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25/02/2005 Outils 1 Les outils du génie génétique I) Les enzymes Ils permettent de travailler sur les acides nucléiques, de le modifier, de le couper, de le recoller les morceaux etc... 1) Les polymérases Toutes les polymérases synthétisent de 5' vers 3' en utilisant des nucléotides triphosphates. L énergie est donnée par les nucléotides triphosphates. En cas d'erreur il y a excision du dernier nucléotide incorporé libérant un 3' OH. La synthèse peut continuer avec l ajout d un nouveau nucléotide. Si la synthèse se faisait dans l'autre sens de 3 vers, l anergie de la réaction serait fournie par l extrémité triphosphate de la chaîne en cours de polymérisation. En en cas d'erreur, il y aurait excision du dernier nucléotide et on obtiendrait une nouvelle extrémité 5' monophosphate. On aurait donc besoin d énergie pour repartir dans la synthèse. a) Les DNA polymérases On distingue les DNA polymérases DNA dépendantes (ou DNA polymérases), des DNA polymérases RNA dépendantes (ou réverse transcriptases) des DNA polymérases n ayant pas besoin de matrice (les terminal transférases) α) DNA polymérase DNA dépendante ou DNA polymérase Elles fabriquent de l'adn en prenant comme matrice de l'adn. Les DNA polymérases ont besoin d'une base déjà hybridée ou amorce. Le plus souvent l'amorce est un oligonucleotide, simple brin qu'on est capable de synthétiser chimiquement. Homonymes : primer ou par extension oligonucléotide, DNA polymérase I de E. coli : c'est une enzyme de 100 kda qui a une activité 5'- 3' polymérase, à cette activité il y a 3'5' exonucléase (activité de correction) et une activité 5'3'exonucléase. Cette activité 5'3' exonucléase de la DNA polymérase I est souvent génante. En 1970, Klenow et Henningsen ont enlevé cette activité par protéolyse avec la subtilisine. Le grand fragment obtenu (76 kda) est dépourvue d'activité exonucléase 5'3' mais garde l'activité polymérase et l'activité 3'5'exonuléase. Depuis le grand fragment est obtenu par expression d'un gène tronqué. C'est le fragment klenow de la DNA polymérase I. T4 et T7 DNA polymérase : elles proviennent des phages T4 et T7 et ont la même activité que la klenow (-3 polymérase et 3 exonucléase). L'activité 3'5' exonucléase peut être retirée chimiquement pour amèliorer leurs performances lorsque la correction n'a pas beaucoup d'importance, lorsqu'on ne clone pas ensuite l'adn. Ces polymérases modifiées sont utilisées par exemple dans les réactions de séquence. Les DNA polymérases thermostable : Elles proviennent de bactéries thermophiles. Leur avantage est donc d'être thermostable. Une des plus utilisée est la Taq DNA polymérase qui présente les activités polymérase (5'3') et 5'3' exonucléase.

