Test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles

Documents pareils
Test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles

Dépistage du cancer colorectal :

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

La présente règle coloscopie (avec. l endoscope. coloscopie en. nécessaire et DIRECTIVES. b. Assurer le. e doit :

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Lettre circulaire aux Gastro-Entérologues

Montréal, 24 mars David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Programme de dépistage du cancer colorectal : quelles recommandations pour quelle efficacité? Tour d'horizon de pays occidentaux.

Informations sur le cancer de l intestin

Info Sein BULLETIN. Bulletin numéro 8 Avril Contenu. Les 15 ans du PQDCS :

Observation statistique

attitudes envers le dépistage

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Taux de participation au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Gestion éthique des banques de recherche

Service évaluation des actes professionnels

TRAIT FALCIFORME. Clinique spécialisée d hématologie pédiatrique

Cependant, les étapes de préparation des budgets et leur analyse sont maintenues et continueront à être réalisées par le niveau régional.

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Démarche d évaluation médicale et histoire professionnelle

Le dépistage des cancers

LE GRAND ÉCART L INÉGALITÉ DE LA REDISTRIBUTION DES BÉNÉFICES PROVENANT DU FRACTIONNEMENT DU REVENU

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014

Étude des tendances en matière de soins de santé au Canada

Cécile Bergeron, B. Sc. inf. Anne Plante, M.Sc. Inf., CSIO, CSIP

Plan thérapeutique infirmier et stratégies pédagogiques

Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au

SOGC Junior Members Committee. Online Elective Catalogue

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

État de la situation: dépenses en médicaments au Québec, comparaison canadienne et internationale

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR


LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1

Statistiques des bibliothèques publiques du Québec : reflet actualisé d un réseau en constante évolution

Les tests génétiques à des fins médicales

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE

Projet de Loi no 98 Loi modifiant la Loi sur l assurance médicament et d autres dispositions législatives

ui sont les francophones? Analyse de définitions selon les variables du recensement

PÉRENNISER NOS RÉGIMES À PRESTATIONS DÉTERMINÉES: UN DÉFI DE TAILLE

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

Infestation par Dipylidium caninum,

UNE INTERVENTION CHIRURGICALE AU NIVEAU DU SEIN

Sous réserve des lois applicables, ce règlement régit tous les aspects du concours Tremplin, et lie tous les participants.

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Méthodes de recherche de sang occulte dans les selles

Ce que vivent les femmes en attente d un diagnostic

Avecvous. Au 1er avril : vos remboursements en un clic. Décomptes santé par Internet. Quels sont les avantages de ce service?

MALADIES INFLAMMATOIRES DE L INTESTIN :

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME

Cancer du sein in situ

L éducation au Québec : L état de la situation

SONDAGE NATIONAL SUR LA MÉDECINE PALLIATIVE QUESTIONNAIRE

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Dépistage par mammographie : feuille d information

RAPPORT D ORIENTATION. Dépistage du cancer de la prostate. Analyse critique des articles issus des études ERSPC et PLCO publiés en mars 2009

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

Livret d accueil des stagiaires

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

Situation sur le plan comptable 4 e trimestre 2013

L importance du suivi du dioxyde de carbone (CO 2. ) dans la production de dindes

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

Avis du personnel des ACVM Liste récapitulative des projets actuels des ACVM relatifs au marché dispensé

Évaluation Diplôme reconnu

des banques pour la recherche

Numéro du rapport : Aucun dossier sur les droits de rétention trouvé. Ontario (Normal)

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Les formes cliniques. Maxime Breban

La sécurité financière, ça se planifie!

Qu est-ce qu un sarcome?

Comprendre la COLITE ULCÉREUSE

Cadre de référence pour le dépistage et la surveillance médicale en santé au travail INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

Dictionnaire de données de la Base de données du Système national d information sur l utilisation des médicaments prescrits, octobre 2013

Référentiel Officine

Sommaire du marché canadien du capital investissement (CI) Premier semestre de w w w. c v c a. c a

UNIVERSITÉ D OTTAWA Ressources financières

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Étiquettes approuvées pour les porcs

cinq chez votre partenaire de Livre blanc pour les gestionnaires du secteur de la vente au détail au Canada

assurance collective Assurance médicaments Des solutions intégrées pour une gestion efficace

Organisation du suivi dans le cadre d un réseau

DOSSIER DE PRÉSENTATION

Croissance et vieillissement cellulaires Docteur COSSON Pierre Nb réponses = 81 sur 87. Résultats des questions prédéfinies

Avis multilatéral des ACVM

Banque le Choix du Président

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Transcription:

