FINANCEMENT DE L ÉDUCATION EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE Relever les défis de l'expansion, de l équité et de la qualité 14 16 May, 2011 Thierry LAIREZ & Borel FOKO
Améliorations significatives depuis 2000 2 Amélioration de l accès à chaque niveau d'éducation Préscolaire: 7 à11 millions d élèves (+65%) Primaire: 87 à 129 million d élèves (+48%) Secondaire: 22 à36 million d élèves (+65%) Supérieur: 2.5 million à4.5 million d étudiants (+80%) De nets progrès vers l éducation primaire universelle Amélioration de l accès en première année du primaire Amélioration des taux d achèvement du primaire
2 enfants sur 3 achèvent le primaire en 2009, contre à peine 1 enfant sur 2 en 1999 3 120 100 80 60 40 20 0 Gross intake rate into last grade of primary Gambia Malawi Namibia Seychelles Mauritius Cape Verde South Africa Botswana Congo, Dem. Rep Togo Lesotho Swaziland Chad Eritrea Senegal Ghana Burkina Faso Niger Côte d'ivoire Zambia Cameroon Rwanda Guinea Burundi Comoros Ethiopia SaoTome&Principe Mozambique Madagascar Tanzania 1999 2009
L'engagement accru s'est concrétisé par une vraie croissance des investissements dans l'éducation 4 La dépense publique d'éducation a augmenté, en moyenne, de 6% par an depuis 2000 (à prix constants)
5 L'ASS est la 2eme région en termes d investissement pour l éducation. En ASS, 5.0% du PIB est investi dans l'éducation publique.
L'aide publique au développement (APD) joue la plupart du temps un rôle mineur dans le financement de l'éducation 6 L APD éducation en ASS a doublée durant les années 2000 (2,6 milliards USD en 2008 contre 1,1 milliards en 2002) La dépendance à l APD est élévée dans certains pays mais ne représente globalement que 6% des dépenses publiques d éducation.
La dépense par élève a augmenté, y comprisdansles pays où la scolarisation dans le primaire s est développée 7 1999-PPP$257, % of GDPpc -8.3 2007- PPP$683, % of GDPpc 15.8 1999-PPP$43, % of GDPpc -14.7 2009- PPP$83, % of GDPpc 21.1
Cependant, il y a toujours un long chemin 8 àfaire réaliser l EPT La région fait face à des contraintes externes persistantes : Pression démographique 32 millions d enfants scolarisables au cycle primaire ne sont pas scolarisés Croissance rapide de la population - 2.4% annuellement 77 millions de places additionnelles pour les étudiants requises d ici 2030 Contraintes économiques Récente crise financière Une mobilisation déjà faible des ressources domestiques L APD pour l éducation devrait baisser Demande accrue et diversifiée pour l éducation Demande croissante aux niveaux post-primaire Demandes accrue pour une éducation de meilleure qualité Priorisation et choix politiques s imposent
Gestion enseignante à améliorer 9 Augmentation sensible du nombre d enseignants entre 2000 et 2008 Primaire: de 2.0 million à2.8 million (+ 40%) Secondaire: de 0.9 million à1.4 million (+ 64%) Nouvelles modalités pour le recrutement et/ou la rémunération des enseignants: volontaires, contractuels, maîtres parents/ communautaires, enseignants non qualifiés,. les besoins en enseignants demeurent importants Le REM au cycle primaire est passé de 17 à45 entre 1990 et 2008 L ISU estime qu'un million d enseignants du primaire supplémentaires seront nécessaires pour réaliser la SPU en Afrique Subsaharienne d'ici 2015 Dans les années récentes, arbitrages «volontaristes» entre le nombre d enseignants et leur rémunération: le salaire moyen d un enseignant du primaire a diminué avec le temps, pour relancer les recrutements Pour être pérenne, la politique salariale devrait être à la fois i) soutenable financièrement, ii) équitable; iii) attractive (perspective nationale / régionale) et iv) liée au développement professionnel (Uganda)
Priorités et arbitrages de politiques : le cas du Burundi 10 Le Budget pour l'éducation est passé de 3.2% à8.3% du PIB (1999 2009) Prioritisation et augmentation des ressources pour le Primaire: Abolition des frais de scolarité en 2005 De 38% du budget (1999) à53% (2009) Le TBS a triplé depuis 1999 TBS : 49% en 1999 147% en 2009 Le nb d enfants déscolarisés est passé de 723,000 à 10,000
11 Allocation des ressources et équite : des choix différents selon les pays
12 Allocation des ressources et équité: Le rôle des dépenses des ménages Les ménages contribuent pour 30% au coût de l'éducation primaire et seulement pour 22% pour le niveau supérieur.
Développer des politiques efficaces et équitables pour le secteur privé 13 Demande croissante pour des niveaux plus élevés d'éducation Le secteur public seul ne peut pas répondre àla demande croissante en matière d Education Inscription accrue dans les écoles privées (en dépit de l'abolition des frais de scolarisation) Diversitédequalitédansle privé Besoin d une règlementation appropriée et efficace Créer et favoriser un environnement pour permettre au secteur privé d assurer un enseignement de qualité dans un cadre d équité Permettre au secteur privé de financer des niveaux plus élevés d'éducation peut permettre aux gouvernements de reporter des ressources publiques en direction des population pauvres (équité)
14 Des approches efficientes pour améliorer la qualité de l'éducation L'amélioration de la qualité de l éducation est une question de plus en plus urgente Un besoin de rationaliser les ressources en les concentrant sur des interventions ayant le meilleur rapport coût/efficacité: Interventions peu chères à fort impact (Exemple du Togo) Affecter les meilleurs enseigants au 1er grade (CP1, ) Garantir le temps scolaire. Durée de l année scolaire Présence effective Fourniture de matériels pédagogiques (grand impact s il n exitait pas avant) En dépit des contraintes financières, des gains d'efficacité sont possibles sans compromettre la qualité de l'éducation
Le déboursement de l APD doit être amélioré Entre 2002 et 2008, en moyenne 9% (ou US$221 millions) de l APD promise n a pas été dépensée. La dépendance à l APD est élevée dans certains pays. Des augmentations de l APD sont invraisemblables dans le climat économique actuel. Nécessité de se concentrer sur la rationalisation de l'utilisation de toutes les ressources disponibles (améliorer l efficience des politiques).
Planification basée sur les évidences Les données de finance de l éducation sont souvent très limitées en ASS Important besoin pour des données crédibles sur les finances de l éducation dans le but d assurer un suivi et un planning, spécialement pour: Orienter les ressources de façon stratégique vers les domaines prioritaires et là où les besoins sont les plus importants; Allouer les ressources de façon équitable; Identifier les interventions les plus efficientes; et Assurer un suivi de l efficacité des politiques éducatives.
Activités de l ISU dans le but d améliorer les données de finance Prendre en compte les lacunes dans des données sur les finances de l'éducation Couverture: collecte des données sur le financement des ménages, ou sur les financements décentralisés au niveau régional/district pour des analyses d équité Qualité: cohérence entre les données sur les ressources humaines et les données sur les salaires Renforcement des capacités statistiques nationales Pas de raccourcis vers la qualité de données Le Reporting durable par les équipes nationales est essentiel Projets de renforcement des capacités dans 10 pays d Afrique subsaharienne Décentralisation des activités et support par des équipes sur terrain Etudes et analyses sectorielles (RESEN) Collecte et traitement des données pour des fins analytiques Mise a jour des données jadis manquantes Autres sources de données (PERs, PETs, Comptes Sattelites, )
18 Merci.