25/02/2005 Outils 2 Utilisation : - marquage : par nick translation. En effet l'enzyme est capable de digéré de 5' vers 3' digestion ménégée par la DNAse I pour créer des nicks puis utilisation de la polymérase I on a besoin ici de l'activité 3'5' exonucléase et de l'activité 5'3' polymérase (l'activité 3'-5' exonuclease n'est pas utile) - marquage par random priming - remplisage des extrémités non franches - marquage de l'extémité 3' rentrante - synthèse du deuxième brin ( cdna, mutagenèse) - séquence Un cas particulier est l utilisation des polymérases thermostables. Elles permettent la polymérisation en chaîne (PCR, Polymerase Chain Reaction)

25/02/2005 Outils 3 On ajoute dans un tube de l'adn, deux oligonucléotides hybridant sur chacun des deux brins de l'adn, une polymérase thermostable et les 4 nucléotides triphosphates. On chauffe le tube à 95 C, les deux brins d'adn se séparent. On abaisse la température en dessous du Tm des deux oligonucleotides, il s'hybrident à l'adn. L'hybridation est concentration dépendante, comme la concentration des deux oligonucleotides est beaucoup plus élevée que la concentration de l'adn, 1 er cycle l'hybridation des oligonucléotides aura lieu alors que l'hybridation de l'adn n'aura pas le temps de se faire. On élève ensuite la température à 72 C, température de fonctionnement de la 2 eme cycle DNA polymérase, il y a synthèse, incorporation des nucléotides. Et donc synthése d'un brin d'adn. Cet ADN néoformé peut servir de matrice pour un nouveau cycle, si on répète cette 3 eme cycle alternance de température un quarantaine de fois, la région située entre les deux oligonuléotides présente en une seule copie au début de l'expérience se retrouvera en 2 40 soit 10 12 copies à la fin de l'expérience. Comme la polymérisation est toujours de 5' vers 3', les brins matrices issus de la polymérisation sont borné en 5' et en 3' par les oligonucléotides (en 3') ou leurs séquences complémentaires (en 5'). On obtiendra donc un fragment d'adn de longeur égale à leur distance sur l'adn utilisé au départ. Les fragment non bornés, provenant de la polymérisation 1 4 22 4 1 4 eme cycle 5 eme cycle sur l'adn de départ n'a pas une croissance logarithmique, (2 x 40) et sera rapidement négligable au cours des cycles successifs. β) DNA polymérase RNA dépendante : reverse transcriptase

25/02/2005 Outils 4 Cette enzyme a la même acitivité que la DNA polymérase DNA dépendante, mais elle fabrique unadn à partir d un ARN. Elle a donc une activité 3 ARN DNA polymérase à la suite d'une ( AAAAAAAA ) 3 n amorce hybridée sur un ARN. De plus elle a souvent une activité + oligodt associée, une activité RNAse H AAAAAAAA 3 (voir plus loin). TTTTTTT L utilisation principale de cette enzyme est la synthèse d ADN + reverse transcriptase + dntp complémentaire (cdna) à partir ARN des ARN messagers de cellules AAAAAAAA 3 eucaryote. TTTTTTTTT On peut utiliser trois sortes ADN d amorces : - soit un oligo dt dans ce cas on obtient un population de cdna à partir des ARN d'une cellule eucaryote. - soit une amorce au hasard, on obtient alors une population de cdna dont l extrémité 3 est variable - soit une amorce spécifique à une séquence présente sur un ARN, on obtient alors des cdna d une seule séquence, d un seul gène Ces séquences pouront être amplifiées par PCR, l association succésive des deux techniques a pris le nom de RT-PCR. La Reverse transcriptase manque d'activité 3'5' exonucléase si bien qu'il n'y pas de correction d'erreur. (1 base sur 500 est mal incorporée en presence de Mn+ et en forte concentration de dntp) γ) Terminal transférase: cette polymérase n'a pas besoin de matrice comme les autres polymérases, elle ajoute des nucléotides en 3' à l'extrémité du brin d'adn. C est une enzyme rare (on n'en parle pas dans les mécanismes généraux de la cellule), elle ajoute des nucléotides en 3'en présence de dntp. Si on veut en ajouter qu'un seul : on ajoute un ddntp. utilisation : Fabrication d'une queue homopolymére pour les clonages Fabrication d'une extremité cohésive en 3' 2) Les RNA polymérase DNA dépendantes La RNA polymérase reconnaît un promoteur et synthétise un ARN complémentaire au brin en aval de ce promoteur. La synthèse s'effectue dans le sens 5'-3' en présence de ribonucléotides. Le gène qui nous intéresse doit donc être cloné derrière un promoteur spécifique pour la RNA polymérase que l'on veut utiliser. On utilise trois principales RNA polymérases, la T7 RNA polymérase, la T3 RNA polymérase et la SP6 RNA polymérase. Ces trois polymérases sont

