Sur une méthode de graduation des hygromètres à absorption A. Crova To cite this version: A. Crova. Sur une méthode de graduation des hygromètres à absorption. J. Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1), pp.390-393. <10.1051/jphystap:018840030039000>. <jpa-00238270> HAL Id: jpa-00238270 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238270 Submitted on 1 Jan 1884 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
390 SUR UNE MÉTHODE DE GRADUATION DES HYGROMÈTRES A ABSORPTION ; PAR M. A. CROVA. Les hygromètres à absorption et, plus spécialement, l hygromètre à cheveu, peuvent rendre, dans les stations météorologiques, comme instruments d interpolation, des services utiles et peut-être trop peu appréciés ; les hygromètres à condensation ne peuvent servir à des observations courantes et sont presque exclusivement dans des des instruments de contrôle; les psychromètres peuvent, mains exercées, donner de bons résultats, mais ils sont trop souvent mal observés et leurs indications, lorsque la température baisse audessous de zéro ou lorsque la différence des deux thermomètres dépasse 12, laissent beaucoup à désirer (1). Comme le dit Regnault (2), «le psychromètre doit être considéré comme un à cheveu de instrument empirique, analogue à l hygromètre Saussure; il a seulement, sur ce dernier instrument, l avantage d être beaucoup moins altérable; mais ses indications sont encore plus dépendantes des circonstances locales o. En comparant des séries d observations faites avec le psychro- stations météoro- mètre et l hygromètre à cheveu, dans plusieurs logiques, j ai constaté qu un hygromètre à cheveu, bien construit et muni d une bonne Table de graduation, peut donner des résultats très satisfaisants et parfaitement comparables. Ila de plus l avantage de se mettre très vite en équilibre avec l état hygrométrique de l air. Pour cela, il faut avoir un bon hygromètre à cheveu eu pouvoir construire et contrôler fréquemment sa courbe de graduation. Je n insisterai pas sur les conditions que doit réaliser un bon on trouvera ces indications dans les beaux hygromètre à cheveu; travaux de Regnaultsurl hygron1étrie rajouterai seulement que l on peut facilement se procurer d excellents instruments pour lesquels ( ) Voir, à ce sujet, les travaux de Regnault sur l hygrométrie (_4nnales de Clainiie et de Physique, 3 série, t. XN, p. 129, et t. XXxVII, p. 257) et dans le Jouinal de Physique les publications de M. A.nbot (t. X, p. 112) et de 1B1. Macé de Lépinay (t. X, p. 17). (2) Annales, 3e série, t. XXXVII, p. 283. Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030039000
391 leurs constructeurs ont tenu à observer rigoureusement les règles établies par de Saussure; ils ont de plus apporté deux principaux perfectionnements qui sont : 1 L emploi du bronze d aluminium pour la confection de l aiguille et des pivots; on réunit ainsi les conditions de légèreté et d inoxydabilité ; 2 L emploi d un ressort spiral en or à la place du poids habituellement employé; on obtient une tension régulière, aussi faible que l on veut. On peut ainsi la rendre sensiblement égale à celle de 0gr, 2 que Saussure a indiquée comme la meilleure, et que l on dépasse beaucoup trop dans les instruments usuel, où elle est souvent de 1gr, 8; cette circonstance contribue beaucoup, dit Regnault (t. XV, p. 167) aux irrégularités que l on reproche à l hygrolnètre à cheveu; l instrument peut aussi être observé dans toutes les positions. Des méthodes précises de graduation de cet hygromètre ont été données par Regnault, dans ses travaux déjà cités; mais ses deux procédés exigent des opérations longues et délicates. Dans le cours de mes recherches sur l hygrométrie (1 ), j ai été conduit à faire usage d une méthode simple et précise, qui se prête à un contrôle fréquent. L hygromètre à graduer est suspendu dans une cloche tubulée reposan t sur un plan de glace rodée; la tubulure est munie d un bouchon de caoutchouc traversé par deux tubes : l un, dont l orifice d aspiration arrive vers le milieu du cheveu, communique avec un aspirateur ou même une trompe à eau; l autre est relié à un tube en T auquel sont adaptés deux caoutchoucs 111unrs de pinces de serrage à becs, qui permettent de régler la vitesse de l air aspiré par chacun d eux. L un de ces tubes s adapte à un barboteur à acide sulfurique monohydraté, surmonté d une allonge à ponce sulfurique ; en desserrant la vis de caoutchouc, un courant d air sec est aspiré à travers la cloche. L autre s adapte à un barboteur identique au précédent, dans lequel l acide est remplacé par de l eau distillée ; il donne, dans les mêmes conditions, un courant d air sa turé d humidité. (1) Journal de Phj,sique, 2e série, t. II, p. 66 et 437.
