Situation de la production et du marché de la poule pondeuse et de l œuf A l automne 2016

Documents pareils
Le commerce de détail en Europe : la diversité des tissus commerciaux

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

Prix de l énergie dans l Union européenne en 2010

COMMENT PAYEZ-VOUS? COMMENT VOUDRIEZ-VOUS PAYER?

Guide SEPA Paramétrage Experts Solutions SAGE depuis 24 ans

Comité Coproduits. Situation des marchés (V e quartier) 30 juin Montreuil

Je suis sous procédure Dublin qu est-ce que cela signifie?

Principaux partenaires commerciaux de l UE, (Part dans le total des échanges de biens extra-ue, sur la base de la valeur commerciale)

J ai demandé l asile dans l Union européenne quel pays sera responsable de l analyse de ma demande?

Prix du gaz et de l électricité dans l Union européenne en 2011

Notes explicatives concernant le formulaire d opposition

Quel est le temps de travail des enseignants?

B o u r s e d e m o b i l i t é B E E p o u r l e s d é p a r t s e n

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Délégation Côte d Azur Formation Geslab 203 module dépenses 1

OBSERVATION ET STATISTIQUES

Institut des comptes nationaux. Statistique du commerce extérieur. Bulletin mensuel

Actifs des fonds de pension et des fonds de réserve publics

Base de données sur l'économie mondiale Alix de Saint Vaulry *

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

Canada-Inde Profil et perspective

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

Le coût du rachat de trimestres pour carrière à l étranger multiplié par 4 au plus tard le 1 er janvier 2011

Office de Développement de l Économie Agricole d Outre-mer Recueil statistique Banane 2012

Paiements transfrontaliers

ARRANGEMENT ET PROTOCOLE DE MADRID CONCERNANT L ENREGISTREMENT INTERNATIONAL DES MARQUES DEMANDE D ENREGISTREMENT INTERNATIONAL RELEVANT

Les comptes nationaux et le SEC 2010

Premières estimations pour 2014 Le revenu agricole réel par actif en baisse de 1,7% dans l UE28

Sécurité des patients et qualité des soins de santé Rapport

BASE DE DONNEES - MONDE

bcf.courrier@bcf.asso.fr site internet : ASSURANCE FRONTIÈRE CAHIER DES CHARGES

LES EUROPEENS ET LES LANGUES

Analyse prospective des marchés à l export, par secteur et par pays

FORMALITES DOUANIERES

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

ACCORD RELATIF AU TRANSIT DES SERVICES AÉRIENS INTERNATIONAUX SIGNÉ À CHICAGO LE 7 DÉCEMBRE 1944

Documentation Utilisateur

LA SOCIETE DE PARTICIPATIONS FINANCIERES «LA SOPARFI»

Revue des Marchés. Charles Gagné

La stabilité des prix : pourquoi est-elle importante pour vous? Brochure d information destinée aux élèves

EGALITÉ ENTRE LES FEMMES

BANQUE NATIONALE DE ROUMANIE BANQUE NATIONALE DE ROUMANIE

Kit Demande de Bourse Etude Erasmus

L ANNÉE EUROPÉENNE POUR LE DÉVELOPPEMENT AVIS DES EUROPÉENS SUR LE DÉVELOPPEMENT, LA COOPÉRATION ET L AIDE

Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux

Les Français ais et à la consommation

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Flavien Neuvy Responsable de L Observatoire Cetelem

La réglementation Mardi de la DGPR. sur les produits biocides 05/04/2011

Le point sur les marchés des pensions. des pays de l OCDE OCDE

Conjoncture Filière cheval N 17 Novembre 2014

Éléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2011

La publication, au second

Taux de risque de pauvreté ou d exclusion sociale le plus élevé en Bulgarie, le plus faible en République tchèque

Étude de marché. Critères de qualification Travaux de génie civil et construction de bâtiments industriels au CERN

Ordonnance sur l exportation, l importation et le transit des biens utilisables à des fins civiles et militaires et des biens militaires spécifiques

Atlas économique de Paris 2013 du greffe du tribunal de commerce de Paris

Office de l harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) Indications requises par l OHMI: Référence du déposant/représentant :

12. Le système monétaire

Les concepts et définitions utilisés dans l enquête «Chaînes d activité mondiales»

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

Région Haute-Normandie. Plan régional pour l internationalisation des entreprises en Haute-Normandie

BULLETIN OFFICIEL DES DOUANES ET DES IMPOTS. Texte n DGI 2011/25 NOTE COMMUNE N 16/2011

Service Economie du SNE. Economie du livre. Repères statistiques 2011 et tendances Mars 2013

15% 10% -5% % de ch. par rapp. à l année préc. -10% Conserves Meat de fruits et légumes et aliments de spécialité

Indicateurs des marchés de gros de l électricité Mars 2011

Bienvenue au service d audioconférence sans réservation de Bell. Guide de démarrage de votre nouveau service de Bell

20 ANS. du marché unique européen. Ensemble pour une nouvelle croissance. Principales réalisations. Marché intérieur et services

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise

Les enfants ayant besoin d une protection internationale

& Que choisir. favoriser le bien-être

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

Les banques suisses 2013 Résultats des enquêtes de la Banque nationale suisse

La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations

Prix et marges dans la distribution des carburants

COMPRENDRE, EVALUER ET PREVENIR LE RISQUE DE CORRUPTION

RETRAITES : Y A-T-IL UNE SOLUTION IDÉALE EN EUROPE POUR UN AVENIR?

ICC septembre 2012 Original : anglais. tendances de la consommation du café dans certains pays importateurs.

