Logique combinatoire

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Transcription:

Logique combinatoire ans ce chapitre nous nous intéressons à une famille de circuits logiques pour lesquels la sortie dépend uniquement des états des entrées. III. Addition binaire III..a emi-additionneur Addition et soustraction sont deux opérations arithmétiques de base. ommençons par l'addition de deux nombres binaires, la soustraction sera étudiée dans le prochain paragraphe. En base l'addition de deux bits s'écrit : omme en décimal, nous devons donc tenir compte d'une éventuelle retenue (carry. La figure montre la décomposition de l'addition de deux nombres binaires de quatre bits. a a a a b b b b s r s s s r r r nombre A nombre somme : S A retenues Figure L'addition des deux bits de bas poids (LS : Least Significant it a et b, donne un résultat partiel s et une retenue r. On forme ensuite la somme des deux bits a et b et de la retenue r.

Nous obtenons un résultat partiel s et une retenue r. Et ainsi de suite, nous obtenons un résultat sur quatre bits S et une retenue r. onsidérons la cellule symbolisée sur la figure, comptant deux entrées A et les deux bits à sommer et deux sorties le résultat de la somme et la retenue. A HA Figure e circuit, qui permettrait d'effectuer l'addition des deux bits de plus bas poids est appelé demiadditionneur (Half-Adder. Ecrivons la table de vérité de celui-ci : A Table Si nous écrivons ces deux fonctions sous leur forme canonique il vient : A A A Nous reconnaissons pour la sortie une fonction OU exclusif, donc : A A e qui peut être réalisé par le circuit schématisé sur le logigramme de la figure.

A Figure III..b Additionneur Il faut en fait tenir compte de la retenue des bits de poids inférieurs, un circuit additionneur doit donc comporter trois entrées et deux sorties, comme représenté sur la figure. A R FA S Figure e serait possible en combinant deux demi-additionneurs comme présenté par la figure. En pratique pour minimiser le nombre de composants, ou de portes dans un circuit intégré, un tel additionneur est réalisé directement. R A HA S HA S Figure Les entrées A et représentent les bits à additionner et R le report de la retenue de l'addition des bits de poids inférieurs. La sortie S représente le résultat de la somme et la retenue. La table de vérité de ce circuit est la suivante :

A R S Table A partir de cette table nous pouvons écrire pour S et les expressions booléennes suivantes : S A R A R A R A R A R A R A R A R Nous pouvons simplifier l'expression de en utilisant un tableau de Karnaugh : A R Nous en déduisons : Figure A A R R Le bit de carry est égal à si au moins deux des entrées sont à. 'autre part, nous pouvons remarquer qu'intervertir les et les dans la table revient à permuter les lignes et, et, et, et. La table de vérité reste globalement invariante par inversion des entrées et des sorties, nous avons donc : A partir de cette relation, nous pouvons écrire : A A R R

A A R A R R A R (A R A R A R A R e qui nous permet de réécrire l'expression de S : S (A R A R La figure donne un exemple de réalisation d'un additionneur bit basé sur deux portes AOI (AN OR INVERT, c'est-à-dire un ensemble de portes ET suivies d'une porte NON-OU. AR S Figure III..c Addition en parallèle L'addition de nombres comptant plusieurs bits peut se faire en série (bit après bit ou en parallèle (tous les bits simultanément. La figure montre l'exemple d'un additionneur bits comptant quatre "Full Adders", comparables à celui schématisé figure, montés en parallèle ou en cascade. haque additionneur FA i est affecté à l'addition des bits de poids i. L'entrée correspondant au report de retenue pour FA est imposée à (en logique positive. La retenue

finale indique un dépassement de capacité si elle est égale à. Le temps d'établissement du résultat correspondant au temps de propagation des retenues au travers des diverses cellules. Si δt est le temps réponse d'une cellule, la sortie S et la retenue R sont valables après un retard δt, la sortie S et la retenue R ne sont correctes qu'après un retard δt, et ainsi de suite. La figure présente un exemple de réalisation logique d'un additionneur de deux mots de bits. A A A A FA FA FA FA S S S S Figure AR A S S Figure

