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Transcription:

Enseigner l histoire au cycle 3 Pourquoi? Comment? Franck ARDOUIN, IEN de Strasbourg 7 Le 19.10.2011 EE M.PEREY Lien vers les documents utilisés pour la présentation : http://www.circ-ien-strasbourg7.ac-strasbourg.fr/guppy/articles.php?lng=fr&pg=194 INTRODUCTION Enseigner l histoire n est jamais un acte anodin. Il y a toujours une coloration politique particulière : il faut en avoir conscience pour garder une certaine distance vis-à-vis de ce qui nous est demandé. Cela est illustré par la présentation de manuels d histoire d antan : - Manuel «Histoire de France» d Ernest LAVISSE édité chez Armand COLIN (fin du XIX ème siècle) ; la citation en couverture fait référence à la grandeur de la France. Ce qu on peut retenir de cet exemple, c est qu il faut renforcer chez les E cette idée d appartenance à la nation : le partage de valeurs, de symboles et de références communs (présence visible dans la salle de classe). - Manuel «Belles images d histoire» éditions Rossignol (année 1960) : couverture représentant RICHELIEU avec le roi Louis XIII supervisant la destruction d un château, dans la perspective de réaffirmer le pouvoir central de l état, incarné par le roi (parallèle avec le pouvoir central incarné dans les années 60 par le président de la république, le général DE GAULLE). Le plan de l intervention 1. Le champ de référence 2. Constats de l Inspection Générale 3. Ce que disent les textes 4. Ce que proposent les manuels 5. Ce que propose l IEN 6. Exemple de programmation spiralaire 7. Trame de préparation modélisable 8. Quelques ressources iconographiques 1. LE CHAMP DE REFERENCE Exemples : - Présentation à un E d une photo de la place de la Concorde à Paris. L échange dialogué laisse apparaître les représentations de l E, certaines sont justes et pertinentes, d autres clairement erronées. - L émission «Le téléphone sonne» sur France Inter avait proposé un micro trottoir qui, là aussi, montrait à quel point certaines représentations sont inappropriées : «Napoléon, je ne peux pas le connaître car en 1804 je n étais pas né!» La démarche de l historien est de se pencher sur les vestiges, les documents, les traces du passé afin de pouvoir s appuyer sur des éléments concrets et tangibles pour pouvoir écrire l histoire. Si on ne respecte pas cette démarche, on tombe dans ce travers : «Faire de l histoire sans archives, c est faire de la politique». 1

Il s agit pour l enseignant de permettre aux E d avancer comme l historien à partir de documents. Exemple de pratique : présentations de supports proposés aux E, avec de nombreux textes et documents sur l entre-deux guerres au 20 ème siècle accompagnés d un questionnaire très complexe ; l analyse des réponses données par un E fait apparaître un amalgame entre les réponses tirées des documents et celles qui relèvent de l interprétation inappropriée de l E. D autre part, il faut faire preuve d une grande circonspection face aux documents à utiliser en classe ; il s agit très souvent de document qu on peut qualifier de propagande dans la mesure où en les replaçant dans leur contexte ils témoignent d un point de vue souvent fortement partisan par ceux qui les produisent. Exemple : bas-relief représentant un légionnaire romain qui domine un guerrier barbare, un gaulois avec en arrière-plan une cabane et une forêt. 2. LES CONSTATS DE L INSPECTION GENERALE -La quasi-totalité des séances d histoire sont construites à partir de documents. -Il y a une forme d autocensure de l exposé par le M : il s agit de redonner une place à cette pratique du récit par le M. -Les démarches sont plutôt rigoureuses. -Les séances sont riches mais trop longues ; les problématiques qui sous-tendent ces séances sont souvent mal définies. -Les îlots de connaissances apportés sont trop ponctuels. -La réflexion orale collective utilisée durant ces séances favorise les bons parleurs et ceux qui savent déjà. -L histoire est un domaine qui sert la maîtrise de la langue ; outre la lecture, elle concerne la langue orale, les activités rédactionnelles et par là, l étude de la langue (le temps des verbes, par ex.). 3. CE QUE DISENT LES TEXTES LES PROGRAMMES DE 2008 Préambule sur les parties CULTURE HUMANISTE, et Histoire: Les travaux des E font l objet d écrits divers Identifier et caractériser une période à partir d éléments les plus divers Ordre chronologique par l usage du récit : permettre la pratique de l exposé par le M ; poser des questions dans la perspective de problématiser. Connaître des personnages (en lien avec des périodes). Les compétences visées cf. Socle commun Compétences 5 : - Identifier les principales périodes de l histoire étudiée, - Lire et utiliser différents langages - Distinguer les grandes catégories de la création artistique. - Pratiquer le dessin. Compétences 1 : toutes les compétences mais notamment : - Utiliser des connaissances pour réfléchir sur un texte ; - Rédiger un texte d une quinzaine de lignes... 2

