Diagnostic stratégique partagé du Limousin Octobre 2012



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Elaboration des programmes opérationnels 2014-2020 Octobre 2012 1

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Introduction L enjeu de ce document porte sur l élaboration des programmes opérationnels 2014-2020 qui serviront à financer les actions jugées prioritaires au niveau régional, l attribution des fonds européens entraînant un effet levier indispensable pour le développement régional. Pour ce faire, l une des étapes consiste en l élaboration d un diagnostic partagé. Ce diagnostic, en faisant ressortir les principaux enjeux de la région, préfigure les orientations stratégiques de nos futurs programmes opérationnels européens. Une première étape, conduite au premier semestre 2012, a mobilisé simultanément : - les services de l Etat pour un travail préparatoire sur le diagnostic et l analyse AFOM des priorités thématiques, - les services de la Région pour élaborer un diagnostic et une «feuille de route» approuvée par le Conseil Régional en séance plénière le 28 juin 2012 et mettant en évidence quelques incertitudes non encore levées actuellement en cours de négociations à Bruxelles (Région en transition, concentration thématique, éligibilité des opérations, développement territorial ). Au-delà des concentrations thématiques, cette feuille de route choisit de mobiliser les fonds européens sur : - l aménagement numérique et la mise en œuvre du très haut débit, partant du principe que cette infrastructure concerne l ensemble du territoire limousin et qu elle est un préalable à l atteinte de tous les objectifs thématiques prioritaires européens, notamment pour ce qui concerne la recherche et l innovation, la compétitivité des PME, la croissance verte, la formation, l emploi, l inclusion sociale - la réalisation d une infrastructure de transport majeure de Grande Vitesse ferroviaire qui aura des retombées directes et indirectes importantes sur toute la région, - la formation tout au long de la vie et l accès à l emploi pour les demandeurs d emploi et la mobilité professionnelle. La Région a, par ailleurs, émis le souhait d intégrer, dans les futurs Programmes Opérationnels (PO), un axe finançant sa nouvelle politique territoriale adressée aux espaces de projet et d y maintenir un axe finançant les actions de coopération de niveaux national (programmes interrégionaux) et transnational (échanges de bonnes pratiques). Le travail partenarial entre les services de l Etat et de la Région a ensuite permis la rédaction de documents communs, complétés et partagés, avant d être soumis à la concertation élargie. Comment le Limousin a-t-il appliqué les instructions de la DATAR? En perspective de l élaboration du contrat de partenariat, qui sera signé entre la Commission et l Etat français et qui associera les partenaires régionaux, la DATAR élabore un diagnostic territorial partagé à partir de celui de l ensemble des Régions françaises. Selon les circulaires DATAR des 12 mars et 16 juillet 2012 : - Le diagnostic territorial stratégique est une production de connaissance actualisée, réalisée à l échelle d un territoire régional et rendant compte de la déclinaison territoriale des enjeux auxquels il s attache. - Il s agit, à partir d une analyse AFOM (mise en évidence des Atouts et Faiblesses internes au territoire ainsi que des Opportunités et Menaces externes), de définir des orientations stratégiques priorisées. - C est la première étape de la construction du futur programme, et donc une phase de partage et d échange essentielle. Dans chaque région, l analyse demandée par la DATAR doit être conduite au niveau des dix premiers objectifs thématiques communautaires (recherche & innovation, TIC, compétitivité des PME et de l agriculture, économie décarbonée, changement climatique, environnement, transports durables, emploi Introduction 3

& mobilité, inclusion sociale, éducation & formation), le 11 ème publique» étant géré au niveau national. objectif «Renforcer les capacités institutionnelles et l efficacité de l administration Concrètement, la DATAR attend : - une fiche par objectif thématique avec les enjeux hiérarchisés qui ressortent du diagnostic, les orientations stratégiques qui en découlent (=en quoi elles répondent aux enjeux), une déclinaison territoriale des enjeux de la thématique (urbain, rural, interrégional, ) et les enjeux de prise en compte des priorités transversales (développement durable, protection de l environnement, efficacité énergétique, lutte et adaptation au changement climatique, prévention et gestion des risques, égalité Homme/Femme, égalité des chances, lutte contre les discriminations), - des fiches «territoriales» (comprenant a minima un volet «urbain» et un volet «rural») et une fiche «interrégionale», - des fiches «filières» agriculture-industrie Agro Alimentaire-sylviculture, - une fiche «pluri-fonds» synthétisant les synergies recherchées entre les fonds. Au vu des spécificités régionales, la fiche «axe territorial» élaborée par le Limousin reprend les spécificités des territoires urbains, des