Évaluation des attestations de compétences (AC) Mise en œuvre de l ordonnance sur la protection des animaux, formation de base et formation qualifiante (econcept, février 2016) Récapitulatif des résultats, avec graphiques tirés du rapport Évaluation AC : chien 1. Résumé : L offre de cours AC destinés aux détenteurs de chien est vaste et couvre tous les cantons. Parmi les personnes interrogées, 80 % ont suivi les cours AC prescrits ; 20 % ne remplissent pas leur obligation de suivre ces cours. Parmi les personnes détentrices de chien qui ont suivi le cours théorique, 59 % ne l ont fait qu après avoir acheté le chien. On peut évaluer positivement le fait que les détenteurs de chien qui ont suivi les cours AC théoriques et pratiques en tirent bénéfice. L organisation, l utilité et la qualité des cours AC sont bien notées par les détenteurs de chien dans leur ensemble. Les détenteurs de chien font part de changements positifs dans leur comportement grâce à la fréquentation d un cours AC. Une majorité de services vétérinaires cantonaux et d éducateurs canins estiment que les cours AC ont influencé le bon encadrement et l éducation dans un sens positif et ont aussi conduit à un meilleur bien-être des animaux. Actuellement, la population se sent en sécurité quand elle croise des personnes avec des chiens et la majorité trouve que les détenteurs maîtrisent mieux leur chien ou en tout cas, ne le maîtrisent pas plus mal. La majorité des acteurs interrogés (services vétérinaires, éducateurs canins, détenteurs de chien, population) s est prononcée en faveur de cette obligation. La principale critique exprimée par les détenteurs, mais aussi par les médias, a été que le cours AC doit être suivi encore une fois pour chaque nouveau chien ; les spécialistes des services vétérinaires et les éducateurs canins, au contraire, jugent cela fondamentalement positif. Un fait doit être considéré d un œil critique : il n y a guère de hard facts à signaler (nette diminution des cas de morsure, nette différence de comportement entre les personnes ayant suivi des cours et celles n en ayant pas suivi). L on manque toutefois de données à ce sujet permettant de mesurer ces effets. De nombreux acteurs estiment qu une session pratique de quatre heures ne garantit pas une éducation suffisante des chiens et de leurs détenteurs. Une part notable des détenteurs de chien suit volontairement d autres cours d éducation canine à l issue de la formation obligatoire. Cela montre que les cours pratiques sont perçus comme un tremplin vers l éducation canine et non comme une offre permettant d obtenir une éducation canine complète. Souvent, l assurance qualité des cours n est pas encore considérée comme optimale. Différents acteurs réclament davantage de contrôles dans la délivrance de l AC (contrôles de l apprentissage) ainsi que de la qualité des cours et des éducateurs. 2. Graphiques sélectionnés a. Qualité des cours jka_märz 16 1/6
La majorité des détenteurs considèrent la qualité des cours et les connaissances acquises comme bonnes dans l ensemble. L évaluation des services vétérinaires cantonaux est plus mitigée. Un tiers des services vétérinaires considèrent la qualité des cours comme mauvaise ou plutôt mauvaise. b. Utilité des cours Pour au moins 70 % des détenteurs de chien, les connaissances acquises durant le cours théorique et/ou pratique AC sont assez, voire très utiles pour la vie quotidienne avec le chien. Parmi les services vétérinaires, trois quarts (16 sur 21) jugent les cours AC utiles au bon encadrement et à l éducation des chiens (pratique AC) ainsi qu à une détention convenable des animaux (théorie AC). jka_märz 16 2/6
c. Efficacité en matière de sécurité Parmi les membres de la population résidante suisse interrogés, 80 % se sentent «très en sécurité» ou «plutôt en sécurité» lorsqu ils rencontrent des chiens. 35 % des personnes interrogées estiment que les détenteurs de chien maîtrisent leurs animaux plutôt mieux depuis quelques années, alors que 11 % d entre elles estiment que les détenteurs maîtrisent leurs chiens plutôt moins bien. 42 % de la population n ont pas remarqué de changement dans l encadrement des chiens ces dernières années. d. Évaluation de l élément d obligation jka_märz 16 3/6
