Cours réhabilitation, S9 ZPPAUP La Rochelle Travail fait par: -HADDADI ZAINEB -BOUJMIL RIM
La Rochelle Historique de la ville: Relation avec la mer : Au XI e siècle, La Rochelle n est qu un simple hameau de pêcheurs et de sauniers installé sur un plateau calcaire surplombant les marais environnants. Un siècle plus tard, c est un port très actif, qui va devenir en quelques décennies la porte atlantique du centre ouest. Les remparts : Après le siège de La Rochelle par Louis XIII et Richelieu en 1628, les fortifications de la ville protestante rebelle sont rasées à l exception des célèbres tours et remparts du front de mer. A la fin du XVII e siècle, de nouvelles enceintes sont érigées. Développement de la ville: La ville connait au 18 ème siècle une période de prospérité. Elle nie des relations avec d autre pays, notamment la Chine et l Inde. De riches constructions se mettent en place, des rue plus larges La Rochelle vit une révolution urbaine avec l arrivée du chemin de fer et la création d un nouveau port de commerce à La Palice. Vue partielle du centre historique (de la tour St Barthélémy) Ville de La Rochelle
Pourquoi une ZPPAUP à La Rochelle? La Ville doit faire face à une pression foncière toujours plus forte. Face à cette situation, il devient de plus en plus difficile de conserver et respecter des tissus ou typologies de faubourgs caractéristiques, sans bloquer l urbanisation. Cette densification se traduit par de nombreuses demandes d extensions, surélévations, divisions parcellaires (constructions sur des terrains, parfois très petits et diminution progressive des espaces verts d accompagnement ). Outil de protection et de valorisation du patrimoine, le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de La Rochelle date de 1981, son périmètre a été agrandi en mai 2008. Pour compléter cet outil qui ne concerne que le centre ancien, la ville de La Rochelle s est dotée d une ZPPAUP en 2009. Grâce à un recensement précis du bâti, la ZZPAUP permet de prendre en compte la spécificité des quartiers. Son règlement vient se superposer au Plan d Occupation des Sols. La surface du secteur sauvegardé est passée de 75 ha, à 180 ha en 2008. La ZPPAUP couvre environ 900 ha.
Les enjeux du développement urbain Les enjeux de développement urbain sur La Rochelle se situent dans les trois thèmes qui ont à la fois guidé et questionné la création d une Z.P.P.A.U.P. : - l identité des quartiers et le patrimoine bâti: A chaque quartier son quartier son histoire donc, sa forme urbaine, son patrimoine bâti, ses espaces publics, et ses éléments remarquables dont il convient de respecter l identité à travers une zone de protection et un cahier de prescriptions réglementaires global. - la pression foncière: Les nombreuses extensions et surélévations de maisons existantes, les divisions parcellaires conduisant à une suppression des jardins et des cœurs d îlots ou les regroupements de parcelles, chose qui affecte profondément les tissus anciens et le patrimoine bâti. Le risque principal de cette évolution déjà amorcée est une perte de lisibilité de ce qui fait l identité du territoire de La Rochelle extramuros (constitution en quartiers aux histoires propres) et par conséquent une banalisation des ensembles urbains, du patrimoine bâti et végétal.
Les enjeux du développement urbain - L évolution de la ville: La Rochelle va se développer avec des opérations de plus grande ampleur qui compteront énormément dans la silhouette de la ville puisqu elles se situent aux abords de tissus anciens et tout particulièrement aux abords du Secteur Sauvegardé. La Z.P.P.A.U.P. se doit de définir les grands principes de composition qui guideront les grands projets d aménagement de demain.
Objectifs de la Z.P.P.A.U.P. L objectif de la Z.P.P.A.U.P. est double : préserver l identité des différents ensembles patrimoniaux en encourageant leur restauration et leur mise en valeur, et guider le développement de la ville (densification et grandes opérations). Les grands axes de travail sont les suivants : - La préservation, la restructuration et l évolution du tissu urbain. - La préservation, la restauration et l évolution du patrimoine bâti. - La protection, restructuration et évolution du patrimoine végétal. - La composition urbaine et la mise en valeur paysagère à l échelle de tout le territoire communal.