III..d Addition séquentielle ans un additionneur séquentiel chacun des nombres A et est représenté par un train d'impulsions (figure synchrones par rapport à un signal d'horloge. L'ordre chronologique d'arrivée des impulsions correspond à l'ordre croissant des poids : le bit le moins significatif se présentant le premier. es impulsions sont injectées sur les deux lignes d'entrée d'un additionneur (figure. A chaque cycle d'horloge, la retenue provenant des bits de poids inférieurs doit être mémorisée (par exemple, à l'aide d'une bascule qui sera étudiée dans le chapitre suivant. Un additionneur parallèle est plus rapide mais nécessite plus de composants. LS A t Figure A R FA S T Figure

III. Soustraction III..a emi-soustracteur La table de vérité pour un demi-soustracteur (ne tenant pas compte d'une éventuelle retenue provenant des bits de poids inférieurs est la suivante : A Table Où représente le résultat de la soustraction A et la retenue. Nous en déduisons les expressions logiques définissant et : A A A A et le schéma correspondant : A Figure Nous pourrions maintenant étudier un soustracteur prenant en compte la retenue. Nous allons plutôt tirer parti de certaines propriétés de la numération binaire pour traiter de la même manière l'addition et la soustraction. III..b Additionneur-soustracteur Nous savons qu'avec un mot de n bits nous pouvons représenter un entier positif dont la valeur est comprise entre et n. Le complémentaire d'un mot de n bits est obtenu entre prenant le complément de chacun des n bits. Ainsi, si nous sommons un nombre et son complément nous obtenons un mot dont tous les bits sont à. 'est-à-dire : A A n

Attention : dans ce paragraphe le signe représente l'opération addition et non la fonction logique OU. Nous pouvons encore écrire : Mais sur n bits l'entier n est identique à : A A n n (n bits 'est-à-dire qu'il est possible d écrire un nombre entier négatif comme le "complément à " de sa valeur absolue : A A Nous reviendrons sur les divers codages des entiers signés plus tard. Nous pouvons utiliser cette propriété pour écrire la soustraction de deux mots de n bits sous la forme suivante : A A n A (n bits e résultat conduit au schéma de principe présenté sur la figure combinant les fonctions addition et soustraction. elui-ci est basé sur l'emploi d'un additionneur n bits et d'un multiplexeur à deux lignes d'entrée. Nous étudierons ce type de circuit un peu plus loin dans ce chapitre. Selon le code opération O ( pour une addition et pour une soustraction ce multiplexeur permet de sélectionner une des deux entrées, ou son complémentaire. Le code opération est également injecté sur l'entrée report de retenue de l'additionneur. Pour simplifier le schéma et éviter de représenter n lignes de connexion parallèles, on ne matérialise qu'une seule ligne. elle-ci est barrée et accompagnée d'une valeur qui indique le nombre réel de connexions. A n n n n n A n O Figure

III. omparaison On rencontre très souvent la nécessité de comparer deux entiers (A, A > ou A <. Ecrivons la table de vérité correspondant à ces trois fonctions de comparaison de bits. La fonction doit être égale à si et seulement si A >, la fonction si et seulement si A < et la fonction E si et seulement si A. e qui nous donne : A (A > (A < E (A Table Nous en déduisons les expressions logiques de, et E : A A E A A A La figure présente le diagramme d'un bloc logique comparant deux bits A et. A E Figure III. ontrôle de parité La parité d'un mot binaire est définie comme la parité de la somme des bits, soit encore : - parité paire (ou : nombre pair de dans le mot; - parité impaire (ou : nombre impair de dans le mot. La fonction OU-exclusif donne la parité d'un sous-ensemble de deux bits. Le contrôle de parité est basé sur la constatation que le mot de n bits formé en adjoignant à un mot de n bits son bit de parité est toujours de parité. La figure représente le diagramme logique d'un générateur-

contrôleur de parité pour bits. Si l'entrée P' est imposée à ce circuit fonctionne comme générateur de parité : la sortie P représente la parité du mot composé par les bits A,, et. A P' P Figure Le contrôle de la parité est utilisé, par exemple, pour augmenter la fiabilité d'un système de transmission ou de stockage de données. La figure montre l'utilisation du circuit précédent en générateur de parité du côté de l'émission et contrôleur de parité du côté de la réception. La sortie P doit être à pour chaque mot transmis, sinon cela indique un problème de transmission. Emetteur Récepteur A P' P A P' P P Figure Remarquons cependant que la parité ne permet de détecter qu'un nombre impair de bits en erreur dans un mot. Par ailleurs il ne permet pas corriger les erreurs détectées. Pour ce faire il faut utiliser des codes correcteurs d'erreur qui nécessitent plusieurs bits supplémentaires. III. écodage ans un système numérique les instructions, tout comme les nombres, sont transportées sous forme de mots binaires. Par exemple un mot de bits peut permettre d'identifier instructions différentes : l'information est codée. Très souvent l'équivalent d'un commutateur à positions permet de sélectionner l'instruction correspondant à un code. e processus est appelé décodage. La fonction de décodage consiste à faire correspondre à un code présent en entrée sur n lignes une seule sortie active parmi les N n sorties possibles. A titre d'exemple, nous allons étudier le décodage de la représentation des nombres.

