestissement sur papier dynamique de l espace, production de boucles sur piste verticale Réinvestissement sur papier de la gestion dynamique de l espace Différenciation des dimensions des séquences graphiques tracées par l élève Premiers mots COUPES RONDS PONTS JAMBAGES POINTS DE DETAIL DE Premières phrases L ALPHABET Mise en mémoire de la façon dont on trace les lettres. Faire accéder aux formes constitutives des lettres par l encodage du mouvement. C'est-à-dire, dans l ordre chronologique : Voir aussi pages 116 à 121 et les comptines du livre de D Dumont.

1- Encodage du point d attaque essentiel et du sens de rotation de la 1 ère unité minimale d écriture (par ex. au moyen du jeu de croquet). La boucle se caractérise par son point d attaque et son sens de rotation : ces apprentissages doivent se situer en amont de l acquisition du geste de la boucle en lui-même l encodage du galbe de la boucle sera l étape suivante. Jeu du croquet pour encoder simultanément point d attaque et sens de rotation : - En la poussant avec un maillet, les élèves font passer une boule sous des arceaux (ou à défaut entre deux objets) en partant d un point défini par l enseignant, en direction d un autre point défini par l enseignant en tournant le dos à un lieu également indiqué par l enseignant (par exemple on va de la fenêtre vers la porte en tournant toujours le dos à tel mur). Le choix des repères sera tel que les enfants pousseront la boule de gauche à droite. Si la boule dépasse l arceau, l élève la prend et la dépose quelques décimètres devant l arceau sous lequel il doit la faire passer. L enseignant ne mentionne ni droite ni gauche. Le maillet se tenant à deux mains, placées l une au-dessus de l autre, peu importe que la latéralité de l enfant soit fixée ou non. Focalisant son attention sur sa réussite à faire passer la boule sous l arceau, l élève assurera progressivement son geste. L étape suivant peut être abordée lorsque le geste est assuré et automatisé. 2- Poursuite et fluidification du mouvement. Le galbe et la fluidité (ex. jeu de rubans) Point d attaque et sens de rotation une fois encodés seront réinvestis dans des jeux de foulards et / ou de rubans lorsque l élève est latéralisé. Ne pas brûler les étapes! Jeu de rubans :Il s agit de faire tourner le foulard devant soi, de façon que le geste monte à hauteur des yeux et ne descende pas au-dessous de la ceinture. Après un encodage systématique du geste, il peut être intégré à d autres chorégraphies sous forme de «rituel» toujours placé eu début et à la fin, cela lui donnera un statut spécifique pour le fixer en mémoire. L encodage kinesthésique du geste de la boucle est renforcé par l encodage visuel et le support musical. 3 - Trace du mouvement sur un plan vertical au moyen d une craie et non «dessin de la forme des boucles». Faire un mouvement et non faire un dessin. Pré requis : pour pouvoir marcher tout en laissant une trace sur un plan vertical il est nécessaire d apprendre à marcher d un pas régulier en tournant légèrement le buste : par ex jeux où les élèves marcheront en file indienne en se regardant dans une glace ou en regardant dehors ou bien marcher en deux files allant en sens inverse en regardant ceux de l autre file... Ce mode de déplacement doit être acquis avant la production de boucles sur le plan vertical faute de quoi les saccades pourraient former des angles entre les boucles ou les rapprocher, les éloigner en gênant la fluidité de l écriture future. L enfant produit le geste des boucles sur une piste verticale d environ 2 m de long dont la hauteur dépasse un peu la taille des enfants et située par rapport au sol à hauteur du coude des enfants ou légèrement plus bas. Réelles projections du corps de l enfant qui rythme lui-même sa production régularité de toutes les composantes spatiales : dimension en hauteur, en largeur, espacement, proportion des espacements par rapport aux boucles, verticalité, tenue de ligne... Possibilité de conserver les productions pour évaluer les progrès.