Test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles Détermination d un seuil de positivité pour démarrer les projets de démonstration du PQDCCR Réalisé par Eric Potvin, Ph.D. En collaboration avec Cathy Gosselin Juillet 2012 Source image : http://library.tcmedc.org

Le mandat Quel est le seuil de positivité de la RSOSi à retenir pour débuter la phase de dépistage des projets de démonstration du PQDCCR? Le seuil doit être fixé en considérant: le maintien d un équilibre adéquat entre la sensibilité et le nombre de participants orientés vers la coloscopie; un seul échantillon fécal par participant. Les considérations économiques sont exclues du présent mandat. 2

Pourquoi dépister le CCR? 1. La survie est liée au stade de la maladie au moment du diagnostic. 2. L histoire naturelle de la maladie est bien connue. 3. Il existe un bon outil diagnostic et thérapeutique: la coloscopie. 4. L ablation endoscopique des lésions précurseurs (polypectomie) réduit l incidence de la maladie. 3

La survie est liée au stade de la maladie Survie relative à 5 ans : 94% 80% 50% 5% 4 Source image : http://www.hopkinscoloncancercenter.org

L histoire de la maladie est bien connue Adénome (1000) Adénome Avancé Cancer (100) 10 mm 20-25% contenu villeux dysplasie haut grade 10 ans (25) Lésions colorectales significatives en dépistage 5 Source image : http://www.skdfrance.com 80 % des CCR résultent de la transformation d un adénome

Population cible du PQDCCR Hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans Asymptomatiques (Pas de: sang visible dans les selles, perte de poids inexpliquée, douleurs abdominales chroniques, diarrhées et/ou constipation chroniques) À risque moyen (sans histoire personnelle ou familiale de lésions colorectales significatives, de maladie inflammatoire intestinale ou de syndrome génétique) 6

Répartition des cas de CCR selon la condition clinique (risque à vie) Risque accru (3-20%) Histoire personnelle ou familiale de lésions ou de maladies inflammatoires de l intestin 3 à 5 % 1 % Risque très accru (70-100%) Syndrome de Lynch Polypose adénomateuse familiale 15 à 20 % 75 % Risque moyen (3-5%) Cancers sporadiques 7

Dépistage de masse du cancer colorectal (CCR) Objectif Réduire la mortalité attribuable au CCR à l échelle populationnelle par le diagnostic précoce. Le test de dépistage Vise à identifier les individus les plus à risque d être atteints de la maladie et d en décéder parmi la population en apparence saine. Il doit être simple, peu coûteux, performant et bien accepté. 8

Stratégies de dépistage du CCR Dépistage Diagnostic Endoscopie Coloscopie totale Sigmoïdoscopie Capsule vidéo-endoscopique Radiologie Coloscopie virtuelle Lavement baryté Tests biologiques fécaux Recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) Analyse de l ADN fécal Coloscopie totale Avantages/Inconvénients Performances (sensibilité-spécificité) Acceptabilité Sécurité Efficacité Simplicité Ressources médicales Coût 9 Source image : Harris R et al. Epidemiol Rev 2011;33:20-35

La RSOS Recherche de Sang Occulte dans les Selles Gaïac (RSOSg) Détection de l activité péroxydase de l hémoglobine Immunochimique (RSOSi) Détection immunologique de l hémoglobine. 10 Source images : http://www.gihealth.com et http://www.rndsystems.com

La RSOSi Un premier tour de roue La RSOSi est utilisée depuis une dizaine d années en dépistage. Il y a diverses: Méthodes d analyse, Modalités d interprétation, Méthodes de prélèvement, Échelles de mesure. La RSOSi ne constitue pas une classe homogène, il est donc difficile de comparer les différentes technologies. 11

Dénouer l impasse S en tenir aux conditions d acquisition retenues dans le processus d appel d offres du MSSS. RSOSi approuvée par Santé Canada Test simple à réaliser Sans restrictions (aliments/médicaments) Manipulation minimale des selles Lecture automatisée Capacité d ajuster un seuil 12

Deux technologies possibles OC-Sensor (Eiken Chemical Co.) NS-Plus C (Otsuka Electronics Co.) En marché depuis 2004 Plusieurs dizaines d articles publiés Bien appuyée en dépistage Approuvée FDA En marché depuis 2004 Quelques articles publiés Technologie émergente Non approuvée FDA 13 Source images : http://www.eiken.co.jp et http://www.photal.co.jp

