Un choc, un traumatisme: comment rebondir? Où en sommes-nous? un petit tour d horizon du psychologique au physiologique attachement, traumatisme et résilience Quelles nouvelles pour la parentalité? 1
Les Traumatismes Extraordinaires: Accident, agression violente, viol, prise d otage, incendie, catastrophes naturelles, décès subit, cancer, infarctus etc. Ordinaires : Intervention médicale/urgences, racket, mobbing, divorce, séparation, violences familiales, déménagements,chute, Europaparc, TV DSM-iv La personne / l enfant ressent: danger grave, agression, peur intense, impuissance, horreur 24/05/2009 ajanner@link-in.ch club 4409 2
1 ere Phase: L exposition La personne vit: Réactions physiologiques violentes : respiration bloqué, cœur affolé, tension musculaire, intestins noués, transpiration, tremblements, choc, jambes coupées Emotions violentes: panique, peur, angoisse, déni, incompréhension, dissociation, impuissance, choc Impact violent de l agresseur ou accident douleur, choc, maltraitance, blessure etc. 3
2 ème Phase: Le stress aigu DSM-iv Flashbacks(image, rêve, pensées, etc.) Evitementdes stimuli associés Anesthésie émotionnelle Dissociation(dépersonnalisation, déréalisation) Hyperactivité Troubles nerveux et du comportement (irritabilité, hypervigilance, troubles sommeil, anxiété) Symptômes physiques: allergies, maux de ventre, perte d appétit, eczéma, refroidissements Incommunicabilité 4
3 ème Phase après 4 semaines: Le stress post-traumatique PTSD Perturbations persistent Apparition de nouveaux symptômes (phobies, angoisses,dépression,découragement etc.) Changements neurologiques,hormonales, immunologiques s installent Dans toutes les phases: Difficulté de mettre mots Difficulté pour l entourage de réaliser le vécu Attention à: "reviens-en, c est pas si grave, oublie ça, secoue-toi." 5
Pourquoi ces réactions? De quoi dépendent-elles? 1. Réactions normales à situation anormale de danger (survie) 2. Le système d alarme pas désactivé stress émotionnel et physiologique non-digéré 3. Le cerveau vit la situation comme actuelle et non passée -> «il régurgite» Bonne nouvelle : Tout ce qui débranche le système d alerte et décharge l énergie bloquée permet de retrouver notre force vitale 6
De quoi dépend l intensité de l impact? génétique, passé affectif familial stabilité d attachement traumatismes préalables environnement culturel (société) façon d être parents: soutenant-cadrant-sécurisant-empathique / autoritaire/ laissant aller soins pendant exposition et phase aigu 7
Alerte rouge: 100% survie Détection sensorielle de danger Activation cerveau limbique reptilien (sensoriel et émotionnel) Préparation à l action hormone du STRESS Cortisol réponse immunitaire, coagulation du sang etc. Réaction : Objectif Survie Thalamus = traducteur Fuite ou Attaque DANGER Réaction adaptative de puissance!. qui n aura pas lieu 24/05/2009 ajanner@link-in.ch club 4409 8
Ocytocine: «l hormone du lien» Neuropeptide synthétisé dans l hypothalamus produite lors de contacts proches (rapports sexuels, soins donnés, contact corporel) baisse le stress et angoisse favorise la relation stimule la production de l ocytocine = une boucle +++ Toucher, tenir, tendresse = ocytocine sensations prioritaires le toucher, la consolation, la compréhension calment Et le niveau de cortisol / de stress baisse Effet relaxant, sédatif, baisse crainte Favorise la formation et le maintien des liens sociaux Crée confiance ajanner@link-in.ch club 44 09 24/05/2009 9
Un traumatisme est comme une morsure de chien Comment activer la guérison? Notre corps fait peu de différence entre une blessure physique ou psychique. Il a besoin des mêmes remèdes pour guérir: une désinfection, un sparadrap ou bandage, du calme. Et ensuite au chaud, au chaudoudoux, avec une boisson, une personne aimée, une histoire, une berceuse et pas de reproches.. 10
