Syndromes de fièvre périodique

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Transcription:

Syndromes de fièvre périodique Investigateur principal Paul Dancey, MD, FRCPC, Janeway Children s Hospital, université Memorial, St. John s (Terre-Neuve) A1B 3V6; tél. : 709-777-4766; téléc. : 709-777-4343; paul.dancey@easternhealth.ca Co-investigateurs Susanne Benseler, MD, université detoronto Marco Gattorno, MD, G. Gaslini Scientific Institute for Children, Gênes, Italie Anne Junker, MD, université de Colombie-Britannique Ronald Laxer, MD, université de Toronto Paivi Miettunen, MD, université de Calgary Lesley Turner, MD, université Memorial Historique Les syndromes de fièvre périodique représentent un groupe de troubles inflammatoires rares qui font leur apparition pendant l enfance et s associent à une morbidité importante tout au long de la vie et, parfois, à une plus forte mortalité. La majorité des enfants touchés présentent des épisodes inflammatoires récurrents et spontanément résolutifs accompagnés de fièvre non provoquée. Dans de rares cas, un enfant atteint présentera une évolution plus chronique de la maladie, caractérisée par des récurrences et des résorptions. Outre la fièvre, le grave état inflammatoire pendant un épisode est responsable de signes et symptômes dans au moins un système organique (tableau 1) 1. Les manifestations de la maladie peuvent inclure des éruptions cutanées, des ulcères buccaux, des uvéites ou des conjonctivites, l arthrite, les myalgies, les effets neurologiques et la sérite (péritonite, péricardite, pleurite) 1,2. Bon nombre de ces manifestations se résorbent à chaque crise, mais les complications à long terme peuvent être importantes, y compris la surdité, la cécité, le retard de développement, l arthrite destructrice, l amyloïdose accompagnée d insuffisance rénale et, parfois, la mort. Le terme «autoinflammatoire» a été utilisé pour décrire ces états, car les patients ont des taux élevés de marqueurs inflammatoires épisodes, mais ils ne possèdent pas les titres élevés d autoanticorps et de lymphocytes T spécifiques à l antigène observés en cas de maladies inflammatoires auto-immunes 1,3. En raison de la rareté de ces syndromes et du manque de sensibilisation qui en découle au sein du corps médical, les patients auront souvent consulté plusieurs médecins avant que le bon diagnostic soit posé, ce qui entraîne la morbidité des patients, un coût accru des soins de santé, les absences de l école pour les enfants, et du travail pour les parents. On peut dépister les syndromes de fièvre périodique par leurs caractéristiques cliniques et, dans certains cas, une mutation génétique précise (tableau 1) 3. Il est toutefois important de souligner qu un sous-groupe de patients qui respecte une définition clinique et une définition de laboratoire du syndrome de fièvre périodique ne présentera pas de mutation génétique confirmée et reçoit dont un diagnostic de «syndrome de fièvre périodique non défini». Ce groupe de patients peut également être vulnérable à des atteintes organiques cumulatives.