L état actuel du dépistage dans les autres provinces canadiennes PROVINCE AVANCEMENT DU PROGRAMME DE DÉPISTAGE TYPE DE RSOS NOM DE LA TECHNOLOGIE NOMBRE D ÉCHANTILLONS FÉCAUX SEUIL DE POSITIVITÉ Terre-Neuve et Labrador Projet pilote RSOSi NS-Plus C 2 100 ng/ml 14 Québec Projet pilote RSOSi En attente de décision 1 En attente de décision Ontario Opérationnel RSOSg Hema-Screen 6 s. o. Manitoba Saskatchewan Alberta Nouveau- Projet pilote RSOSi En attente de décision s. o. s. o. Brunswick Île-du-Prince- Opérationnel RSOSi n. d. n. d. n. d. Édouard Nouvelle-Écosse Opérationnel RSOSi Hemoccult ICT 2 s. o. Colombie- Britannique Déploiement progressif Déploiement progressif Déploiement progressif Déploiement progressif (considère la RSOSi) RSOSg Hemoccult II Sensa 6 s. o. RSOSi OC-Sensor 1 100 ng/ml RSOSg (pilote avec RSOSi) Hemoccult II (OC-Sensor) 6 (2) s. o. (100 ng/ml) RSOSi OC-Sensor 2 100 ng/ml

Les provinces qui utilisent la RSOSi automatisée ont favorisé le seuil de positivité recommandé par le fabricant PROVINCE AVANCEMENT DU PROGRAMME DE DÉPISTAGE NOM DE LA TECHNOLOGIE NOMBRE ÉCHANTILLONS FÉCAUX SEUIL DE POSITIVITÉ NOMBRE DE PERSONNES DÉPISTÉES 15 TN et L Projet pilote (2012-?) NS-Plus C 2 100 ng/ml 0 (prévoit 2 000) QC Projet pilote (2012-?)? 1? 0 (prévoit 570 000) SK Projet pilote (2009-?) OC-Sensor 1 100 ng/ml 25 000 AB Projet pilote (2010-?) OC-Sensor 2 100 ng/ml 6 000 CB Projet pilote (2009-2011) Déploiement (2012) OC-Sensor 2 100 ng/ml 3 500 Faible population Il n y a pas d argumentaire solide La décision ne tient pas compte des données récentes (> 2009)

Mesures de la performance diagnostique de la RSOSi (avec coloscopie d emblée) Tous les participants (avec un test + ou -) subissent la coloscopie comme examen de référence. Sensibilité : capacité à identifier un vrai positif Spécificité : capacité à exclure un vrai négatif 16 Source image : http://www.adscience.fr

Mesures de la performance diagnostique de la RSOSi (sans coloscopie d emblée) Seuls les participants avec un test de dépistage + subissent la coloscopie en confirmation diagnostique. Taux de détection : Proportion des participants au dépistage présentant une LCS ou un CCR. Valeur prédictive positive: Probabilité de confirmer une LCS ou un CCR parmi les participants avec un test positif. Nombre de coloscopies nécessaires : Nombre de participants orientés vers la coloscopie pour détecter un cas de LCS ou de CCR. 17

Études pivots van Rossum et ses collaborateurs, 2009 Hol et ses collaborateurs, 2009 Analyses additionnelles d études randomisées comparant RSOSg et RSOSi (et sigmoïdoscopie flexible - Hol). Dépistage organisé parmi la population Hollandaise âgée de 50 à 74 ans et à risque moyen de CCR. RSOSi à 1 éch. fécal (OC-Sensor) Coloscopie offerte au seuil de positivité de 50 ng/ml (seuil minimal). Augmentation virtuelle du seuil dans le but de comparer les performances diagnostiques. 18

Études pivots Données générales RSOSg vs RSOSi (50 ng/ml): Van Rossum, 2009 Hol, 2009 Invitations totales 10 301 vs 10 322 5 004 vs 5 007 Exclusions 0 % 3,7 % Participation 47 % vs 60 % 50 % vs 62 % Positivité 2,4 % vs 8,5 % 2,8 % vs 8,1 % N coloscopies (Taux d acceptation) N LCS (Taux de détection*) N CCR (Taux de détection*) * Analyse par protocole 103 vs 428 (88 % vs 81 %) 57 vs 189 (1,2 % vs 3,1 %) 11 vs 28 (0,2 % vs 0,5 %) 62 vs 226 (95 % vs 94 %) 28 vs 93 (1,2 % vs 3,1 %) 6 vs 16 (0,3 % vs 0,5 %) 19

Nombre de coloscopies générées en fonction du seuil de positivité (van Rossum et ses collaborateurs, 2009) 20

Nombre de coloscopies Nombre de coloscopies générées en fonction du seuil de positivité (Hol et ses collaborateurs, 2009) 250 200 3 colo/ng 150 0,7 colo/ng 100 226 170 50 143 128 120 107 103 65 0 50 75 100 125 150 175 200 RSOSg RSOSi (ng/ml) 21 Modalité de dépistage