L attachement: un lien vital une expérience de sécurité et de réconfort en présence d un autre cet adulte doit être suffisamment présent, disponible, sensible et répondant aux besoins de l enfant conséquence: l enfant se sent en sécurité pour explorer son environnement et a confiance attachement secure = pas dépendance 11
Votre place: sécurité cadrer - contenir chaleur calme confort et réconfort accueillir émotions initiative de résolution 24/05/2009 ajanner@link-in.ch club 4409 12
Sécurité et protection 1. Mettre à l abri 2. Présence calme 3. Ne pas juger 4. Contact physique 5. Accepter régression 6. Prendre le temps 7. Tenir l enfant 8. Être patient 9. Bercer, chanter 10.Nourrir les sens Corps + psyché = 1 24/05/2009 encore et encore, comme ajanner@link-in.ch une club ribambelle!! 4409 C est normal 13
1 ère étape: ce qui aide 1. Cadre: pour rétablir l enveloppe psychique, pour construire une identité 2. Sécurité: Encadrer/délimiter/tenir par ex.: diminuer les choix, diminuer l espace dans le lit Adoucir sécuriser par répétition, contes, rituel, prévisibilité = possibilité de contrôler 3. Prendre un temps de qualité quel que soit l âge de l enfant ou du jeune 4. Jouer avec l enfant ou le jeune 14
Ce qui ne marche pas Contrer les symptômes détourner l attention «pense à autre chose» minimiser, banaliser «c est pas grave» encourager contrôle «Allez, arrête, donne-toi de la peine, ça suffit maintenant, accuser la victime, s en moquer penser positif: trop vite être stressé pas prendre le temps Dans ce cas: aller chercher de l aide pour vous et l enfant 15
Ce qui marche: Bonne nouvelle : Tout ce qui décharge l énergie bloquée et débranche le système d alerte permet de retrouver notre force vitale Alterner comme un bercement Le cerveau adore! exprimer trauma vivre la sécurité 16
Parent réceptif Ecoute sans jugement Enfant Présence Durée Contact 24/05/2009 ajanner@link-in.ch club 4409 17
Occupé 24/05/2009 ajanner@link-in.ch club 4409 18
2 ème étape: décharger Décoder réactions (ex.a.) Faciliter expression des émotions, sensations Identifier déclencheurs Valider / expliquer réactions Garder dialogue (ex.s.) Faire sens: le récit Favoriser expression corporelles Communication sensorielle non-verbale: contact visuel, expression faciale, ton de voix, gestes, posture 24/05/2009 19 ajanner@link-in.ch club 44 09
Décharge Intégration 1.Confronter la blessure par parent/par professionnel 2.Mettre paroles simples «sensorielles» 3.Guérison/intégration par tout ce qui passe par le corps et le sensoriel: dessin, chant, danse, contes, jeux des mains, rituels 4. Jouer physiquement les ripostes!!! Donner permission de se défendre 20
Entrainer réponses corporelles Répéter les gestes déclencheurs avec l enfant = lui rend confiance en lui Faire faire dessin comment il réagirait maintenant Cours self-défense 3 ème étape: rebondir Le danger agit 100% sur réactions instinctives et physiques 21
Préparer le long terme L enfant ne peut pas se calmer lui-même Des traumatismes font partie de la vie La capacité de rebondir la résilience aussi S entrainer soi-même à ressentir des émotions/sensations, comme la peur Permettre à l enfant de sentir ses sensations, mais accompagné! Développer présence calme Dialoguer et développer écoute structurée Développer adresse physique Respectez-le et il pourra reconnaître les situations anormales 22
Quand consulter vous êtes submergé par ce qui arrive vous êtes seul/e l enfant ne se laisse pas calmer les symptômes sont là après 4 semaines naturellement si enfant est blessé ou si la police doit intervenir en cas de doute consultez votre pédiatre ou un thérapeute la police a une liste d intervenants, la LAVI aussi 23
Sur www.link-in.ch vous trouverez Guide pour enfants, jeunes, adultes du National Center for Post-traumatic Stress Disorder www.ncptsd.org (français) Information sur Stress(post)traumatique du site canadien www.psychomedia.qc.ca (français) apprenti-parent, gérer l émeute Self-défense enfants/adultes TaTouT www.tatout.ch «L éducation donne de la force» http://edf-ne.com Police cantonale NE: brochures et liste d intervenants 24