Par-dessus tout, de récentes découvertes sur la physiopathologie de ces maladies, y compris des anomalies génétiques, ont donné lieu à l élaboration de traitements efficaces qui peuvent améliorer les symptômes et, parfois, à la prévention ou à la suppression d atteintes organiques cumulatives, telles que l amyloïdose rénale, la perte auditive ou l arthrite 1-6. Le dépistage précoce de la maladie représente une étape essentielle pour réaliser cet objectif. La présente étude du PCSP vise à étayer l incidence régionale, les modes de présentation et le fardeau connexe de cette rare forme de maladie. Au bout du compte, nous espérons améliorer le bien-être des patients et réduire leur morbidité globale. Méthodologie Grâce à la méthodologie établie du PCSP, plus de 2 500 pédiatres et pédiatres avec surspécialité participeront à un sondage actif des nouveaux cas de syndromes de fièvre périodique. Objectifs 1) Évaluer l incidence des syndromes de fièvre périodique au sein de la population pédiatrique canadienne. 2) Décrire la présentation, la démographie et l issue de ces maladies rares. 3) Sensibiliser le corps médical à ces maladies rares. 4) Faciliter un diagnostic plus rapide et l amorce de thérapies efficaces. Définition de cas Déclarer tout patient de moins de 18 ans présentant un syndrome de fièvre périodique nouvellement diagnostiqué (syndrome auto-inflammatoire) respectant les critères définis ci-dessous. Critères d inclusion Les patients doivent avoir reçu l un des diagnostics suivants (voir l annexe 1 pour obtenir de l information plus détaillée; les caractéristiques sont énoncées au tableau 1) : 1. Fièvre méditerranéenne familiale (FMF) 2. Syndrome périodique associé au récepteur du facteur de nécrose tumorale (TRAPS) 3. Syndrome de fièvre périodique avec hyperimmunoglobuline D (HIDS) 4. Syndromes périodiques associés à la cryopyrine (CAPS), y compris le syndrome autoinflammatoire familial au froid (FCAS), le syndrome de Muckle-Wells (MWS) et la maladie inflammatoire multisystémique néonatale (NOMID) 5. Fièvre périodique, stomatite aphteuse, pharyngite et adénite (PFAPA) 6. Syndrome de fièvre périodique non défini Critères d exclusion 1. Évaluation clinique détaillée et examens compatibles avec des infections, une malignité ou des maladies inflammatoires classiques ou rhumatismales auto-immunes (p. ex., lupus érythémateux systémique, arthrite juvénile idiopathique systémique, maladie inflammatoire de l intestin). 2. Épisodes fébriles à la périodicité régulière et aux faibles numérations de neutrophiles, évocateurs d une neutropénie cyclique.

Syndromes de fièvre périodique (suite) Durée Septembre 2011 à août 2014 Nombre prévu de cas De 50 à 100 cas par année Approbation déontologique Comité d expérimentations humaines de l université Memorial, Terre-Neuve-et-Labrador Analyse et publication Une analyse provisoire annuelle des données colligées sera effectuée. Des rapports annuels et définitifs seront publiés dans les Résultats du PCSP et distribués à tous les participants. Les résultats complets de l étude seront proposés en vue d être publiés à des revues pertinentes, révisées par des pairs, et présentés à des congrès scientifiques nationaux et internationaux. Références 1. Cassidy JT, Petty RE, Laxer RM, Lindsley CB. Textbook of Pediatric Rheumatology, 5 e édition, 2005. Elsevier Inc. 2. Drenth JP, van der Meer JW. Hereditary periodic fever. N Engl J Med 2001 Dec;345(24):1748-57 3. Frenkel J, Kuis W. Overt and occult rheumatic diseases: the child with chronic fever. Best Pract Res Clin Rheumatol 2002 Jul;16(3):443-69 4. Hawkins PN, Lachmann HJ, Aganna E, McDermott MF. Spectrum of clinical features in Muckle-Wells syndrome and response to anakinra. Arthritis Rheum 2004 Feb;50(2):607-12. 5. Lachmann HJ, Kone-Paut I, Kuemmerle-Deschner JB, Leslie KS et coll. Use of canakinumab in the cryopyrin-associated periodic syndrome. N Engl J Med 2009 Jun; 360(23):2416-25 6. Masters SL, Lobito AA, Chae JJ, Kastner DL. Recent advances in the molecular pathogenesis of hereditary recurrent fevers. Curr Opin Allergy Clin Immunol 2006 Dec;6(6):428-33

