LES TECHNIQUES D ANIMATION DE GROUPE Cette formation est proposée en groupe uniquement. Prérequis indispensable : Maîtriser «LES OUTILS DE LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE» Page 1
SOMMAIRE «ANIMER : DONNER UNE AME AU GROUPE ET FAIRE EN SORTE QU IL DEVIENNE COMME VIVANT». DICTIONNAIRE ROBERT. FICHE 1 LES OPERATIONS MENTALES FACILITANT LA COMPREHENSION FICHE 2 LES PROCESSUS DE MEMORISATION FICHE 3 LES TECHNIQUES D ANIMATION DE GROUPE FICHE 4 LE BRAINSTROMING FICHE 5 LES SUPPORTS ET RENFORTS VISUELS Page 2
FICHE 1 LES OPERATIONS MENTALES FACILITANT LE RAISONNEMENT ET LA COMPREHENSION LA DEFINITION Ce qui permet de nommer, de mettre un sens précis à la place d une représentation. L ENUMERATION C est la «mise en liste», l inventaire, l association de termes entre eux, avec des regroupements possibles suivant des critères identifiés. LA DISTINCTION Le repérage d une idée, d une opération, d une situation, dans un ensemble, comme étant un élément différent des autres par diverses caractéristiques. LA COMPARAISON C est l opération qui consiste à identifier un élément et à évaluer l écart avec une norme, un concept de référence. Cette opération est à la base de tout jugement. LE CLASSEMENT Il s agit de mise en ordre des structures. Il s agit d ordonner, d opérer des séquencements. C est la base de la compréhension logique, d où l importance de plans structurés que l on présente au début des sessions. Page 3
FICHE 2 LES PROCESSUS DE MEMORISATION Nous retenons 10 % de ce que nous lisons ou entendons, 20 % de ce que nous entendons, 30 % de ce que nous voyons, 50 % de ce que nous voyons et écoutons en même temps, 80 % de ce que nous disons, 90 % de ce que nous disons en le faisant, 100% de ce que nous disons en le faisant avec correction des erreurs. La vitesse d émission (120 mots/mn environ) est plus importante que la vitesse de réception. (80 mots/mn environ) : Si nous parlons trop vite l autre n entend pas tout et ne comprend rien! Page 4
FICHE 3 LES TECHNIQUES D ANIMATION DE GROUPE Il existe des apprenants pour lesquels seul le contenu de la formation et les résultats sont importants, d autres pour lesquels la relation avec l animateur et avec le groupe sont essentiels. On reconnaît différentes étapes : Dans la phase de lancement de la réunion LE CONTACT C est la phase d accueil. On est là pour accueillir les personnes. LES PRESENTATIONS On se présente, on demande aux participants de se présenter. On présente le but de la réunion. LA RECONNAISSANCE L objectif est de se faire admettre par sa légitimité, sa compétence, ses connaissances, son intérêt. Identifier les autres personnes ressources. C est la reconnaissance de la légitimité des acteurs à animer le groupe et/ou à y participer. LE RECUEIL DES ATTENTES DU GROUPE (en formation) OU LE RAPPEL DE L ORDRE DU JOUR C est la phase de mise en commun des objectifs de la réunion. Page 5
LES TECHNIQUES D ANIMATION DE GROUPE - (suite) LE CONSENSUS On formule son accord pour travailler ensemble. LES OBJECTIFS Le formateur présente les objectifs a atteindre et les grandes étapes de la formation. (Voir plus loin les verbes d action pour exprimer des objectifs). L ACCORD L animateur favorise l expression des vrais accords et donne la possibilité de formuler les désaccords. LE CONTRAT L animateur et le groupe formulent leur intention de mettre en pratique ce qui vient d être dit. On précise la (les) méthode(s) de travail), le temps consacré à chaque moment. L accord peut se manifester par un simple acquiescement. LE PLAN D ACTION On précise dans le détail qui fait quoi, quand et comment. En particulier quels résultats sont attendus à chaque étape. Pendant le déroulement de la réunion Pendant le déroulement de la réunion, il est possible d utiliser tout ou partie des techniques d animation qui suivent. L EXPOSE L animateur prend la parole et le groupe écoute. Il peut renforcer son exposé par des supports ou renforts visuels. (Powerpoint). Page 6
