Les récifs artificiels en Languedoc-Roussillon Cépralmar - Adeline Fourrier Février 2011 1
Les récifs artificiels en Languedoc-Roussillon SOMMAIRE 1 - Le contexte du Golfe du Lion 2 - Les aménagements réalisés 3 - L impact socio-économique de ces aménagements 2
Les récifs artificiels en Languedoc-Roussillon 1 Le contexte du Golfe du Lion Cépralmar / Adeline Fourrier / Février 2011
1 Le contexte du Golfe du Lion 1.1 Un plateau continental exceptionnel 220 km de littoral Un plateau continental vaste et sableux de 140 000 ha Des fleuves côtiers qui lui confèrent son caractère sédimentaire et lui garantissent ses apports nutritifs : forte productivité Cépralmar / Adeline Fourrier / Février 2011
1 Le contexte du Golfe du Lion Difficultés croissantes des professionnels de la pêche, notamment des petits métiers : conflits d usages avec les arts traînants, raréfaction de la ressource... Une anthropisation du littoral Un contexte difficile pour la pêche artisanale qui a dès les années 60 engendré une réflexion sur l aménagement de la bande littorale Cépralmar / Adeline Fourrier / Février 2011
1 Le contexte du Golfe du Lion 1.2 Les différentes phases d aménagement en LR 1968 1985 2000 1980 1990 Années 60 : les premières expériences Années 80 : un projet d envergure Années 90 : de nouvelles immersions Années 2000 : une multitude de projets 40 ans plus tard, la nécessité d un bilan
Les récifs artificiels en Languedoc-Roussillon 2 Les aménagements réalisés Cépralmar / Adeline Fourrier / Février 2011
2 Les aménagements réalisés 2.1. Répartition géographique - 10 sites d immersions - Pas de réelle stratégie d aménagement à l échelle régionale - Une politique de projet en fonction des demandes des prud homies
2 Les aménagements réalisés 2.2. Concessions Une diminution des surfaces de concession dans le temps et qui va se poursuivre Surface totale des concessions : S = 66 km 2 soit 9 000 terrains de foot Surface de la concession la plus grande : 22 km² (Aigues-Mortes 1999) Surface de la concession la plus petite : 0,72 km² (Leucate-le-Barcarès 2004)
2 Les aménagements réalisés 2.2. Concessions Immersion de 1968 - intégrée au DPM Concessions d endigage 1979 Expérimentation de 1985 - Type de concession? Autorisation Occupation Temporaire (AOT)? Concessions utilisation du DPM en dehors des ports Se pose la question du statut des concessions après chaque densification nouveau régime?
2 Les aménagements réalisés 2.3. Typologie des modules immergés 1968 1985 2000 1980 1990 Années 60 : les premières expériences 1990 : des objectifs de protection Années 1980 : des objectifs de production 2000 : vers des objectifs de protection et de production
2 Les aménagements réalisés 2.3. Typologie des modules immergés Les principaux modules immergés : Les buses et doubles buses, Les amas chaotiques Les modules Comin et Bonna Source : Cépralmar
2 Les aménagements réalisés 2.4. Volumes Augmentation des volumes dans le temps : Des modules de plus en plus complexes Les aides financières de l Europe ont accentué le phénomène Apparition des aides IFOP Phase expérimentale Volume total immergé : V = 32 300 m 3 Volume le plus important immergé : Gruissan en 2005 avec 5 100 m 3 Volume le moins important immergé : Marseillan en 1996 avec 319 m 3 Volume moyen immergé par concession : V moyen = 3 000 m 3
2 Les aménagements réalisés 2.5. Profondeur Profondeur moyenne des modules immergés : 10 m < P moy < 35 m P moy = 20 m Profondeur > 20 m : Bonne tenue des modules par rapport aux agressions marines à moyen terme Profondeur < 20 m : Envasement de certains modules Rapport profondeur / indice de détérioration indice 4 3 2 1 0 30 25 20 15 10 5 0 profondeur en m Indice de détérioration physique Profondeur moyenne d'immersion en m
Les récifs artificiels en Languedoc-Roussillon 3 L impact socio-économique Cépralmar / Adeline Fourrier / Février 2011
3 L impact socio-économique 3.1 Coût des immersions Coût des immersions : 6 300 000 Répartition des coûts des différentes phases une augmentation du coût des immersions est à prévoir car les modules sont de plus en plus complexes
3 Les aménagements réalisés 3.1 Coût des immersions Coût moyen d une immersion en Languedoc-Roussillon : Coût = 630 000 Coût du m 3 immergé en Languedoc-Roussillon : Coût = 360 Coût le plus élevé : 1 524 490 (Leucate-le-Barcarès 2004) pour un volume de 2 200 m 3 Coût le plus faible : 65 000 (Marseillan 1996) pour des volumes d environ 319 m 3 Le coût des immersions a augmenté au cours des années, tendance qui va se poursuivre dans les prochaines années (notion de village) Nécessité de mettre en place des indicateurs et des éléments permettant d évaluer la réussite de ces aménagements
3 L impact socio-économique 3.2 Les suivis scientifiques 7 sites sur 10 ont fait l objet d observations ou de suivis scientifiques Suivis non obligatoires mais réalisés - 2/3 ans Suivis en lien avec l attribution de fonds européens - exception Aigues-Mortes 2006 Observations en lien avec phase expérimentale 1985-2 ans Avec l attribution des fonds européens à partir de 2000, les suivis scientifiques sont rendus obligatoires pour une durée de 5 ans Certains ont commencé après la date ce qui entraîne une absence de références dommageable pour la suite
3 L impact socio-économique 3.2 Les suivis scientifiques Suivi physique des modules (tenue, enfouissement ) Peuplements considérés dans les suivis : Les invertébrés benthiques fixés Les peuplements d intérêts halieutiques (observations en plongée et plus récemment des pêches) - Un manque d indicateurs quantifiables en terme de production halieutique permettant de déterminer l efficacité des récifs - Une hétérogénéité des protocoles - Apparition des pêches expérimentales systématiques sur le site de Leucate-le-Barcarès à partir de 2005 puis à Gruissan, Valras et Agde
3 L impact socio-économique 3.3 Pratique de la pêche sur les récifs artificiels Manque de données quantitatives pour une analyse à l échelle régionale qui a conduit le Cépralmar a réaliser des enquêtes auprès des professionnelles en 2006 35 % des pêcheurs petits métiers pêchent sur les récifs artificiels Nombre de pêcheurs petits métiers susceptibles de pêcher sur les récifs artificiels : N = 168 Nombre de pêcheurs petits métiers pêchant sur les récifs artificiels : N = 58
3 L impact socio-économique 3.4 La satisfaction des pêcheurs Les pêcheurs jugent les récifs artificiels efficaces et constatent des changements au débarquement N = 19 Des changements lors des débarquements 88 % des pêcheurs constatent des changements dans les débarquements 79 % ont noté une augmentation de leurs captures
3 L impact socio-économique 3.5 Des conflits d usages 53 % des pêcheurs trouvent qu il y a des conflits d usages 42 % qu il n y en a pas 5 % ne se sont pas prononcé N = 19 besoin de gérer des usagers de plus en plus nombreux
3 L impact socio-économique 3.4 Quelle gestion mettre en place? Volonté de mise en place d une gestion 53 % des pêcheurs souhaitent la mise en place d une gestion 70 % des financeurs 80 % des maîtres d ouvrage Les types de gestion les plus citées sont : -Le cantonnement - le partage de l espace - l interdiction de plonger Mais aussi : - la jachère - le contrôle des activités récréatives - interdiction de la pêche de plaisance