La Chambre régionale des comptes, après avoir examiné la réponse à ses. fêtes de PAMIERS ", que vous avez bien voulu lui adresser par lettre du



Documents pareils
La Chambre régionale des comptes, après avoir examiné la réponse à ses. observations provisoires qu'elle vous avait adressées le 8 juin 1998 sur

CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES D'ALSACE OBSERVATIONS DEFINITIVES

1. faire l'objet d'une inscription à l'ordre du jour de la plus proche réunion de l'assemblée délibérante ;

Vous voudrez bien indiquer au greffe de la juridiction la date de cette réunion.

NOTA : article L pour les départements et article L pour les régions.

concernant la gestion du SIVOM de SAINT FRANCOIS LONGCHAMP-MONTGELLAFREY

Mairie de GIGONDAS. Nom : Siège social : Code postal : Ville : N Téléphone : N Fax : Lieu habituel d activité : N de récépissé : Délivré le : / /

Dijon, le 21 septembre 2012

ARRETE attribuant un emplacement de stationnement réservé LE MAIRE DE LA VILLE DE SAINT-PIERRE.

PREPARATION BUDGET PRIMITIF Commune de Poisat 23 février 2015

DEMANDE DE SUBVENTION ANNÉE 2015

DELIBERATION N DU 25 MARS 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DU


LA COMMISSION DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

LES DOTATIONS DES COMMUNES NOUVELLES

Quelques remarques générales à propos. de la responsabilité civile des administrateurs d une ASBL dans le monde du sport

L Association a pour buts de promouvoir l'innovation et faciliter la création d entreprises en Suisse.

PRÉAVIS No 01/2014. du Comité de Direction. AU CONSEIL INTERCOMMUNAL de l Association «Sécurité dans l Ouest lausannois»

LES PENSIONS ALIMENTAIRES A L'ETRANGER

Guide Pratique du Trésorier CE

DIVISION DE CAEN Hérouville-Saint-Clair, le 15 octobre 2013

ASSOCIATION INFORMATIQUE POUR LA DISTRIBUTION, LE PARTAGE ET L ÉCHANGE DES CONNAISSANCES DES LOGICIELS LIBRES SUR MÉRIGNAC

A V I S N Séance du vendredi 20 février

Compte général de l État pour 2008

Madame la Maire, Je vous prie d agréer, Madame la Maire, l expression de ma considération la plus distinguée.

DOSSIER DE DEMANDE DE SUBVENTION DE FONCTIONNEMENT - ANNEE 2015 Association Loi du 1 er Juillet PRÉSENTATION DE VOTRE ASSOCIATION

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

(articles L et L du code général des collectivités territoriales) VU le code général des collectivités territoriales ;

QUALITE DES INTERVENANTS DANS LE CADRE DES REGIES POSITIONNEMENT DES INTERVENANTS DANS LE CADRE DES REGIES II-1

ASSOCIATION ÉNERGIE PARTAGÉE Assemblée Générale Ordinaire du 24 mai 2013 Rapport financier 2012


S T A T U T S (Association loi 1901)

MODELE DE STATUTS D ASSOCIATION

REGLEMENT D APPLICATION DE LA TAXE DE SEJOUR SUR LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA SOLOGNE DES ETANGS

B. Le rapprochement bancaire

PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

VILLE DE CRUSEILLES (Haute-Savoie)

NEPTUNE Association déclarée selon la loi de Siège social : 32 boulevard Paul Vaillant Couturier MONTREUIL SOUS BOIS STATUTS

Le coût prévisionnel TTC et le financement de l opération sont les suivants :

Fondation Québec Philanthrope (antérieurement Fondation communautaire du grand Québec)

SÉANCE DU 27 FEVRIER 2015

LES REGIES D AVANCES ET DE RECETTES

REGLEMENT DU REGIME COMPLEMENTAIRE DES AVOCATS ETABLI PAR LA CAISSE NATIONALE DES BARREAUX FRANÇAIS

Du budget à la comptabilité

Équipe de la vérification et de l évaluation. Vérification de la gestion financière des ententes de recherche concertée

PRESENTS : Mesdames B. BALMET - M. BERNARD-GUELLE - S. DUPISSON - G. FRIER A.HENRY - MA. SUCHEL - E. VEZZU. Madame A. CHEVALLET à Monsieur D.