territoires ruraux et décline les problématiques territoriales, c'est-à-dire les domaines ou actions relatifs à l objectif méritant une approche territorialisée. La fiche «coopération interrégionale» se veut plus complète que la fiche interrégionale attendue et décrit, outre les enjeux interrégionaux en France, les enjeux de coopération transnationale (faisant déjà l objet d un axe spécifique dans le PO FEDER actuel). En outre, toute la démarche a été conduite dans une logique pluri-fonds. A ce stade, les actions prioritaires n ont pas été identifiées. La fiche «plurifonds» sera établie ultérieurement quand les actions prioritaires seront précisées et les enveloppes des fonds connues. Enfin, il nous a semblé utile de rédiger un préambule présentant les grandes caractéristiques structurantes du territoire et la méthodologie adoptée. Comment le Limousin s est-il approprié l exercice de diagnostic partagé? La méthodologie imaginée par le Limousin repose sur un modèle de fiches «Diagnostic Enjeux Orientations Stratégiques», baptisées fiches DEOS. La fiche DEOS comprend trois grandes parties (description précise page suivante) : - Diagnostic AFOM - Enjeux Orientations Actions - Territorialisation et transversalité L architecture des fiches DEOS est librement inspirée de la démarche souhaitée par la DATAR mais elle est complétée de besoins identifiés sur le territoire du Limousin : fiche «axe territorial», fiche «coopération interrégionale» et rubriques complémentaires. Introduction 4

Objectif X : (une fiche par objectif + une fiche interrégionale + une fiche territoriale) Concentration thématique : xx% du fonds concerné Diagnostic Eléments chiffrés et d analyse présentant la situation du territoire Atouts Faiblesses Enjeux Il s agit de procéder à l inventaire des facteurs qui sont au moins en partie sous le contrôle des collectivités / des acteurs du territoire et qui peuvent constituer des moteurs ou des freins pour le territoire, pour les thématiques de l objectif : Analyse «interne» ou endogène Opportunités Menaces Eléments de l environnement qui pourrait impacter sur le territoire et sur les éléments constituant l objectif, sur lesquels les acteurs du territoire n ont pas prise : Analyse «externe» ou exogène Enjeux Orientations - Actions Ce à quoi doit faire face le territoire Ce que le territoire a à perdre ou à gagner Enjeux régionaux National H Orientations stratégiques Les actions prioritaires pour la région Cadre européen (CSC et Fonds concernés règlements) FEDER FEADER FSE CPER Identifiés à partir de l AFOM Identiques ci-dessus N si identique avec enjeux DATAR Hiérarchisation des enjeux régionaux de 1 à 3 Direction politique donnée : Ce vers quoi la région souhaite aller Dispositifs envisagés Susceptible d être financé au titre d un futur CPER Territorialisation et Transversalité Analyse territoriale (pour nourrir l axe territorial) Urbain Rural Problématique territoriale Spécificités urbaines Spécificités rurales Domaines ou actions relatifs à l objectif méritant une approche territorialisée Interrégional National Domaines ou actions relatifs à l objectif susceptibles de faire l objet de coopération interrégionale Modalités de coopération interrégionale en France Transnational Domaines ou actions relatifs à l objectif susceptibles de faire l objet de coopération transnationale et Modalités de coopération à l international Priorités Transversales Développement durable Protection environnement Efficacité Énergétique Adaptation Changements climatiques Prévention gestion des risques Égalité hommes/femmes Égalité des chances Lutte contre les discriminations «++» si enjeux ou domaines liés directement à l objectif ; «+» si enjeux ou domaines impactant avec explicitation des spécificités «=» si sans objet Introduction 5

Le document finalisé comprend l ensemble des fiches suivantes : - Dix fiches thématiques - Une fiche territoriale comportant un volet urbain, un volet rural et la problématique territoriale propre au Limousin - Une fiche interrégionale comportant un volet coopération nationale et un volet coopération transnationale - Trois fiches filières Agriculture, Industrie/secteur agroalimentaire, Bois-sylviculture Certaines thématiques concernent plusieurs objectifs européens et sont abordées dans plusieurs fiches : le choix a été fait de faire apparaitre autant de fois que nécessaires les éléments de diagnostic voire d enjeux. Elles font l objet de renvois systématiques. Trois niveaux d enjeux hiérarchisés ont été identifiés pour chaque objectif thématique, ainsi que pour les volets territorial et interrégional. Chaque enjeu se décline en plusieurs orientations stratégiques. Comment le diagnostic a t-il été partagé? Dans un premier temps, les services de l Etat et de la Région ont travaillé séparément à identifier les éléments de diagnostic (Mars - Juillet 2012). Ensuite, les fiches DEOS ont été pré-remplies à partir de ces éléments et travaillées conjointement par les services de l Etat et de la Région (Juillet Septembre 2012). La concertation élargie a d abord concernée le partenariat technique régional : préfectures, départements, communautés