présentent Opération Saint-Marcouf En partenariat avec
«Opération Saint-Marcouf» est un docu-fiction de 2x26 mn réalisé entre 2009 et 2010. Son histoire est simple : elle traite de deux événements situés à quelques heures d intervalle, les 5 et 6 juin 1944 sur une petite localité de la Manche : un épisode méconnu et douloureux. Dans la première partie, on met l accent sur le fait que les Alliés n ont découvert l existence des îles Saint-Marcouf que 3 semaines avant le Jour-J. Ils ont alors entraîné à la hâte un détachement du 4 e escadron de cavalerie afin de reconnaître ces deux «cailloux». Petits îlots, certes, mais dont la position face à Utah Beach auraient pu mettre en danger le Débarquement sur nos côtes. Malheureusement, vers 4h30, au matin du 6 juin 1944, 132 hommes posent le pied sur le petit archipel pour le sécuriser et n y trouvent aucune résistance allemande : seulement un terrible réseau de mines anti-personnelles... Au final, 19 tués et blessés... plus d une heure avant les premières barges et les milliers de victimes sur Utah et Omaha Beach. Comme l écrivait Cornelius Ryan dans «Le jour le plus long» : «Une victoire inutile et amère...». Les îles restent néanmoins les premières terres françaises libérées par la mer ce matin-là et le Sergent Harvey Olson, le premier homme à fouler le sol français, en nageant vers l île du Large, armé seulement d un couteau et d une lampe. Un hommage lui est rendu : un héros ordinaire mais qui a accompli un acte extraordinaire. La seconde moitié se déroule chronologiquement 6 heures avant l événement précédent. Face aux îles, le petit village de Saint-Marcouf est occupé par les batteries allemandes d Azeville et de Crisbecq. La mise au silence et leur bombardement sont essentiels avant l arrivée de l armada alliée. Le lundi 5 juin 1944, vers 22h30, plus de 100 bombardiers larguent près de 1000 tonnes de bombes sur ces canons mais ratent leur cible... Le petit village est en grande partie rasé de la carte et 43 civils périssent, tués ou enfouis sous leurs habitations... Karl-Heinrich Büchner était le radio de la batterie d Azeville et de Crisbecq. Aujourd hui âgé de 88 ans, il témoigne de ce qu il a vécu dans le village. Tous les ans, en commémoration et en forme d hommage, la commune de Saint-Marcouf de l Isle se réunit et le maire énonce solennellement le nom des victimes. Les habitants y répondent «Mort pour la France»... Le sujet de ce film n est qu un fragment de la Seconde Guerre Mondiale dans note Région, une poussière au regard des terribles combats de Caen, Saint-Lô, Falaise ou Cherbourg. Mais ce diptyque met en avant l horreur et l absurdité de toute guerre et prétend pointer du doigt ce qui a pu se dérouler ailleurs en France : une Libération qui ne s est pas faite selon les images véhiculées depuis «Le jour le plus long», en particulier. Dans chaque partie, les survivants ou leurs descendants s expriment, racontant, très souvent avec émotion, leurs souvenirs. Ces témoignages sont soutenus par une partie fiction ou des acteurs rejouent les «vrais» personnages. On assiste au débarquement sur l île du Large, dans la première partie, et à la journée du 5 juin et le bombardement du village, dans la deuxième. Plus qu une simple illustration, ces moments de fiction renforcent le récit et donne corps aux témoignages.
Le village aux premières du D-Day La batterie de Crisbecq
Le Général Lawton Collins remet la Silver Star au Sergent Harvey Olson L Isle du Large pilloné par les batteries de Saint-Marcouf au petit matin
Le réalisateur Habitant à Cherbourg mais originaire du Calvados, Vincent Pouchain réalise des documentaires, des films institutionnels et est également correspondant pour I Télé, Canal Plus et Normandie TV. Il a créé sa société de production, BoJa Productions, en 2005. Attaché à la Basse-Normandie, il a déjà réalisé une série de «Portraits en Normandie» (format 13 mn) à travers laquelle il raconte sa région en laissant la parole aux gens qui la composent. Egalement auteur d une série documentaire «Jersey» (format 6 mn), son travail est tourné vers l aspect historique de la région avec un lien inévitable pour tout ce qui touche à la façade maritime. En 2011, il réalisera, en co-production avec France 3 Normandie, un documentaire 52 mn «La mine de Diélette». Autres projets pour 2011-2012, des documentaires au format 52 mn : «Les juifs du Pape», «Salomon Bibo, juif et chef indien» et «Les publicités murales peintes». En préparation également, en restant dans le contexte de la seconde guerre mondiale, «Duns les places, l autre village martyr».