MANUEL SUR LE CONCEPT

Documents pareils
Le contrôle et la certification en agriculture biologique

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES

PROTECTION DE PRODUITS EN IG

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

Treize mesures pour une agriculture écologique. Document de position des Verts suisses

réglementation bio Partie générale bio, reconnaissable et contrôlé

PROCESSUS DE CERTIFICATION Agriculture Biologique

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

N abandonnons pas notre héritage commun.

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

COOPERATION BELGIQUE - BURUNDI Programme 2012 de bourses d études et de stage hors-projet

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

Annexe A : Tableau des exigences

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE RSE :

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

kit de création d une amap

1st International Workshop on Harmonization of GMO Detection and Analysis in the Middle East and North Africa (MENA) Region

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

Service de l agriculture

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

MON LAIT ISSU DE VACHES NOURRIES AUX OGM?

Les TIC (Open Source Software) dans l'agriculture

Bibliothèque Royale Albert 1er

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Annexe 1 b : Description des actions de l opération 0412 Maîtrise de l énergie Programmation

Bilan Carbone des interventions viticoles

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Une planète. Six engagements.

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

FERME ECOLE AGRO-ECOLOGIQUE KAYDARA

CONTROLE DES STRUCTURES DEMANDE D AUTORISATION D EXPLOITER

AVIS D APPEL A CANDIDATURE POUR LE RECRUTEMENT DES MEMBRES DU COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE BENINOISE DE SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS (ABSSA)

Conditions Générales pour l achat de biens et services

AFAFA Formation d animateurs en agroécologie SÉNÉGAL. «Reverdir le Sahel» Pratiques agroécologiques dans le bassin de Fatick

Pour en savoir plus :

AIDES EN MATIERE D AGRICULTURE. Investissements de création ou de modernisation pour les fermes auberges

Anne Patault Conseillère Régionale de Bretagne en charge des OGM

UNE INITIATIVE DE : ASSOCIÉS A :

3 rd ORGANIC PROCESSING CONFERENCE

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

CLÉS POUR COMPRENDRE L AGRO-ÉCOLOGIE

INVETISSEMENTS, PRODUCTION, COMMERCIALISATION, EXPORTATION: FACILITES & CONTRAINTES. CAS DU GROUPE FALY EXPORT

Savoirs traditionnels et indications géographiques

L Assurance agricole au Sénégal

16. Si j étais agriculteur : histoire dont vous êtes le héros

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

Quelles sont les conditions sociales favorisant les stratégies d'intensification écologique? Petit tour d'horizon international...

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Séminaire de présentation du Programme d'appui à la Diversification de l'économie en Algérie

ANNEXE 1-A UNOPS BUREAU DES SERVICES D APPUI AUX PROJETS DES NATIONS UNIES INDICATEURS DES PERFORMANCES DU PROJET

Action : Mettre en place des outils d accompagnement technico-économique en matière de pratiques culturales

Quelques éléments de bibliographie :

D où viennent nos semences. Visite virtuelle d un site de production de semences de maïs Monsanto

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

CONTROLE DES STRUCTURES DEMANDE D AUTORISATION D EXPLOITER. Avant de remplir cette demande, lisez attentivement la notice d information.

G. II. 1 La mondialisation en fonctionnement (10h)

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

LE PROGRAMME D AUTO ASSISTANCE DE L AMBASSADE DOSSIER DE DEMANDE

ECOCERT, l organisme de contrôle et de certification au service du développement durable.

Éléments de contexte. L univers des jardineries et graineteries

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

BILAN INTERMEDIAIRE Octobre en Guinée

CENTRE DE RECHERCHE EN SCIENCES ANIMALES DE DESCHAMBAULT. Plan HACCP bœuf qualité plus pour les bovins de boucherie

Règlement du concours dans le cadre de l édition 2012 du «mois de l origine et de la qualité»

M Secrétariat du Grand Conseil

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

Assemblée Générale ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DU PUY-de-DÔME. La nouvelle règlementation Nutrition pour les cantines scolaires

PLAN BIO MIDI-PYRENEES , UN PLAN SANS AMBITION

Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation

La production de Semences potagères

Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique

12. À chacun son point de vue

édition Je mange donc je suis de Vincent Bruno l 26 l 2009 l CNCD

«Agir rend heureux» POUR DES ACHATS RESPECTUEUX DE L ENVIRONNEMENT, DES FEMMES ET DES HOMMES, GOODPLANET VOUS INFORME ET CASINO VOUS DONNE LE CHOIX!