Plan synthétique du zonage de la ZPPAUP ZPN: Zone de Patrimoine Naturel, recouvre les zones vertes de la commune qui ont un intérêt Patrimonial. ZPU: Il s agit d entités presque autonomes dont la structure urbaine et sociale est très caractéristique, elles requièrent donc une attention toute particulière en terme de qualité architecturale et urbaine pour que soient préservées ces différentes ambiances de «villages» aux histoires contrastées., sans pour autant figer cristalliser leurs évolution. ZPU-C: il s agit de la ZPU spécifique aux cimetières ZPU-L: ils s agit de la ZPU spécifique aux lotissements.
Plan synthétique du zonage de la ZPPAUP ZIP : L objectif général des Zones d Impact Paysager est de contrôler l impact de ces secteurs spécifiques dans la silhouette générale de la ville et notamment les vues lointaines à partir des secteurs patrimoniaux. ZIP1:concernent les secteurs déjà urbanisés, il s agit d y contrôler l évolution du bâti et de la trame urbaine avec le souci de requalifier ces espaces. ZIP2: concernant les secteurs qui fixent les grands principes de composition générale (coupure verte, ouverture sur le paysage, volume et mode d implantation, nature des clôtures, ). Une fois aménagés, ces secteurs seront considérés comme ZIP.1. ZIP 3: concerne le secteur du marais de Tasdon, où s est engagée une réflexion d évolution (partie Ouest). Dans ce secteur, la Z.P.P.A.U.P. vise à rechercher un équilibre entre la protection des éléments naturels d intérêt et la requalification de la limite urbaine.
L HABITAT ROCHELAIS XVIII-XIX SIECLE LA MAISON DU BOURG: présente dès cette époque un caractère plus urbain (elle est à l alignement de la rue et à étage et s implante en mitoyenneté avec d autres maisons, elle présente une façade plus travaillée, la maçonnerie de moellons est généralement enduite, des éléments en saillie sur la façade comme la corniche et le bandeau apparaissent, et les percements sont plus réguliers). LA MAISON DE MAITRE : dont la façade est traitée avec un enduit traditionnel à la chaux. La toiture est souvent à quatre pans couvertes de tuiles tige de botte, et parfois en bris mansard, avec une couverture d ardoises sur les parties les plus nobles et des tuiles canal sur les parties restantes.
L HABITAT ROCHELAIS DE 1870 A 1914 L HABITAT DES FAUBOURGS LA MAISON BOURGEOISE: Les premières maisons de ville bourgeoises sont des volumes très simples implantées le plus souvent à l alignement de la rue mais se démarquant dans la façade urbaine par une toiture pavillon (à quatre pans) qui laissent dégagées les souches de cheminée, des dimensions plus larges et des proportions plus cossues. La toiture est généralement couverte d ardoises et les encadrements des baies et corniches sont soulignés par un travail de mouluration. LES MAISONS DE FAUBOURG: des maisons à étage sont constituées de deux ou trois travées en façade ; certaines reçoivent un local commercial au rez-de-chaussée, accompagnant le développement de l activité locale du faubourg.
L HABITAT ROCHELAIS DE 1870 A 1914 INFLUENCES ET REFERENCES DE 1880 A 1930 LES MODELES BALNEAIRES LES EMPRUNTS FORMELS A L ART NOUVEAU le «Cottage» dessiné par Viollet-le-Duc
L HABITAT ROCHELAIS DE 1910 A 1940 LES MAISONS ART MODERNE Les principes de l architecture moderne sont développés dans quelques villas urbaines. Ces maisons inspirées en particulier de l architecture de Mallet Stevens présentent une toiture terrasse, de grandes surfaces vitrées, des balcons, des casquettes (débords de toit) qui soulignent la composition horizontale de la construction. LES VILLAS AUX TOITURES DEBORDANTES La toiture terrasse prôné par le Mouvement Moderne ne concerne pas toutes les influences de l époque, on retrouve quelques unes de ces villas aux lignes horizontales et aux toitures débordantes, un peu dans l esprit des premières maisons de l architecte américain Frank Lloyd Wright dans les premières décennies du XX siècle.