d agglomérations, CESER, chambres consulaires, CRES, université, établissements publics, recherche privée, pôles de compétitivité, représentants des entreprises, partenaires sociaux, agences régionales, Pays, PRISME, PNR, CHU, Caisse des Dépôts, Agences de l eau, Ademe, Limousin Nature Environnement, CREN Elle s est déroulée de la façon suivante : - réunion plénière de lancement le 11 septembre 2012 - réunion technique «Economie innovante» sur les objectifs 1, 3 et 4, le 13 septembre 2012 - réunion technique «Infrastructures et usages» sur les objectifs 2 et 7, le 14 septembre 2012 - réunion technique «Ressources humaines, compétences et savoir-faire» sur les objectifs 8, 9 et 10, le 18 septembre 2012 - réunion technique «Patrimoines régionaux : naturel, environnemental et culturel» sur les objectifs 5 et 6, le 20 septembre 2012 - réunion technique «Axe territorial» le 25 septembre 2012 - réunion technique «Coopération interrégionale» le 25 septembre 2012 - réunion plénière de restitution le 11 octobre 2012. L élaboration du diagnostic partagé a été présenté au partenariat régional comme la première étape significative de la construction des futurs programmes opérationnels européens, la concertation devant se prolonger jusqu en juin 2013. L ensemble des partenaires s est largement mobilisé dans ces différentes étapes (une quarantaine de participants par réunion) et pouvait apporter une contribution écrite complémentaire aux échanges avant le 30 septembre 2012. Une quinzaine de contributions ont été fournies et intégrées dans les fiches au même titre que tous les échanges des réunions techniques. Sur la base des fiches DEOS, les partenaires régionaux associés à la démarche ont pu formuler des avis et des propositions de corrections tant sur la partie diagnostic que sur les enjeux hiérarchisés et les orientations stratégiques, la liste des actions prioritaires devant intervenir plus tard. A la suite de ces échanges techniques, le diagnostic a été validé par le Conseil Régional le 16 octobre 2012 et présenté à la conférence des exécutifs. Introduction 6

Quelles sont les principales caractéristiques transversales du Limousin? Pour introduire l analyse thématique qui va suivre dans les fiches DEOS, il semble indispensable de présenter une analyse globale du territoire du Limousin et des défis auxquels la région doit faire face, qui peuvent couvrir simultanément plusieurs objectifs thématiques. Avec 741 785 habitants au 1er janvier 2012, le Limousin représente 1,2% de la population métropolitaine. Région rurale de faible densité, c est une petite région (à l échelle européenne comme française) qui a cependant «tout d une grande». Tous les indicateurs et analyses synthétiques le montrent, le Limousin est plus performant socialement qu économiquement. Alors que le Limousin est peu performant pour les indicateurs classiques de mesure de la richesse (ce qui le place dans la catégorie des régions en transition), il obtient de meilleurs scores quand il s agit de mesurer le bien être, la qualité de vie ou le lien social (1er rang de l indicateur de santé social, 8ème rang de l indicateur de développement humain mais 19ème rang pour le PIB par habitant). Le Limousin connaît depuis quelques années un regain démographique, ce qui constitue une véritable rupture pour la région. À la fin des années 1990, le Limousin perdait des habitants, mais la tendance s est inversée depuis le début du siècle. La population limousine augmente désormais régulièrement, les phénomènes migratoires compensant largement le solde naturel défavorable. Les nouvelles populations ne se répartissent pourtant pas de façon à combler les déséquilibres territoriaux. Deux grands ensembles se distinguent : - la moitié «ouest» où la densité de population et le solde migratoire sont les plus élevés et comprenant les deux agglomérations principales de Limoges et de Brive; - la moitié «est» qui affiche des densités faibles et une augmentation bien moins marquée, voire une diminution de sa population, notamment hors des espaces urbains et des grands axes de communication, mais avec l émergence d une structuration autour des nouvelles agglomérations de Tulle et Guéret. Même si les mouvements migratoires rajeunissent la population, le Limousin reste la région la plus âgée de France, partageant cependant ce profil démographique avec plusieurs régions européennes. Les personnes âgées vivent plus souvent seules et en milieu rural. L évolution démographique est fragile pour certains territoires ruraux (vieillissement de la population et isolement, perte de population) déjà plus sensibles à la précarité. Le Limousin enregistre un niveau de revenu inférieur à la moyenne nationale et un taux de pauvreté supérieur (qui touche notamment les plus jeunes mais aussi les plus âgés ainsi que certaines catégories de travailleurs). La situation semble peu propice à une amélioration, notamment dans le contexte de crise actuelle. Les phénomènes d exclusions (isolement, incompréhension, ) risquent de s accentuer pour le déséquilibre grandissant entre territoires dynamiques démographiquement ou