en Île-de-France l'ordre des architectes Les architectes franciliens en 2013 Statistiques du Tableau de l Ordre Conseil régional de l Ordre des architectes d Île-de-France 148 rue du faubourg Saint-Martin 75010 Paris tél. 01 53 26 10 60 fax 01 53 26 10 61 contact@architectes-idf.org www.architectes-idf.org 1/22
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Sommaire La région Île-de-France au sein de l Ordre des architectes I. Evolution des inscriptions de 1999 à 2013 a. Évolution en dents de scie du nombre d architectes b. Une explosion du nombre de sociétés c. Les prestations de services en (relative) augmentation II. Portrait de l architecte francilien a. Une profession qui se féminise b. Une population globalement vieillissante c. Une entrée tardive dans la profession d. Une durée d inscription très variable e. Le DPLG cède du terrain f. La prépondérance de Paris s accentue g. Les architectes des pays limitrophes plus nombreux à s installer en Île-de-France h. Le titre d architecte quasi-exclusif III. Modes et structures d exercice a. Plus d associés et de salariés, moins de libéraux et de fonctionnaires b. La forme SARL/EURL toujours plébiscitée, et la percée des SAS c. De plus en plus de sociétés unipersonnelles Ces statistiques ne sont pas le résultat d un sondage ou d une étude sociologique, mais la mise en forme de données brutes enregistrées sur l application du Tableau à partir des informations communiquées depuis 2006 par les 9766 architectes et 2941 sociétés d architecture inscrits en Île-de-France. Elles permettent de cerner quelques évolutions de la profession dans notre région. La région Île-de-France au sein de l Ordre des architectes 3/22
Un peu moins d un cinquième de la population française vit dans la région capitale, mais un tiers des architectes et des sociétés d architecture sont inscrits auprès de notre Conseil. L Île-de-France regroupe plus d architectes que Rhône-Alpes, Provence- Alpes-Côte d Azur, Aquitaine et Midi-Pyrénées réunis. 4/22
I. Evolution des inscriptions de 1999 à 2013 a. Évolution en dents de scie du nombre d architectes Première phase (2000-2003) : Le nombre d inscriptions est faible (environ 350 par an). Parallèlement, près de 1000 architectes en défaut d adresse sont radiés, ce qui fait chuter le nombre d inscrits de près de 10%, de 9800 (au 1 er janvier 2000) à 9000 (au 1 er janvier 2003). Deuxième phase (2004-2007) : Le nombre d inscriptions augmente fortement : on passe à près de 500 par an. Le nombre de radiations se stabilise à environ 300 par an. Troisième phase (2008-2011) : Le nombre de radiations augmente : - en 2008, suite à la mise en place des procédures de suspension et de radiation pour défaut d assurance professionnelle ; - en 2010, suite à la disparition de la rubrique «Sans exercice engageant la responsabilité civile professionnelle» (le nombre de radiations dépasse alors le nombre d inscriptions pour la première fois depuis 2003). Cependant, cette hausse du nombre de radiations est compensée par une nouvelle hausse du nombre d inscriptions. La barre des 500 inscrits/an est dépassée, avec un pic à 573 en 2008. On retrouve les mêmes effectifs (environ 9800) qu en 2000, soit avant la campagne de radiation des architectes en défaut d adresse. Un des facteurs de cette hausse des inscriptions pourrait être la création en 2008 du statut social «auto entrepreneur», qui malgré ses contraintes (dont le plafonnement des revenus annuels à 32 600 ), a rencontré un vif succès et poussé de jeunes diplômés à s installer, mais aussi des salariés et retraités à démarrer ou reprendre un exercice individuel pour compléter leurs revenus. Parallèlement, certaines agences d architecture préfèrent recourir désormais à des auto entrepreneurs plutôt qu à de nouveaux salariés. Ce succès de l auto entreprenariat s explique sans doute par la crise économique, qui touche fortement les agences et leur capacité d embauche et conduit les architectes en recherche d emploi à se tourner vers d autres solutions. En 2012, une nouvelle phase semble se dessiner, avec une hausse du nombre de radiations (552) qui se conjugue à une baisse du nombre d inscriptions (470), qui revient au même niveau qu en 2004-2007. Le nombre d architectes inscrits au 1 er janvier 2013 (9766) revient exactement au même niveau qu au 1 er janvier 2009. 5/22
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b. Une explosion du nombre de sociétés De plus en plus d architectes créent des sociétés soit directement au moment de leur inscription à l Ordre, soit après quelques années d exercice de la profession. Les graphiques 24 à 26 reflètent également cette évolution. On passe ainsi d une centaine d inscriptions par an au début des années 2000 à environ 250 par an au début des années 2010 avec une pointe à 306 inscriptions en 2011! Le nombre de radiations reste considérablement plus bas que le nombre d inscriptions (en 2001 pour les sociétés en défaut d adresse, en 2008 pour les sociétés en défaut d assurance). Cela se traduit au niveau des effectifs, en constante augmentation : il y a deux fois plus de sociétés inscrites en Île-de-France au 1 er janvier 2013 qu il y a quinze ans. 7/22
