Communauté d agglomération des Portes de l Eure Conseil d Architecture, d Urbanisme et d Environnement de l Eure ATELIER Rénovation énergétique 15 décembre 2015 - ALEC27 - CAUE27
SOMMAIRE TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Spécificités et caractéristiques FONCTIONNEMENT DU BÂTI ANCIEN Fonctionnement hydrique Fonctionnement thermique Comparaison entre bâti ancien et récent RÉNOVATION Paroi froide Isolation Inertie Etanchéité à l air Pathologies liées à l humidité CAS PRATIQUES
TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Selon la période Bâti ancien : avant fin XIX e siècle Les matériaux et méthodes de construction évoluent lors de la phase transitoire. Les comportements des bâtis sont différents : La stratégie de rénovation énergétique s adapte au cas par cas. Source : «ATHEBA Pro»
TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Le bâti rural avant fin XIXe Bâti ancien : avant fin XIX e siècle Architecture vernaculaire, utilisant les ressources locales comme matières premières. Selon la géologie : argile (crue ou cuite :brique), bois, silex, pierre blanche calcaire (vallée de Seine) etc. Longère à pans de bois Maison en bauge Rapport à l environnement fort : privilégie les ouvertures au sud plutôt qu au nord. Maison en pierre calcaire
TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Le bâti urbain avant fin XIXe Selon l ancienneté du bâti (avant fin XIX e siècle), l architecture utilise les ressources locales comme matières premières. Selon la géologie : argile (crue ou cuite :brique), bois, silex, pierre blanche calcaire etc. Maison en brique Maison à pans de bois Maison mixte pierre / pans de bois
TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Le bâti urbain à partir fin XIXe A partir de la fin du XIX e siècle, le bâti s inspire des courants architecturaux de l époque. Les matériaux utilisés font référence à ceux du bâti vernaculaire. Mais ils ne sont plus locaux et la mise en œuvre évolue. Maison en brique avec enduit Habitat ouvrier en bande Maison début XX e : courant Art nouveau Maison années 1920 : courant néonormand
Maison composée de matériaux mixtes COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE TYPOLOGIES DE BÂTI ANCIEN Matériaux Se méfier des enduits qui ne révèlent pas la nature des matériaux. Parfois, ces derniers peuvent être mixtes. Importance du diagnostic : Avant tout travaux à entreprendre, il est impératif de connaître la composition du bâti, afin d éviter l apparition de désordres. Maison en brique avec enduit
FONCTIONNEMENT DU BÂTI ANCIEN Gestion de l eau Gestion de l eau dans le bâti ancien (avant fin XIX e ) : Les matériaux conduisent l eau vers l extérieur. Source «ATHEBA» «http://www.tiez-breiz.org»
FONCTIONNEMENT DU BÂTI ANCIEN Approche thermique L épaisseur des murs et le matériau employé ont leur importance pour le confort intérieur. Déphasage moyen des matériaux Pans de bois, torchis (ép. 20 cm) 7 h Cela favorise l inertie thermique : capacité à stocker de la chaleur pour la restituer. Déphasage thermique dans la journée. Utile pour les résidences principales. Grès (ép. 50 cm) Brique (ép. 35 cm) Pierre calcaire (ép. 40cm) Parpaing en ciment (ép. 20 cm) Granit (ép. 50cm) 8 h 11 h 13 h 5 h 7h Source «http://www.ecosources.info/»
Source :ATHEBA COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE FONCTIONNEMENT DU BÂTI ANCIEN Approche thermique Le bâti ancien : un ancrage plus fort dans le site. Un comportement qui sait tirer profit de son environnement. Etude BATAN : les bâtis anciens consomment en moyenne 161 kw/h du m 2 /an.
http://www.houzz.fr COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE CONNAÎTRE LE BÂTI ANCIEN Une réflexion globale Avant d effectuer des travaux, il est nécessaire : - de s interroger sur son mode de vie (temps d occupation du logement etc.) - d avoir une vision globale du fonctionnement du bâti : s assurer qu il est sain (nécessite dans la plupart des cas un diagnostic). Possibilité d une rénovation énergétique moins lourde dans le bâti ancien, et création d une extension bioclimatique.
RÉNOVATION Bioclimatisme Une architecture qui exploite les atouts de son environnement : - Apport solaire du sud en hiver et filtration en été - Protection des vents dominants - Peu d ouvertures au nord - Favoriser l inertie thermique Principes architecture bioclimatique Source http://images.google.fr
RÉNOVATION Paroi froide Améliorer la sensation de confort : La température ressentie = T paroi + T de l air 2 Inconfort : à partir de + de 3 d écart entre T paroi et T de l air Source «L isolation thermique écologique» J.P. Oliva et S. Courgey
RÉNOVATION Menuiseries Amélioration des performances des menuiseries : plusieurs possibilités => - ajout d une double fenêtre (aspect patrimonial) - remplacement par une meunerie plus performante Source : «ATHEBA Pro»
Source «L isolation thermique écologique» J.P. Oliva et S. Courgey COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE RÉNOVATION Isolation Les caractéristiques techniques à connaître : > Le coefficient λ et R pour exprimer la performance d un isolant : - λ: conductivité thermique : propriété d un matériau à transmettre la chaleur (par rayonnement, conduction, convection). Plus λ est petit, plus le matériau est isolant. Mesure : W/mk. - R : résistance thermique : plus l épaisseur «e» d un matériau est importante, plus le flux de chaleur qui cherche à le traverser rencontre de résistance. R= e/λ. Plus est R est grand, plus c est isolant. Mesure : M 2 K/W.