ANNEX 1 ANNEXE RÈGLEMENT DÉLÉGUÉ (UE) N /.. DE LA COMMISSION

Focus sur les structures de l enseignement supérieur en Europe 2004/2005 Évolutions nationales dans le cadre du Processus de Bologne

ANNEXE VI CONTRAT FINANCIER ERASMUS MOBILITE REGLES GENERALES D UTILISATION DES FONDS ERASMUS : EXTRAIT

Les obstacles au marché intérieur du point de vue des citoyens

Activités et résultats 2011

PROGRAMME ERASMUS+ Toute mobilité Erasmus+, financée ou non par la bourse, doit faire l objet de justification sur la base des documents suivants

L IMMIGRATION AU SEIN DE L UE

COMMENT COMMANDER? Par courrier. En ligne sur le site Par fax. Par

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS

Le virement SEPA. Novembre 2007 LES MINI-GUIDES BANCAIRES. Le site d informations pratiques sur la banque et l argent

REGARDS SUR L ÉDUCATION RAPPORT INTERMÉDIAIRE MISE À JOUR DES INDICATEURS RELATIFS A L EMPLOI ET AU NIVEAU DE FORMATION

OBSERVATOIRE DE L EPARGNE EUROPEENNE

Analyse comparative du. temps d'instruction. dans l'enseignement obligatoire à temps plein en Europe 2013/2014. Rapport Eurydice

BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011

Les Journées Régionales de la Création & Reprise d Entreprise 8 ème ÉDITION

2 analyses. Encadré 2.1 : Répartition géographique des investissements de portefeuille du luxembourg 106. bulletin bcl

Transcription:

Service Economie ITAVI, Novembre 2016 Situation de la production et du marché de la poule pondeuse et de l œuf A l automne 2016 1. Evolution du prix des matières premières en alimentation animale et des indices aliment ITAVI au moindre coût 1.1. Baisse du cours des céréales et du soja en 2015 Après un repli des cours des céréales en 2014, les cours sont repartis en hausse sur le début de l année 2015 jusqu à juillet 2015 avant de chuter dès août 2015. Le cours du blé a baissé de 4,8 % en 2015 par rapport à 2014 et s est établi en moyenne à 167,18 la tonne en raison de bonnes récoltes. Le prix du maïs a atteint 167,35 /T sur l année 2015 soit un recul de 0,6 % par rapport à l année précédente du fait de conditions météorologiques très favorables dans la Corn Belt aux Etats-Unis assurant une excellente récolte. 650 550 450 350 250 150 Evolution des prix des principales matières premières en /T (majorations incluses, sans coût de transport) 50 janv.-06 janv.-08 janv.-10 janv.-12 janv.-14 janv.-16 blé rendu Ille et Vilaine maïs rendu Ille et Vilaine tourteaux de soja rendu Montoir Tendances 2016 Les cours des matières premières lissées sur 3 mois en octobre 2016 sont globalement inférieurs aux cours lissés sur 3 mois d octobre 2015 sauf le blé en hausse de 1,4 % par rapport à octobre 2015 en raison d une demande accrue venant notamment d Egypte. Le maïs recule de 0,5 % par rapport à octobre 2015 tandis que le tourteau de soja chute de 5,6 %, le tourteau de colza de 3,6 % et le tourteau de tournesol de 8,1 %. Le prix de la luzerne est inférieur de 0,2 % par rapport à octobre 2015 et la pulpe de betterave de 0,9 %. Les cours moyens des 10 premiers mois 2016 sont en baisse par rapport à 10 mois 2015 : le blé atteint en moyenne 150,8 /T soit une baisse de 10,0 % par rapport au cours moyen des 10 premiers mois 2015 ; le cours moyen du maïs se replie de 2,6 % à 163,2 /T ; le tourteau de soja est inférieur de 8,9 % au cours moyen des 10 mois 2016 soit 355,0 /T. 1.2. Repli des indices coût matières premières en 2015 Bilan 2015 En mai 2016, la méthode de calcul des indices aliments ITAVI a été revue afin de prendre en compte de nouvelles matières premières entrant dans les aliments ainsi que les besoins et contraintes nutritionnels évoluant en même temps que la génétique des animaux. Ainsi, sur le même procédé de formulation à moindre coût, de nouveaux indices ont ainsi été calculés depuis janvier 2014 qui a été pris comme base 100 (voir note explicative). En 2015, l ensemble des indices aliments se replient par rapport à 2014 sauf l indice aliment pintade, en progression de 1,0 % en 2015 soit un indice moyen de 98,56. Les autres indices chutent en 2015 entre 2,0 % pour le canard gras et 7,2 % pour le lapin, par rapport à 2014 (Tableau 1). Source : La Dépêche 1