III..a Représentation (écimale odée inaire Le code (ou en anglais : inary oded ecimal transforme les nombres décimaux en remplaçant chacun des chiffres décimaux par chiffres binaires. ette représentation conserve donc la structure décimale : unités, dizaines, centaines, milliers, etc haque chiffre est codé sur bits selon le code de la table : écimal Table Par exemple le nombre décimal sera codé en :. e type de codage permet, par exemple, de faciliter l'affichage en décimal du contenu d'un compteur. Pour ce faire on peut utiliser des tubes de Nixie, contenant cathodes ayant chacune la forme d'un chiffre (fig. ou des afficheurs lumineux à sept segment (fig.. centaines décodeur N ix i e dizaines décodeur N ix i e unités décodeur N ix i e Figure

La fonction de chaque décodeur est d'activer une des dix lignes en sortie et une seule en fonction du code présent sur les quatre entrées. Par exemple, si ce code est égal à, la ème ligne de sortie est mise dans l'état et le chiffre est affiché par le tube de Nixie. centaines transcodeur dizaines transcodeur unités transcodeur Figure La fonction de chacun des transcodeurs est de positionner à les lignes de sortie correspondant aux segments à allumer selon de code porté par les quatre lignes d'entrée. e manière générale, un transcodeur fait correspondre à un code A en entrée sur n lignes, un code en sortie sur m lignes. III..b écodeur -décimal Nous allons étudier l'exemple d'un décodeur -décimal. La table de vérité de ce décodeur est très simple : A L L L L L L L L L L Table

A chacune des lignes de sortie nous pouvons associer un produit prenant en compte chacune des quatre entrées ou leur complément. Ainsi la ligne correspond à : A 'autre part, on souhaite souvent n'activer les lignes de sortie qu'en présence d'un signal de commande global (strobe ou enable. e signal S est mis en coïncidence sur chacune des dix portes de sortie. ans l'exemple suivant, si S est dans l'état le décodeur est bloqué et tous les sorties sont également dans l'état. S A Figure III. Multiplexage Le multiplexage est un dispositif qui permet de transmettre sur une seule ligne des informations en provenance de plusieurs sources ou à destination de plusieurs cibles. La figure en présente une analogie mécanique avec deux commutateurs à plusieurs positions. hoisir une ligne revient à définir l'angle du levier ou une adresse. multiplexeur démultiplexeur Figure

III..a émultiplexeur Un démultiplexeur est un circuit comptant une entrée et N sorties et qui met en relation cette entrée avec une sortie et une seule. Pour pouvoir sélectionner cette sortie il faut également des lignes d'adressage : le code porté par ces lignes identifie la ligne de sortie à utiliser. e circuit est très proche d'un décodeur. onsidérons un démultiplexeur avec quatre lignes de sortie. Il faut deux lignes d'adresse. Supposons que nous souhaitons également valider les données avec un signal de contrôle E (pour laisser par exemple le temps aux niveaux d'entrée de se stabiliser. Par convention nous choisissons de prendre en compte les données pour E. E A Y Y Y Y Produit A E A E A E A E Table e cette table nous déduisons le logigramme suivant : E : données E : enable (A, : adresse A Figure

Il existe sous forme de circuits intégrés des démultiplexeurs avec, ou lignes de sortie. Pour constituer des démultiplexeurs d'ordre supérieur on peut être amené à cascader des démultiplexeurs. Par exemple un démultiplexeur avec sorties peut être réalisé avec un "tronc" de sorties et "branches" de sorties : S E A E : adresse S : données A Figure III..b Multiplexeur Un multiplexeur, réalise l'opération inverse. Il sélectionne une entrée parmi N et transmet l'information portée par cette ligne à un seul canal de sortie. onsidérons un multiplexeur à quatre entrées, donc deux lignes d'adressage, et une ligne de validation. La table de vérité de ce circuit est donnée par la table. e cette table nous déduisons une expression logique pour la sortie : Y A E X A E X A E X A E X ette expression correspond au schéma présenté sur la figure.