L obligation de suivre le cours théorique est considérée comme positive ou plutôt positive par la grande majorité des services vétérinaires (17 sur 20, c est-à-dire 85 %). L obligation de suivre le cours pratique est également considérée comme (plutôt) positive, par plus de 90 % des services vétérinaires (19 sur 21). La majorité des détenteurs de chien considèrent également ces cours comme bons : respectivement 70 % et 75 % des détenteurs de chien évaluent (plutôt) positivement le cours théorique et le cours pratique AC. De même, la population résidante suisse juge ces cours positifs. 87 % trouvent bien ou très bien qu il y ait depuis 2008 des cours obligatoires pour détenteurs de chien. jka_märz 16 4/6
e. Obligation pour le deuxième chien Parmi les services vétérinaires, 15 sur 21 (72 %) trouvent bien ou plutôt bien que le cours pratique soit obligatoire pour chaque nouveau chien. Les éducateurs canins dans leur grande majorité (84 %) jugent positif ou plutôt positif que le cours pratique AC doive être de nouveau suivi pour chaque nouveau chien. En revanche, l opinion des détenteurs de chien est partagée. 44 % des détenteurs de chien jugent l obligation pour le deuxième chien positive ou plutôt positive, alors qu ils sont 49 % à juger cela (plutôt) négatif. f. Avenir de l obligation d AC Parmi les services vétérinaires, 15 sur 20 conserveraient à l avenir le système de formation avec AC, à savoir le cours pratique AC et le cours théorique AC comme actuellement. Trois quarts des éducateurs canins sont en faveur du maintien des deux cours AC. Seuls quelques éducateurs canins (9 %) ne conserveraient qu un seul des deux cours (en particulier le cours pratique) ou n en rendraient plus aucun obligatoire. jka_märz 16 5/6
3. Résumé : courte évaluation de l AC pour détenteurs d animaux de rente, de chevaux et d animaux sauvages L offre de cours AC est (tout juste) suffisante pour les animaux de rente et les chevaux ; pour les animaux sauvages en revanche, elle ne suffit pas, en particulier en Suisse romande et au Tessin. Il n est pas possible d estimer jusqu à quel point l obligation de formation est respectée parmi les détenteurs. Il est clair toutefois que la plupart des personnes qui suivent les cours AC pour animaux de rente et chevaux n en auraient pas l obligation, car le nombre d animaux qu elles détiennent est inférieur au nombre minimal pour une fréquentation obligatoire. C est donc à titre facultatif qu elles suivent ces cours. Les personnes qui suivent l AC destinée aux détenteurs d animaux sauvages le font en général parce que c est obligatoire. La majorité des acteurs interrogés jugent bon le principe de cette obligation. L on manque également de hard facts (par ex. diminution des incidents) qui permettraient d attester d un effet clairement objectif de l obligation. Comme pour l AC chiens, la surveillance est exercée de manière très diverse selon les cantons et il n y a pas de contrôle qualité systématique. Les cours sont jugés utiles et efficaces pour le bien-être des animaux par celles et ceux qui les dispensent et par les offices vétérinaires cantonaux. Le nombre minimal d animaux pour lequel une AC est nécessaire est diversement évalué. Les acteurs tendent à trouver qu il serait judicieux de diminuer le nombre minimal d animaux (surtout pour les chevaux, mais aussi pour les porcs, les volailles et les lapins). Ce n est que pour les animaux sauvages soumis à autorisation que l on vérifie systématiquement que l obligation de formation est respectée. Les offices vétérinaires cantonaux renoncent dans leur grande majorité à vérifier que l obligation de suivre les cours est respectée (excepté pour les animaux sauvages), ainsi qu à des contrôles de qualité. jka_märz 16 6/6