janv.-14 mars-14 mai-14 juil.-14 sept.-14 nov.-14 janv.-15 mars-15 mai-15 juil.-15 sept.-15 nov.-15 janv.-16 mars-16 mai-16 juil.-16 sept.-16 110 105 100 95 90 85 80 Evolution des indices matières premières (Moyenne lissée des 3 derniers mois, base 100 janvier 2014) Tableau 1 : Evolution des indices aliments en moyenne annuelle (base 100 janvier 2014) Poulet standard Dinde Canard à rôtir Lapin Poule pondeuse 2014 96,73 96,27 97,11 93,90 96,84 2015 95,07 94,11 94,80 87,13 95,67 2015/2014-1,7 % - 2,2 % - 2,4 % - 7,2 % - 1,2 % Oct. 2016 89,98 86,43 91,24 81,20 88,43 10 mois 2016 88,04 85,89 88,73 85,46 87,15 Source : ITAVI 75 70 2. Le marché des œufs et des ovoproduits 2.1. Une production mondiale dynamique Poulet standard Poulet Label Rouge Dinde Pintade Poule pondeuse Canard à rôtir Canard gras Tendances 2016 Lapin Source : ITAVI Les indices moyens des 10 premiers mois de l année 2016 sont tous inférieurs aux indices moyens des 10 mois 2015. L indice aliment lapin recule de 5,6 % par rapport à 10 mois 2015, l indice aliment canard gras de 6,3 % et l indice aliment pour canard à rôtir de 7,0 %. L indice aliment poulet Label Rouge se replie de 7,6 % et l indice poulet standard de 8,2 %. Enfin, les indices aliments dinde, pintade et pondeuse sont ceux qui affichent le plus fort repli par rapport aux 10 mois 2015 : respectivement 9,6 %, - 9,0 % et 9,5 %. Selon les estimations de la FAO, la production d œufs de poules dans le Monde a atteint 68,3 millions de tonnes en 2013, soit une hausse de 3 % par rapport à 2012. Sur la dernière décennie, cette production se montre dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 2,2 %, mais affiche un ralentissement par rapport à la décennie précédente (+ 4 %/an). La Chine, premier producteur mondial (24,5 MT), représente à elle seule 36 % de la production mondiale en 2013, suivie de l Union européenne à 27 pour 10,2 % (7 MT), des Etats-Unis (5 MT), de l Inde (3,8 MT) et du Japon (2,5 MT). Evolution mondiale de la production d œufs (millions de tonnes) 1993 2003 2013 25% 4% 23% 18% 4% 20% 16% 5% 20% 48% 58% 59% Afrique Amériques Asie Europe Source : ITAVI d après FAO mars 2016 2

2.2. Des échanges internationaux perturbés en 2015 Bilan 2015 En volume, les exportations européennes (extra-ue) d œufs et ovoproduits ont progressé de 21 % par rapport à 2014 soit environ 282 000 Teoc exportées en 2015. Aux Etats-Unis, les exportations ont en revanche fortement reculé en volume en raison de l influenza aviaire, repli d environ 40 % par rapport à 2014. En valeur, les échanges d œufs coquille mondiaux ont atteint 970 M en 2015 soit une hausse de 3 % par rapport à 2014. En effet, les exportations des Etats-Unis, premier exportateur mondial d œufs coquille, ont progressé de 21 % en 2015 pour atteindre une valeur de 165,7 M. L Union européenne suit de près en exportant des œufs coquille pour une valeur de 149,0 M (soit une hausse de 69 % par rapport à 2014) vers le reste du monde. A noter que le prix des œufs s est renchéri en 2015 en raison d un fort épisode d influenza aviaire aux Etats-Unis ayant touchés un très grand nombre d élevages de pondeuses. Ainsi, en valeur, les exportations ont fortement progressé. La Chine se place troisième en exportant une valeur de 107,9 M en 2015, montant en hausse de 18 % par rapport à 2014. En ovoproduits, on observe une légère hausse des échanges mondiaux en valeur : + 13 % soit environ 576 M. 38 % de la valeur de ces exportations vient des exportations d ovalbumines séchées soit 216 M. L UE a développé ses exportations d ovoproduits en 2015 (+ 22 %) par une hausse importante de ses expéditions d ovalbumines séchées (+ 10 % par rapport à 2014). Au final, en 2015, l Union européenne devient le 1 er exportateur mondial d œufs et d ovoproduits en valeur (360,8 M ), suivie par les Etats-Unis (251,2 M en 2015), et de la Chine (131,1 M ). Tableau 2: Principaux pays exportateurs en valeur d œufs et ovoproduits en 2015 (millions d euros) UE (hors intra UE) USA Chine Monde (hors intra UE) 2015 Evol / 2014 2015 Evol / 2014 2015 Evol / 2014 2015 Evol / 2014 Œufs coquille 149,0 + 69 % 165,7 + 21 % 107,9 + 18 % 970,0 + 3 % Jaunes d œufs séchés 11,5 + 65 % 18,9 + 12 % 1,1 + 17 % 78,6 + 77 % Jaunes d œufs liquides, cuits ou congelés 16,0 + 40 % 23,0-24 % 2,4 + 53 % 74,2 + 14 % Œufs entiers séchés 14,7 + 66 % 24,5-12 % 5,7 + 5 % 123,6 + 0,3 % Œufs entiers frais, cuits ou congelés 22,0 + 66 % 12,4-26% 6,4 + 3 % 77,0 + 12 % Ovalbumines séchées 145,5 + 10 % 4,9-40 % 7,6 x 2 216,0 + 6 % Autres ovalbumines 2,2 x 2 1,8-60 % 0-7,0-11 % Total ovoproduits 211,8 + 22 % 85,5-18 % 23,2 + 27 % 576,4 + 13 % Total œufs + ovoproduits 360,8 + 38 % 251,2 + 4 % 131,1 + 19 % 1 546,4 + 7 % Source : Trademap 3