STATUTS DE L ASSOCIATION SWISSRESPECT.CH. (Selon les art. 60 SS du Code civil suisse)

LA COMPTABILITE ASSOCIATIVE

Compte rendu de la séance du mercredi 14 janvier 2015

SEANCE DU 22 DECEMBRE 2011

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES D AUVERGNE, STATUANT EN SECTION

Direction du Logement et de l'habitat Sous-Direction de l'habitat. Affaire suivie par Céline PETIT b.3133/dvv1/ OCT

Guide comptable. Les inscriptions comptables

CLASSE 5 COMPTES FINANCIERS 1.1. COMPTE 50 VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT

BUDGET DE LA MUTUALITE DES EMPLOYEURS POUR 2015

Bordeaux, le 22 mars Le Président Références à rappeler : Ch.R//CB/ROD II/ / Monsieur le Président,

COM(2013) 737 final QUATORZIÈME LÉGISLATURE SESSION ORDINAIRE DE Le 13 novembre 2013 Le 13 novembre 2013

AMICALE DE LA RETRAITE SPORTIVE D'OLONNE-SUR-MER A.R.S.O. REGLEMENT INTERIEUR

Le Président, Bordeaux, le 15 septembre 2011

STATUTS. I. Nom, siège et but de l Association. Article 1 - Nom et siège

Le compte épargne-temps (CET)

5 EXEMPLES DES MEILLEURES PRATIQUES

La présente convention collective de travail entre en vigueur le 1er janvier 2011 et est conclue pour une durée indéterminée.

REUNION DU CONSEIL MUNICIPAL DU 17 MAI 2011

STATUTS DE L ASSOCIATION PARIS EST VILLAGES

LA LETTRE FORMELLE PROFESSIONNELLE COMMERCIALE ADMINISTRATIVE LA LETTRE DE RÉCLAMATION MODÈLES

COMMUNE DE PERIGNY-SUR-YERRES COMPTE RENDU CONSEIL MUNICIPAL SEANCE DU 13 DECEMBRE 2010

La nouvelle comptabilité. Mode d'emploi

ECOLES DU MONDE - ACTEURS EN EDUCATION

S T A T U T S LA QUADRATURE DU NET

Association pour l Expérimentation de Nouvelles Structures d Accueil Pour Exclus (E.N.S.A.P.E.)

SANTÉ ET PRÉVOYANCE DES AGENTS TERRITORIAUX

Objet : délivrance des formules numérotées de reçus et justification de leur utilisation.

PREFECTURE DE L OISE. Beauvais, le 2 mai Objet : modification du régime juridique des biens vacants sans maître

[L argent à l école, les coopératives scolaires la gestion de fait]

Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes

MODULE 6 - TRÉSORERIE ET GESTION BANCAIRE

U-CH Statuts Commission suisse de validation des modules informatiques pour utilisateurs

Association «EYI A PONGO»

ASSOCIATION DES USAGERS DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS DE COTE D'IVOIRE (A.U.B.E.F C.I)

Article 6 PIECES CONSTITUTIVES DU MARCHE Les pièces constitutives du marché comprennent, par ordre de priorité décroissant :

maison pour associations

Samedi 24 octobre 2009

MODULE 1 : INTRODUCTION A LA GESTION D UNE MUTUELLE DE SANTE

ORDRE DU JOUR DU CONSEIL MUNICIPAL DU 13 NOVEMBRE h30 salle des séances 12 rue Louis Talamoni Rue Dimitrov

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'expression de ma considération la plus distinguée.

SCPI Renovalys 3. Editorial. SCPI Malraux à capital fixe Bulletin trimestriel d information n 11 Mars 2014

Les comptes-rendus précédents ont tous été transmis et signés préalablement à la séance.

Délibération n 39 Conseil municipal du 29 juin 2012

Circulaire Départementale - Avril 2008 Inspection Académique de l AIN. Gestion d argent dans le cadre scolaire (premier degré)

QUESTIONS. décembre 2014

La comptabilité analytique : un outil indispensable pour la gestion et le suivi des projets.

Alerte. «Les Organisations Syndicales doivent établir des comptes annuels pour 2009 ainsi que des comptes consolidés»

«ReDoc Paris - Est» Réseau Doctoral de l Université PARIS-EST STATUTS

L AMICALE CNL EN PRATIQUE

Lettre d actualité de l urbanisme

dossier de demande de subvention "association loi 1901" ANNEE 2009

Copropriété : contrat type et rémunération du syndic

PROCÈS VERBAL DE LA SÉANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DE PEIPIN EN DATE DU 24 Février 2015

Transcription:

N/Réf. : GO835701 Monsieur le Président, La Chambre régionale des comptes, après avoir examiné la réponse à ses observations provisoires sur la gestion de l'association " Comité des fêtes de PAMIERS ", que vous avez bien voulu lui adresser par lettre du 4 septembre 1998, a arrêté définitivement les observations portant sur la gestion de l'association au titre de la période examinée. Ces observations portent sur les différents points suivants : - la situation financière ; - la perception des droits de place ; - les mouvements d'espèces. 1 - LA SITUATION FINANCIERE La situation financière de l'association dépend étroitement du montant des subventions allouées chaque année par la ville. Elle s'est dégradée entre 1994 et 1996 du fait de la réduction du montant de la subvention communale qui est passée de 540 000 F à 400000 F. Dans ces conditions, les résultats cumulés sont restés constamment négatifs. L'insuffisance de fonds de roulement a été compensée, d'une part, par