c. Les prestations de services en (relative) augmentation Les prestataires de services sont des architectes établis dans d autres Etats européens et qui exercent ponctuellement sur le territoire français. Ils ne sont pas inscrits à l Ordre, mais ils doivent faire enregistrer leur activité auprès du Conseil régional, en fournissant notamment les preuves : - de leur qualification ; - de leur inscription à un Ordre européen ; - et d une couverture d assurance. Un cinquième des prestations de services enregistrées en France le sont dans notre région. Jusqu en 2009, un prestataire de services devait faire enregistrer chacun de ses projets. En 2009, suite à la transposition en droit français d une directive européenne relative à la libre circulation des biens et des personnes, la procédure d enregistrement a été simplifiée. La prestation de services permet désormais à un architecte européen d exercer la profession sur l ensemble du territoire français pendant une durée d un an (renouvelable). Suite à cette ouverture du marché, le nombre de prestation de services a fortement augmenté en Île-de-France : on en comptait moins de 10 jusqu en 2008, et 33 ont été enregistrées en 2012. Les prestations de services restent cependant marginales par rapport aux inscriptions. 8/22
II. Portrait de l architecte francilien a. Une profession qui se féminise En 2006, un architecte d Île-de-France sur cinq était une architecte. En 2013, c est désormais une sur quatre. Cette tendance est amenée à s accentuer : en 2012, pour la première fois, il y a plus de femmes que d hommes parmi les nouveaux inscrits. 9/22
b. Une population globalement vieillissante Un peu moins d un tiers des architectes sont quinquagénaires. La part des quadragénaires a fortement baissé entre 2006 et 2013, passant de 31,5% à 23,6 %, en faveur des trentenaires (de 18,8 % à 21,3 %) mais surtout des architectes de 60 ans et plus (de 17,6 % à 22,8 %). Pendant cette période, la moyenne d âge des architectes inscrits est passée de 49 à 50 ans. 10/22
c. Une entrée tardive dans la profession NB : ces statistiques ne prennent pas en compte les architectes qui se réinscrivent après leur sortie du Tableau. Les trentenaires représentent plus de la moitié des nouveaux inscrits. En moyenne, un architecte a environ 35 ans quand il s inscrit pour la première fois à notre Conseil. Moins d un quart des nouveaux inscrits ont moins de 30 ans, et environ un cinquième ont 40 ans et plus. 11/22
d. Une durée d inscription très variable Les architectes ont 53 ans en moyenne au moment de leur démission ou de leur radiation de l Ordre. Un quart des radiés ont moins de 40 ans et/ou sont inscrits depuis moins de 5 ans à l Ordre. Dans environ 5 % des cas, les architectes démissionnent ou sont radiés l année même de leur inscription. 12/22
e. Le DPLG cède du terrain Entre 2006 et 2013, la proportion de titulaires de DPLG parmi les inscrits d Île-de-France a très légèrement baissé (de 76,7 % à 75,4 %), mais reste largement prépondérante, malgré la réforme de l enseignement. Cela s explique par le délai souvent important entre l obtention du diplôme et l inscription à l Ordre (voir chapitre I - c). On constate toutefois que de plus en plus de nouveaux inscrits (un tiers en 2012) sont titulaires de Diplômes d État avec HMONP. En 2012, pour la première fois, moins de la moitié des nouveaux inscrits sont titulaires de DPLG. 13/22
f. La prépondérance de Paris s accentue Entre 2006 et 2013, la proportion des architectes parisiens a crû, passant de 54,3 % à 56,9 %. Par rapport au nombre d habitants, il y a 5 fois plus d architectes à Paris que dans le reste de la France. Cette tendance n est pas prête de s inverser, car 63,2 % des nouveaux inscrits de 2012 sont établis à Paris! Deux autres départements franciliens semblent attirer les architectes : le Vald Oise (de 2,1 % à 2,7 %) et surtout la Seine-Saint-Denis (de 4,1 % à 5,4%). Mais les architectes restent sous-représentés par rapport à la population de ces départements. D autres départements voient leur population d architectes décroître, parfois considérablement comme dans le cas des Hauts-de-Seine (de 14 % à 11,5 %), où les architectes restent cependant bien représentés. Les architectes franciliens qui s établissent en Province sans demander leur transfert d inscription choisissent assez peu les régions limitrophes (Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Picardie et Champagne-Ardenne), mais s installent plutôt en Provence-Alpes-Côte d Azur ou en Rhône-Alpes. 14/22