25/02/2005 Outils 5 issues des phages T7, T3 ou SP6 et reconnaissent chacune un promoteur spécifique, ainsi la T7 RNA polymérase reconnaît le promoteur T7 mais pas les promoteur T3 ou SP6. 2) les nucléases (DNAses et RNAses) a) Les DNAses Toutes les DNAses ont besoin d'ions divalent. Pour les inhiber on peut donc utiliser un chelateur d'ion divalent tel que l'edta. Une solution d ADN comportant de l EDTA sera donc stable. Leur fonction est de couper l ADN au niveau du phosphate, le produit de la réaction est deux fragments un se termine par un 3 OH et l autre par un phosphate. On distingue les exonucléases qui digère l'adn en retirant les nucléotides à partir de l'extrémité des endonucléases qui coupent un des deux brins au milieu du polymère. α) Les exonucléases L exonuclease III est une 3' exonuclease, elle retire les nucléotides d'une manière séquentielle à partir de l'extrémité 3' (à la condition qu'elle ne soit pas sortante). Bal 31 est aussi une exonucléase dont l activité principale est une 3' exonucléase. Elle a en plus une activité secondaire d endonucléases sur le simple brin généré par l'exonucléase utilisation : permet de tronquer des fragments d'adn. b) Les endonucléases Les endonucléases ont diverses spécificité de substrat, certaines coupent l'adn double brin d'autre l'adn simple brin enfin certaines reconnaissent et coupent à des séquences caractéristiques. DNAse I : endonuclease qui coupe le DNA double ou simple brin. On l emploie par exemple lorsqu on veut éliminer l ADN d une solution ou pour faire des nicks sur l ADN comme dans la technique de marquage par déplacement de coupure (nick translation). Dand ce dernier cas on effectue une digestion ménagée. 3 Nuclease S1 : dégrade principalement le DNA simple brin et l ARN. On l emploi par exemple lorsqu on veut réduire un fragment d ADN en l attaquant par ses extrémités. Dans ce cas on fait agir l exonucléase III qui grignote l extrémité 3, on obtient une extrémité simple brin sortante puis on fait agir la nucléase S1 pour digérer cette extrémité. Un deuxième exemple 3 3 3 exonucléase III (digestion ménagée) nucléase S1 3 3

25/02/2005 Outils 6 d application est la cartographie de la structure d un gène, de sa composition en intron et exon. On ajoute dans un tube deux clones, un provenant du génome (clone génomique) et un provenant de l ARN (clone cdna), après dénaturation et hybridation on obtient trois sortes de molécules double brins, deux homoduplex correspondant aux réassociations des clones génomiques et cdna et un hétéroduplex correspondant à l hybride. Dans l hétéroduplex, les introns présents dans le clone génomique se retrouvent simple et sont donc sensibles à l attaque par la nucléase S1. Une analyse sur gel d électrophorèse permettra de connaître le nombre d introns, le nombre et la taille des exons. - clone cdna clone Génomique dénaturation hybridation 9,5kb - 5kb - 4kb - 3kb - 2kb - 0,6kb - nucléase S1 + gel d électrophorése 1ère piste: témoin avant la dénaturation 2ème piste: résultat de l expérience Les DNAse de restriction (ou enzyme de restriction, restrictase) : endonuclease qui coupent dans une séquence particulière ou à sa proximité. Il existe trois grandes classes (type I, II et III) seules les enzymes du type II sont utilisées en biologie moléculaire. Elles reconnaissent une séquence et coupe à un site fixe appartenant à cette séquence ou à proximité. (les types I et III ne sont pas utilisé en biologie moléculaire, en effet portent aussi une activité de méthylation et l'activité de coupure est ATP dépendante. De plus les enzymes de type I ne coupent pas au site de reconnaissance et coupe au hasard).