2.3. Une production européenne en progression en 2015 Bilan 2015 D après les estimations de la Commission Européenne, la production d œufs en 2015 atteindrait 6,67 MT, soit 109,4 milliards d œufs, en hausse de 2,5 % par rapport à 2014. Cependant, si l on observe l évolution de la production d œufs sur une plus longue période, l évolution moyenne annuelle depuis 10 ans (2005-2015) est quasi stable (+ 0,2 %). La France maintient sa place de premier producteur d œufs de consommation dans l UE, suivie de l Italie puis de l Allemagne. Tendances 2016 La Commission estime une production d œufs en hausse de 1,9 % en 2016 par rapport à 2015 soit environ 111,5 milliards d œufs. La production espagnole, déjà en progression en 2015, poursuivrait sa hausse sur 2016 (+ 10 %). Finalement, seule la France verrait sa production reculer avec une baisse d environ 2,5 % par rapport à 2015. Tableau 3: Production européenne dans l UE-27 Production 2015 (milliards d œufs)* Evolution 2015/2014 Prévisions 2016 (milliards d œufs)* Evolution 2016/2015 France 14,7 + 0,8 % 14,4-2,5 % Italie 13,1 + 1,3 % 13,2 + 0,6 % Allemagne 13,0 + 1,5 % 13,1 + 0,8 % Espagne 11,3 + 7,0 % 12,4 + 10,0 % Pays-Bas 10,6-0,2 % 11,1 + 5,3 % Royaume Uni 10,7 + 3,4 % 10,8 + 0,9 % UE à 28 109,3 + 2,5 % 111,5 + 1,9 % * convertis sur la base de 16,4 œufs /kg Sources : CIRCAB et SSP Production d œufs de consommation dans les principaux pays producteurs de l UE (1 000 T) 1 000 900 800 700 600 Sur les sept premiers mois de l année 2016, les mises en place de pondeuses sont plutôt en repli au sein de l Union européenne : - 1,6 % par rapport à 7 mois 2015. Si celles-ci progressent en France (+ 2,1 %) et en Pologne (+ 3,3 %), les mises en place reculent en revanche en Allemagne, au Royaume-Uni et de façon encore plus importante en Espagne et aux Pays-Bas par rapport à 7 mois 2015. Tableau 4 : Evolution des mises en place dans les principaux pays producteurs 500 400 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Allemagne Espagne France Italie Pays-Bas Pologne Royaume-Uni Evolution 7 mois 2016/2015 Allemagne - 3,4 % Pays-Bas - 1,4 % Royaume-Uni - 0,4 % Espagne - 13,4 % Pologne + 3,3 % France + 2,1 % UE 28-1,6 % Source : MEG Selon MEG, le potentiel de poules en production dans l UE à 28 serait en hausse de 2,8 % sur les onze premiers mois de l année 2016 par rapport à cette même période 2015 et atteindrait au total 355,9 millions de poules pondeuses en production. 4

Potentiel de pondeuses en production dans l UE à 27 370 Millions de PP en production 360 350 340 330 320 310 300 janv fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov dec 2014 2015 2016 Source : MEG 2.4. Une forte évolution des systèmes de production en Europe Selon les statistiques publiées par la Commission, 44,0 % des poules européennes sont élevées dans des systèmes alternatifs en 2015 contre 66 % en 2010. En revanche, 82,3 % des élevages européens sont en systèmes alternatifs soit 18 301 élevages. Cela signifie donc qu en moyenne, un élevage alternatif présente environ 9 197 poules pondeuses quand un élevage de poules en cage en détient 54 500. De 2010 à 2015, le poids des systèmes alternatifs est en nette augmentation dans l ensemble des pays européens. Certains Etats membres ont profité de cette réglementation sur les cages aménagées pour basculer complètement en système alternatif. C est le cas de l Autriche, où 98 % des poules pondeuses sont en système alternatifs en 2015, ou encore l Allemagne (90 % en production alternative), la Suède (84 %) ou encore les Pays-Bas (82 %). Les pays nordiques ont globalement un système de production davantage tourné vers l élevage en plein-air. A l inverse, certains pays gardent une proportion élevée de cages aménagées comme l Espagne (92 % des pondeuses sont élevées en cages aménagées) ou le Portugal (94 %). En France, 68 % des poules pondeuses sont en cages aménagées. Répartition des systèmes de production dans l UE-27en 2015 (source Commission) 13,6% 56,0% 26,2% Cage Plein air Sol 4,2% Bio 5

Systèmes de production dans certains pays membres l UE-28 en 2015 (source Commission) 100% 90% 80% 70% 60% Bio 50% Plein air 40% Sol 30% Cage 20% 10% 0% PT ES PL CZ HU FR FI IT BE BG RO DK UK NL SE DE AT 2.5. Amélioration du solde des échanges d œufs et ovoproduits en 2015 en Europe Bilan 2015 Sur l année 2015, les exportations extra-communautaires d œufs et ovoproduits ont largement progressé par rapport à 2014 : + 21 % soit 282 868 Teoc. Le Japon reste premier client des exportations européennes d œufs et ovoproduits en 2015, bien qu en légère perte de vitesse. L UE a fortement augmenté ses exportations vers les Etats-Unis profitant d une situation de crise liée aux épidémies d influenza aviaire sur le territoire américain en 2015. En effet, les volumes exportés vers les USA sont passés de 3 020 Teoc en 2014 à 49 471 Teoc en 2015. La Suisse se retrouve donc à la troisième place après les Etats-Unis, suivie des Emirats Arabes Unis et d Israël. Les importations d œufs et ovoproduits affichent une forte hausse en 2015 (+ 34 % par rapport à 2014) bien que ce soit des volumes relativement faibles au regard du volume des exportations. Ainsi 18 214 Teoc ont été importées en 2015. L Ukraine s est par ailleurs imposée en 2015 parmi les premiers fournisseurs d œufs et ovoproduits de l UE avec 3 561 Teoc exportées vers l UE contre 163 Teoc en 2014. 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 Evolution des échanges d œufs (extra-ue) en Teoc et part des ovoproduits 282 868 232 861 217 320 214 636 187 192 184 968 166 764 181 916 150 173 63 % 54 % 61 % 66 % 69 % 62 % 65 % 67 % 67 % 50 000 0-50 000 77 % 44 459 89 % 22 850 93 % 89 % 31 630 32 925 91 % 20 219 89 % 91 % 94 % 86 % 20 563 13 627 18 214 35 395-100 000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Importations d'oeufs Importations d'ovoproduits Exportations d'oeufs Exportations d'ovoproduits Source : CIRCABC 6