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g. Les architectes des pays limitrophes plus nombreux à s installer en Île-de-France La proportion de titulaires de diplômes étrangers inscrits a légèrement augmenté entre 2006 et 2013 (de 7,9 % à 8,4 %). À l intérieur de cette population, on constate une forte augmentation du nombre de titulaires de diplômes allemands (42 en 2006, 74 en 2013), espagnols (4 en 2006, 20 en 2013 - soit une multiplication par 5) mais surtout italiens : 122 en 2006, ils sont 196 en 2013, et ils représentent désormais un quart des titulaires de diplômes étrangers inscrits en Île-de-France. La proportion de titulaires d autres diplômes (européens ou extra-européens) stagne voire régresse, notamment en ce qui concerne les titulaires de diplômes britanniques (- 30 %), polonais (- 30 %) ou roumains (- 15 %). 16/22
h. Le titre d architecte quasi-exclusif Un architecte sur 200 seulement porte un autre titre qu architecte. On compte actuellement 42 agréés en architecture et 13 détenteurs de récépissés. 17/22
III. Modes et structures d exercice a. Plus d associés et de salariés, moins de libéraux et de fonctionnaires Du fait du nombre important de sociétés constituées ces dix dernières années (voir chapitre I - b), le nombre d architectes exerçant en qualité d associés a fortement augmenté (de 26,4 % à 38,6 % entre 2006 et 2013), au détriment de l exercice libéral qui n est plus majoritaire mais reste très important (46,4 %). Le maintien de cette prépondérance s explique notamment par la création du statut d auto-entrepreneur : en 2010, plus de 60 % des nouveaux inscrits signalaient exercer en leur nom propre contre moins de 50 % l année précédente. Même si elle reste très minoritaire (3,7 % des inscrits), la part des salariés architectes inscrits a quant à elle fortement augmenté (386 en 2013 contre 116 en 2006) : chaque année, entre 6 % et 10 % des nouveaux inscrits signalent être salariés en qualité d architectes. Inversement, le nombre de fonctionnaires et d agents publics inscrits a baissé en proportion et en effectifs entre 2006 et 2013. Moins de 4 % des architectes inscrits en 2013 et 1,7 % des nouveaux inscrits de 2012 exercent dans la fonction publique. Enfin, peu d architectes se sont reclassés dans les nouvelles rubriques créées en 2010 pour refléter la diversité des métiers : - ils étaient 238 au 1 er janvier 2013 à avoir signalé une autre activité liée à l architecture, soit 1,9 % des inscrits (et 2,4 % des nouveaux inscrits de 2012) ; - seulement 10 architectes exerçant dans des CAUE se sont inscrits auprès de notre Conseil ; - 177 architectes ont signalé des difficultés (chômage, maladie, liquidation judiciaire ) permettant leur maintien au Tableau dans la rubrique «Sans activité momentanée» (créée en 2010), et 20 architectes ayant cessé toute activité professionnelle se sont reclassés dans la rubrique «Retraité» (créée en 2012). 18/22
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b. La forme SARL/EURL toujours plébiscitée, et la percée des SAS La société à responsabilité limitée (SARL/EURL) constitue toujours la forme juridique préférée des architectes, même si on constate depuis 2009 une hausse du nombre d inscriptions de sociétés par actions simplifiée (SAS/SASU). Les autres formes juridiques sont en déclin (sociétés d exercice libéral, qui protègent mal les architectes ; sociétés civiles professionnelles, archaïques ; sociétés anonymes, adaptées aux très grosses sociétés) ou n ont jamais vraiment été adoptées par les architectes (sociétés coopératives et participatives, très contraignantes). 20/22
c. De plus en plus de sociétés unipersonnelles Les architectes exercent de plus en plus au sein de sociétés d architecture (voir chapitre III - a), mais il s agit de plus en plus souvent de sociétés unipersonnelles : 28,5% en 2006, 34,4 % en 2013. Ils s installent aussi de moins en moins souvent avec des confrères et consœurs architectes, et de plus en plus souvent avec des non architectes (des membres de leur famille, des personnes exerçant des métiers connexes, ou des apporteurs de capitaux) : 19,9 % en 2006, 26,6 % en 2013. De moins en moins nombreuses sont les sociétés où l on trouve plus de 2 architectes : 10,7 % en 2006 contre 7,7 % en 2013. Le nombre moyen d associés architectes par société d architecture est passé de 1,6 en 2006 à 1,5 en 2013. 21/22
En Île-de-France En 2013, «L architecte moyen» est un homme de 50 ans, inscrit à l Ordre depuis 16 ans. Il est titulaire d un DPLG et exerce en libéral à Paris. «Le nouvel inscrit moyen» de 2012 est une femme de 35 ans. Elle aussi est titulaire d un DPLG et s installe en libéral à Paris. «La société d architecture moyenne» est une EURL parisienne. 22/22