non, jeunes et âgés, riches et pauvres. Le risque de tensions intergénérationnelles existe également. Les inégalités plus sociétales amènent à prendre conscience de l importance des solidarités entre les territoires mais aussi entre les générations et les sexes. La recherche de la parité, notamment dans l emploi ou dans la vie politique, est à la fois une tendance lourde sur les cinquante dernières années et un réel enjeu pour le Limousin. Outre un droit, elle constitue un facteur potentiel d attractivité pour la région. De nouveaux équilibres entre vie professionnelle et vie familiale sont recherchés pour une meilleure qualité de vie. Les formes de la citoyenneté et de la participation évoluent et s appuient notamment sur les nouvelles technologies de l information et de la communication. Important critère de qualité de vie et d attractivité, l offre de services limousine présente un maillage territorial pertinent mais fragile. Du fait d une évolution démographique défavorable dans certaines zones rurales, la couverture en services risque de se dégrader. Quant aux services eux-mêmes, ils sont globalement plutôt performants et en cohérence avec les besoins des Limousins, mais ils devront évoluer pour faire face aux attentes de demain. Malgré une densité médicale plutôt forte, le renouvellement du personnel pose problème, et des «zones blanches» d accès aux soins existent et risquent d augmenter. Le parc de logement limousin ne répond pas entièrement aux attentes d aujourd hui (habitat indigne, inconfort) et de nouvelles Introduction 7

exigences apparaissent. L appareil de formation limousin présente une certaine qualité et un bon maillage, mais il doit faire face à la transformation des métiers, au départ de ses jeunes diplômés, à une certaine sous-utilisation et aux aléas démographiques. L offre de formation s adresse à un public cible hétérogène et est étroitement liée à d autres objectifs comme l accès à l emploi et l inclusion sociale. L accessibilité a connu d importants progrès avec la construction d infrastructures de transports et de télécommunications qui restent à poursuivre et nécessitent de constantes adaptations. Sur un territoire «rural» comme le Limousin, les infrastructures en matière de TIC sont encore, plus qu ailleurs, l une des conditions essentielles à la fois de l attractivité du territoire et de son développement (recherche, compétitivité des entreprises, ). Dès 2003, les collectivités territoriales ont rassemblé leurs efforts en un Réseau d Initiative Publique (DORSAL) pour l aménagement numérique du territoire qui a été en France le premier réseau reconnu SIEG (Service d Intérêt Economique Général) en matière de haut débit. Les équipements actuels, bien que performants, doivent être constamment adaptés aux nouvelles exigences techniques (fibre, très haut débit) et aux usages de demain (télémédecine, télésanté, téléformation, télétravail, e-culture, e-inclusion, e-éducation ) pour éviter la fracture numérique du territoire. Au croisement de deux grands axes routiers de communication (l autoroute A20 dans le sens nord-sud et l autoroute A89 dans le sens est-ouest), c est le raccordement prévu en 2017 au réseau des trains à Grande Vitesse qui confirmera l intégration du Limousin dans un large sud-ouest pluriel. En effet, le Limousin a fait de l amélioration de la desserte ferroviaire et du projet de LGV l une de ses toutes premières priorités pour tourner la région vers l extérieur et la rendre plus attractive. Du fait du caractère rural de la région, la voiture individuelle reste cependant le mode de transport prépondérant. De même, les voies routières sont privilégiées pour le transport de marchandises. Les efforts entrepris pour favoriser les transports en commun, l intermodalité et le covoiturage sont à poursuivre. Le Limousin contribue à 1% du produit intérieur brut (PIB) national et rassemble 1,1% des emplois nationaux. Les performances modestes de l économie limousine s explique notamment par la forte représentation d activités à faible valeur ajoutée (production agricole insuffisamment valorisée, industrie manufacturière et emploi public). La diversité de l économie régionale combine insertion dans une économie mondialisée et ancrage local. L économie présentielle, qui répond aux besoins des populations locales, fournit plus de six emplois salariés sur dix, comme au niveau national. L industrie régionale, de tradition manufacturière, repose en grande partie sur un tissu de petites et moyennes entreprises. Les composants électriques, le papier carton, l agroalimentaire et la mécanique constituent les secteurs majeurs, tirés par quelques grands établissements leaders dans leur domaine. Quel que soit le secteur d activités, de nombreuses entreprises n ont pas une taille suffisante pour atteindre seules des marchés nationaux (veille, lisibilité ) et internationaux. Les éléments structurels (vieillissement, entreprises de petite taille limitant les capacités d innovation et d accès aux marchés, faible encadrement, insuffisante desserte ferroviaire externe) amplifiés par les effets de la crise fragilisent le développement