Sur l année 2015, les échanges d œufs et ovoproduits européens sont clairement excédentaires en volume avec un solde qui atteint 264 655 Teoc contre 219 234 Teoc en 2014. Tendances 2016 Sur le cumul des 7 premiers mois de l année 2016, les échanges extra-européens d œufs et ovoproduits sont excédentaires en volume : 125 292 Teoc, solde stable par rapport aux 7 mois 2014. Les exportations d œufs coquille des 7 premiers mois 2016 ont progressé de 10 % par rapport à 7 mois 2015, tirées par un développement des exportations vers Israël qui ont plus que doublé ainsi que vers les Emirats Arabes Unis (+ 42 % par rapport à 7 mois 2015). 61 753 Teoc d œufs coquille ont donc été exportées vers les pays tiers sur ces 7 premiers mois de l année, vers la Suisse principalement. Les exportations d ovoproduits sont en baisse de 8 % sur ces 7 mois 2016 (soit 73 353 Teoc) en raison d un fort repli des exportations d ovalbumines (- 18 % par rapport à 7 mois 2016). En effet, les volumes d ovalbumines expédiés vers le Japon affichent un recul de 52 % par rapport aux 7 mois 2015 (soit 19 334 Teoc). Au total, les exportations d œufs et ovoproduits des 7 premiers mois 2016 atteignent 135 106 Teoc soit une baisse de 0,7 % par rapport aux exportations des 7 mois 2015. Les importations européennes d œufs et ovoproduits se sont élevées à 9 813 Teoc sur 7 mois 2016 dont 86 % d ovoproduits. Ces importations sont inférieures de 9 % à celles des 7 premiers mois 2015. En œufs coquille, les importations sont très faibles : 1 359 Teoc sur ces 7 mois 2016, volume néanmoins en hausse de 34 % par rapport à 7 mois 2015 en raison d une augmentation des importations d œufs coquille venant d Albanie (+ 59 %) qui représentent ainsi 58 % des importations européennes d œufs coquille sur ces 7 mois 2016. Les ovoproduits constituent donc la grande majorité des importations d œufs : 8 454 Teoc sur 7 mois 2016, volume en chute de 14 % par rapport à 7 mois 2015. Il s agit essentiellement d entiers - dont le volume importé a d ailleurs progressé de 25 % sur cette période - qui proviennent d Argentine et d Ukraine. 2.6. Une consommation d œufs en Europe en légère hausse en 2015 En moyenne, la consommation d œufs et ovoproduits dans l Union Européenne est de 205 œufs par habitant en 2015 (contre 202 en 2014), mais celle-ci varie de 141 œufs par habitant en Grèce pour les plus petits consommateurs à 253 pour les plus gros en République Tchèque. De nombreux «petits» consommateurs se situent au sud de l Europe : Grèce, Portugal et Chypre tandis que les plus gros consommateurs d œufs se retrouvent au nord ou à l est de l UE : République Tchèque, Danemark, Autriche De même, la part d ovoproduits dans la consommation d œufs est très disparate : certains Etats membres consomment peu d ovoproduits, c est le cas de l Irlande ou de la Finlance alors que la France, l Italie et le Danemark en consomment beaucoup plus. 160 000 Exportations extra-européennes d'oeufs et ovoproduits en Teoc 12 000 Importations extra-européennes d'oeufs et ovoproduits en Teoc 140 000 120 000 100 000 46 % 38 % Ovalbumines Entiers 10 000 8 000 24 % 9 % 80 000 60 000 40 000 20 000-10 % 7 % 7 % 5 % 41 % 46 % 7 mois 2015 7 mois 2016 Jaunes d'œuf Œufs coquille 6 000 4 000 2 000-44 % 61 % 22 % 16 % 9 % 14 % 7 mois 2015 7 mois 2016 7

Consommation d œufs par habitant dans l Union européenne en 2015 NP : Non précisé 2.7. Production française en hausse en 2015 2.7.1. INDICATEURS DE PRODUCTION EN PROGRESSION POUR 2015 Bilan 2015 Selon le bilan du SSP, la production d œufs de consommation est en légère hausse de 0,8 % en 2015 à 14,7 milliards d œufs soit 896 400 Teoc. Les mises en place de poulettes de l année 2015 ont atteint 45,0 millions soit une baisse de 4 % par rapport à 2014. Tendances 2016 Sources : ITAVI d après IEC et Commission européenne Sur les 7 premiers mois 2016, le cumul des mises en place de poussins d un jour affiche une hausse de 2,1 % par rapport aux 7 mois 2015 soit 28,1 millions. D après les prévisions établies selon le modèle du SSP-ITAVI- CNPO, la production d œufs (hors production traditionnelle) serait en recul sur 11 mois 2016 et atteindrait 12,6 milliards d œufs (- 2,5 % par rapport à 11 mois 2015). Tableau 5 : Evolution des mises en place de poussins ponte à 1 jour en France (en milliers) Eclosions / année précédente en % Import poulettes ponte Export poulettes ponte Mises en place en France / année précédente en % 2013 53 277-0,3 2 353 9 915 45 716 0,3 2014 55 269 3,7 3 586 12 026 46 547 1,8 2015 52 431-5,1 3 499 10 956 44 974-4,0 7 mois 2016 32 171 + 2,2 2 330 6 358 28 144 + 2,1 Source : SSP 8

