pour BAROMETRE SUR LE FINANCEMENT ET L ACCES AU CREDIT DES PME - Vague 3 - Septembre 2009
Note méthodologique Etude réalisée pour : KPMG et CGPME Echantillon : Echantillon de 402 dirigeants d entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés. L échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : taille de l entreprise, secteur d activité, après stratification par région. Mode de recueil : Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées Dates de terrain : Du 14 au 21 septembre 2009 1
A L impact de la crise sur les demandes et l accès au crédit des PME 2
L inquiétude face à la crise Question : Vous personnellement, en pensant à la crise actuelle, diriez-vous que vous êtes tout à fait inquiet, plutôt inquiet, plutôt pas inquiet ou pas du tout inquiet pour l économie française? Total «Inquiet» Industrie (76%) / Services (76%) Total «Pas inquiet» 250 à 499 salariés (78%) 72% 27% Ensemble Septembre 2009 9% 63% 20% 7% 1% 76% 24% [1] 16% 60% 18% 6% 87% 13% [2] 23% 64% 10% 3% 86% 14% Rappel Septembre 2008 [3] 14% 72% 11% 3% Tout à fait inquiet Plutôt inquiet Plutôt pas inquiet Pas du tout inquiet Ne se prononcent pas [1] Sondage Ifop pour KPMG, réalisé par téléphone auprès d un échantillon de 402 dirigeants d entreprise, représentatif des PME françaises de 10 à 500 salariés, du 27/05/2009 au 05/06/2009 [2] Sondage Ifop pour KPMG, réalisé par téléphone auprès d un échantillon de 403 dirigeants d entreprise, représentatif des PME françaises de 10 à 500 salariés, du 16/02/2009 au 20/02/2009. [3] Sondage Ifop pour KPMG, réalisé par téléphone auprès d un échantillon de 402 dirigeants d entreprise, représentatif des PME françaises de 20 à 250 salariés, du 25/09/2008 au 30/09/2008. Lors de l enquête menée en septembre 2008, l intitulé exact de la question était : «Vous personnellement, en pensant à la crise financière et boursière actuelle aux Etats-Unis, en Asie et en Europe, diriez-vous que vous êtes tout à fait inquiet, plutôt inquiet, plutôt pas inquiet ou pas du tout inquiet pour l économie française?» 3
Les conséquences de la crise sur l accès au crédit des entreprises Question : Selon vous, la crise a-t-elle durci les conditions d accès aux crédits des entreprises en France, de manière...? Total «Importante» Total «Pas Importante» Industrie (87%) 82% Agglomération parisienne (89%) 17% Ensemble Septembre 2009 26% 56% 13% 4% 1% 78% 20% 24% 54% 14% 6% 2% 80% 20% 35% 45% 15% 5% 86% 13% Rappel Septembre 2008 25% 61% 12% 1% 1% Très importante Assez importante Peu importante Pas du tout importante Ne se prononcent pas 4
Les effets de la crise sur l accès au crédit de son entreprise Question : Est-ce que la situation économique actuelle a des impacts négatifs sur vos conditions d accès aux crédits auprès de votre (vos) banque(s)? Des impacts négatifs... Total «Importants» Total «Pas Importants» Industrie (39%) / Commerce (41%) 35% Besoins en financements d exploitation (54%) 65% Ensemble Septembre 2009 7% 28% 32% 33% 27% 72% Ensemble Juin 2009 7% 20% 33% 39% 1% 32% 67% 12% 20% 32% 35% 1% Très importants Assez importants Peu importants Pas du tout importants Ne se prononcent pas 5
Les conséquences de la crise sur l accès au crédit - Récapitulatif Septembre 2009 - Durcissement de l accès au crédit des entreprises Impact négatif sur l accès au crédit de son entreprise Total Important : 82% Total Important : 35% Assez important 56% Assez important 28% Peu important 32% Très important 26% Peu Pas du tout important Nsp important 13% 1% 4% Très important 7% Nsp 0% Pas du tout important 33% Total Pas important : 17% Total Pas important : 65% 6
Les principales difficultés financières rencontrées Question : Quelles sont les principales difficultés que votre entreprise rencontre aujourd hui? Une baisse de votre chiffre d affaires 55% 250 à 499 salariés (70%) Services (62%) 63% Des problèmes de trésorerie ou de financements 31% 100 à 249 salariés (35%) Services (35%) 28% Des hausses sur les coûts ou les prix des fournisseurs 29% 30% 50 à 99 salariés (36%) Construction (38%) Agglomération parisienne (34%) Des difficultés avec votre assureur crédit 13% 9% Aucune difficulté / Ne se prononcent pas (réponse non suggérée) 12% 12% 7
Les besoins en financements Question : Quels sont actuellement vos besoins de financements? Au moins un 63% 66% 68% Dont : Financements d exploitation (trésorerie, escomptes...) 36% 36% 34% 100 salariés et plus (45%) Commerce (45%) Agglomération parisienne (47%) Dont : Financements d investissements 38% 36% 44% 20 à 49 salariés (51%) / 50 à 99 salariés (53%) Industrie (49%) Communes rurales (55%) Aucun besoin / ne se prononcent pas 32% 34% 37% 8