des entreprises sur le territoire limousin. Le Limousin compte 3% des exploitations agricoles métropolitaines. Le secteur agricole se caractérise par une baisse du nombre d exploitations, moins forte qu au niveau national, et une augmentation de leur taille. La part de l agriculture dans l emploi régional est encore deux fois plus élevée en Limousin qu en France (6% contre 3%). L agriculture demeure un secteur important (4,5% du PIB Limousin) et montre des évolutions sur le plan économique comme environnemental. Les produits agricoles et sylvicoles (4 ème rang des exportations) représentent 10,1% des exportations régionales en 2011. Du fait de la forte présence agricole, le devenir des territoires ruraux est dépendant de la Politique Agricole Commune, du renouvellement de générations, des risques liés à la monoproduction et à la seule fonction productive des agricultures. L agriculture limousine doit développer une production qui capte davantage de valeur ajoutée et améliore le revenu des agriculteurs, en répondant également aux attentes des consommateurs de produits de qualité et de proximité à des prix accessibles. La filière bois représente un potentiel pour la Région Limousin en termes de ressources (près Introduction 8

de 4% des effectifs salariés, soit la part régionale la plus importante de France). La forêt limousine arrive à maturité, mais son exploitation est freinée (grand nombre de propriétaires, petites surfaces ) et, du fait du changement climatique, va évoluer. Le Limousin est la région de France la plus âgée et les seniors ont des besoins et attentes spécifiques : le vieillissement doit devenir un véritable levier de développement économique. Les besoins régionaux en services sont grandissants, la prise en compte d aspects sociaux et environnementaux dans les activités économiques est à la fois une exigence de plus en plus forte et un gage de qualité de vie. L économie sociale et solidaire en particulier est capable de répondre à ces enjeux, et elle est un secteur non négligeable et en essor en Limousin. En termes d économie de la connaissance, le Limousin possède de vrais atouts et des secteurs de pointe, prioritaires et prometteurs (santé, économie du vieillissement, valorisation des co-produits, exploitations des ressources naturelles, économies d énergie, gestion des risques, écoconstruction) qui demeurent à conforter dans la compétition internationale. La recherche, à quasi parité publique et privée, doit mobiliser de nouvelles ressources pour affronter les enjeux de l innovation et de la compétition économique. Dans certaines filières plus traditionnelles (Industrie Agro Alimentaire, bois, mécanique) ou dans le secteur des services (aux entreprises ou aux particuliers) qui ont un poids économique considérable sur le territoire, les sources d innovation sont moins d ordre technologique qu organisationnelle et constituent donc majoritairement des innovations sociales (notamment par les usages). L économie du Limousin a fait les frais de la crise : le chômage a fortement progressé (notamment le chômage de longue durée). La population active occupée du Limousin est vieillissante, l économie limousine rencontre des difficultés d insertion des jeunes, diplômés ou non, et conserve un taux d encadrement inférieur à la moyenne nationale. Cependant, le taux d emploi des 20-64 ans (69,9%) est supérieur au taux français (68,8%) et à la moyenne européenne (68,5%). Le taux d emploi des seniors y est encore faible alors que le taux d emploi des femmes dépasse l objectif de Lisbonne. Face à la demande d emploi grandissante, la mobilisation des pouvoirs publics dans l accompagnement et la formation notamment est plus encore nécessaire. Dans l'ensemble, le niveau de formation des actifs est assez semblable en Limousin et en France. Dans la région, cependant, plus d'un actif sur deux a un niveau de formation inférieur au bac, soit légèrement plus qu'en métropole. L accès à la formation des salariés présente de fortes disparités principalement selon la qualification, l âge, le sexe mais également selon la taille de l entreprise. Malgré une politique d accueil reconnue à l échelle nationale voire internationale (coopération transnationale), le taux de création et de reprise d entreprise est faible en Limousin alors que de nombreux chefs de TPE et PME arrivent à l âge de la retraite. Misant sur ses ressources humaines, sur l économie sociale et solidaire et sur l entreprenariat social et responsable, le tissu économique régional favorise une économie plaçant l homme au centre. Les disparités persistantes entre hommes et femmes restent à améliorer. Outre un droit, la recherche de la parité constitue un facteur potentiel d attractivité pour la région au même titre que la recherche de la qualité de vie au travail. L évolution future du climat (évolutions des températures, évolutions des précipitations, évènements climatiques extrêmes) est liée à de nombreux paramètres, le principal étant la concentration en Gaz à Effet de Serre (GES) de l atmosphère. Le changement climatique risque d avoir des coûts et dommages environnementaux, matériels, financiers mais aussi humains (inégalités devant les risques, santé, modifications des comportements ). Au regard de ces changements annoncés, agriculture et forêt seront les principaux secteurs touchés par le changement climatique en Limousin. La ressource en eau, la biodiversité et la santé des populations sont également identifiés comme étant des vulnérabilités en Limousin. Le Limousin présente un profil spécifique des émissions de gaz à effet de serre qui nécessite des réponses particulières. Le Limousin produit 1,5% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Introduction 9