RÉNOVATION Isolation Combles habitables Un procédé possible (couverture non modifiée) : Source : «ATHEBA Pro»
RÉNOVATION Isolation Combles habitables Un procédé possible (couverture modifiée) : Source : «ATHEBA Pro»
RÉNOVATION Isolation Cas le plus performant : combles perdus Source : «ATHEBA Pro»
RÉNOVATION Inertie Composer avec l inertie : quelques exemples de choix de stratégies. Source «Rénover-réhabiliter-agrandir sa maison» CAUE76
RÉNOVATION Ventilation L isolation ainsi que le changement de fenêtre s accompagne d une ventilation. La VMC simple flux suppose une arrivée d air, intégrée aux fenêtres. VMC simple flux VMC double flux Source «http://www.climamaison.com» «http://www.ventilation-mecanique-controllee-vmc.org»
RÉNOVATION Humidité et pathologies Causes humidité : - humidité ascensionnelle * (capillarité) - condensation * (surface et interne) - infiltration (défaut d étanchéité, débord de toiture insuffisant ) accentuées ou causées par matériaux hydrofuges L excès d humidité peut : - porter préjudice à la pérennité de la structure (risque : bois) - entraîner surconsommation d énergie (local difficile à chauffer) - provoquer des gênes respiratoires (à cause de prolifération de champignons) Enduit ciment extérieur empêchant l eau de s évacuer Laine de roche, trop sensible à la vapeur d eau Enduit ciment intérieur empêchant l eau de s évacuer Source «http://www.neolithe.fr»
RÉNOVATION Humidité et pathologies Pour éviter les 2 premières causes : Se méfier des matériaux non appropriés aux supports d origine. Opter pour des matériaux perspirants pour éviter l apparition d eau liquide dans la paroi (condensation). La perspirance dépend de la résistance à la diffusion de vapeur (se mesure en mètre) sd = µ x épaisseur (en mètre) Plus µ est petit, plus il laisse passer la vapeur d eau. Source «http://www.tiez-breiz.org» «ATHEBA»
RÉNOVATION Etanchéité à l air Etanchéité à l air : Objectif de la RT2012 : 0,6m 3 /(h.m 2 ) - Améliorer la performance de l isolant - Eviter les phénomènes de condensation Nécessite une mise en œuvre irréprochable pour éviter les pathologies liées à l humidité. Source «L isolation thermique écologique» J.P. Oliva et S. Courgey
RÉNOVATION Données à prendre en compte * Mise en garde : Le facteur de résistance à a vapeur d eau est faible, pour autant, la laine de verre n est pas hygroscopique. En cela, ce matériau est inapproprié aux parois perspirantes. Isolants Masse volumiqu e (kg/m 3 ) Conductivité thermique λ W/m.K Dépahsage pour 20 cm d épaisseur Facteur résist. vapeur d eau µ Polystyrène expansé 10 à 30 0,032 à 0,038 4h 20 à 100 000 Prix moyens observés au m2 10 à 20 pour 6 cm ép. Polyuréthane 20 à 40 20,024 à 0,03 6h 8030 à 200 15 à 30 6cm ép. Laine de verre 10 à 40 0,32 à 0,042 4h 1* 4 à 6 6cm ép. Mousse minérale 115 0,045 7h 3 5 à 9 10 cm ép. Panneaux de bois 45 à 55 0,38 15h 1 à 2 5 à 15 5cm ép. Liège expansé 100 à 150 0,036 à 0,042 13h 5 à 30 55 à 70 25cm ép. Laine chanvre 25 0,038 à 0,042 7h 1 à 2 7 à 8 5cm ép. Laine de lin 25 0,037 6h 1à 2 15 10 cm ép. Paille bottes 75 0,045 à 0,05 8h 1 à 2 2 la botte Ouate de cellulose 70 à 100 0,039 12h 2 17 à 20 10 cm ép.
Source «L isolation thermique écologique» J.P. Oliva et S. Courgey, CAUE27 COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE CAS PRATIQUES Interventions Maison à pans de bois : - Reprise de la dalle (hérissonnage) - correction thermique des murs : enduit chaux/chanvre de 7 cm - Isolation des combles : 40 cm de chanvre en vrac (pour un R = 9,5) Traitement de dalle à forte inertie
Source «L isolation thermique écologique» J.P. Oliva et S. Courgey, CAUE27 COMMUNAUTÉ D AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L EURE CAS PRATIQUES Interventions Maison en brique : - Reprise de la dalle (hérissonnage) - isolation minérale intérieure en panneaux rigides - Isolation des combles : 40 cm de chanvre en vrac (pour un R = 9,5) Traitement de dalle à forte inertie
CAS PRATIQUE Interventions Pavillon années 1960 : - Isolation dalle RDC - isolation par l extérieur - Isolation des combles : 25 cm ouate de cellulose (pour un R = 9,7) Source «Maisons d architectes en Haute- Normandie»
Documentations Bibliographie - http://www.maisons-paysannes.org/ -> fiches ATHEBA - L isolation thermique écologique, J.P. Oliva et S. Courgey - RT2012 et RT existant, D. Molle et P-M. Patry - Rénovation thermique du bâti traditionnel ancien normand, ARPE Basse- Normandie - http://www.programmepacte.fr/ -> fiches RAGE