25/02/2005 Outils 7 Les enzymes de restriction donnent des extrémités phosphate et 3 OH et donnent soit des extrémités cohésives soit des extrémités franches Par exemple : - EcoRI reconnaît et coupe la séquence G/AATTC (5' sortante) - PstI reconnaît et coupe la séquence CTGCA/G (3'sortante) - Sma I reconnaît et coupe la séquence CCC/GGG ce qui donne des extrémités franches..nnngaattcnnnn.. 3 3..NNNCTTAAGNNNN.. 5 Digestion par Eco RI..NNNG AATTCNNNN.. 3 3..NNNCTTAA GNNNN.. 5..NNNCTGCAGNNNN.. 3 3..NNNGACGTCNNNN.. 5 Digestion par Pst I La reconnaissance n'est pas toujours strictement définie ex Nci I CC/ (G ou C) GG et les palindromes peuvent etre intérompus exemple XmnI reconnaît la séquence suivante : GAANN/NNTTC Fragment de restriction : fragment de DNA généré par des coupures faites par des endonucléases de restriction..nnnctgca GNNNN.. 3 3..NNNG ACGTCNNNN.. 5..NNNCCCGGGNNNN.. 3 3..NNNGGGCCCNNNN.. 5 Digestion par Sma I..NNNCCC GGGNNNN.. 3 3..NNNGGG CCCNNNN.. 5 Le nom des enzymes de restriction provient de la bactérie dont elles ont été isolées, par exemple Eco RI provient d'escherichia coli souche R, le I signifie que c'est la première enzyme qui a été découverte. Pour la bactérie, cette enzyme sert à digérer le DNA des phages qui pourraient l'infecter. Les enzymes de restriction reconnaissent 4, 6 ou 8 bases. La fréquence de reconnaissance sera d autant plus faible que le nombre de bases reconnues est élevé. Une enzyme reconnaissant 4 bases coupera en moyenne tous les 4 4 bases soit tous les 256 nucleotides. De même, une enzyme reconnaissant 6 bases coupera tous les 4096 nucléotides et une enzyme reconnaissant 8 bases tous les 65536 nucléotides. Il s'agit d'une moyenne, à la suite de la coupure d'un ADN génomique, on obtient une population de molécules dont la moyenne est de 256 bp pour une reconnaissance de 4 bases. Par contre sur un ADN petit tel qu'un plasmide on aura des bandes bien individualisées après séparation sur un gel d'électrophorèse. On appelle isoschizomères des enzymes qui reconnaissent la même séquence et font la même coupure mais proviennent de deux bactéries différentes Comment transformer une extrémité cohésives, 5' sortante ou 3' sortante en extrémité franche? Avec une DNA polymérase en présence de deoxynucléotides, dans le cas d'une extrémité 5' sortante on aura une polymérisation et dans le cas d'une extrémité 3' sortante on aura une digestion par l'activité 3'5' exonucléase. Si on utilise des nucléotides marqués, dans les deux cas on aura un marquage des fragments d'adn. Cette dernière technique permet de marquer un fragment de restriction.

25/02/2005 Outils 8 Si la coupure donne une extrémité sortante qui peut servir de matrice à une ADN polymérase. En présence d un nucléotide marqué, on aura incorporation des nucléotides marqués en faisant toutefois attention qu ils correspondent à la séquence de reconnaissance par la DNAse de restriction. Si la coupure est franche, on utilisera un polymérase ayant une activité 3 exonucléase, on aura alors remplacement du nucléotide situé en 3 Si la coupure est 3 sortante on aura avec la même enzyme, digestion de l extrémité 3 simple brin et remplacement du dernier nucléotide hybridé en 3. Utilisation des enzymes de restriction. Il y a deux grandes utilisation des enzymes de restriction. La première est la cartographie d un fragment d ADN. On peut en effet identifier un fragment d ADN grace à sa carte de restriction, c est à dire grace à la position relative des sites de restriction. La deuxième utilisation est la construction. Un fragment de restriction peut être recollé (ligué) à un autre fragment d ADN si les deux extrémité sont compatibles, c est à dire présentes les mêmes extrémités cohésives ou des extrémités franches. b) Les RNAses Ces nucléases coupent l ARN. Ce sont généralement des enzymes extrémement stables. Quelques RNAses sont utilisées en biologie moléculaire : RNAse A : coupe après (en 3') les résidus pyrimidique (C,U) en donnant un 3' phosphate sur l'arn simple brin. RNAse T1: coupe en 3' de la guanosine donnant un guanosine 3' Phosphate Ces deux enzymes sont utilisées pour dégrader l ARN, pour séquencé directement l ARN ou pour couper les fragment d ARN non hybrider à de l ADN. RNAse H: digère l'arn dans un complexe ARN-ADN. On s en sert pour retirer l ARN après avoir fabriquer un premier brin de cdna à l aide de la reverse transcriptase. 3) Les ligases T4 DNA ligase ADN coupé par l enzyme derestriction Eco RI (G/AATTC) NNNNNNNNNNG 3 3 NNNNNNNNNNCTTAA DNA polymérase datp α 32 P NNNNNNNNNNGAA 3 3 NNNNNNNNNNCTTAA Elle catalyse la formation d'un pont phosphodiester entre un 3' OH et un 5' phosphate, elle a besoin d'atp et ions divalents Utilisation : ligation d'extrémités cohésives ou d'extrémités franches de fragments de restriction.