Le Limousin représente 1,1 % de la consommation d énergie de la France. La recherche de l efficacité et de la sobriété énergétique permet tout à la fois de réduire les consommations énergétiques et de réduire les émissions de GES et de polluants. Il s agit donc d une porte d entrée intéressante. Le bâtiment et les transports sont les deux principaux consommateurs d énergie de la région, mais aussi les principales sources de pollution atmosphérique. En termes de consommation d énergie, le secteur des transports, équivalent au résidentiel en volumes, connaît, au contraire des autres secteurs, une augmentation constante. Les secteurs des transports, du résidentiel-tertiaire et de l industrie consomment à eux seuls 96% des énergies fossiles utilisées en Limousin alors que ces énergies se raréfient et émettent des GES, d où l enjeu de développer des transports plus durables. La région est en outre bien dotée en sources d énergie renouvelable. Certes, elles représentent déjà 28 % de l énergie consommée, mais cela résulte d un développement assez ancien du bois et de l hydroélectricité. Leur développement permettrait de valoriser les richesses du territoire, de dynamiser l économie locale, de renforcer l indépendance face aux énergies fossiles. Les objectifs en matière de climat, d air et d énergie en Limousin, doivent s élaborer dans le respect et la prise en compte des autres enjeux, environnementaux notamment, mais aussi sociaux et économiques. Un des principaux atouts du Limousin est son environnement. L attractivité et la qualité de vie exigent le maintien d une haute qualité environnementale. Les Parcs Naturels Régionaux (PNR), gages de qualité des paysages, occupent près du quart du territoire limousin. Le Limousin comporte de nombreux milieux/biotopes spécifiques, notamment sur le plateau de Millevaches. Outre des paysages encore préservés, le territoire conserve une riche biodiversité. La perte de biodiversité (notamment des zones humides) reste modérée, mais risque de s accentuer. Malgré des atouts spécifiques, la région est vulnérable, en matière de qualité et de quantité d eau. L occupation de l espace limousin connaît de nombreux changements, dont le premier et le plus irréversible est l artificialisation. Les surfaces artificielles couvrent en 2009 près de 7% du territoire limousin. Bien que ce chiffre puisse paraître faible, il n est pas si éloigné de la valeur nationale de 8,8%, et surtout il affiche une croissance rapide. L artificialisation des sols est continue, les problèmes d étalement urbain et de mitage s aggravent et les conflits pour l usage du sol risquent d augmenter. La préservation et la valorisation du patrimoine naturel et des ressources du territoire, notamment en eau, exigent notamment une maîtrise de l espace. Le Limousin présente également un patrimoine et des équipements culturels qui s'inscrivent dans la continuité des ressources traditionnelles liées notamment à des savoir-faire ancestraux (architecture rurale, tapisserie, céramique), à des sites naturels (Vallée de la Creuse, Lac de Vassivière ) ou à des manifestations de type festivals, et comportent une identité plus récente (création et diffusion artistique, notamment dans les arts visuels et les arts du cirque). Cette ressource culturelle, qui contribue à l attractivité du territoire, mérite d être valorisée. Le Limousin ne se prête pas facilement à une analyse uniquement fondée sur la distinction urbain-rural. Une présentation des problématiques territoriales est nécessaire. Une approche trop strictement fondée sur le modèle urbain-rural placerait le Limousin dans la position de «région zone récréative» et ne tiendrait compte ni de son potentiel de développement, ni de la réalité du territoire, ni de la volonté des décideurs publics locaux. En effet, à l échelle européenne, voire nationale, le Limousin pourrait être considéré comme une «grande zone rurale». A part les agglomérations de Limoges et Brive, le tissu urbain du Limousin est constitué de deux agglomérations en devenir et d une vingtaine de pôles urbains de 4 000 à 10 000 habitants qui irriguent le territoire rural. Vu de Bruxelles, ces communes pourraient être facilement assimilables à leur campagne environnante. Pourtant, ce sont des pôles structurants ayant des fonctions urbaines supérieures à leur strate de population (commerciales, d emploi, de services, résidentielles, ou sociales). A l échelle du Limousin, l atteinte des objectifs de la cohésion économique, sociale et territoriale ne peut s appuyer uniquement sur un système métropolitain mais au contraire se construire selon une approche intégrée rural/urbain favorisant la coopération afin que notre territoire «rurbain» (zones rurales, petites villes durables et agglomérations) contribuent activement aux nouveaux objectifs de croissance «intelligente, durable et inclusive» de l Union européenne. Introduction 10