Patrimoine architectural et protections du bâti Eléments rares de patrimoine: Ce sont des constructions de type exceptionnel qui témoignent de l histoire de la ville et participent ainsi à l identité et à la richesse du patrimoine rochelais. Ces éléments ne peuvent pas être démolis, ni modifiés sauf s il s agit de les rétablir dans leur état d origine ou bien d adaptations techniques lorsqu il s agit d ouvrages particuliers (les écluses notamment). La restauration de ces éléments doit faire l objet du plus grand soin, en réutilisant les matériaux et coloris d origine sauf autorisation exceptionnelle. LA tour carrée, l un des vestiges de la ligne des forts, XVII
Patrimoine architectural et protections du bâti Constructions d intérêt architectural: Ces constructions ne peuvent pas être démolies, et doivent être soigneusement mises en valeur selon les règles de restauration. Une attention toute particulière doit être apportée à la conservation ou la restitution de tous les détails architecturaux qui font la qualité de la construction et son intérêt pour l identité du patrimoine rochelais.
Patrimoine architectural et protections du bâti Constructions d intérêt architectural Les différents matériaux et détails de construction: La pierre: Les pierres seront soigneusement lavées et rejointoyées les maçonneries seront éventuellement protégées par un lait de chaux. Les pierres trop dégradées devront être remplacées par des pierres de même origine et de même qualité. L enduit traditionnel et le badigeon à la chaux: L enduit de finition doit être exécuté au mortier de chaux légère blanche (de Saint- Astier ou similaire) et gros sable blanc. L enduit doit sauf exception affleurer le nu des éléments de pierre appareillée, sans creux ni faux joints. Le badigeon à la chaux grasse diluée peut être appliqué en une seule passe sur une maçonnerie de moellons et de pierres de taille, ou bien recouvrir un enduit ou un badigeon existants.
Patrimoine architectural et protections du bâti Constructions d intérêt architectural Les différents matériaux et détails de construction: Les enduits ciments: Ils ne sont pas admis sur les constructions antérieures au XX siècle. Les constructions concernées par ce type de traitement de façade devront être restaurées dans l esprit d origine, c est-à-dire dans une même recherche de texture et de couleur. Les appareillages décoratifs: Les traitements de façades en appareillages décoratifs sont à conserver et restaurer dans l esprit d origine, y compris les appareillages particuliers autour des baies et les motifs singuliers. La brique et autres décors de terre cuite: Tous les éléments de terre cuite présents en façade, briques ou décors de terre cuite émaillée, devront être conservés et soigneusement restaurés. Ces éléments ne devront pas être peints sauf s ils l étaient à l origine. Si les briques sont détériorées, elles seront remplacées à l identique.
Patrimoine architectural et protections du bâti Constructions d intérêt architectural Détails des toitures: Les lucarnes: Les lucarnes existantes ne doivent pas être supprimées et doivent faire l objet d un restauration respectueuse des matériaux et techniques d origine. La création de lucarnes est interdite, sauf dans le cas d une restitution d un état d origine. Les souches de cheminées: Les souches de cheminée doivent être restaurées dans leurs matériaux d origine tuileaux de terre cuite ou maçonnerie de pierres. La suppression ou la création d une souche de cheminée est interdite sauf s il s agit de restituer l état d origine ; elle peut être acceptée à titre exceptionnel si cela n altère pas le caractère architectural de la construction.
Patrimoine architectural et protections du bâti Constructions d intérêt architectural Menuiserie et ferronnerie: Les ferronneries: Les ferronneries de fonte ou de fer forgé doivent être conservées et soigneusement entretenues de la manière suivante : sablage peinture antirouille deux couches de peinture. Si elles sont trop endommagées elles seront refaites à l identique (matériaux et dessin). Les contrevents: Les occultations des fenêtres doivent rester en accord avec l architecture de façade : volets en bois plein intérieurs pour les constructions très anciennes qui employaient ce dispositif, contrevents extérieurs de bois ou persiennes métalliques pour les autres. Les couleurs des menuiserie: Les menuiseries peuvent être de couleurs très variées ; les fenêtres devront reste dans une teinte claire et les portes plutôt foncées. Les teintes les plus vives sont à réserver aux portes d entrée.
