Soigner tôt, mais au bon moment! «Rien ne sert de courrir, il faut partir à temps» Jean de La FONTAINE «Mieux vaut tard que jamais» Proverbe populaire «il faut savoir donner du temps au temps» Cervantès s et les autres Pr. Daniel SIBERTIN-BLANC BLANC, Nancy daniel.sibertin-blanc@cpn blanc@cpn-laxou.comlaxou.com Journées nationales ANECAMSP, 26-27 27 mars 2009, Besançon
Soigner tôt Une injonction assortie de recommandations qui ont fait leurs preuves en médecine m et ailleurs Prévenir l él éclosion ou l extensionl d une maladie (ex. hypothyroïdie) d un «trouble» (ex. TED) l exposition à une situation traumatique (carence affective) Éviter toute perte de chance Et pour cela, ne pas perdre de temps (et même en gagner) entre la phase du repérage rage des premiers symptômes, celle du diagnostic puis du traitement Une responsabilité individuelle et collective
Soigner tôt Une injonction appelée à un long avenir 1900 - les premiers dispensaires d hygiène sociale 1956 (?) - Les CAMPS 1962-1972 1972 - Les circulaires de la «Politique de secteur» : «soigner l enfant l le plus tôt possible et au plus près s de son lieu de vie» 1980 - Charte d Ottawad : «donner à chacun davantage de maîtrise de sa propre santé et davantage de moyens de ll améliorer liorer» Années 1980 - La «Psychiatrie du bébé b» La loi du 11 février f 2005 «pour l égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées» Le «Plan périnatalité 2005-2007 2007 : «Humanité,, proximité,, sécurité,, qualité» destiné à «la communauté périnatale» Les réseaux r coordonnés s de soins ou de santé. «primaires» ou de proximité,, et «secondaires» dit de prévention - à l échelle locale, départementale, régionale, r etc. A suivre
Soigner tôt Une double injonction Tôt («tostus»de «torrere»)) : notion de rapidité («vite», «aussitôt») : Une question de méthode Précocement («praecox»de pre-coquere) avant la cuisson ou la maturité : Une question d objectifd
Soigner tôt Une injonction qui fait l unanimitl unanimité,, alors pourquoi en discuter! Les raisons d une d insistance nouvelle Une légitime l demande sociale (vite et bien!) La démographie d des professionnels de santé et plus particulièrement rement de l enfance l Le plafonnement des moyens et la maîtrise des coûts La loi 2002-2 La planification sanitaire, la T2 A, etc. Qui interroge nos pratiques
Soigner tôt Une injonction qui interrogent nos pratiques. Si on en juge par des demandes de soin Exprimées trop souvent tardivement (cf. l autisme) Ou précipit cipitées et par des parents peu ou mal prépar parés Orientées es de manière aléatoire, atoire, Mettant à mal l alliance l et la compliance
Soigner tôt Une injonction qui interroge nos pratiques Si on examine l offre l de soins Des circuits de soins peu accessibles en raison : De leur manque de lisibilité De leur saturation De Leur dispersion De leur disparité Les cloisonnements entre institutions Leur spécialisation par «tranche d âge d» Des projets historiquement en concurrence plutôt qu en complémentarit mentarité Au sein des institutions, la difficile mise en œuvre d une d authentique pluridisciplinarité
Soigner tôt une injonction qui interroge nos pratiques Ouvrant sur d éd éternelles questions : La collaboration, Entre établissements et disciplines, Entre le champ sanitaire, le champ médicom dico-social et le champ social Les relais L évaluation : quoi, quand, qui évaluer?
Soigner tôt une injonction qui interroge nos pratiques Et quelques autres, récurrentesr La formation dite «permanente» La coordination entre les 1ère 1 lignes et les autres Le secret professionnel L accueil des parents et la place des associations La scolarisation
Soigner tôt une injonction qui interroge nos pratiques Comment? Mettre nos moyens en adéquation avec les besoins? Mettre l enfant l sujet unique - au centre de soins multiples? Résister dans la durée à sa capacité de décourager d Faire en sorte qu il soit accueilli comme «sujet en devenir»? Qui est le malade, qui faut-il soigner?
,, mais au bon moment «L enfer est pavé de bonnes intentions» Ni trop tôt, ni trop tard En regard de l él évolutivité du processus pathogène En regard de l enfant l et de chacun de ses parents, de leur prise de conscience de la situation pathologique Avec comme guide des symptômes de lecture difficile, Evolutifs, peu ou non spécifiques, Peu prédictibles se prêtant volontiers à interprétations, tations, Avec de vertigineux débats d quant à leur commencement Quant à leur(s) cause(s), sociale, éducative, génétique, g psychologique, psychiatrique Quant à leur traitement Quant au pronostic
,, mais au bon moment «L enfer est pavé de bonnes intentions» A l origine l de tensions sur «le terrain» Les prises de position du premier intervenant Du classement des troubles au classement des enfants La «patate chaude» Quant à l enfant silencieux qu on oublie Le retour de l utopie l préventive Les savoirs prophétiques, «Le despotisme compassionnel» Le principe de précaution appliqué aux enfants
,, mais au bon moment «L enfer est pavé de bonnes intentions» «Trop tôt» L annonce prématur maturée e d un d diagnostic La transmission angoissée e des incertitudes Rancœur, puis rejet et refus des propositions de soins Stigmatisation Déni de la réalitr alité
,, mais au bon moment «L enfer est pavé de bonnes intentions» «Trop tôt» Un traitement engagé «pour le bien de l enfant l» mais mal expliqué aux parents Qu ils vont accepter mais passivement Sans vraiment s approprier s le projet Ou encore en s y s y aliénant Jusqu à l épuisement
,, mais au bon moment «L enfer est pavé de bonnes intentions» «Trop tard» Au sein d une d équipe qui entretient cette idée Des parents en colère, éprouvant des sentiments d injustice, d de culpabilité ou résignation muette Puis qui vont courir après s le temps perdu
,, mais au bon moment celui qui est bon pour l enfantl «Rien ne sert de courir, il faut partir à temps» Jean de La FONTAINE Qui peut dire que c est c le bon moment? «Mieux vaut tard que jamais» Proverbe populaire
De la culture des soins précoces à celle de la «bientraitance» Une démarche d qui interroge de manière cruciale les notions de : Bienfaisance (Hippocrate) Empathie (Ch. Darwin) Bienveillance (S. Freud) «Suffisamment bon» (D. Winnicott) Sollicitude (P. Ricoeur) Le Visage de l autre l (E. Levinas) Adoption Qui sait s appuyer s sur les ressources propres de l enfant, l de sa famille, de son environnement Tout en gardant la mémoire m moire des risques
De la culture de la prévention et des soins précoces à celle de la bientraitance «La bientraitance» (comit (comité de pilotage de «L opération pouponnières»,, Ministère de l emploi l et de la solidarité,, la Documentation Française, aise, 1997) «Une démarche d réflr fléchie en vue de la meilleure réponse possible à un besoin identifié à un moment donné de la manière la plus individualisée e et personnalisée e possible» «Une culture du respect de la personne, de son histoire, de sa dignité de sa singularité, de tout ce qui fait son expérience personnelle dans le monde» Se laisser surprendre Rencontrer,
La rencontre d Autrui d est d embld emblée e ma responsabilité pour lui» (E. Lévinas) L Merci pour votre attention FIN