E A Y X X X X Table X X X Y X E A Figure Tout comme pour les démultiplexeurs on peut cascader plusieurs multiplexeurs pour obtenir un multiplexeur d'ordre supérieur. La figure montre comment un multiplexeur à entrées peut être réalisé à partir de quatre multiplexeurs à entrées et d'un multiplexeur à entrées.

Y E A A E : adresse Y : sortie Figure III..c onversion parallèle-série onsidérons un mot de n bits (par exemple présent en parallèle sur les entrées d'un multiplexeur : - X bit correspondant à ; - X bit correspondant à ; - X bit correspondant à ; - X bit correspondant à. Supposons que les lignes d'adresse A et soient connectées aux sorties d'un compteur de période T, nous aurons en fonction du temps :

t A Y [,T] X [T,T] X [T,T] X [T,T] X [T,T] X Table Les bits X, X, X et X se retrouvent en série dans le temps sur la sortie Y du multiplexeur. III. Encodage Nous venons d'étudier le principe du décodage, passons à l'opération inverse ou encodage. Un encodeur est un système qui comporte N lignes d'entrée et n lignes de sortie. Lorsqu une des lignes d'entrée est activée l'encodeur fournit en sortie un mot de n bits correspondant au codage de l'information identifiée par la ligne activée. onsidérons un encodeur transformant un nombre décimal en son équivalent en code. Il comportera donc entrées ( à et sorties. Nous pouvons par exemple imaginer que chacune des dix lignes d'entrée peut être reliée à une touche d'un clavier. La table correspond à la table de vérité de cet encodeur. A partir de cette table nous pouvons écrire les expressions logiques définissant les sorties à partir des entrées. Y Y Y Y Table

Y Y Y Y En effet Y est égal à quand la ligne est dans l'état, ou la ligne, ou la ligne, ou la ligne, ou la ligne. La ligne Y est nulle dans tous les autres cas. Il est possible de réaliser ces fonctions OU avec des diodes selon le montage de la figure suivante : Y Y Y Y - V Figure

En effet considérons le circuit de la figure : A A S A S A et bloquées V A passante/ bloquée V V A bloquée/ passante V V V A et passantes V Figure Si nous traduisons la signification logique des niveaux haut et bas en logique positive, au circuit de la figure correspond la table de vérité. La fonction réalisée est donc un OU inclusif. A S Table La figure représente un exemple de réalisation d un encodeur réalisé avec des diodes. Le bon fonctionnement de ce codeur suppose qu'une seule ligne d'entrée peut être dans l'état. Par contre, si plusieurs entrées sont actives simultanément le résultat pourra ne pas avoir de signification. Par exemple, si les deux lignes et sont dans l'état (frappe simultanée des deux touches, il en sera de même pour les quatre sorties. Pour éviter ce problème on utilise un encodeur prioritaire. Pour ce type de circuit si plusieurs lignes d'entrée sont actives simultanément le résultat correspondant à une seule parmi celles-ci est affiché en sortie. La règle peut être, par exemple, de mettre en sortie le code correspondant à la ligne d'entrée d'indice le plus élevé. Par exemple, si et sont dans l'état l'encodeur prioritaire donne en sortie le code correspondant à. La table de vérité correspondant à ce choix est donnée par la table. haque croix indique que le code en sortie doit être indépendant de l'état de l'entrée concernée.

Y Y Y Y X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Table Alors que les expressions logiques définissant les lignes de sortie Y i ne dépendaient que des dans la table, il faut ici tenir compte des. Par exemple pour Y nous avons : Y Nous pouvons mettre le complémentaire de en facteur dans les quatre premiers termes, puis en utilisant l'identité : A A A il vient, après factorisation du complément de : ( Y Soit encore : ( Y (( Y (( Y ((( Y ((( Y

Soit en réorganisant l'ordre des termes : ( ( ( Y Pour la ligne Y nous avons : Y Soit en factorisant : ( ( ( Y En utilisant toujours la même identité nous pouvons simplifier cette expression, il vient en réordonnant les termes : ( ( Y Pour Y nous devons écrire : Y Soit encore : ( ( ( Y En utilisant toujours la même identité il vient : ( Y Enfin pour Y nous avons : Y