Patrimoine architectural et protections du bâti Les constructions d intérêt urbain Beaucoup d entre elles nécessitent d être améliorées : le plus souvent il s agira en premier lieu de réaliser une restauration respectueuse de l état d origine (typologie architecturale). Les espaces extérieurs et les grandes composantes du paysage (urbain ou naturel) font l objet de prescriptions qui protègent le caractère de ces lieux (urbain architectural ou paysager) en imposant une réflexion globale à l échelle de l unité concernée.
Patrimoine architectural et protections du bâti Les constructions d intérêt urbain Exemples de prescriptions: - Dans un jardin de villa identifié comme remarquable, tout projet de construction (obligatoirement de dimensions modestes) devra se composer avec les volumes, le plan masse et le végétal existant, le projet sera ainsi l occasion de valoriser la construction protégée et le jardin lui-même. - Une percée visuelle, devra être préservée au moins partiellement en limitant la hauteur d une construction voire la constructibilité, ou bien en évitant des plantations denses dans le cône de vue. - Certains cœurs d îlot verts de qualité (identifiés sur le Plan réglementaire) seront à préserver des projets en imposant une réflexion globale à l échelle de l unité concernée.
Zone de patrimoine urbain (ZPU) La ZPU, Zone de Patrimoine Urbain, recouvre les cœurs de villages de Laleu, Saint-Maurice et Lafond et le tissu bâti patrimonial des quartiers de Tasdon, Fétilly, La Genette, La Pallice, Saint-Eloi et les abords de la Porte Royale. C est dans ces secteurs que se concentre l essentiel du patrimoine bâti protégé. La ZPU vise à contrôler l évolution du tissu urbain dans un souci de mise en valeur des structures urbaines, typologies architecturales et des espaces publics qui font l identité de quartier.
Zone de patrimoine urbain (ZPU) - Occupation du sol soumise à conditions spéciales: Toute construction ou projet d aménagement dont la nature ou l aspect est incompatible avec la mise en valeur du tissu patrimonial sera interdit. En revanche, il doit être possible d insérer des constructions ou des projets d aménagement d une écriture architecturale contemporaine, à condition qu ils dialoguent harmonieusement avec l environnement architectural et urbain existant. - Accès et voiries: Les voies existantes ne doivent pas être élargies et les limites construites entre la rue et les parcelles privées ou publiques sont à maintenir. - Implantation des constructions: Les nouvelles constructions devront prendre en compte le parcellaire traditionnel du quartier. Elles s implanteront en respectant la logique d implantation des maisons du quartier.
Zone de patrimoine urbain (ZPU) Hauteur des constructions: La hauteur des nouvelles constructions sera ajustée à celle des constructions de l espace public ou à l échelle de celui-ci, en prenant des précautions pour que les nouveaux volumes tiennent compte des volumétries des constructions d intérêt architectural et d intérêt urbain mitoyennes aux proportions satisfaisantes. Aspect extérieur des constructions: D une manière générale, il convient de préserver l existant, c est-à-dire : - les percements existants, - les matériaux de façades et les détails, - les formes, matériaux et détails de toitures, - les menuiseries et ferronneries, - les dispositifs de clôtures.
Couleurs des façades commerciales: Zone de patrimoine urbain (ZPU)
Zone de patrimoine urbain (ZPU) Bannes et stores: Stationnement des véhicules: Les stationnements doivent s insérer avec discrétion dans leur environnement urbain et paysager.
Références - http://www.an-patrimoine.org/la-rochelle - http://portail-sig.ville-larochelle.fr/documents/zppaup/rapport_zppaup.pdf - PDF: DOSSIER DEFINITIF MAI 2009, MIS A ENQUETE PUBLIQUE ET VALIDE PAR LA CRPS DU 10.03.09