25/02/2005 Outils 9 Si les deux extrémités sont déphosphorylés, la ligation ne peut avoir lieu, par contre si une seule est déphosphorylée, la ligation a lieu sur un des deux brins, l'autre reste avec un nick. Généralement les extrémités cohésives sont généré par des coupures par des enzymes de restriction. Généralement les extrémités seront générer par la même enzyme mais ce n est pas obligatoire. Par exemple les enzymes BamHI (G/GATCC), Bgl II (A/GATCT) et MboI (N/GATCN) donnent des extémités cohésives qui peuvent être ligaturées. Toutefois après certaines ligations comme une extrémité BamHI et une extrémité Bgl II on ne pourra pas couper le produit par une des deux enzymes. T4 RNA ligase Catalyse la jonction entre un 5' phosphate d'un RNA ou d'un DNA simple brin avec un 3' OH (ions divalents et ATP) utilisation : - Marquage in vitro de l'extrémité 3' des ARN - Ligation d'un oligonucleotide sur un ADN simple brin 4) Les phosphatases et kinases Phosphatases catalysent le retrait du phosphate en 5'. T4 polynucleotide kinase Transfert le phosphate en γ de l'atp sur le 5'OH de l'adn (DS ou SS) ou sur l'arn. Utilisation : marquage de l'extrémité 5' de l'adn, marquage des oligonucleotides 5) Les méthylases Ls enzymes de restriction sont produites par des bactéries pour se protéger des phages. Pour que le DNA bactérien ne soit pas lui même digérer, la bactérie produit aussi des métylases spécifiques qui inhibent la digestion. Ainsi Eco RI ne coupe pas GAm6ATTC. On pourra utiliser ces méthylase pour inhiber la digestion sur un fragment. Les enzymes de restriction reconnaissant la même séquence, ne sont pas sensibles aux même méthylation. On pourra donc détecter des zones sur l ADN qui sont méthylés en digérant avec deux enzymes, une sensible et l autre non. Les produits seront déposés sur un gel d électrophorèse et la digestion sera analysés après un Southern. Si la bande est détectée uniquement avec l enzyme insensible à la méthylation, on peut en déduire que la zone sondée est méthylée.

{ 25/02/2005 Outils 10 II) Les vecteurs Rôle d'un vecteur : capable de transporter l'adn d'intérêt (d'où le nom de vecteur), c'est un morceau d'adn capable d'autoreplication. Il doit être petit de façon a être manipulé in vitro Pour satisfaire à ces deux exigences, on utilise soit des plasmides soit des virus, soit des petits chromosomes. 1) Les plasmides Les plasmides sont de petits morceau d'adn circulaires, double brin que l'on trouve dans les bactéries en dehors du chromosome. Ils se répliquent grâce aux enzymes présents dans la bactérie. On est capable de les introduire dans une bactérie par des méthodes chimiques (CaCl2..) ou des méthodes physiques (électroporation). C'est la transformation (notion différente de la transformation des cellules eucaryotes) Les parties essentielles : Sites de restriction (polylinker) Une origine de réplication importante pour l'initiation de la réplication. Un site de restriction pour pouvoir insérer un fragment d'adn (ce fragment d'adn est souvent appellé insert). origine de réplication promoteur β-galactosidase LacZα vecteur gène codant pour une résistance à un antibiotique Un gène de résistance aux antibiotiques : permet de sélectionner les bactéries ayant incorporés le plasmide de celles qui ne l'ont pas incorporé. La transformation est un évènement rare, il n'y a qu'un faible nombre de bactéries qui sont transformées, il n'y a donc qu'un plasmide par bactérie. Si on isole cette bactérie et qu'on la fait pousser, on obtient un clone c'est à dire un grand nombre de bactéries identiques portant le même plasmide. Par extension, le terme de clone est souvent donné au plasmide lui même.