392 Si l on règle convenablement les vis de serrage des deux caoutchoucs, on envoie dans la cloche un courant composé d un mélange d air sec et d air saturé d humidité ; on peut donc ainsi amener à volonté l aiguille de l hygromètre à un degré déterminé ; il suffira de chercher l état hygrométrique de cet air, correspondant à la position de l aiguille sur sa graduation. Pour cela j adapte au tube d aspiration va qui de la cloche à la trompe l une des tubulures de mon hygromètre à condensation intérieure 1 ), dont la seconde tubulure communique avec la trompe aspirante; le tube à air de l hygromètre est ainsi parcouru d une manière continue par un courant d air dont on règle la vitesse à volonté, puisé dans le milieu où se trouve l hygromètre à cheveu. Si alors on insuffle de l air à travers le sulfure de carbone contenu lans la boîte de l hygromètre, on détermine le point de rosée et, au moyen des Tables de tension de la vapeur d eau de Regnault, on calcule l état hygrométrique en fonction des températures connues du point de rosée et du thermomètre fixé à l hygromètre à cheveu. Modifiant alors au moyen des deux pinces la proportion des deux courants d air sec et humide, on amène sur un l aiguille autre point de la graduation; on obtient de même l état hygrométrique correspondant et l on échelonne des déterminations dans toute l étendue de la graduation; il suffit alors de tracer la courbe dont les abscisses sont les degrés centésimaux de l hygromètre à cheveu, et les ordonnées les états hygrométriques. Il est inutile de se préoccuper de la non-coïncidence des points extrêmes, puisque l échelle centésimale est utilisée comme absolument arbitraire; il suffit de tracer la portion de la courbe qui donne les états hygrométriques compris entre le point de saturation et la fraction minima que l on peut observer par les temps les plus secs. On peut aussi installer à demeure l hygromètre à condensation intérieure sous l abri en météorologique, faisant aboutir son tube faire de d aspiration d air au niveau du cheveu de l hygromètre, loin en loin quelques déterminations d état hygrométrique, et contrôler ainsi d une manière permanente la courbe de l instrument. (1).Journal cle Physique, 2e série, t. Il, p. 166.
393 rajouterai quel emploi de l hygromètre àcondensation intérieure peut rendre d utiles services pour déterminer, dans des conditions variable d un cou- analogues aux précédentes, l état hygrométrique rant gazeux aspiré dans le cours d un essai ou d une analyse. THERMOGALVANOSCOPE ; PAR M. P. MAYENÇON. Cet instrument, fondé sur la dilatation calorifique des fils de inétal, m a d abord servi à remplacer le pyromètre à cadran dans les cours élémentaires. La fig. i le représente vu de face, et la fig. 2 est une coupe suivant AB perpendiculaire au plan de la fig. 1. Fig. i. Un limbe vertical divisé en degrés est soutenu par deux colonnes en laiton C, D, au moyen de deux cylindres de verre pleins horizontaux E, F. Tout l appareil repose sur une planche de bois G, H, munie de vis calantes, et sur laquelle se trouvent deux bornes ox, B en communication avec les colonnes C, D et le fil métallique tendu horizontalement entre les deux cylindres de verre. Le fil est ainsi isolé et peut transmettre un courant.