les avances de trésorerie obtenues chaque année du Crédit Mutuel, d'autre part, par les retards apportés par l'association au règlement de ses fournisseurs. C'est ainsi que le paiement différé des achats a été porté de 13 jours en 1993 à 55 jours en 1996. Ces difficultés financières ne peuvent que conduire l'association, à terme plus ou moins lointain, à se tourner vers la collectivité pour combler les déficits qui se cumulent chaque année. 2 - LA PERCEPTION DES DROITS DE PLACE La perception des droits de place des forains relève, conformément aux dispositions de l'art. L.231-5 du code des communes, de la compétence communale et doit normalement être effectuée par le comptable public, ou un régisseur placé sous sa responsabilité, à moins d'une habilitation spéciale donnée par la commune à un organisme ou à une personne déterminée. La chambre a relevé que des régies avaient été instituées à cet effet, une première fois en 1980, une seconde fois en 1991, la dernière crée étant supprimée en mai 1992. Or l'association du comité des fêtes de Pamiers a perçu depuis l'année 1990, sans aucune convention l'autorisant à le faire, les droits de place acquittés par les forains, ainsi que des " dons " dont la nature n'a pu être précisée, lors des différentes manifestations dont elle a été appelée à assurer l'organisation.

Bien que les montants perçus à ce titre par l'association soient faibles - ils ont varié de 20 000 F en 1990 à 59 510 F en 1994 - cette pratique, instaurée sans aucune convention et, de ce fait, constitutive d'une gestion de fait de deniers publics, ne pouvait perdurer. La chambre a pris acte à cet égard de la création d'une nouvelle régie dont la mission est désormais de percevoir, à titre exclusif, les droits de place des fêtes foraines. 3 - LES MOUVEMENTS D'ESPECES De nombreuses opérations, de dépenses ou de recettes, ont été réalisées en espèces par l'association, sans que le moindre contrôle ait été mis en place par les dirigeants de l'association ou par la municipalité. 3-1 - Les recettes Les recettes proviennent de la mise en place, lors des diverses manifestations organisées par l'association, d'une buvette dont les produits servent à alimenter le budget de l'association. Il n'est pas tenu de comptabilité-matière, même succincte, susceptible de permettre un rapprochement sommaire journalier entre les quantités entrées et les quantités sorties. La comptabilité ne comporte pas davantage de compte de caisse. Les espèces reçues ne sont répertoriées que lors des versements, réalisés globalement à intervalles plus ou moins réguliers, sans aucune justification, sur le compte bancaire de

l'association. Dans ces conditions, la Chambre a souhaité attirer votre attention sur la nécessité de mettre en place un contrôle rigoureux des produits propres perçus par l'association, de manière à satisfaire aux exigences minimales s'agissant de la sincérité des inscriptions comptables. 3-2 - Les dépenses Un grand nombre de dépenses ont été réglées en espèces, souvent pour des montants importants, dépassant très largement les limites fixées par la réglementation. C'est le cas des versements effectués auprès des groupes folkloriques et des orchestres qui, généralement, les accompagnent. Ainsi, une somme de 80 000 F a été versée le 24 août 1991, et une autre de 200 000 F le 28 août, à un intermédiaire pour l'engagement de plusieurs groupes folkloriques italiens. Les espèces ont été préalablement retirées du compte bancaire de l'association au moyen d'une simple lettre adressée au directeur de l'organisme bancaire. Ce mode de paiement est parfois expressément prévu dans le contrat lui-même. C'est le cas du contrat passé le 25 mars 1996 avec un orchestre qui prévoit le versement en espèce d'une somme de 60 000 F, au cours de la représentation. La Chambre a souhaité rappeler qu'il appartient à l'association :

- d'une part, de procéder à des paiements par chèques toutes les fois où les sommes dépassent 5 000 F, conformément aux dispositions de la loi no 88-1149 du 23 décembre 1988 qui prévoient ce type de règlement, notamment, pour les services qui excèdent ce montant ; - d'autre part, comme rappelé au verso de certains contrats d'engagement, de faire son affaire personnelle des déclarations, notamment sociales et fiscales, auprès des divers organismes intéressés. Ces observations, qu'il vous appartient de communiquer au conseil d'administration de l'organisme que vous présidez, sont également transmises au Maire de la ville de PAMIERS, afin qu'il en assure la communication à l'assemblée délibérante de cette collectivité, conformément à l'article L.241-11 du code des juridictions financières. Je me permets d'attirer votre attention sur le fait que ces observations ne peuvent donc pas être portées à la connaissance de tiers avant que cette communication ait eu lieu. A la suite de cette dernière communication, et au plus tard à l'issue d'un délai de deux mois, ces observations deviendront communicables à toute personne qui en ferait la demande, conformément à la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 relative à la communication des documents administratifs. Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma

considération distinguée. Le Président, Ph. LIMOUZIN-LAMOTHE