UTILISATION CONTEMPORAINE DU CHEVAL DE TRAIT

Moyens de production. Engrais

la solution AAFEX aux problèmes de financement des entreprises exportatrices du secteur agricole et agroalimentaire

Canada Province de Québec Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Rapport sommaire des résultats, leçons apprises et recommandations

23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS)

La couverture des risques agricoles

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Règlement du concours dans le cadre de l opération «Fête-moi Signes» de 2014

Démarche «Bien manger au restaurant scolaire»

FORMULAIRE DE DEMANDE DE SUBVENTION VALORISATION DES EFFLUENTS D ELEVAGE ET DECHETS PAR

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE

Transcription:

MANUEL SUR LE CONCEPT D AGRICULTURE BIOLOGIQUE A l intention des producteurs Travailler pour un monde meilleur 1

Table des matières I OBJECTIF ET DEFINITION I-1. Avantages de l Agriculture Biologique 3 3 I-2. Pratiques de l Agriculture Biologique 3 I-3. Agriculture Traditionnelle 4 I-4. Agriculture Conventionnelle ou Révolution verte 4 II HISTORIQUE ET SITUATION MONDIALE II-1. Mouvement biologique à Madagascar 4 4 II-2. Situation en Afrique en 2006 5 II-3. Organes Initiateurs 5 III PRINCIPE ET REGLEMENTATION III-1. Exigences des Normes biologiques 6 6 III-2. Certification collective ou en groupe pour producteurs ruraux 6 IV CONVERSION 6 Etapes de la conversion 6 V CERTIFICATION V-1. SCI (IFOAM) 7 7 V-2. Conditions minimales pour la certification d un SCI 7 V-3. Reglementation 7 V-4 Documentation minimum de la ferme 8 V-5 Etapes de la certification collective 8 2

I OBJECTIF ET DEFINITION I-1. Avantages de l Agriculture Biologique Ils concernent 3 aspects à la fois qui sont interdépendants entre eux Ecologie Economie Social -Faiblesse de l investissement -Sécurité économique -Valeur ajoutée -Satisfaction de la demande locale -Équilibre de l écosystème -Fertilité élevée du sol -Propreté de l eau -Inexistence de pollution chimique -Élevage éthique -Diversité biologique -Conservation des ressources naturelles -Meilleure utilisation des ressources locales -Respect la culture locale -Bonne qualité et bon goût -Produit sain -Bonne condition de travail -Assurance des besoins alimentaires -Prise en compte de l aspect genre -Commerce équitable -Faible niveau d intrant externe -Rendement bon et constant I-2. Pratiques de l Agriculture Biologique -Association/Rotation de culture -Variété ou espèce à haut rendement et résistant au ennemies -Outils modernes -Lombricompost -Compost -Engrais vert -Plante de couverture -Preservation des ennemis naturels -Piégeage des ennemis de culture -Paillage -Pratiques bio-dynamique -Bien-être des animaux -Méthode naturelle de production, de protection et de lutte -Recyclage des produits de la ferme -Pas d engrais chimique, -Pas de promoteur de croissance -Pas de pesticides chimiques, -Pas d antibiotique -Pas de semences traités, -Pas de transfert d embryon 3

Voici les caractéristiques qui sont les mêmes ou qui différentient les autres méthodes d agriculture avec l Agriculture biologique. I-3. Agriculture Traditionnelle I-4. Agriculture Conventionnelle ou Révolution verte D une part, l élevage intensif emploie des promoteurs de croissance, le transfert d embryon, l antibiotique et les outils et matériels modernes Pas d engrais chimique Pas de pulvérisateur Pas de protection phytosanitaire chimique Variétés existantes Angady Fumier Ady gasy Ombrage Pratique du tavy D autre part, la monoculture qui utilise les engrais chimiques et organiques et les semences traitées et/ou OGM ainsi que les pesticides chimiques A long terme, la révolution verte a pour conséquence les résidus de pesticide et d antibiotique dans les aliments, une paysage terne et l érosion favorisée du sol II HISTORIQUE ET SITUATION MONDIALE II-1. Mouvement biologique à Madagascar 1940 : Révolution verte dans le 4 monde 1970 : Initiateur par CAPR Tsinjoezaka,