Les besoins en crédits Question : De quels types de crédits avez-vous besoin? Des crédits pour des investissements de remplacement ou d entretien pour votre exploitation : matériel, locaux, etc. 49% 61% 63% Des crédits pour des investissements d équipement, véhicules, informatique, etc.... 48% 35% 46% Des crédits pour des acquisitions de développement : achats, fusions d entreprises Des crédits pour des investissements d innovation : technologies, process, etc. 18% 24% 23% 24% 26% 18% D autres types de crédit 2% 1% 1% Base : question posée uniquement aux dirigeants déclarant avoir des besoins de financements pour leurs investissements, soit 44% de l échantillon. 9
La réduction des demandes de financements Question : Est-ce que, en raison de difficultés d accès au crédit, vous vous restreignez dans vos investissements et vos demandes auprès de votre (vos) banque(s)? Total «OUI» Total «NON» Industrie (44%) / Services (45%) 40% Besoins en financements d exploitation (56%) 59% Ensemble Septembre 2009 13% 27% 16% 43% 1% 42% 58% 14% 28% 17% 41% 48% 52% 21% 27% 15% 37% Oui, beaucoup Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout Ne se prononcent pas 10
B L impact de la crise sur les relations des PME avec les banques 11
L évaluation des relations avec sa banque Question : Aujourd hui, comment pourriez-vous qualifier votre relation avec votre (vos) banque(s)? Total «Satisfaisante» 86% 50 à 99 salariés(91%) 250 à 499 salariés (81%) Agglomération parisienne (73%) Total «Pas satisfaisante» 14% Ensemble Septembre 2009 18% 68% 8% 6% 88% 12% 28% 60% 9% 3% Tout à fait satisfaisante Plutôt satisfaisante Plutôt pas satisfaisante Pas du tout satisfaisante 12
La fréquence des contacts avec sa banque Question : A quelle fréquence avez-vous des contacts avec votre (vos) banquier(s)? Une fois par semaine et plus Au moins une fois par mois 30% 29% 36% 37% 66% Agglomération parisienne (74%) Besoins en financements d exploitation (76%) Relation insatisfaisante avec sa banque (75%) Au moins une fois par trimestre 23% 23% Moins souvent ou jamais 11% 11% 13
Le durcissement des conditions de financement par les banques du fait de la crise Question : Est-ce que votre banque...? Finance seulement après avoir demandé d autres cofinancements ou des garanties (cautions) - Récapitulatif : Oui - 37% 34% 51% Services (60%) Communes rurales (58%) Agglo parisienne (57%) Besoins en fin t d exploitation (62%) Finance avec des taux ou frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités 37% 40% 49% Communes rurales (57%) Besoins en fin t d exploitation (55%) Demande des garanties supplémentaires 26% 32% 42% Services (47%) Agglo parisienne (54%) Besoins en fin t d exploitation (63%) Réduit des crédits ou des facilités de trésorerie (réduction de comptes courants) 18% 24% 37% Services (46%) Agglo parisienne (43%) Besoins en fin t d exploitation (47%) Finance après beaucoup de délais (attentes d acceptation) 28% 24% 23% Au moins une mesure de durcissement : 77% : 64% : 59%
L impact de la crise sur les relations avec sa banque Question : Compte tenu de votre relation avec votre ou vos banque(s), envisagez-vous de...? - Récapitulatif : Oui - Demander plus d informations à votre (vos) banque(s) [1] Examiner les conditions d autres banques concurrentes Réexaminer vos placements, votre trésorerie, ou vos lignes de crédit Changer de banque principale ou travailler avec plus de banques [2] 26% 28% 32% 37% 42% 41% 47% 51% 50% 53% 49% 49% 57% 56% Commerce (62%) 59% Communes rurales (34%) Relation insatisfaisante avec sa banque (48%) Commerce (58%) Besoins en fin t d investissements (58%) Relation insatisfaisante avec sa banque (81%) 60% Ensemble Septembre 2008 Rappel ensemble Septembre 2008 [3] [1] Lors de l enquête menée en septembre 2008, l intitulé exact de l item était : «Vous allez communiquer davantage en demandant plus d information à votre ou vos banque(s)» [2] Lors de l enquête menée en septembre 2008, l intitulé exact de l item était : «Vous êtes prêt à changer de banque principale ou à travailler avec plus de banques» [3] Lors de l enquête menée en septembre 2008, l intitulé exact de la question était : «Concernant votre relation avec votre ou vos banque(s), diriez-vous que vous allez?» 15
La possibilité de recourir au médiateur de crédit en cas de litige avec la banque Question : Envisageriez-vous en cas de problème de financement avec votre banque, de recourir au médiateur du crédit ou à un tiers de confiance pour régler ce litige? Total «Oui» Total «Non» 250 à 499 salariés (54%) 47% Commerce (55%) Communes rurales (65%) 53% Ensemble Septembre 2009 22% 25% 28% 25% 47% 53% Ensemble Juin 2009 22% 25% 26% 27% 48% 52% 25% 23% 26% 26% Oui, certainement Oui, probablement Non, probablement pas Non, certainement pas 16
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS 17