4 - Constat que cela fait des boucles. Réinvestissement dans l espace de la feuille. Lorsque les boucles produites sur la piste graphique son correctement rythmées et que les gommettes et images sont correctement disposées sur les pages (gestion statique de l espace), les premières boucles peuvent être tracées sur le papier. Jamais, même en graphisme décoratif, il ne sera demandé de tracer des boucles à l envers avant qu il ne maitrise l écriture! Tout exercice systématique dépourvu de sens sera évité. Les lignes de boucles seront rares... 5 - Différenciation des dimensions (petites boucles / grandes boucles). L enfant est préparé à différencier les dimensions des boucles sur le plan vertical puis sur papier. Privilégier les séquences qui comprennent une ou deux grandes boucles consécutives. 6 Premiers écrits : La différenciation des dimensions donne accès à l écriture porteuse de sens. 6.1 : Dans une séquence graphique on peut isoler des séquences porteuses de sens comme «le» ou «elle». Écriture par l enseignant de mots ou courtes phrases et analyse pour accéder aux lettres en ayant au préalable fait prendre conscience du sens du mot ou de la phrase (ex. «elle lit» : " j ai écrit le mot «elle» en faisant une petite boucle qui forme une lettre qui s appelle e, une grande boucle qui forme une lettre qui s appelle l" etc.). Voir les cahiers. 6.2 : Les réécrire en les lisant au fur et à mesure puis en disant le mot entier ou la phrase entière. 6.3 : Les faire écrire par les élèves qui les lient en même temps puis disent le mot entier ou la phrase entière. 6.4 : Pour finir, écriture de lettres isolées pour être sûr que tout soit bien compris. Poursuivre dans l ordre logique de formation des formes de base et dérivées : Forme de base de 1 ère unité : la boucle. 1 ère dérivée de 1 ère unité : l étrécie - 2 ème dérivée de 1 ère unité : le rond. Forme de base de 2 ème unité : le pont. 1 ère dérivée de 2 ème unité : le rond à l envers présent uniquement dans s et x ; 2 ème dérivée de 2 ème unité : le jambage. Ce faisant, doter l enfant d un métalangage qui lui permettra d analyser chaque lettre (sans d ailleurs forcément la décrire verbalement), le métalangage, comme le langage, servant à organiser donc à voir. L enfant fait appel à sa mémoire procédurale : in fine la vue de la forme convoque dans son esprit le geste adapté. Le geste relevant de la mémoire procédurale, l esprit de l enfant est libre ; il peut donc, au fur et à mesure, prononcer le mot qu il écrit, ce qui lui ouvre l accès au sens de ce mot. Toute nouvelle lettre peut être analysée à l aide du métalangage appris, donc être écrite facilement.

7 La coupe MS (1 ère dérivée de la boucle) : c est une double boucle qui avance comme la boucle mais qui redescend sans tourner. La coupe ne s attaque pas d en haut. La coupe donne accès à deux lettres : le «u» et le «i» La différenciation de la dimension introduit la lettre «t» qui nécessite une barre. La possibilité d associer coupes et boucles augmente l étendue du vocabulaire qui peut être abordé : tous les mots composés de e, l, u, i et t peuvent être écrits. elle lit il tête elle lutte titi lit... Il faut insister sur le fait que dans les activités proposées, l élève choisit les mots à écrire en se les disant intentionnellement, mentalement et non qu il en recopie le dessin. L automatisation de la reconnaissance des mots se met ainsi progressivement en place. 8 Le rond MS (2 ème dérivée de la boucle) : problème du point d attaque, il n arrive qu une fois la boucle et la coupe réussies. L apprentissage du rond fermé peut se faire par le biais du «c» ce qui facilite la mémorisation du point d attaque : en haut à droite. Les coquilles d œufs d où sortent les poussins : (cahier 2 p 18) Une fois la forme réussie, on peut introduire la lettre «c» qui a «la forme arrondie de la coquille d œuf» puis à partir de là, l ensemble des lettres rondes. Apprentissage du rond : voir cahier 2 p 20 à partir du tracé de la croix. La possibilité d associer coupes, boucles et ronds augmente l étendue du vocabulaire qui peut être abordé : tous les mots composés de e, l, u, i,t, c, o, a peuvent être écrits ou copiés. Le point d attaque du rond brise la continuité du geste et oblige à lever le crayon car la liaison est impossible avec la lettre qui précède. «Le geste s arrête devant cette lettre comme la voiture s arrête au feu rouge». «on peut en profiter pour faire descendre les passagers (tracé des points, accent et barres des t). 9 Le pont GS Ce nouveau geste créant la forme du pont sera introduit dans les chorégraphies de jeux de foulards ou de rubans. Les premières lettres issues du pont seront découvertes. Jeu de devinette des lettres formées par les foulards. Puis deviner des mots entiers connus (déchiffrage des lettres une à une). 10 Les jambages GS Forme secondaire, bouclée ou bâtonnée, associée soit à un rond «q» ou «g», soit à une ébauche de coupe «p» ou «j».