Diabète et maladies rénales : du 3 au 18 octobre, c est l heure du dépistage Du jeudi 3 au vendredi 18 octobre, près de 50 établissements de santé bretons proposent un dépistage gratuit du diabète et des maladies rénales. Souhaitée par le Collectif inter associatif sur la santé de Bretagne (CISS) et soutenue par de nombreux partenaires, l opération de sensibilisation dépistage répond à un véritable enjeu de santé publique. En effet, le diabète et les pathologies rénales sont silencieux : de nombreux malades s ignorent alors que leur état de santé se dégrade. Seul un dépistage précoce assure une prise en charge dans les meilleures conditions. Cette quinzaine régionale s inscrit complètement dans les dispositions du projet régional de santé de l ARS Bretagne qui prévoit un plan d actions spécifique à l insuffisance rénale chronique et de nombreuses dispositions pour faire face aux maladies chroniques, dont le diabète. Du 3 au 18 octobre : opération de sensibilisation dépistage, simple et gratuite 49 établissements bretons ont répondu favorablement à l appel du CISS Bretagne et ouvrent leurs portes aux publics pour un dépistage gratuit (cf. dates et lieux en annexe 1). Celui-ci s effectue en quelques minutes. Il s agit d un test urinaire complété d une prise de tension et d un entretien avec une infirmière. Simple et pratique, il peut ainsi s adresser à un grand nombre de personnes. Diabète et maladies rénales : des pathologies silencieuses à dépister précocement Le diabète DOSSIER DE PRESSE Mercredi 18 septembre Le diabète sucré est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de glucose dans le sang trop élevé) liée à une déficience soit de la sécrétion de l insuline, soit de l action de l insuline, soit des deux. Il existe différents types de diabète. Le diabète de type 1, beaucoup moins fréquent survient essentiellement chez les enfants et les jeunes adultes est principalement causé par la destruction des cellules bêta du pancréas, d où l incapacité de la personne atteinte à sécréter de l insuline. Pour cette raison, les injections d insuline sont vitales chez ces personnes. Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente du diabète (plus de 92 % des cas de diabète traité de l'adulte). Cette forme de diabète survient essentiellement chez les adultes d âge mûr mais peut également survenir à un âge plus jeune, voire même pendant l adolescence. Le surpoids, l obésité et le manque d activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des sujets génétiquement prédisposés. Sournois et indolore, le développement du Contact Presse : ARS Bretagne - Pôle communication Elisabeth Lagadec-Fethaddine responsable communication 02 22 06 72 28 elisabeth.lagadec-fethaddine@ars.sante.fr
diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu il s écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic. Le diabète en chiffres (sources INVS) En France, la prévalence du diabète traité est estimée en 2011 à 4,6 % de la population, soit plus de 3 millions de personnes diabétiques. La fréquence du diabète est en forte augmentation (+ 5,4 % par an). Plus de 34 600 décès sont liés au diabète, soit 6,3 % de l ensemble des décès survenus en France en 2009. Les prévisions sur le long terme sont assez pessimistes : le nombre de personnes malades en 2020 est estimé à 5 millions. Cette hausse s explique à la fois par le vieillissement de la population et par l augmentation de l obésité. C'est aussi la première cause de cécité, la première cause de dialyse et la première cause d'amputation non traumatique. Lorsque le diabète est découvert, il n'est pas rare que des complications soient déjà présentes. Pourtant, un dépistage précoce du diabète de type 2 permet d'éviter des complications graves (rétinopathie, atteinte rénale, hypertension, maladies cardiovasculaires, etc.) et d'améliorer la qualité de vie. Si la situation de la Bretagne est moins défavorable que la situation française (taux de prévalence standardisé du diabète de type 1 et 2 de 2248 pour 100 000 habitants en 2010 contre 3257 en France), l augmentation du nombre de diabétique est elle aussi constatée en Bretagne (en 2008 ce taux était de 2043). Les facteurs de risque l'âge (après 45 ans) ; le surpoids et l'obésité (IMC supérieur à 30kg/m²) ; le tour de taille (supérieur à 80 cm pour les femmes, supérieur à 94 cm pour les hommes) ; la sédentarité ; l'alimentation (pauvre en fruits et légumes) ; l'hypertension ; un antécédent de diabète gestationnel. Les maladies rénales Les maladies rénales sont longtemps silencieuses alors que l état de santé du patient peut rapidement se dégrader. Les causes de cette pathologie (diabète, maladies vasculaires ) augmentent avec le vieillissement de la population et font envisager une progression du nombre de patients atteints. Un dépistage précoce prend donc tout son sens. Il concourt à l amélioration des conditions de prise en charge. Mises en œuvre tôt, elles se réalisent dans une approche plus globale du risque cardiovasculaire. Le suivi du malade atteint d'une maladie rénale est assuré par le médecin généraliste et par le néphrologue. Le traitement et les recommandations diététiques seront adaptés à chaque situation en évitant le recours aux produits toxiques pour les reins ; le patient bénéficie aussi dans le même temps d'une surveillance rapprochée de sa fonction rénale. L insuffisance rénale chronique terminale, l enjeu est aussi financier La Bretagne compte environ 3 000 patients souffrant d insuffisance rénale chronique terminale. 