Par ailleurs, c est le caractère rural du territoire limousin qui a fait se développer de nouvelles formes d innovation (par les usages, innovation de gouvernance ) et le rend porteur d une «nouvelle ruralité». En effet, alors que le Limousin est peu performant pour les indicateurs classiques de mesure de la richesse (ce qui le place dans la catégorie des régions en transition), il arrive en tête des classements lorsque les indicateurs prennent en compte le bien-être, la qualité de l environnement et du lien social. Ces atouts, caractéristiques de la ruralité, attirent de plus en plus de populations porteuses de projets qui recomposent la réalité socio-économique des campagnes et participent au développement de la région. Les régions rurales se distinguent par les solutions originales qu elles déploient, elles constituent un potentiel d innovation qui ne demande qu à se concrétiser. Les avantages comparatifs des territoires ruraux au regard des zones denses représentent de nouvelles opportunités porteuses d innovation en matière économique, sociale, écologique et environnementale. Dans une région comme le Limousin, et sous la condition de répondre aux enjeux d accessibilité (notamment numérique), cette «nouvelle ruralité» (c'est-à-dire la mise en relation des acteurs pour inventer une démarche de développement durable originale «sui generis») doit aboutir à la mise en œuvre d un concept innovant : la «haute qualité territoriale». Sur la période 2007-2013, le Limousin s intègre dans deux programmes opérationnels (PO) interrégionaux : le PO Massif Central et le PO Loire. Au vu des faibles bénéfices retirés par le Limousin, la question se pose, pour la période ultérieure, d identifier des thématiques communes aux partenaires historiques et à d autres régions françaises qui pourraient faire l objet de conventions interrégionales, mais qui seraient financées sur un axe propre au PO régional. Ceci permettrait de ne pas s enfermer dans des périmètres de coopération interrégionale prédéfinie (de massif ou de bassin) et de s ouvrir à d autres types de coopération nationale portant notamment sur la recherche, l innovation, la formation, la protection de l environnement et des paysages, la culture En effet, des projets de ce type émergent déjà : Pôle de Recherche et d Enseignement Supérieur (PRES) interrégional Limousin Poitou-Charentes ; Réseau des Universités de l'ouest Atlantique (RUOA) ; PNR Périgord-Limousin ; pôles d excellence ; médecine, santé ; «Rencontres à l ouest» Dans le programme actuel, le Limousin a utilisé un article spécifique du règlement européen lui permettant d inscrire dans son PO FEDER un axe pour financer les opérations de coopération transnationale en matière d échanges de bonnes pratiques et d animation de réseau (Ruract, RobinWood, Eliare Network Sudoe ). Au vu du bilan positif des actions qui ont pu être engagées, le Limousin souhaite poursuivre la mise en place d un tel outil et même l élargir au FSE pour permettre de financer des actions de coopération transnationale dans les domaines de la formation et de l insertion. Quelle est la situation du Limousin au regard de l Union Européenne et des objectifs 2020? Le Limousin se place parmi les régions âgées mais attractives de l Europe. Même si le Limousin se situe dans des performances économiques moyennes, seules deux régions européennes sur dix ont un revenu disponible par habitant plus élevé qu en Limousin. En 2009, le PIB Limousin par habitant (en Standard de Pouvoir d Achat - SPA) s établit à 83,7% de la moyenne européenne, ce qui place le Limousin dans les potentielles régions de transition. A l horizon 2020, l Union européenne a fixé plusieurs objectifs : - Le taux d emploi des 20-64 ans devra atteindre 75%. En Limousin, cet objectif n est pas atteint (69,9%) mais il est supérieur au taux français (68,8%) et à la moyenne européenne (68,5%). - Avec 0,8 % de son PIB consacré aux dépenses de R&D, le Limousin est éloigné de l objectif européen de 3% et présente un taux inférieur à la situation française (2,3%) et à la moyenne européenne (2%). - Trois indicateurs sont liés au profil énergétique et des émissions de gaz à effet de serre du Limousin. Le Limousin présente un profil énergétique proche de celui de la France, l objectif européen est d augmenter de 20% l efficacité énergétique. Du fait d un développement assez ancien du bois et de l hydroélectricité en Limousin, la part d énergies renouvelables dans la consommation énergétique régionale (28,9%) dépasse les objectifs de l Union européenne (20%) et du Grenelle (23%). Enfin, le profil des émissions de gaz à effet de serre du Limousin est particulier du fait de la place importante de l agriculture. Les objectifs fixés par l Union européenne sont de diminuer de 20% les émissions de CO2 par rapport à 1990. Introduction 11