Nombre de LCS dépistées en fonction du seuil de positivité (van Rossum et ses collaborateurs, 2009) 22

Nombre de LCS Nombre de LCS dépistées en fonction du seuil de positivité (Hol et ses collaborateurs, 2009) 100 90 80 70 60 50 93 40 30 78 72 69 68 63 60 20 10 28 0 50 75 100 125 150 175 200 RSOSg RSOSi (ng/ml) 23 Modalité de dépistage

Nombre de CCR dépistés en fonction du seuil de positivité (van Rossum et ses collaborateurs, 2009) 24

Nombre de CCR Nombre de CCR dépistés en fonction du seuil de positivité (Hol et ses collaborateurs, 2009) 18 16 14 12 10 8 16 6 14 14 13 13 12 12 4 2 6 0 50 75 100 125 150 175 200 RSOSg RSOSi (ng/ml) 25 Modalité de dépistage

Concentration médiane d hémoglobine mesurée selon l issue à la coloscopie (Études de Hol et de van Rossum, 2009) Lésion colorectale Adénome non-avancé Adénome avancé Cancer colorectal Concentration médiane d hémoglobine 110 ng/ml 365 ng/ml >400 ng/ml Parmi une population asymptomatique jamais dépistée, la majorité des CCR seraient détectés dès la première ronde de dépistage. 26

Valeur prédictive positive (CCR) en fonction de la modalité évaluée Incertitude du risque de faux-positifs RSOSi vs RSOSg entre 100 et 175 ng/ml van Rossum, 2009 Hol, 2009 27

Répartition des coloscopies générées selon l issue en fonction du seuil de positivité (van Rossum et ses collaborateurs, 2009) 3X 2X 2,6X 2X 2X 2X 28

Nombre de coloscopies Répartition des coloscopies générées selon l issue en fonction du seuil de positivité (Hol et ses collaborateurs, 2009) 250 CCR adénomes avancés faux-positifs 200 150 100 2X 1X 50 2,6X 2,4X 0 2,3X 50 75 100 125 150 175 200 2X RSOSg RSOSi 29 Modalité de dépistage

En résumé La sensibilité pour les LCS et la demande en coloscopie lorsque le seuil de positivité. RSOSi = 3X plus de LCS et 2,5X plus de CCR que la RSOSg. La détection des CCR est très peu affectée par du seuil de positivité (saignement élevé d un CCR). Le faible nombre de CCR limite les comparaisons à différents seuils. Il y a une incertitude de faux-positifs (CCR) entre 100 et 175 ng/ml vs RSOSg. 30

L impact d augmenter le seuil de positivité de 100 à 175 ng/ml : 25% coloscopie (= encore 2X plus que la RSOSg) 15% LCS détectées 5% CCR détectés Sensibilité globale estimée à 65% pour les LCS et à 82% pour les CCR Le NCN par CCR dépisté n est pas > RSOSg La VPP relative aux CCR n est pas < RSOSg La spécificité relative aux CCR est > 95% 31

Favoriser : Autres arguments en faveur d un seuil de positivité élevé pour le démarrage du PQDCCR l accès à la coloscopie aux personnes à risque accru d abord, le respect des normes de qualité en matière de coloscopie, la gestion optimale des ressources médicales. Réduire : le risque de complications, le stress et l anxiété des participants, les coûts associés au dépistage du CCR. 32

Conclusion de l INESSS quant au seuil à retenir Considérant un seul échantillon fécal par participant, l INESSS conclut que: 175 ng/ml est le meilleur seuil pour démarrer les projets de démonstration du PQDCCR. Cette conclusion s applique uniquement aux personnes sollicitées à participer aux projets de démonstration du PQDCCR et devra être réévaluée au terme de ceux-ci. 33

Auteur: Eric Potvin, Ph.D. (microbiologie-immunologie) Collaboration et Encadrement scientifique: Cathy Gosselin, M. Sc. (épidémiologie) Khalil Moqadem, Adm. A., Ph. D. (santé publique) Dr Gilles Pineau, directeur adjoint en oncologie Dre Véronique Déry, v.-p. Affaires scientifiques inesss.qc.ca inesss@inesss.qc.ca 1195, avenue Lavigerie, 1er étage, bureau 60 Québec (Québec) G1V 4N3 2021, avenue Union, bureau 10.083 Montréal (Québec) H3A 2S9 Révision externe: Dr Gilles Jobin, gastroentérologue, HMR Dr Alan Barkun, gastroentérologue, CUSM Dr Pierre Hallé, gastroentérologue, CHAUQ La présente analyse ainsi que les conclusions qui en découlent ont été entérinées par le comité scientifique permanent de l INESSS le 30 mars 2012.