25/02/2005 Outils 11 les parties accessoires : Un polylinker ou site de clonage multiple. L'insertion d'un insert dans un plasmide lorsqu'il n' y a qu'un seul site de restriction n'est pas facile. En effet, l'insert n'est pas obligatoirement borné par le site de restriction présent sur le plasmide. De plus, le vecteur peut se recirculariser (à moins qu'on le déphosphoryle), l'insert n'est pas orienté. Pour faciliter les clonages, on a ajouté une séquence présentant une série de sites de restriction les uns à la suite des autres. A l origine, pour fabriquer ces polylinker, on ajoutait par ligation une série de petits oligonucléotides double brin contenant un ou plusieurs sites de restriction. Ces oligonucléotides ayant le nom de linker parce ce qu on peut les utiliser pour ajouter de sites de restriction aux extrémités d un fragment d ADN, les sites de clonage multiples ont pris le nom de polylinker. Un géne codant pour le peptide α de la β-galactosidase. Lorsqu'on veut insérer un fragment d'adn dans un plasmide, on digère le vecteur avec un ou deux enzymes de restriction donnant des insert extrémités compatibles avec les vecteur extrémités de l'insert. Mais cette digestion ligase + ATP n'est jamais totale. On a donc dans la solution des molécules de vecteur non digérés. De plus, lors de la ligation des deux ADN, vecteur et insert, une partie du vecteur se recircularise. Si les deux extrémités sont compatibles et si la déphosphorylation n'a pas été totale. exemples de produits de ligation Après la transformation, on a donc des bactéries qui ont un vecteur seul et des bactéries qui ont le plasmide recombinant. Pour trier ces bactéries, on a inséré le site de clonage à l'intérieur d'un gène codant pour le peptide α de la β-galactosidase. Le clonage de l'insert crée une mutation par insertion, inactivant le peptide. Si le plasmide est introduit dans une souche déficiente pour le peptide α, le vecteur seul permet la synthèse de galactosidase par contre le vecteur plus l'insert ne le permet pas. Les deux colonies peuvent être facilement triées en utilisant des substrats colorés de la β-galactosidase. De plus, si on clone un fragment d'adn codant pour une protéine, on a une chance sur trois que la phase de lecture de l'insert sera en concordance avec celle du peptide α. Une fois sur six, on aura production d'une protéine de fusion comprenant en N-terminal le peptide α et ensuite le peptide codé par l'insert. Ce peptide pourra alors être reconnu par un anticorps. Promoteurs de RNA polymérases. transforamtion selection par la résistance à l antibiotique

25/02/2005 Outils 12 De chaque coté du site de clonage, on a souvent rajouté les promoteurs de la T3 ou T7 RNA polymérase. On peut donc fabriquer des ARN sur des plasmides ouverts en aval de l'insert en incubant l'adn avec la RNA polymérase en présence de ribonucléotides. Ces promoteurs servent donc entre autre à faire des sondes ARN ou pour faire des crna qui pourront être traduit in vitro. Plasmide d'expression 2) Les phages Le phage λ Ce phage est un des modèles de laboratoire au même titre que la souris, la drosophile ou le nématode Caenorhabditis elegans. Les connaissances accumulées sur ce phage ont permis de l'utiliser comme vecteur. C'est un virus à ADN double brin, linéaire de 50 kb avec à ses deux extrémités 12 nucléotides simple brin complémentaires (extrémité cohésives ou cos). Il se fixe sur le récepteur lamb qui permet l'absorption de maltose par la bactérie, seul l'adn rentre dans la bactérie. A l'entrée dans la bactérie, les extrémités cohésives s'hybrident et l'adn est ligé par une ligase d' E. coli. Là, il y a deux possibilités soit un cycle lysogénique avec intégration de l'adn du phage dans le génome soit un cycle lytique. C'est ce cycle lytique qui est utilisé dans les vecteurs. On incube donc une solution de phage avec une solution de bactérie, après une quinzaine de minutes, les phages sont rentrés dans les bactéries et on étale la solution comportant des bactéries dont certaines ont incorporé un phage sur un milieu de culture solide, dans une boite de