A. Identifier les principales périodes étudiées. - Des repères visuels authentiques : construire les références culturelles pour permettre aux E d identifier les ressemblances afin de pouvoir établir des liens. Exemple du portrait de Lully à rapprocher de ceux de Molière et de La Fontaine. - Des repères visuels signifiants : permettre aux E de mieux comprendre. Exemple : à partir des 6 périodes, on procède à la double lecture du tableau pour comprendre les correspondances entre les monuments architecturaux présentés. Explicitation du terme Renaissance : renaissance de l antiquité romaine. B. Une vision dynamique du passé 1) Exemple à partir d un manuel des années 60. Image d un paysage, il y a 2000 ans ; il y a 800 ans. Présentation d un livre documentaire construit sur le même principe (publication anglaise à l origine) : «Une ville au fil du temps, de la préhistoire à nos jours», Gallimard Jeunesse. Ce type de support est très apprécié des E et permet une meilleure appropriation de certaines notions abordées, qu il faut cependant accompagner. 2) La photo de la cathédrale de Strasbourg présentée avec un extrait du guide vert Michelin. Le texte est découpé, pour bien suivre l évolution de la construction de la cathédrale, illustrée par la photo. Des comparaisons peuvent s établir avec différentes cathédrales en France ou à l étranger : Notre dame de Paris : elle n a pas été achevée faute d argent. Celle de Tournai, pratiquement achevée, mais qui n est pas de style gothique : située dans une région très riche. Celle de Florence, qui date de la même époque, est d un style architectural complètement différent. Celle de sens propose une asymétrie comme celle de Strasbourg. Celle de Chartres est plus aboutie que celle de Strasbourg. Celle de Cologne a été achevée au 19 ème siècle. Cette mise en réseau est fondamentale : c est sur cette pratique que se fonde l histoire des arts. 3) Exemple de frise chronologique : Présentation des monuments architecturaux pour mieux comprendre la double lecture que constitue cette frise. 4. CE QUE PROPOSENT LES MANUELS Attention, la vocation des manuels est d être achetés. Il n est pas toujours pertinent d avoir un manuel par niveau. Il vaut mieux envisager un manuel unique pour tout le cycle. 26 heures annuelles en histoire ne nous permettent pas de développer 40 séquences, par exemple. 5. CE QUE PROPOSE L IEN Les outils des E (classeur/ cahier) doivent faire état des compétences des E. Comprendre un document. Rédiger un résumé. Représenter par le dessin un ou plusieurs éléments caractéristiques. 3

Exemple du cahier d un E présenté, sur la guerre de Cent ans ; on y trouve: - Capacité à lire une table généalogique - à rédiger une synthèse - à relever les informations essentielles d un texte. - à réaliser des inférences. - à étudier un document historique. - à réaliser un dessin d observation. - à utiliser les TUICE. - à utiliser une carte (reconstitution de l itinéraire de Jeanne d Arc). 6. EXEMPLE DE PROGRAMMATION SPIRALAIRE La difficulté est d aborder une période une seule dans la scolarité, voire parfois pas du tout. La programmation spiralaire permet d aborder toutes les périodes tous les ans, mais sous des angles différents. Exemple de l antiquité gallo-romain. CE2 : romanisation de la Gaule ; CM1 : les gaulois et les peuples de l antiquité. CM2 : l aspect de la religion - le passage de plusieurs dieux à un seul dieu. Cela permet aux E d enrichir progressivement leurs connaissances sur la période. La préhistoire sera abordée de préférence au CM1 et au CM2, et non au CE2. Les compétences des E leur permettront plus facilement d appréhender cette période (connaissance et manipulation des grands nombres, des fractions ). La programmation spiralaire permet vraiment de différencier les compétences requises. Elle nécessite un travail d équipe indispensable pour la mettre en œuvre au niveau du cycle. 7. TRAME DE PREPARATION MODELISABLE Exemple de la séquence proposée au CE2 sur la romanisation de la Gaule cf. documents distribués. Niveau : CE2 Période : Antiquité Point fort : romanisation Notions : cf. références à partir d une Encyclopédie. Les romains avaient noué des relations commerciales avec les gaulois bien avant leur invasion. Les gaulois étaient constitués en tribus juxtaposées qui cohabitaient plus ou moins bien. Lors d un différend entre deux tribus, une des tribus demande de l aide aux romains. Suite à cette intervention, les romains entament leur conquête de la Gaule. Les romains reconstruisent le cadre qui leur permet de vivre comme chez eux : naissance des villes romaines. Les romains construisent aussi des routes et apportent l écriture aux gaulois. L élite gauloise adopte les habitudes de vie des romains. Ce qui explique l utilisation du terme de gallo-romain. Lexique spécifique à aborder : tribus ; légionnaires ; conquête ; invasion ; temple ; aqueduc ; amphithéâtre ; Iconographie : sélection d images en lien avec ce qu on a défini comme notions. Liens avec l histoire des arts : architecture (temple, colonnades, ) ; fresques ; mosaïques ; musique (instruments utilisés : buccin ; ). Traces des E : résumés. Usage de la langue : présent. 4