50 % d entre eux ont été greffés, 50 % d entre eux sont dialysés. A l année, l hémodialyse* coûte 88 608 euros par patient. A l année, la dialyse péritonéale* coûte 64 450 euros par patient. A l année, le suivi d un patient greffé coûte 20 147 euros. L année de la greffe, le coût est similaire à celui de l hémodialyse. * La dialyse consiste à mettre en contact le sang avec un liquide stérile (le dialysat) dont la composition est proche de celle du plasma (le liquide qui compose 60 % du sang environ) au travers d'une membrane qui sert de filtre. En hémodialyse ce processus se passe à l'extérieur du corps et la membrane est artificielle. A contrario, en dialyse péritonéale, les échanges se passent dans l'abdomen et la membrane est le péritoine. Dans les deux méthodes, les phénomènes physiques mis en jeu sont les mêmes.
Au-delà des dépistages, le plan d action de l ARS Bretagne Quand diabète et insuffisance rénale chronique se rejoignent Le programme pluriannuel régional de gestion du risque prévoit, en lien avec les caisses d Assurance Maladie, de sensibiliser plus particulièrement les diabétiques. Ces initiatives permettront de prendre en charge les patients avant qu ils atteignent le stade de l insuffisance rénale chronique terminale. Le nombre de dialyses débutées en urgence sera ainsi réduit. Le diabète Au cœur des dispositifs : les réseaux de santé Au-delà des traitements médicaux, l une des actions les plus efficaces face au diabète reste l éducation thérapeutique du patient. L ARS Bretagne soutient ainsi 40 programmes sur ce thème. Les réseaux de santé se chargent de piloter ces dispositifs. Ils interviennent aussi pour favoriser la coordination de la prise en charge. Nutrition et activités physiques : les meilleurs remèdes Ces actions ne concernent pas directement le diabète. Pourtant, elles contribuent à le prévenir. L ARS Bretagne finance de très nombreuses initiatives assurant la promotion d une activité physique régulière et d une alimentation équilibrée. Les maladies rénales Qualité des soins Le développement de la prévention repose entre autres sur des actions de dépistage, et permet de faire progresser la qualité des soins et l efficience. C est l autre objectif du projet régional de santé. A ce titre, des actions d information et de formation à destination des professionnels de santé institutionnels ou libéraux sont d ores et déjà programmées. Les établissements et réseaux de santé sont, quant à eux, largement incités à mettre en œuvre des actions d éducation thérapeutique du patient sur le thème du diabète et de l insuffisance rénale chronique.
Le développement de la greffe figure aussi en bonne place dans le projet régional de santé. L atteinte de cet objectif passe par une meilleure information du patient et la formation des chirurgiens dans les établissements préleveurs. L activité de prélèvement d organe sur donneur vivant doit aussi être soutenue. L offre de soins L offre de soins actuelle présente un maillage territorial satisfaisant. L ARS Bretagne tient toutefois à en organiser la gradation et la territorialisation tout en l adaptant aux besoins de la population. Ainsi, le projet régional de santé prévoit : - de maintenir les centres de dialyse existants avec leurs principales missions ; - de développer la dialyse hors-centre, dans un but de proximité et d efficience ; - de mettre en œuvre les différentes mesures du plan de développement de la dialyse péritonéale sur l ensemble des 8 territoires de santé ; - d implanter des unités de dialyse médicalisée à distance des centres de d hémodialyse. L'unité de dialyse médicalisée de Redon non installée en novembre 2012 (représentée par une étoile jaune) a été installée au 15/01/2013 Le recours à un centre d'hémodialyse, ou à une unité de dialyse médicalisée, ou à l'autodialyse répond logiquement à des critères médicaux en rapport avec la tolérance du patient à la séance de traitement et à son autonomie. Dans un centre d'hémodialyse, la présence médicale est permanente, dans une unité de dialyse médicalisée, le recours médical est organisé pour apporter une réponse en cas de nécessité, dans une unité d'autodialyse pas de présence médicale mais présence paramédicale...
