IL ETAIT UNE FOIS, LA PREMIERE GUERRE MONDIALE Il y a cent ans de cela, s écrivait l histoire de millions d hommes, appelés à défendre leur patrie. Soldats francs et dignes, la main sur le cœur, le regard vers le ciel, ils ont affronté l horreur et la mort. Tombés sur le champ de bataille, sous le poids de la douleur, de la peur et de la souffrance, ils ont défié la vie, et ont laissé leur marque dans l esprit de chacun. Parce que l histoire des hommes braves ne meurt jamais, aujourd hui cent ans après la Première Guerre Mondiale, Le Lycée Liberté rend hommage à ces hommes tombés sur le front, emportant avec eux, le respect et l admiration de tous. L évènement a commencé par l interprétation de La Chanson de Craonne par les CM2, dirigés par Monsieur Boulabi. Inspiré d un air populaire intitulé Bonsoir m amour, la chanson de Craonne tire ses racines des tranchées ignobles et de batailles extrêmement destructrices, telles que celle du Chemin des Dames. «Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance Pourtant on a l espérance Que ce soir viendra la r lève Que nous attendons sans trêve Soudain dans la nuit et le silence On voit quelqu un qui s avance C est un officier de chasseurs à pied Qui vient pour nous remplacer Doucement dans l ombre sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes» Extrait de la Chanson de Craonne. Monsieur Boulabi et ses élèves, interprétant la Chanson de Craonne
Poète et écrivain de la Grande Guerre, Guillaume Apollinaire eut droit à un hommage lors de cet évènement, par la lecture d un extrait des Poèmes à Lou, une œuvre regroupant des correspondances entre l écrivain et sa bien- aimée, Louise de Coligny- Châtillon. Lalla et Yacine pour la lecture de l œuvre de Guillaume Apollinaire. Dans le cadre de l hommage aux soldats morts pour la France, les élèves ont lu des lettres de «Poilus», terme désignant les soldats français (en raison probablement du fait qu ils n avaient pas de moyen de se raser dans les tranchées). Suite à cette vague de sentiments dégagée par ces lettres, les élèves du primaire ont joué un extrait de la pièce de théâtre intitulée de Yves Pinguilly, Un tirailleur en enfer, relatant l histoire d un jeune homme africain qui doit quitter son pays, pour aller combattre pour la France. Avec des acteurs parfois drôles et par moments sérieux, cette pièce fut un moment riche en plaisir pour les spectateurs. Maintenant, place aux Premières S1/L, qui ont tenu à rappeler à tous, l importance des tirailleurs sénégalais, ces hommes de la «Force Noire», tombés pour la France. Ils ont, à travers leurs lectures, opposé la vision utopique aux récits incroyablement réalistes des acteurs de cette guerre. Ils ont décrit les sentiments des Africains lors de leur arrivée en France (heureux de voir la France, étonnés, ébahis). Ils évoqueront aussi Bakary Diallo, le premier tirailleur à témoigner de son expérience lors la guerre (même si il est difficile d être sûr que les écrits rapportés sont réellement de lui).
Aujourd hui tous ces Hommes ont emporté avec eux, ces expériences inédites, qu ils sont les seuls à avoir vécu. Même si il nous reste aujourd hui des traces de ces expériences, il est difficile de comprendre ce qu ont réellement vécu ces hommes. Comme le dit Amadou Hampâté Ba, «Quand un vieillard meurt, c est une bibliothèque qui brûle». Les élèves de S1/L Mais le vide peut être comblé! A partir de véritables lettres de poilus, des élèves de troisième ont rédigé des lettres fictives, retraçant le récit de l expérience de plusieurs tirailleurs sénégalais à leur famille. Sous forme de scènes de théâtre, composées du «DOU BA» (Maison familiale en bambara), du bureau de poste et d un orateur lisant les lettres à la famille, les troisièmes ont reconstitué une scène qui aurait potentiellement pût exister dans le temps, élément de tristesse incompréhensible pour les familles touchées par les conséquences de cette guerre horrible. Pièce de théâtre des troisièmes
Pour la fin de l évènement, les primaires sont revenus pour nous interpréter une salve de lettres de tirailleurs sénégalais et l hommage s est terminé par la chorale des 6eme D, dirigée par Mme Mounthiane, professeur de musique. Ils ont interprété la chanson de ZAO «Ancien combattant». Salve de lettres de tirailleurs sénégalais Les 6 e D interprétant «Ancien combattant» de ZAO
Un petit plus! Si l expérience des soldats vous intéresse et si vous êtes attiré par leur histoire, vous pouvez retrouver les écrits d Inaissa Sylla, Kellie Provost, Fatoumata Sanogo et Ibrahim Tandia dans le gymnase du terrain de sport. Vous ne pourrez pas les rater! Pour tous ces soldats morts pour la France, pour ces hommes arrachés à leur famille, nous avons tenu à rendre un travail de qualité. Merci d avoir pris le temps de lire notre production. Maïmouna Konaté Hadeye Fofana Khadija Coulibaly Sadda Laouali Razina