Laboratoire CRESSON ENS Architecture Grenoble Grégoire Chelkoff (cresson - ensag) Magali Paris (cresson - ensag) Marine Linglart-Lime (Urban-Eco) La nature au bord de la route Le cas des jardins familiaux de l agglomération grenobloise
Hypothèses et enjeux de recherche jardins partagés et abords routiers vers des éco - infrastructures? Quel est l impact à grande échelle des terrains jardinés familiaux en bord de route et quel rôle jouent-ils? Ils constitueraient des «échappatoires» (sociale, ambiantale) malgré le paradoxe de leur emplacement en bord de voie (rocade et voie ferrée) Ils ont peut - être un rôle non négligeable sur les écosystèmes locaux Quels sont leurs modes d existence et d usage (ambiances), quel est leur avenir? Les jardins pourraient accompagner une requalification des abords de ces infrastructures et participer à la constitution de trame verte tout en offrant un mode de résilience sociale (mais nombreuses questions : accès à l eau, pollution., pression foncière, tensions sociales) Compte tenu de la complexité des sites (acteurs multiples à différentes échelles), quelle mise en dialogue est possible pour le devenir conjoint de ces territoires de bord de route? Carte des potentialités, fichiers qualitatif des sites Recherche de critères opératoires
Cas d étude : quand la ville rattrape les infrastructures Photo aérienne IGN 1960 (6 ans avant le chantier de la rocade)
105 000 V/ jour 85000 v/jour
Stratégies pour le futur infrastructures, ville, nature Recouvrir les infrastructures? Artificialisation accrue des sols, coût élevé, meilleure liaison urbaine Déplacer les flux sur d autres voies? Reporter le problème plus loin Intégrer au tissu urbain? Ralentir les flux (chronoaménagement, intermodalité), relier et faire en sorte que les abords participent mieux à la ville et aux espaces de nature Profiler les surfaces non construites (usages, ambiances, liaisons)? Redonner place à des espaces de pleine terre, participer au maillage territorial vert et bleu, répondre à la demande sociale de jardins
Approches et méthodes Ambiances Relevés (enregistrements sonores et mesures) in situ et entretiens avec les jardiniers (vécu, pratiques) afin d identifier des unités d ambiances remarquables Ecologie Relevés in situ pour évaluer l impact des lieux et des pratiques de jardinage sur la biocomplexité et la circulation des espèces Stratégies et acteurs Entretiens avec des acteurs (élus, techniciens, associations, spécialistes) et approche diachronique des sites Approche diachronique du site et des aménagements successifs
Approches et méthodes
Critères croisés ambiance et écologie pouvant intéresser la requalification des sites Circulation Diversité Rareté Anthropophilie Echappement Effet des émergences phoniques et visuelles routières sur vie animale + Echappement sonore et visuel permis par faune-flore Biodiversité ressentie versus biodiversité mesurée Porosité Trame verte et bleue Cohabitation difficile homme et faune-flore Cohabitation optimisée homme et faune-flore Modelage par les pratiques Trame verte et bleue Pratiques jardinières Pratiques jardinières Morphologie et dispositfs Formation des limites Formation des limites Echanges de voisinage Echanges et importations Echelle territoriale Echelle du site Echelle parcellaire
3 échelles d étude et de conception Territoire : échelle géographique, politique, circulation des espèces Site : unité d ambiance partagée Parcelle : unité d usage individuel insérée dans un site
Types d espaces proches des infrastructures et potentialités de réintégration dans un réseau Espaces longitudinaux et poches latérales Espaces agricoles et forestiers connexes Echangeurs Jardins existants et extension
Vers une «carte des potentialités» Définir des évolutions à partir des potentiels de transformation en vue d accroître l offre de jardins collectifs ou familiaux Moins d espaces perdus Moins d espaces à entretenir Mais problème d accessibilité, volonté communale, acceptabilité voisinage, pollution
Détail carte des potentialités
Définition et croisement de niveaux de critères Les structures et dynamiques végétales sont croisées à la diversité des usages et à l importance des fréquentations à travers quatre niveaux de fonctionnalités : niveau 1, le milieu accueille une diversité horizontale et verticale faible ou moyenne et des usages limités ou uniformes, peu contraignants pour le milieu ; niveau 2, le milieu accueille une diversité horizontale et verticale faible ou moyenne et plusieurs usages peu contraignants ; niveau 3, le milieu accueille une diversité horizontale et verticale importante et des usages relativement limités ou uniformes participant ou ne contraignant pas le fonctionnement du milieu niveau 4, le milieu accueille une diversité horizontale et verticale importante et proposant une réelle fonctionnalité et plusieurs usages peu contraignants. L emprise sonore se décline selon trois degrés différents : l immersion dans l univers sonore des infrastructures : masque total ou important des signaux autres que ceux des infrastructures nécessitant de combattre le niveau sonore, l échappement partiel à cet univers grâce à des émergences qui colorent le milieu et le rendent plus ambigu ou permettent de l estomper ou de le desaturer, l échappement du contexte routier ou ferroviaire permettant d identifier une «réserve» possible par rapport à l environnement urbain, permettant de s imaginer «ailleurs». La porosité d accessibilité et la complexité des usages se déploie selon quatre variantes : la porosité transports doux, la porosité piétonne, la porosité visuelle Non transparence
Communauté d agglomération Grenoble-Alpes Métropole 1 sociologue Associations 1 développeur de projets sociaux 1 urbaniste 2 ingénieurs génie civil Communes / Metro Ascoparg RESEAU D ACTEURS 1 architecte-urbaniste 3 écologues 2 paysagistes Conseil général Jardiniers Service des espaces verts Bailleurs sociaux 1 graphiste 1 ethnographe sonore Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs