Goulet, Denis, Histoire de la dermatologie et de la syphilographie au Québec (Montréal, Carte blanche, 2010), 296 p.

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Document generated on 05/23/2017 10:51 p.m. Revue d'histoire de l'amérique française Revue d'histoire de l'amérique française Goulet, Denis, Histoire de la dermatologie et de la syphilographie au Québec (Montréal, Carte blanche, 2010), 296 p. Julien Prud homme Volume 64, numéro 2, Automne 2010 2 1 9 2 See table of contents Publisher(s) Institut d histoire de l Amérique française ISSN 0035-2357 (print) 1492-1383 (digital) 2 1 9 2 Explore this journal Cite this article Julien Prud homme "Goulet, Denis, Histoire de la dermatologie et de la syphilographie au Québec (Montréal, Carte blanche, 2010), 296 p.." Revue d'histoire de l'amérique française 642 (2010): 124 127. Tous droits réservés Institut d histoire de l Amérique française, 2010 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. [ https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/] This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. www.erudit.org

124 revue d histoire de l amérique française empoisonneuses, marrones, leur rôle dans les actes de révoltes et les insurrections n a pas été moindre. Dans les sociétés esclavagistes antillaises, l accent mis sur les capacités reproductrices des mères esclaves, cette «matrifocalité antillaise» (p. 235), n a guère été profitable aux femmes, alors que les hommes esclaves ont pu accéder à des avantages matériels et à une certaine supériorité sociale. La division homme/femme, tout en confortant l esclavage, «a surtout maintenu la subordination des femmes» (p. 195). Les femmes esclaves ont donc vécu une tout autre expérience du système esclavagiste que les hommes. Exploitées à la fois comme reproductrices et productrices, elles ont souffert d une double dépendance, du maître certes, mais également de l homme. En 1985, Arlette Gautier défrichait le champ de l histoire des femmes esclaves, mais ouvrait également la voie à une nouvelle histoire de l esclavage en France. À la suite de la parution de son ouvrage, plusieurs historiens et historiennes se sont attardés à décrire la vie dans les plantations, non seulement dans celles des Îles du vent et de Saint-Domingue (Caroline Oudin-Bastide, 2005 ; Frédéric Régent, 2007), mais également dans les Antilles anglaises (Trevor Burnard, 2004) et dans les colonies américaines et espagnoles (Thomas Ingersoll, 1999). La postface de l auteure fait ainsi le point sur vingt-cinq ans de recherches et de publications, alors que l histoire de l esclavage dans les Antilles intègre progressivement l histoire «officielle» de la France. Le récit de la mulâtresse Solitude, comme celle de ses consœurs, s écrit finalement et redresse l équilibre des sexes dans une balance qui était, il n y a pas si longtemps encore, profondément masculine. Geneviève Piché Université de Sherbrooke Université de Toulouse II-Le Mirail Goulet, Denis, Histoire de la dermatologie et de la syphilographie au Québec (Montréal, Carte blanche, 2010), 296 p. En 1990, l historien canadien de la santé J. T. H. Connor diagnostiquait une épidémie de «centennialitis», c est-à-dire une prolifération d histoires commémoratives destinées à fêter les centenaires des premiers grands hôpitaux modernes. Vingt ans plus tard, c est au tour des associations médicales de célébrer l histoire de leurs spécialités respectives, dont les subdivisions officielles datent souvent du milieu du XX e siècle. Participant

Comptes rendus 125 au mouvement, l Association des dermatologistes du Québec ne se refuse rien : couverture rigide, photos couleur et même un historien professionnel, en l occurrence Denis Goulet, historien émérite de la médecine québécoise. L entreprise est digne d intérêt, à double titre. D une part, la spécialisation médicale est un phénomène majeur qui gagne à être étudié. D autre part, l histoire de la dermatologie est indissociable de celle de la syphilis et ouvre donc une fenêtre à l étude des mouvements antivénériens de la première moitié du XX e siècle. L ouvrage compte une introduction suivie de quatre chapitres. L introduction, en fait, est un chapitre en soi et offre une histoire générale des approches médicales des maladies de peau et de la syphilis avant le XX e siècle. Le récit est conventionnel mais efficace : on y récapitule les erreurs des Anciens, les précurseurs isolés, puis les victoires de la médecine anatomique et de la bactériologie qui, au XIX e siècle, se déclinent en de multiples écoles nationales. Goulet fait bien ressortir le rôle croissant du laboratoire ainsi que l importance de la concentration des patients dans les hôpitaux modernes pour la formation de savoirs médicaux spécialisés. Le chapitre 1 se concentre sur l approche médicale de la syphilis après 1900. Une mise en contexte soulève quelques questions d épidémiologie historique : la syphilis qui ravage l Europe au XVI e siècle vient-elle du continent américain? Le fameux «mal de Baie-Saint-Paul», qui éclôt en 1775, est-il de nature syphilitique? Goulet fait ensuite un saut dans le Québec du début du XX e siècle pour montrer le rôle de la lutte antivénérienne dans la mise sur pied d un solide appareil de santé publique, tout en mentionnant les réticences des médecins généralistes devant l immixtion des laboratoires, des hôpitaux et de l État dans leur pratique libérale. L exposé est d un grand intérêt, même si on peut douter que «les dermatologistes de l époque ont joué un rôle majeur» dans ces événements, comme l annonce Goulet à ses lecteurs. Le chapitre 2, de fait, permet de constater que la «dispersion des maladies cutanées et vénériennes» dans les classifications du premier tiers du XX e siècle ne favorise pas une réelle spécialisation en dermatologie, surtout en Amérique du Nord. Consacré à l émergence d une telle spécialisation au Québec, le chapitre prend la forme, moins synthétique et plus difficile à suivre, d une série de vignettes biographiques des pionniers «importants» et ordonnés selon leur hôpital d attache. On comprend que les premiers médecins intéressés ne s adonnent qu à temps partiel à l étude de la syphilis et des maladies de peau, mais que la situation change avec la mise sur pied d un enseignement spécialisé après 1930 et avec la