LES ECHANGES D INFORMATIONS L animateur facilite l échange d informations, fait parler la (les) personne(s), lui fait dire ce qui est facile, difficile, favorise la communication, crée le lien. LA DISCUSSION Une discussion peut s engager entre les participants sur un écart de vision, un conflit d intérêt, un apport de connaissances par un spécialiste, etc... Le rôle de l animateur est de vérifier que chacun peut s exprimer librement et complètement et de contrôler les dérives éventuelles. LE DEBAT On organise un débat autour d idées permettant de se forger une opinion avant une prise de décision qui se fera ultérieurement. Le rôle de l animateur est le même que dans la discussion. le débat politique qui précède une élection. L ARGUMENTATION On explique les raisons pour lesquelles on demande ou on impose tel ou tel comportement ou pratique. On invite ceux qui s expriment à le faire très complètement afin qu ils se fassent bien comprendre. (Préparer). LA REFORMULATION Un des rôles les plus importants de l animateur est de reformuler les idées ou étapes importantes de manière à ce que le groupe s approprie ce qui est dit. (Préparer). L INDIVIDUALISATION On favorise (et on valide) tant que possible les choix propres a chaque formé(e). On est exigent sur les résultats, souple sur les moyens d y parvenir. (Préparer). LE FRACTIONNEMENT Il s agit de fractionner le groupe en sous-groupes pour permettre un travail plus complet ou la gestion d un conflit. Page 7
L OBJECTIVATION Plutôt que de laisser les individus s opposer dans un groupe, l animateur reformule en l objectivant la position de chacun des deux antagonistes et demande au groupe de se prononcer sur chacune des positions, d en analyser les avantages et les inconvénients par exemple. LA RELANCE Le groupe se fatigue ou perd le fil L animateur va relancer le débat, la discussion, la réflexion en reformulant l essentiel et relancer le travail du groupe. LE RECENTRAGE Après des digressions ou du tumulte, l animateur rappelle l attention des participants et les recentre sur l objectif. LE TOUR DE TABLE Chacun des participants est invité à prendre successivement la parole. L inconvénient de cette technique est qu elle peut être ennuyeuse si le groupe est important. Page 8
FICHE 4 LE BRAINSTORMING Le brainstorming (déballage d idées) permet de produire un maximum d idées en groupe en un minimum de temps. Le principe du déballage Chacun s exprime tout à tour en notant son idée sur un post-it. Pendant le brainstorming on n analyse pas, on re réfléchit pas, on ne contrôle pas. C est le cerveau droit qui est aux commandes. On prend toutes les idées mêmes les plus farfelues ou stupides. Le classement interviendra après. Le rôle de l animateur Empêcher les gens de traiter les sujets, d analyser, de raisonner. Faciliter l écoute réciproque et l analogie. Recentrer sur l objectif et sur l exercice. Après le brainstorming Les idées sont explicitées et classées par catégories. Elles seront traitées ultérieurement. Les catégories peuvent s inspirer des 5 M : MATIERE, MILIEU, MAIN-D-ŒUVRE, MOYENS, METHODE, ou des 6 M : MANAGEMENT ou bien d autres rubriques que l on peut imaginer. Les classements font apparaître des tendances fortes. On traitera d abord les questions les plus importantes en utilisant la loi de PARETO : Dans toute série statistique, 20 % des causes produisent 80 % des effets. AVANTAGES La méthode favorise la production de solutions, la mise en œuvre et la cohésion du groupe. L implication des acteurs est bonne, ce qui favorise l appropriation des solutions. Elle est particulièrement appropriée à la résolution des problèmes matériels, concrets. INCONVENIENTS Suppose une formation préalable de l animateur qui doit avoir de bonnes qualités d animateur. L analyse nécessite parfois des études complémentaires pour disposer des informations pertinentes. La méthode s applique moins bien aux problèmes de management. En cas de mauvaise maitrise de la méthode, une dérive possible est la recherche trop rapide de solutions sans avoir bien analysé les causes du problème : c est alors un facteur d échec car les solutions choisies ne fonctionnent pas et le groupe se démobilise. Voir aussi le support «LA MARP». Page 9
FICHE 5 LES SUPPORTS ET LES RENFORTS VISUELS LES SUPPORTS ET RENFORTS VISUELS POWERPOINT LES + LES - Visuel. Moderne. Pratique. Peut être ennuyeux si mal fait. Nécessite une bonne pratique du logiciel. LES GRAPHIQUES LES TABLEAUX LES DESSINS ET SCHEMAS Illustrent les propos de manière visuelle. Conviennent bien aux cerceaux gauches dominants. Demandent de la préparation LES PHOTOCOPIES ET SUPPORTS PAPIERS LE TABLEAU DE PAPIER LES FILMS DIAPOSITIVES PHOTOS LE MULTIMEDIA Permettent de fixer les informations qui peuvent être lues ultérieurement Permet de fixer l attention sur ce qui doit être mémorisé dans le temps présent. C est la «mémoire» du groupe. Très visuels, ludiques Sont remplacée par les documents numériques. Pas de copie possible sauf matériel adapté. Difficile à mettre en œuvre par un amateur. Le coût. Il en existe de nombreux d accès gratuit sur internet. Page 10