Tâches des E : lister ce qu ils vont devoir faire ; observer ; comparer ; décrire ; comprendre (oral écrit) ; résumer ; Présentation de la séquence 1 ère séance : rédiger un résumé Partir de ce que l E connaît : Astérix, les films surtout, moins la BD. La BD pourra être introduite en début d année. A partir du domaine des Dieux, poser la question : «Ce qu on voit dans Astérix, est-ce que c est vrai?» (=mise en projet des E pour la séquence). En fait, beaucoup de références sont authentiques (GOSCINY s appuyait sur une encyclopédie sur l époque gallo-romaine pour écrire l histoire). On peut demander aux E de décrire la ville romaine présentée ; mais attention pour que les E puissent décrire il faut les «nourrir», c est-à-dire leur apporter les éléments nouveaux qui seront nécessaires pour désigner les monuments représentés. Pour répondre à cette question «Est-ce que c est vrai? Se sont-ils fait envahir?», le maître va s appuyer sur les documents proposés pour raconter la conquête de la Gaule (cela l aidera à argumenter son récit). On pourra répondre : «Oui, ils se sont bien fait envahir.» «Vivaient-ils dans des huttes?» Avec les photos, reconstitution d un village à partir d anciennes fondations, et présentation du bas-relief cité précédemment, là aussi on pourra répondre à la question posée. A la fin de la séance, le M va isoler les mots importants. A partir de ce corpus, les E pourront avec des aides complémentaires rédiger un résumé (recherche sur le cahier d essai). Une mise en commun permettra par une dictée à l adulte de proposer un résumé commun. Un premier lien avec l histoire des arts peut être établi avec la fable de La Fontaine «Le jardin et son seigneur» ; la morale peut être mémorisée. 2 ème séance : analyser des documents Présentation de documents sur l architecture ; utilisation de la carte pour les localiser, en France, en Italie, correspondant à l ancien Empire romain. Expliciter les ressemblances. S attarder sur les inscriptions : introduction de l écriture en Gaule par les romains. Un résumé pourra être rédigé : on pourra viser l appropriation de structures syntaxiques, comme : vivre peu à peu ; se couvrir de ; 3 ème séance : lire une carte Les romains construisent des routes pavées pour aller de à Des liens pourront être établis avec l histoire des arts : arts visuels ; architecture ; musique ; Séance en lien avec l histoire des arts : réaliser un dessin. On pourra proposer aux E de dessiner un temple, à partir d un choix de documents pertinents : respecter la forme ; les escaliers ; les colonnes ; le chapiteau ; le fronton. On peut utiliser la symétrie. Séance histoire des arts : accompagner un morceau de musique. Utilisation du morceau «Les pins de Rome» d O.RESPIGHI (vers 1930) cf. Deezer. Musique descriptive : arrivée de l armée triomphante jusqu au Capitole En musique, travail sur la pulsation ; le rythme ; l intensité ; le contraste ; les timbres (utilisation des instruments par les légionnaires pour faire peur). 5

Les E peuvent être participatifs : on peut leur distribuer des instruments de percussion pour accompagner le rythme. On peut mettre ce morceau en lien avec le boléro de Ravel. A l issue de la séquence, les E devraient pouvoir identifier ce qui n est pas exact dans la BD d Astérix. A partir d une vignette de BD (image avec l enseigne d Ordralphabétix), l écriture n existait pas chez les gaulois ; ce sont les romains qui l ont introduite. Cela peut constituer une forme d évaluation. L évaluation peut se faire aussi à l aide d un questionnaire de départ ; à reprendre à la fin de la séquence pour identifier les acquis construits. On peut également faire porter l évaluation sur les nouvelles connaissances lexicales. D une façon plus générale, il est essentiel d envisager une évaluation formative des compétences visées lors de chaque nouvelle situation proposée à la classe, ce qui permet ainsi de suivre régulièrement leur degré d acquisition par les élèves. 8. LES RESSOURCES ICONOGRAPHIQUES - LES LIVRES : le Codex Manesse de la bibliothèque d Heidelberg (sorte d annuaire des chevaliers poètes du St Empire Romain Germanique) est un livre d images très riche en ce qui concerne l illustration du moyen-âge. Il peut être téléchargé en intégralité. Les anciens manuels «Documents et civilisations» chez Hachette sont des supports également précieux. Quelle construction en amont, au cycle 2? Il est important au cycle 2, de permettre aux E de se repérer dans le temps : du temps vécu au temps perçu. Construire la frise en partant de soi, puis en remontant le temps : - Quand mes parents étaient à l école. - Quand mes grands-parents étaient à l école. - Quand mes arrières grands-parents étaient à l école. - Il y a 100 ans. On peut ainsi suivre l évolution de certains objets, en s appuyant sur des photos ou objets apportés par les E (Exemples : la voiture ; ce qu on utilise pour écouter la musique ; les timbres.) 6

TRAME DE PREPARATION MODELISABLE Niveau : Période : Point fort : Notions : Lexique spécifique à aborder : Evènements : Personnages : Documents et iconographie : Liens avec l histoire des arts : Trace(s) des élèves : Usage de la langue : Tâche(s) des élèves 7