126 revue d histoire de l amérique française démobilisation, en 1946, d un grand nombre de médecins militaires dont plusieurs se réorientent en spécialité. L intérêt clinique pour les maladies vénériennes est mentionné, mais Goulet ne précise pas le rôle de ces maladies dans la formation de la spécialité, qui connaît par ailleurs un glissement vers «l intervention instrumentale» (p.123) sur des maladies cutanées comme le cancer. Le troisième chapitre décrit la formation d associations autour desquelles se coagule progressivement l identité de la spécialité. Les premiers regroupements, comme la Montreal Dermatological Society fondée en 1930, agissent comme des sociétés d animation scientifique au bénéfice des quelques médecins «qui ont fait de la dermatologie une pratique exclusive», ou presque (p. 154). Après la Seconde Guerre mondiale, les meneurs de la spécialité s octroient un rôle plus «syndical», voire politique, face au rôle économique croissant d assureurs privés comme la Croix Bleue, aux velléités du Collège des médecins de réguler les spécialités, puis devant les interventions massives de l État après 1961. L implantation de l assurance-maladie en 1970-1971 favorise les associations médicales car, en plus d augmenter sensiblement les revenus des médecins, elle prévoit la retenue à la source de leurs cotisations. Les chapitres 4 et 5 prétendent décrire l évolution de la dermatologie de 1960 à aujourd hui. Il s agit cependant des segments les plus décevants, et les plus ennuyeux, de l ouvrage. Construits comme une succession de listes de noms et de biographies des chefs de service des différents hôpitaux, ces chapitres n offrent que des bribes d information sur l évolution de l enseignement et de la recherche, et presque rien sur la pratique clinique elle-même : tout au plus évoque-t-on, en passant, le recul de la syphilis ou l explosion de la pratique externe. On n apprend qu à la toute dernière page du tout dernier chapitre que le nombre de dermatologues, une donnée de base, passe de 151 à 203 entre 1991 et 2005, ce qui atténue d ailleurs la portée des critiques de l auteur sur l effet soi-disant désastreux du contingentement imposé par l État. Les ponctions provoquées par le passage en privé de dermatologues alléchés par le lucratif marché de l intervention esthétique, elles, demeurent non chiffrées. Bref, comme il arrive souvent dans les histoires institutionnelles, c est surtout dans l étude des périodes plus récentes que la fonction commémorative prend le pas sur l analyse. Ici, le prix paraît d autant plus lourd à payer que l auteur fait un très bon travail sur la période pré-1970, et on ne peut qu imaginer les bénéfices d une réelle historicisation de la pratique médicale plus récente. Peut-être doit-on attribuer à l éditeur le

Comptes rendus 127 manque de références secondaires (on trouve même de longues citations sans références, p. 35 et 112) qui rend parfois la contribution originale de l auteur difficile à cerner. Cela est d autant plus vrai qu une bonne part des informations biographiques utilisées est tirée du travail antérieur de médecins-historiens amateurs. Écrit dans un style alerte et élégant, malgré une concordance des temps discutable, l ouvrage de Goulet a le mérite, du moins dans ses premiers chapitres, d éclairer un pan intéressant de l histoire médicale québécoise. Julien Prud homme Centre interuniversitaire de recherche sur la science et les technologies (CIRST) Université du Québec à Montréal Linteau, Paul-André, La rue Sainte-Catherine. Au cœur de la vie montréalaise (Montréal, Les Éditions de l Homme, 2010), 237 p. Cet ouvrage, produit en complément de l exposition «La rue Sainte- Catherine fait la une» du musée Pointe-à-Callière, relève un défi de taille : aborder l histoire d une ville à travers une de ses principales artères. La diversité des approches et des thèmes parmi lesquels l auteur a dû choisir est intimidante, et il est parfois difficile ou impossible d isoler l histoire de la rue de celle de la ville. La démarche n est pas sans précédent. Par exemple, Pierre Anctil l a entreprise en collaboration avec le même musée en 2002 à propos de la rue Saint-Laurent. Le résultat n en demeure pas moins intéressant et divertissant. Il faut d ailleurs le souligner, on a affaire à un ouvrage qui s adresse au grand public, mais qui saura satisfaire le spécialiste. D abord, sur le plan de la forme, l ouvrage est imprimé sur un papier glacé de qualité, qui rend justice aux nombreuses illustrations qui parsèment ses pages. Photos et gravures d époques, cartes et plans, reproductions de publicités ou de documents manuscrits, peintures, objets provenant de l exposition : le lecteur a l occasion de découvrir mille et une facettes de la rue Sainte-Catherine comme théâtre de la vie urbaine. L ouvrage compte également un grand nombre d encarts informatifs dont la majorité a été rédigée par les collaboratrices de l auteur : Geneviève Létourneau-Guillon et Claude-Sylvie Lemery. S arrêtant sur un personnage, un lieu ou un événement important, citant des sources ou des œuvres de fiction, ces encarts appuient bien le propos de Paul-André Linteau.