pétri. Le phage lyse la bactérie, puis attaque les bactéries les plus proches par diffusion. Lorsque la culture arrive à confluence, en l'absence de récepteur, les phages ne peuvent plus attaquer les bactéries. On obtient un tapis bactérien avec une plage de lyse correspondant à la descendance d'un seul phage, un clone. Le phage λ en tant que vecteur : Dans le phage λ, la longueur de 50 kb est importante pour l'empaquetage mais 20 kb au milieu ne sont pas importants pour le cycle lytique. Pour l'utiliser en tant que vecteur on retire ces 20 kb et on insère à la place le fragment d'adn d'intérêt. On a donc un bras gauche 20 kb et un bras droit 10 kb. Pourquoi peut-on utiliser le phage λ comme vecteur? 1) on dispose d'un moyen très efficace pour faire rentrer l'adn dans la bactérie en effet un virus rentre toujours plus facilement qu'un ADN dans une cellule. Il faut toutefois faire au préalable un empaquetage in vitro qui consiste à rassembler dans un tube l'adn, la tête et la queue du phage. 2) on peut facilement sélectionner les recombinants des vecteurs sauvages, non recombinants, n'ayant pas intégré d'adn. par plusieurs méthodes: Physique : si on purifie les bras droit et gauche, ils sont trop petits pour être insérés dans la capside qui n'admet que des faibles variations (40-55kb). La purification des bras s'effectue par centrifugation zonale, les brins d'adn ont en effet la même densité mais des masses différentes.

25/02/2005 Outils 13 Génétique: on peut toujours avoir les 20 kb d'origine si la purification des bras n'a pas été bien faite. Plusieurs gènes ont été utilisés pour éviter cela, visant à trier les non recombinant dans un cycle lysogénique et les recombinants dans un cycle lytique. Par exemple lors d'un clonage avec un phage contenatn dans sa partie centrale le gène ci, les non recombinants sont lysogènes (dans une souche hfl, high frequency of lysogenization) et les recombinants rentrent dans un cycle lytique. Utilisation du phage λ : principalement pour faire des banques, on profite ainsi des plage de lyse qu il est plus facile à cribler que des colonies. Le phage M13 C'est un bactériophage de 6.4 kb, ADN simple brin. Il infecte seulement les bactéries qui expriment le pilus sexuel codé par le facteur F, il pénètre par le pilus, la capside est retirée et l'adn est transféré dans le corps principal de la bactérie. Ce brin d'adn (appelé brin +) est alors converti par les enzymes de la bactérie en double brin circulaire appelé RF DNA (forme replicative). A la fin de l infection il y a une réplication par «rolling circle» qui produit du simple brin (voir plus loin). Tous les gènes sont essentiels mais on peut insérer un fragment d'adn dans la forme réplicative. Un polylinker a été introduit avec la séquence codante pour le peptide α de la β galactosidase comme pour les plasmides. Utilisation : lorsqu'on a besoin d'adn simple brin, séquence (méthode enzymatique), mutagenèse, fabrication de sonde sens spécifique... 3) Systèmes hybrides Les trois vecteurs vus jusqu'à présent ont chacun leur avantage, les plasmides sont faciles à manipuler, le phage M13 permet d'obtenir de l'adn simple brin et le phage λ permet une transforamtion efficace des bactéries. Plasmide + M13 = phagemide : On peut utiliser introduire une origine de réplication simple brin dans un plasmide, on obtient un phagemide (comme la plupart des plasmides ont maintenant une origine de M13, cette dernière appellation tombe en désuétude) Le phagemide est un plasmide qui contient l'origine de réplication de M13 avec le site de coupure de la protéine du gène II. On les cultive comme des plasmides mais si on veut du simple brin on infecte la bactérie avec un M13. Le M13 produit toute les protéines pour la réplication en simple brin et l'encapsidation si bien que les deux ADN, du M13 et du plasmide sont encapsidés. En purifiant le virus on obtient les deux ADN. Pour obtenir une plus grande quantité de simple brin du plasmide par rapport à celui du phage on utilise un phage muté dans la zone de coupure par la protéine du gène II. On appelle ces phages Helper.