Millions d'oeufs Production et prévisions de production des élevages professionnels (millions d œufs par mois) en France 1 200 1 180 1 160 1 140 1 120 1 100 1 080 1 060 1 040 1 020 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Moyenne 2010-2014 2015 2016 Source : SSP Selon COOP de France NA et le SNIA, les fabrications d aliments pondeuses des 9 premiers mois 2016 ont baissé de 1,5 % par rapport à 9 mois 2015 : recul de 7,6 % pour les aliments pour pondeuses reproductrices mais hausse de 0,4 % sur les fabrications d aliments pour poulettes et pondeuses d œufs de consommation. Fabrications d ovoproduits en hausse en 2015 Selon l enquête PRODCOM d Agreste (tableau 6), après une baisse en 2014, les fabrications d ovoproduits progressent en 2015, de 1,1 % par rapport à 2014 et atteignent ainsi 300 735 tonnes équivalent liquide. En valeur, la production d ovoproduits atteint plus de 460 M en 2015, soit une hausse de 3,7 % par rapport à 2014. 67 % de la production d ovoproduits sont des œufs entiers, dont 75 % sont liquides. 2.7.2. EVOLUTION DES SYSTEMES DE PRODUCTION FRANÇAIS Bilan 2015 Les effectifs estimés en 2015, à partir des données de la DGAL, de l agence Bio, du SYNALAF et de nos enquêtes auprès des opérateurs, indiquent que 32 % des poules sont élevées en système alternatif (soit 15,1 millions de pondeuses) sur un total de 46,8 millions de poules pondeuses (effectif total en baisse de 1 % en 2015 par rapport à 2014). La répartition est sensiblement la même qu en 2014, les effectifs de pondeuses élevées en plein air ayant gagné un point (13 % des effectifs en 2015 contre 12 % en 2014) au détriment des poules au sol. Les modes d élevage se répartissent selon le diagramme suivant ci-après Tableau 6 : Production d ovoproduits en 2015 (en tonne équivalent liquide) et évolution 2013 2014 2015 Evolution 15/14 Total ovoproduits 299 405 297 453 300 735 + 1,1 % Dont ovoproduits liquides 190 925 194 402 201 436 + 3,6 % Dont ovoproduits séchés 83 042 82 992 81 160-2,2 % Autres 25 423 20 059 19 412-3,2 % Source : SSP 9

Répartition 2015 des différents modes d élevage des poules pondeuses en France et évolution Biologique 7% Plein air 13% Label Rouge 5% Cage 69% Sol 6% Source : ITAVI d après Douanes Les productions les plus dynamiques sur les dix dernières années sont celles d œufs biologiques et d œufs de pondeuses élevées au sol, dont les taux de croissance annuelle atteignent respectivement 7 et 10 % en moyenne sur 10 ans. Production Label Rouge Sur l année 2015, les estimations de production d œufs Label Rouge sont en hausse. En effet, les mises en place de pondeuses sous ce label progressent de 6 % par rapport à 2014 et les œufs vendus sous Label Rouge de 5,7 % soit environ 370,7 millions d œufs. Production bio Selon l Agence Bio, les mises en place de pondeuses en élevage biologique sur l année 2015 affichent une hausse de 4,9 % par rapport à 2014 soit 3,9 millions de pondeuses. Selon l observatoire du Synalaf, qui représente environ 64 % de la production française, le nombre d œufs bio produits cette année est en hausse de 4 % par rapport à la production 2014 c est-à-dire 675 millions d œufs bio produits. Tendances 2016 Production Label Rouge D après l observatoire du Synalaf qui représente 75 % des effectifs nationaux de pondeuses Label Rouge, les mises en place de poules pondeuses Label ont reculé de 4 % au premier semestre 2016 par rapport au premier semestre 2015. La production d œufs Label Rouge a en revanche augmenté de 5 % sur cette même période. Production bio En production bio, l observatoire du Synalaf représente environ 64 % de la production française d œufs bio. Selon cet observatoire, sur le premier semestre 2016, les mises en place de pondeuses bio progressent de 11 % et la production d œufs bio de 4 % par rapport au premier trimestre 2015. 2.8. Dégradation du solde des échanges d œufs et ovoproduits en 2015 Bilan 2015 Globalement depuis 2002, le secteur œufs et ovoproduits est déficitaire en volume et excédentaire en valeur, avec des évolutions divergentes. La France est redevenue importatrice nette d œufs en coquille en 2015 (exportatrice nette en 2014) et est restée exportatrice nette en ovoproduits. Au global, le secteur œufs et ovoproduits reste très légèrement excédentaire en valeur (33,3 M ) et en volume (2 881 Teoc) en 2015 mais le solde se dégrade toutefois par rapport à l excédent 2014. 150 000 120 000 90 000 60 000 30 000 0-30 000-60 000-90 000-120 000-150 000-180 000 Evolution des soldes en volume et en valeur des échanges du secteur œufs et ovoproduits Teoc 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 IMPORT EXPORT SOLDE 10