Une amélioration modérée de la situation économique et des projets d investissements L inquiétude des dirigeants de PME à l égard de la crise reste vive (72%), mais poursuit sa diminution (-4 points par rapport au mois de juin 2009). Elle se révèle supérieure dans les entreprises de 250 à 499 salariés (78%) ainsi que dans les secteurs de l industrie (76%) et des services (76%). Confirmant cette reprise progressive, la part des entreprises déclarant que leur chiffre d affaires est en baisse recule de 8 points, bien qu elle reste majoritaire (55%). On relève que près d un tiers des patrons interrogés rencontrent des problèmes de trésorerie ou de financements (30%) ou une hausse des coûts de leurs fournisseurs (30%). Les difficultés avec les assureurs crédit sont en hausse (+4 points) même si elles concernent seulement 13% des PME. Cette timide embellie conduit les entreprises à vouloir reprendre leurs investissements. On constate ainsi une très légère baisse de la proportion de PME déclarant se restreindre dans leurs demandes de crédit auprès de leur banque (40%, -2 points par rapport à la précédente vague d enquête). Elles expriment également davantage leurs besoins de financements (68%, +2 points), et plus particulièrement de financements d investissements (44%, + 6 points), les demandes concernant la trésorerie ou les escomptes restant stables (36%). Cette reprise est toutefois à modérer. Certes, les PME sont plus nombreuses à souhaiter obtenir des crédits d investissements, mais ces crédits couvrent un périmètre d activité plus restreint : elles ne sont plus que 49% à déclarer avoir besoin de crédits de remplacement ou d entretien pour leur exploitation, soit un recul de 12 points en 3 mois. Au même niveau, 48% veulent financer leurs équipements. Les besoins portent dans 24% des cas sur des acquisitions de développement tandis que les investissements d innovation sont eux aussi en net retrait par rapport au mois de juin (18%, -8 points). 18
malgré des conditions d accès au crédit de plus en plus dures Ces demandes de financements se trouvent freinées par un durcissement des conditions appliquées par les banques. 82% des dirigeants interrogés estiment ainsi que la crise a eu des effets négatifs important sur l accès au crédit des entreprises (+4 points par rapport à la précédente vague d enquête). 35% des PME ont-elles-mêmes subi cet impact (+8 points), et ce de façon plus marquée encore dans l industrie (39%), le commerce (41%) et les structures ayant des besoins en financements d exploitation (54%). Autre point préoccupant, 77% des PME ont été confrontées à au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque, soit une forte progression (13 points) par rapport au mois de de juin, confirmant la tendance déjà amorcée lors de la dernière édition du baromètre. Cette exigence croissante des banques concerne aussi bien les demandes de cofinancements, de cautions (51%, +14 points) ou de garanties (42%, +10 points) que les taux pratiqués (49%, +12 points) ou encore la réduction de crédits ou de facilités de trésorerie précédemment accordés (37%, +13 points). La perception d attentes d acceptation longues reste plus limitée mais progresse aussi légèrement (28%, +4 points). On constate que le secteur des services et les entreprises ayant des besoins en financements d exploitation sont davantage touchés par ces mesures de durcissement. 19
Des perspectives de changement de pratiques en matière bancaire plus limitées qu auparavant Dans ce contexte de plus grande difficultés d accès au crédit, la satisfaction globale à l égard des relations avec sa banque demeure élevée et à un niveau relativement stable (86%, -2 points). Toutefois, moins d un dirigeant de PME sur cinq se déclare «très satisfait» (18%) contre 28% trois mois auparavant, ce qui traduit un début de dégradation de la relation de confiance. La fréquence des contacts est quand à elle inchangée, 66% des patrons de PME étant en relation avec leur banquier au moins une fois par mois, un taux qui atteint 74% dans l agglomération parisienne et 76% parmi les entreprises ayant des besoins en financements d exploitation. Malgré des conditions moins favorables, les dirigeants interrogés ont moins qu auparavant l intention de modifier leurs pratiques en matière bancaire, ce qui s explique sans doute au moins pour partie par des pratiques perçues comme similaires chez les concurrents. Une majorité envisage toutefois toujours de demander plus d informations (51%, -6 points) ou d examiner les conditions d autres banques concurrentes (50%, -3 points), et près d un sur deux (47%) se dit prêt à recourir au médiateur de crédit ou à un tiers de confiance en cas de litige ou de problème de financement. Par ailleurs, alors que 60% des patrons interrogés en septembre 2008 pensaient réexaminer leurs placements, leurs trésorerie ou leurs lignes de crédit, ils ne sont plus désormais que 41% (-6 points par rapport au mois de juin). Enfin, seuls 26% d entre eux envisagent de changer de banque (-6 points par rapport à la dernière vague d enquête), ce score atteignant toutefois 48% auprès de ceux qui ne se déclarent pas satisfaits de leur relation avec leur banque. 20