équipe du Père Laulanié 1989 : Première exportation de produits 10 pays africains avec le plus grand nombre de ferme bio bio 1995 : Comité national de l AB, antenne ECOCERT pour une certification des entreprises 2000 : 2590 t de produits BIO exportés 2003 : Label NATIORA de PRONABIO, Projet de loi sur l AB 2006 : Appui de la Révolution verte à Madagascar Nombre total de ferme en Afrique: 175 266 2008 : Initiative de RTM avec ICEA pour une certification en groupe Création du plateforme MADABIO II-2. Situation en II-3. Organes Afrique en 2006 Initiateurs 10 pays africains avec la plus grande surface bio (ha) RTM : -Contribuer à la création d un réseau BIO en appuyant les producteurs agricoles locaux à Madagascar -Diffuser les principes de l AB par des formations et des ateliers d échange à Madagascar BIMTT : -Promouvoir la collaboration, la coordination des efforts et l appui mutuel 5

des acteurs du développement rural au sein de l église chrétienne -Assurer la formation pédagogique et technique des moniteurs III PRINCIPE ET REGLEMENTATION III-1. Exigences des Normes biologiques -Matériels organiques avec des quantités maximales bien définies III-2. Certification collective ou en groupe pour producteurs ruraux Groupe définies de Producteurs(OP, Associations, Coopérative) ayant des Productions similaires Basée sur des Règlements internes ou RI et des Sanctions bien définies en cas de non respect Existence du Système de Contrôle Interne ou SCI dans le groupe -Méthodes préventives et traitements naturels Inspection de chaque producteur au moins une fois par an par le SCI Existence de CONTRAT entre groupe de producteur et Programme de certification externe Inspection du SCI par Programme de certification externe -Élevage d animaux avec fourrage biologique et assez de liberté de mouvement Inspection de certains producteurs par Programme de certification externe IV CONVERSION 6 Etapes de la conversion A) Acquérir de l expérience en agriculture biologique

Soit par des Conseils, par une Formation ou les Media B) Évaluer et discuter en famille L agriculture biologique profite à toute la famille: le père, la mère et les enfants de déléguer l inspection annuelle des membres individuels du groupement à une unité identifiée à l intérieur du groupement certifié (= l opérateur). V-2. Conditions minimales pour la certification d un SCI (1&2) Avoir une procédure écrite et des formulaires (Guide IFOAM). (3) Connaître les risques et points critiques de contrôle. (4) Avoir son règlement intérieur d agriculture biologique. C) Analyser le contexte de la ferme (5) Avoir une procédure efficace et documentée pour l inspection des fermes, pour l approbation des producteurs et pour traiter des nonconformités. (6) Avoir un personnel qualifié et une structure cohérente. D) Tester les méthodes biologiques V CERTIFICATION V-1. SCI (IFOAM) Un système de contrôle interne (SCI) est un système documenté d assurance de qualité qui permet à l organisme de certification externe (7) Assurer la formation des paysans et du personnel. (8) Savoir gerer et superviser les flux de produits bio. V-3. Reglementation Europe : Règlement public Européen 834 / 2007 889 / 2008 7

USA : National Organic Program Japon : JAS Organic Standard V-4 Documentation minimum de la ferme Chaque paysan a besoin de la documentation suivante. Elle est généralement conservée dans un dossier à la ferme : Engagement formel du producteur à se soumettre aux conditions du règlement interne bio (contrat écrit). Fiche descriptive de la ferme et formulaire d inscription avec l historique des terres. Information, mise à jour, sur la production. Cartes ou plans (si requis pour ferme individuel) Notes sur la formation suivie ou les conseils reçus du technicien conseil par le paysan; autres notes importantes des techniciens. Liste de contrôle de l inspection annuelle de la ferme V-5 Etapes de la certification collective 1. Formulation de demande sur la certification collective 2. Mise en place du Système de Contrôle Interne Constitution du manuel du SCI Elaboration du Règlement Interne Biologique Elaboration du contrat 3. Approbation du SCI par les membres du groupements 4. Constitution des dossiers individuels Fiche descriptive de la ferme Contrat d engagement Carte, Plan de la ferme 5. Elaboration du Plan Annuel de Production du groupe 6. Evaluation des risques pour les différentes parcelles (par contrôleur interne) 7. Réalisation des activités de production 8. Réalisation des contrôles suivant chaque étapes de production (fiches de visite pour l évaluation des risques par controleur) 9. Analyse des résultats de contrôles par le comité d approbation interne 8 10. Réstitution des résultats de contrôles aux membres du groupement par le comité (fiche de visite d évaluation des risques)