22e Bataillon
Les premiers volontaires sur 32 665 des premiers volontaires, seulement 1245 sont Canadiens-français, soit 4% ;
Arthur Mignault (1865-1937) médecin pendant la Grande Guerre
Wilfrid Laurier Chef de l Oppisition 1914 «d'aider la cause qui nous tient si chaleureusement à cœur ( )Puisque notre population se compose de divers éléments ethniques, puis-je vous suggérer qu il serait peut-être opportun de reconnaître ce fait et de permettre la formation d unités composées de plusieurs de ces éléments Ce que j envisage est la formation d un régiment canadiensfrançais»
Frédéric Mondelet Gaudet (1914-1916)
«Je suis un soldat, non pas un orateur et si le commandement dont l on m'a fait l'honneur reçoit la sanction officielle, j'essaierai de vous prouver par mes actions ce que je ne peux exprimer par mes paroles! Nous avons aujourd'hui l'occasion d'offrir nos services à l'empire dans un moment des plus critiques et les offres nombreuses que nous avons reçues dans un si court délai nous donnent la preuve la plus convaincante de la loyauté et de l'enthousiasme des Canadiens français pour la cause de la liberté et de la justice. Le but de l'appel que nous laissons aujourd'hui est de donner l'occasion à ceux qui ne l'ont pas encore eue d'offrir leurs services à la patrie. ( )
( ) Nous avons l'avantage de démontrer que nous avons le courage individuel et national de ne pas nous soumettre à l'injustice ou à l'arrogance: de souffrir sans murmures les engelures de l'hiver et les affaissements des chaleurs de l'été, de nous priver de tout luxe, de vivre la vie sévère mais glorieuse du soldat pour la plus grande gloire de la Patrie. Nous avons en plus l'occasion de démontrer que la virilité de la race canadiennefrançaise peut triompher de tous ses ennemis, même les plus redoutables. ( )
( ) Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, veut des hommes qui savent tirer et qu il les veut tout de suite. Puis-je ajouter que nous voulons des hommes qui peuvent marcher. Des hommes comme Lasalle partant du Fort Frontenac, s'avançant dans la forêt et allant au-delà du territoire où l'ohio et le Mississippi se rencontrent, une distance de douze cents milles, qui revint seul, brisé mais non battu. Nous voulons des hommes! Des hommes qui peuvent se battre. Des jeunes gens comme le vaillant Dollard des Ormeaux et ses seize braves compagnons qui ont tenu en échec 700 Iroquois dont la cruauté et la férocité sont égalées sinon surpassées par les armées teutonnes du Kaiser. ( )
( ) Nous voulons des hommes! Des hommes qui auront le courage et la détermination du brave Frontenac qui, lorsqu'on le somma de se rendre, répliqua par cette réplique foudroyante: «Je répondrai à votre général par la bouche de mes canons»! Messieurs, vous êtes les fils de Lasalle, de Dollard des Ormeaux et de Frontenac. Vous avez hérité des qualités de vos ancêtres: enrôlez-vous avec les vôtres dans le régiment canadien-français, à l'appui de votre race, de votre langue et de votre religion et pour l'honneur de l'empire.»
Au front - 20 septembre 1915 Un rappel - Ypres 22 avril 1915
Thomas-Louis Tremblay (1916-1918)
«...Je comprends pleinement toute la responsabilité que comporte cette nomination...mon bataillon représente toute une race, la tâche est lourde...mes actes seront guidés par cette belle devise -JE ME SOUVIENS-.»
«Ces hommes hardis et indépendants, habitués à la large vie canadienne, ne comprenaient pas encore le rôle qu on leur faisait jouer. Venant d un pays immense où (l ampleur) des travaux épouse la fécondité de la vie, où riches et pauvres n ont qu un principe et ne connaissent qu un but : le travail, ils s étaient imaginé la guerre autrement. Loyalement, ils étaient venus se battre pour une noble cause, arme contre arme, un contre deux s il eût fallu, mais non pour croupir et mourir sans avoir lutté, au fond d une tranchée, un pic à la main.»
«...nous comprenons très bien que nous allons à la boucherie, la tâche paraît presque impossible avec si peu de préparation dans un pays que nous ne connaissons pas du tout. Cependant, le moral est extraordinaire, et nous sommes déterminés de prouver que les Canayens ne sont pas des slackers.» «.ce village, nous allons le prendre, et quand nous l aurons pris, nous allons le garder jusqu au dernier homme. C est notre première grande attaque, il faut qu elle soit un succès pour l honneur de tous les Canadiens-français que nous représentons en France.»
«Je fais remarquer que mon bataillon a été choisi pour attaquer seulement dans les conditions les plus difficiles alors que les chances de réussir étaient petites, mais que [lors d une attaque] bien organisée où le succès est assuré, nous sommes en réserve.»
«...aucun bataillon n eut tant de renommée, ne fut plus surveillé, ne fut plus critiqué. Ils le savaient tous, ces braves, que des yeux louches épiaient leurs moindres actes, que les moindres imprudences seraient commentées, agrandies, falsifiées. Jeté dans l armée britannique sur le même pied d égalité, mais à la considération des remarques que l armée française pourrait faire à un régiment anglais perdu dans ses rangs, que fut-il advenu si un simple fléchissement, une simple erreur, une calamité fatale eussent glissé dans ses cadres? Hélas! Une brigade, une division même eut été excusée par la force des choses : le 22ième eut été blâmé, réprimandé, disgracié, parce que, sur sept millions de soldats anglais, il était le seul de langue française.»
Québec