1000 150 000 100 000 50 000 0-50 000-100 000-150 000-200 000 Perspectives 2016 Œufs coquille 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 IMPORT EXPORT SOLDE Source : ITAVI d après Douanes Sur les 8 premiers mois de l année 2016, les exportations d œufs coquille ont fortement baissé par rapport aux 8 mois 2015 : - 18,5 % en volume (18 521 Teoc) et 28,8 % en valeur (21,2 M ). 85 % des volumes d œufs coquille sont exportés vers l UE, destination en repli de 19,9 % par rapport aux 8 mois 2015. Les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume- Uni qui étaient les trois principaux clients en œufs coquille français, baissent leurs achats de respectivement 22,7 %, 10,6 % et 55,7 % sur ces 8 mois 2016. Vers la Suisse, les exportations d œufs coquille se replient de 5,8 %. Les importations d œufs coquille des 8 premiers mois de l année progressent de 28,4 % en volume (35 694 Teoc) et de 16,6 % en valeur (37,1 M ) par rapport à la même période 2015. Quasiment 100 % des importations françaises d œufs coquille proviennent de l UE et majoritairement d Espagne (18 810 Teoc) dont les volumes sont par ailleurs en hausse de 12,4 % par rapport à 8 mois 2015. Les volumes en provenant d Italie ont explosé et sont passés de 285 Teoc sur 8 mois 2015 à 1 859 Teoc sur 8 mois 2016. De même, les importations d œufs coquille d Allemagne ont presque triplé entre ces deux périodes (1 250 Teoc sur 8 mois 2016). Le solde des échanges d œufs coquille redevient donc négatif en volume (- 17 173 Teoc) et en valeur (- 16,0 M ). Ovoproduits Les exportations d ovoproduits des 8 premiers mois de l année 2016 atteignent 65 402 Teoc (+ 14,6 % par rapport à 8 mois 2015) pour une valeur de 70,8 M (- 0,5 % par rapport à 8 mois 2016). En volume, 78 % des ovoproduits exportés sont des ovoproduits alimentaires dont 55 % d ovoproduits liquides et principalement des jaunes. 84 % des exportations d ovoproduits alimentaires partent vers l UE sur ces 8 premiers mois de l année, soit 42 989 Teoc volume en hausse de 6,3 % par rapport à 8 mois 2015. Les principales destinations européennes sont la Belgique (- 3,1 %), l Espagne (+ 13,1 %), l Allemagne (+ 7,4 %) et le Royaume-Uni (- 0,4 %). Sur ces 8 mois 2016, on assiste à une montée des exportations d ovoproduits alimentaires vers la Suède avec 2 173 Teoc exportées soit une hausse de 76,5 % par rapport à 8 mois 2015. Vers les pays tiers, le Japon devient la première destination des exportations françaises d ovoproduits alimentaires avec 1 536 Teoc exportées vers ce pays soit plus du double par rapport à l année dernière. Les importations d ovoproduits ont reculé en volume de 12,5 % à 46 056 Teoc sur 8 mois 2016 et de 17,6 % en valeur soit 40,8 M. Près de 96 % des importations d ovoproduits sont alimentaires (44 086 Teoc) et là encore, essentiellement liquides (86 % des importations d ovoproduits alimentaires sont sous forme liquide) et majoritairement des entiers et des jaunes. Les ovoproduits alimentaires proviennent quasiment à 100 % de l Union européenne et sur 8 mois 2016, 35 % des importations d ovoproduits alimentaires viennent des Pays- Bas (- 18,3 % par rapport aux volumes importés sur 8 mois 2015). Les autres pays fournisseurs sont également en recul sur ces 8 mois 2016: - 20,8 % pour les importations venant d Espagne soit 9 871 Teoc, - 6,8 % pour les volumes importés de Belgique (7 267 Teoc) ou encore une chute de 25,9 % pour les importations provenant d Allemagne. Le solde des échanges d ovoproduits est positif en valeur et en volume : près de 30,0 M et 19 346 Teoc d excédent sur 8 mois 2016. Au total, au cours de ces 8 premiers mois de l année, le secteur œufs et ovoproduits est en excédent en valeur et en volume : 14,0 M et 2 173 Teoc. 11

Tableau 7: Evolution des échanges français d œufs et d ovoproduits en 2015 et 8 mois 2016 EXPORTATIONS 2015 15/14 en % 8 M 2016 16/15 en % OEUFS COQUILLE VALEUR (milliers d'euros) 45 048 + 5,1 21 170-28,8 VOLUME (tonnes équ. coquille) 33 245-4,5 18 521-18,5 OVOPRODUITS ALIMENTAIRES VALEUR (milliers d'euros) 105 593 + 12,3 64 660-4,1 VOLUME (tonnes équ. coquille) 72 877 + 7,6 51 257 + 7,7 TOTAL OVOPRODUITS * VALEUR (milliers d'euros) 111 781 + 10,9 70 752-0,5 VOLUME (tonnes équ. coquille) 88 351 + 2,3 65 402 + 14,6 TOTAL VALEUR** 156 829 + 9,2 91 922-8,8 TOTAL VOLUME** 121 596 + 0,4 83 923 + 5,2 IMPORTATIONS 2015 15/14 en % 8 M 2016 16/15 en % OEUFS COQUILLE VALEUR (milliers d'euros) 47 969 + 38,0 37 139 + 16,6 VOLUME (tonnes équ. coquille) 40 570 + 22,8 35 694 + 28,3 OVOPRODUITS ALIMENTAIRES VALEUR (milliers d'euros) 74 692 + 10,9 40 259-17,3 VOLUME (tonnes équ. coquille) 74 257 + 11,9 44 086-11,9 TOTAL OVOPRODUITS * VALEUR (milliers d'euros) 75 825 + 10,2 40 798-17,6 VOLUME (tonnes équ. coquille) 78 187 + 9,9 46 056-12,5 TOTAL VALEUR** 123 794 + 19,4 77 937-4,2 TOTAL VOLUME** 118 757 + 14,0 81 750 + 1,6 SOLDE 2015 8 M 2016 OEUFS COQUILLE VALEUR (milliers d'euros) - 2 921-15 969 VOLUME (tonnes équ. coquille) - 7 325-17 173 TOTAL OVOPRODUITS * VALEUR (milliers d'euros) 35 956 29 954 VOLUME (tonnes équ. coquille) 10 164 19 346 TOTAL VALEUR** 33 035 13 988 TOTAL VOLUME** 2 839 2 173 * y compris alimentaires, ** œufs et ovoproduits Source : FranceAgriMer d après douanes françaises 12