Tableau 1 : Caractéristiques des syndromes de fièvre périodique Syndromes périodiques associés à la cryopyrine Caractéristiques FMF TRAPS HIDS FCAS MWS NOMID PFAPA Âge d apparition Durée de l épisode Intervalle entre les épisodes Moins de 20 ans (en général de 5 à 15 ans) Moins de 20 ans Moins d 1 an Moins d 1 an En général, moins d 1 an, parfois plus tard dans la vie 1 à 3 jours 1 à 4 semaines 2 à 7 jours 1 à 3 jours 1 à 3 jours à continu Quelques semaines à quelques mois cutanée Semblable à l érysipèle dans environ 40 % des cas Quelques semaines à quelques mois migratoire. Peut être douloureuse; semblable à la cellulite. Quelques semaines à quelques mois Très courante : 90 %. Maculopapulaire diffus, peut être purpurique. Variable; induit par le rhume urticarienne induite par le rhume À la naissance ou dans les quelques premiers mois de vie Plusieurs heures ou continu, accompagné d exacerbations Moins de 5 ans 3 à 6 jours Variable Quelques jours 3 à 6 semaines urticarienne urticarienne Adénopathie Non Pas classique Commune et peutêtre Pas classique Pas classique Pas classique Oui généralisée Ulcères buccaux Non Non Possibles Non Non Non Oui Douleur abdominale Courante, coliqueuse Non Possible Possible Possible Articulations et muscles Sérite Amyloïdose Autre Observations de laboratoire, outre un taux de sédimentation érythrocytaire (ESR) ou une protéine C réactive (CRP) élevés pendant les épisodes (ASA = amyloïde sérique A) Mode de transmission Génétique - Chromosome - Gène - Protéine Présente dans 95 % des cas, sous forme de douleur abdominale aiguë Arthralgie, oligoarthrite, myalgie Péritonite courante. Pleurite unilatérale 30 %. Péricardite < 1 % Non traitée, se produit dans 60 % des cas. Enflure du scrotum et douleur ASA élevée pendant et parfois entre les Protéinurie très évocatrice d amyloïdose. récessif 16p13 MEFV Pyrine La myalgie localisée est classique. Les arthralgies des grandes articulations sont courantes, l arthrite, moins. Pleurite et péritonite possibles Se produit dans plus ou moins 25 % des cas. Œdème périorbital ou conjonctivite courants. Céphalées et douleur testiculaire possibles.. Taux d IgD peuvent être légèrement élevés. ESR élevé et CRP pouvant persister entre les dominant 12p13 TNFRSF1A Récepteur p55 du FNT Souvent présente. Peut être grave et accompagnée de diarrhée. Oligoarthrite symétrique des grandes articulations. Arthralgies courantes. Arthralgies Polyarthralgies ou arthrite Non Non Péricardite possible, mais peu courante Non Possible Se produit dans plus ou moins 30 % des cas. Conjonctivite Conjonctivite, épisclérite. Perte auditive neurosensorielle. légère et mévalonate urinaire élevée Taux d IgD souvent très élevés, mais peuvent être normaux. ASA élevée récessif 12q24 MVK Mévalonate kinase dominant 1q44 NLRP3 Cryopyrine ESR élevé, CRP et ASA peuvent persister entre les dominant 1q44 NLRP3 Cryopyrine Arthralgie, arthropathie secondaire à une surcroissance osseuse Pas classique Possible Conjonctivite, épisclérite, uvéite, œdème papillaire. Méningite chronique. Perte auditive neurosensorielle. ESR élevé, CRP et ASA peuvent persister entre les dominant / de novo 1q44 NLRP3 Cryopyrine Non Arthralgies possibles Non Non épisodes Aucun Aucun