{ 25/02/2005 Outils 14 Plasmide + phage λ = cosmide : On ajoute deux extrémités cos à un plasmide. Si on clone dans ce plasmide un grand fragment d'adn (d'environ 45 kb) de telle façon que plasmide et insert font 50 kb, cet ADN pourra être encapsidé in vitro dans le phage λ. Il pourra donc être introduit avec une grande efficacité dans la bactérie. Par contre une fois à l'intérieur, il se répliquera comme un plasmide. Les extrémité cos permettent donc de sélectionner les recombinant avec de grands inserts (45 kb) et à introduire leplasmide dans la bactérie. origine de réplication cos Sites de clonage multiple promoteur β-galactosidase cos LacZα cosmide gène codant pour une résistance à un antibiotique Plasmide + phage λ + phage M13 = λ Zap : On a ici un hybride entre trois vecteurs. 4) Les chromosomes YAC (Yeast Artificial Chromosome) Qu'est ca qui est important dans un chromosome : le centromère pour la ségrégation, une origine de réplication et le télomère. Si on garde ces trois parties on a un vecteur. Ces vecteurs ont été mis au point chez la levure, organisme eucaryotes pour lesquels on connaît des origines de réplication. Ces vecteurs permettent de cloner de très grands morceaux d'adn de 200 à 500 kb. Le système de sélection pour la levure est le plus souvent différent de ceux utilisés pour les bactéries. On peut utiliser soit des résistances à des drogues soit des complémentations (URA3, LEU2). III) l'hôte On utilise généralement une bactérie (E. coli) parce qu'elle a un temps de génération court (20 mn. à 37 C), parce qu'il a été possible d'obtenir des mutants incapables de vivre hors d un laboratoire et parce que les études génétiques nous ont permis d'obtenir certains mutants utiles. On utilise plusieurs souches en fonction des besoins Des souches dans lesquelles l'adn pénètre facilement pour faire les banques ou les clonages. Des souches déficientes pour le peptide α de la β-galactosidase. Des souches qui possèdent des pili sexuels, structures extracellulaires grâce auquel les phages tels que M13 peuvent entrer. Des souches déficientes en certaines protéases lorsque le but est de produire des protéines Des souches incorporant de l'uridine à la place de la tymidine dans l'adn. etc... Il existe plusieurs méthodes pour faire rentrer un ADN dans une bactérie. On peut utiliser un phage.

25/02/2005 Outils 15 On peut faire rentrer l ADN directement par des méthodes physiques (choc electrique) ou chimique (traitement au CaCl 2 ). On traite les bactérie de façon à les perméabiliser. De telles bactéries sont dites compétantes. IV) les oligonucléotides On peut synthétiser des oligonucléotides de séquences connues jusqu à environ 50 mer. La synthèse s effectue de 3 vers (à l inverse des synthéses enzymatiques) sur un support solide. L extrémité de la chaine en cours d élongation est déprotégée, et est couplée avec un nuclétotide dont l extrémité est protégée. Il y a ainsi addition d une seule base. Le nucléotide est éliminé, l extrémité de la chaine est déprotégée et la chaine est couplée avec la base suivante. Dans certains cas on utilise des oligonucléotides de séquence variable (par exemple pour faire du marquage par random priming). Dans ce cas on ne les syntétise pas, on coupe aux ultrasons de l ADN, on chauffe pour le dénaturer et donc séparer les deux brins puis on purifie les produits de la coupure selon leur taille par chromatographie ou électrophorèse.