Annexe I Du 3 au 18 octobre, tous les lieux et dates du dépistage en Bretagne Dans les Côtes d Armor Polyclinique de la Rance de Dinan mercredi 9 octobre, de 9h30 à 17h, sans interruption Centre hospitalier de Dinan Centre de rééducation de Plémet Centre hospitalier privé de Saint-Brieuc - Polyclinique du Littoral Polyclinique du Trégor à Lannion Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve de Moncontour Centre hospitalier de Paimpol Centre hospitalier de Saint-Brieuc Centre hospitalier de Lamballe Centre hospitalier de Guingamp Centre hospitalier Lannion Dans le Finistère Association d Aide aux Insuffisants Rénaux du Léon et Ville de Guipavas à la Salle des fêtes Jean Monnet de Guipavas Jeudi 3 et vendredi 4 octobre, de 9h à 18h et samedi 5 octobre, de 9h à 12h Résidence Amzer Zo de Clohars-Carnoët Société brestoise du rein artificiel Avitum, Brest Centre hospitalier de Landerneau Centre hospitalier de Concarneau Mutuelles de Bretagne, Brest (2 rue Georges Sand) lundi 14 octobre, de 9h30 à 17h, sans interruption Mutuelles de Bretagne, établissement d hébergement pour personnes âgées dépendantes les Petits pas de Guillers
Établissement d hébergement pour personnes âgées dépendantes de Roscoff Centre hospitalier de Quimper mercredi 9 et jeudi 10 octobre, de 9h30 à 17h, sans interruption Clinique Saint-Michel et Sainte-Anne de Quimper Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve, Hôtel-Dieu de Pont l Abbé Établissement d hébergement pour personnes âgées dépendantes de Saint-Pol-de-Léon Centre hospitalier de Douarnenez Centre hospitalier de Morlaix Centre hospitalier de Crozon Centre hospitalier de Quimperlé En Ille-et-Vilaine Centre hospitalier d Avranches Établissement d hébergement pour personnes âgées dépendantes de Châteaugiron Clinique mutualiste La Sagesse de Rennes Hôpital Saint-Thomas de Villeneuve de Bain-de-Bretagne Centre hospitalier universitaire de Rennes Centre hospitalier de Redon Centre hospitalier de Vitré Centre hospitalier d Antrain Centre hospitalier de Fougères Centre hospitalier de Saint-Malo
Dans le Morbihan Établissement d hébergement pour personnes âgées dépendantes de Crédin Résidence de la Sarre de Guern Résidence la Chesnaie de Plescop Résidence du lac de Pleugriffet Clinique du Ter de Ploemeur mercredi 9 octobre, de 9h30 à 17h, sans interruption Centre hospitalier de Nivillac Centre hospitalier de Ploërmel Centre hospitalier de Le Palais Centre hospitalier de Vannes Centre hospitalier de Lorient Clinique mutualiste de la porte de l Orient de Lorient Centre hospitalier de Pontivy vendredi 18 octobre de 9h30 à 17h, sans interruption et samedi 19 (matin) Annexe II - Les partenaires de l opération Le Collectif inter associatif sur la santé de Bretagne (Ciss) s est entouré de nombreux partenaires pour conduire cette opération : Agence régionale de santé Bretagne Ag2r la Mondiale Association d aide aux insuffisants rénaux de Bretagne Association d aide aux urémiques de Bretagne santé Association française des diabétiques Assurance Maladie Bretagne Fédération des établissements hospitaliers et d aide à la personne privés non lucratifs. Fédération de l hospitalisation privée Fédération hospitalière de France Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve Mutualité française Bretagne Union régionale des professionnels de santé Médecins Libéraux de Bretagne Union régionale des professionnels de santé Pharmaciens de Bretagne Ville de Rennes