Syndromes de fièvre périodique (suite) Annexe 1 : Critères cliniques ou génétiques de syndromes de fièvre périodique PFAPA (fièvre périodique, stomatite aphteuse, pharyngite et adénite) Patients qui respectent tous les critères suivants : 1. Fièvres récurrentes régulières qui se déclarent à moins de cinq ans de vie 2. Symptômes constitutionnels en l absence d infection respiratoire supérieure accompagnés d au moins l un des signes cliniques suivants : a. Stomatite aphteuse b. Adénite cervicale c. Pharyngite 3. Exclusion de la neutropénie cyclique et d autres syndromes de fièvre périodique héréditaires connus 4. Asymptomatiques entre les épisodes 5. Croissance et développement normaux FMF (fièvre méditerranéenne familiale) 1. Patients atteints d une maladie inflammatoire associée à deux mutations du gène MEFV. OU 2. Patients respectant une FMF probable ou établie selon les critères de Tel Hashomer, comme suit : Critères majeurs Épisodes fébriles récurrentes (au moins trois épisodes à une température 38 C) associés à la péritonite, à la pleurite ou à la synovite Amyloïdose de type AA sans maladie prédisposante apparente Réponse favorable à la prophylaxie à la colchicine Critères mineurs Épisodes fébriles récurrents (au moins trois épisodes à une température 38 C) Érythème semblable à l érysipèle FMF chez un parent du premier degré FMF établie = deux critères majeurs ou un critère majeur et deux critères mineurs FMF probable = un critère majeur et un critère mineur HIDS (syndrome de fièvre périodique avec hyperimmunoglobuline D) 1. Patients atteints d une maladie inflammatoire associée à deux mutations dans les deux allèles de la MVK (mévalonate kinase) ou activité résiduelle de l enzyme de mévalonate kinase à 20 % sous la normale. OU 2. Patients présentant une mutation pathogène de la MVK et acide mévalonique urinaire fortement élevé pendant la fièvre. Remarque : Les patients atteints de fièvre périodique ayant un phénotype HIDS (tableau 1), mais qui n ont pas subi de test génétique ou chez qui on n a pas constaté de mutation pathogène, seront considérés comme ayant un syndrome de fièvre périodique non défini. Voir les critères ci-dessous.

TRAPS (syndrome périodique associé au récepteur du facteur de nécrose tumorale) Patients ayant une maladie inflammatoire associée à une mutation pathogène du gène TNFRSF1A. Remarque : Les patients atteints de fièvre périodique ayant un phénotype TRAPS (tableau 1), mais qui n ont pas subi de test génétique ou chez qui on n a pas constaté de mutation pathogène, seront considérés comme ayant un syndrome de fièvre périodique non défini. Voir les critères ci-dessous. CAPS (syndromes périodiques associés à la cryopyrine). Ils incluent le FCAS (syndrome auto-inflammatoire familial au froid), le MWS (syndrome de Muckle- Wells) et le NOMID (maladie inflammatoire multisystémique néonatale) Patients ayant une maladie inflammatoire associée à une mutation pathogène du gène CIAS1/NLRP3. Remarque : Les patients ayant un phénotype CAPS (tableau 1) peuvent être négatifs à la mutation. Pour les besoins de la présente étude de surveillance, on considère qu ils sont alors atteints d un syndrome de fièvre périodique non défini. Voir les critères ci-dessous. Syndrome de fièvre périodique (maladie auto-inflammatoire) non défini 1. Patients ayant eu au moins trois épisodes de fièvres de plus de 38,0 C (par toute méthode, incluant la prise de la température par voie orale, rectale, tympanique ou axillaire) sur une période de six mois, se déclarant à au moins sept jours d écart. Tous les éléments suivants doivent être présents : Réactifs accrus en phase aiguë (c est-à-dire, taux de sédimentation érythrocytaire [ESR], protéine C réactive [CRP]) épisodes ou dans les quatre jours les entourant Caractéristiques cliniques ou de laboratoire normales entre les épisodes Ne respecte pas les critères d inclusion des syndromes suivants : PFAPA, HIDS, FMF, TRAPS, CAPS OU 2. Patient ayant un phénotype de CAPS (tableau 1), mais chez qui les tests génétiques sont négatifs ou n ont pas été effectués, et respectant au moins l un des trois scénarios suivants : Urticaire récurrente (ou éruption persistante d aspect urticarien) d apparition précoce (à moins d un an de vie) accompagnée d une atteinte présumée (ou démontrée) du système nerveux central (p. ex., céphalées récurrentes, irritabilité chez les nourrissons, méningite stérile accompagnée de neutrophiles) ou arthropathie hypertrophique Épisodes récurrents de fièvre induite par le rhume accompagnée d urticaire d apparition précoce (moins de cinq ans de vie), les antécédents familiaux laissant supposer une transmission autosomique dominante Épisodes récurrents d urticaire (ou éruption persistante d aspect urticarien) respectant au moins deux des quatre critères suivants : épisodes urticariens associés à la fièvre apparition précoce (à moins de cinq ans de vie) antécédents familiaux laissant supposer une transmission autosomique dominante arthrites, arthralgies ou myalgies récurrentes