2.9. Envolée des prix de gros 2015 et repli en 2016 En raison de la grippe aviaire qui a fortement frappé aux Etats-Unis, les prix des œufs se sont renchéris en Europe et en France fin 2014 ainsi qu en 2015 : + 9,4 % pour la TNO moyenne M et G en 2015 par rapport à 2014 et + 12,1 % pour la TNO industrie. 2,5 2,0 Evolution des prix de gros TNO industrie ( /kg) 2.10. Hausse de la consommation d œufs en 2015 Sur le long terme, la consommation nationale d œufs (y compris ovoproduits), dynamique jusqu au milieu des années 2000, subit depuis une légère érosion. En 2015, il semblerait que la consommation d œufs reparte puisque celle-ci atteint 220 œufs par habitant (moyenne 2013-2015) contre 215 en 2014 (moyenne lissée sur trois ans). L œuf est consommé pour près de 40 % sous forme d ovoproduits (incorporés dans des produits industriels ou proposés en l état par la RHD, œufs pochés, durs ou en omelettes). 1,5 1,0 0,5 0,0 8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 5,5 5,0 4,5 4,0 1 11 21 31 41 51 2012 2013 2014 2015 2016 Moyenne TNO des calibres M et G, en /100 oeufs 1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 Moyenne 2010-2014 2015 2016 Sources : Les Marchés Les achats d œufs en coquille par les ménages représentent entre 40 et 45 % de la consommation globale. Ils peuvent être suivis au travers de trois panels : Kantar Worldpanel, Census-IRI et Nielsen. En 2015, le marché global est stable ou recule selon Kantar avec des achats d œufs en baisse de 1,8 % par rapport à 2014 et des prix en baisse de 1,6 %. Selon IRI, les achats annuels d œufs sont en baisse de 0,5 % en 2015 accompagnés par des prix également en baisse de 0,6 % par rapport à 2014. Les principaux segments qui se développent sont les œufs plein air et biologiques dans les deux cas. Tableau 8: Comparaison des panels des achats en 2015 Evolution en Volume en % Census KANTAR IRI Evolution en Prix en % KANTAR Census IRI Total Œufs - 1,8-0,5-1,6-0,6 Standard - 5,4-5,6-3,3-2,4 Sol + 8,8 + 8,1-5,6-1,8 Label rouge - 0,4-1,5 + 0,6 + 0,3 Plein Air non LR + 3,6 + 10,3-4,0-4,0 Bio + 10,3 + 9,1-5,5-2,1 Source : Panel Kantar Worldpanel, Census IRI Sur les 44 premières semaines 2016, la TNO moyenne calibres M et G atteint 5,94 /100 œufs soit une baisse de 11,8 % par rapport à la même période 2015 mais repart en forte hausse sur la fin de l année 2016. La TNO industrie se replie de 27,6 % sur 44 semaines 2015 soit 0,65 /kg. D après le panel IRI, en 2015, 55,6 % des achats des ménages portaient sur des œufs issus de poules élevées en cage contre 59 % en 2014. Les œufs plein-air viennent ensuite avec 18,8 % des achats puis les oeufs bio (12,3 %), Label Rouge (11,4 %) et au sol (1,9 %). 13

Tendances 2016 Selon Census IRI, les achats d œufs sur 9 mois 2016 se dégradent à nouveau de 2 % par rapport aux achats des 9 mois 2015 en raison d une baisse des achats «d œufs cage et sol» de 3 % et plein-air de 4 %. Les achats d œufs bio progressent de 11 % sur ces 9 premiers mois de l année malgré une hausse des prix de 2 % sur cette période. Le panel Kantar nous fournit des évolutions différentes pour certaines catégories d œufs. En effet, les achats totaux d œufs coquille par les ménages est en progression de 1 % sur les 10 premières périodes 2016 (jusqu au 2 octobre 2016) par rapport à la même période 2015. Les achats d œufs issus de poules en cage affichent un repli de 1,2 % par rapport aux 10 périodes 2015 et ceux d œufs au sol chutent de 5,9 %. A l inverse, les achats d œufs plein air sont en hausse de 6,3 %, les œufs Label Rouge progressent de 4,5 % et les œufs bio de 14,7 %. Tableau 9 : Evolution des achats d œufs (en volume) par les ménages selon le panel Kantar (10 périodes jusqu au 2 octobre 2016) IRI (9 mois 2016) Cage - 1,2 % - 3 % * Sol - 5,9 % - Plein-air + 6,3 % - 4 % Dont Label Rouge + 4,5 % - Bio + 14,7 % + 11 % Total + 1 % - 2 % * «cage et sol» Globalement, on assiste donc à un recul des achats d œufs en cage et sol ainsi qu à une progression des achats d œufs «alternatifs». 14

15