- Le taux de décrochage scolaire est plus proche en Limousin (11%) qu en France (12%) de l objectif européen (10%). L objectif de 40% de diplômés du supérieur chez les 30-34 ans est déjà atteint en région (42%) comme en France (43%). - Enfin, l objectif européen de faire diminuer de 25% les personnes confrontées au risque de pauvreté et d exclusion s applique à un taux de pauvreté limousin légèrement supérieur à la moyenne française. Quelle est l ambition partagée du territoire? Analysant les éléments de diagnostic et leurs enjeux, les acteurs de la région Limousin partagent l ambition commune et reconnue de mobiliser toutes les forces du territoire pour assurer un développement équilibré et réaffirment leur volonté de relever les trois défis identifiés pour le territoire : le défi démographique : Accueillir davantage et s en donner les moyens en conservant un territoire attractif, solidaire où la qualité de vie, la grande qualité environnementale et le dynamisme d une économie à haute valeur humaine ajoutée sont facteurs d attractivité. Le Limousin doit tout d abord être capable d offrir à tous ses habitants les conditions de leur épanouissement, ce qui se traduit aussi localement par des territoires dynamiques et bien équipés. Le second pilier du regain démographique est l emploi. Tout ce qui nourrit le développement d une économie dynamique, durable et innovante doit être renforcé : créer un contexte favorable pour attirer et maintenir l activité économique ; valoriser les ressources régionales et dynamiser l économie de proximité mais aussi soutenir l innovation et les mutations économiques. L organisation équilibrée du territoire est un autre gage d attractivité (maillage optimisé des équipements, aménagement maîtrisé des territoires, patrimoines préservés ), le défi climatique : Au-delà de la contribution du territoire limousin à la nécessaire réduction des gaz à effet de serre, réduire la dépendance aux énergies fossiles et s adapter au changement climatique ne peuvent que contribuer au «mieux vivre» de chacun et conforter l image d excellence environnementale de la région. La lutte contre le changement climatique et la préservation de l environnement peuvent aussi être des atouts pour le développement économique régional, le défi de l ouverture et de la mondialisation : S inscrire résolument dans la société globalisée et en être acteur, essayer d en tirer profit plutôt que la subir, faciliter l accès des acteurs économiques limousins aux différents marchés ; achever les liaisons externes et se connecter aux réseaux européens (notamment accueillir la grande vitesse), renforcer le rayonnement métropolitain des agglomérations ; s ouvrir et intégrer les réseaux européens sont des pistes pour un Limousin ouvert, connu et reconnu. Exister dans la compétition territoriale demande aux acteurs locaux de recourir à des stratégies ouvertes, de valoriser et densifier leur organisation en réseaux dans une logique de projet et de solidarité. Les infrastructures numériques et de transport restent l enjeu transversal fondamental à la réussite des défis démographiques, climatiques et d ouverture et à l atteinte des dix objectifs fixés par la stratégie Europe 2020. Les actions phares dans ce domaine répondent aux principes de valorisation des forces du territoire (LGV, couverture très haut débit par exemple) et de recherche d équilibre (diffusion de la grande vitesse par un réseau moderne de TER, services TIC pour renforcer le lien intergénérationnel par exemple). Introduction 12

DEOS 1 Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation GT1 Concentration thématique 80% FEDER Diagnostic Un système régional d innovation à renforcer, une recherche majoritairement assurée par le secteur public Avec 0,8% de son PIB consacré aux dépenses de R&D, le Limousin n atteint pas l objectif européen de 3%. Le potentiel de R&D est concentré en Ile-de-France et dans quelques régions. Cependant, les universités présentes sur tout le territoire contribuent à une moindre concentration de la recherche. Le Pôle de Recherche et d Enseignement Supérieur (PRES) interrégional Limousin Poitou-Charentes rassemble les universités de Limoges, Poitiers et la Rochelle, l'ecole Nationale Supérieure de Céramiques Industrielle (ENSCI) et l'isae-enscma (Institut Supérieur de l Aéronautique et de l Espace-Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d Aéronautique). Aux deux écoles d ingénieurs internes aux universités de Limoges et de Poitiers (respectivement l École nationale supérieure d ingénieurs de Limoges - ENSIL et l Ecole Supérieure d Ingénieurs de Poitiers - ESIP s ajoutent l Institut d ingénierie informatique de Limoges (3IL), l Ecole Nationale Supérieure d'ingénieurs de Poitiers, l École supérieure de commerce et de management de Tours-Poitiers (ESCEM) ainsi que l Ecole Nationale Supérieure d Art de Limoges (ENSA). Le Limousin pâtit d un tissu économique constitué de nombreuses TPE/PME ne pouvant mobiliser des moyens pour la R/D et de l absence d implantation de grandes unités de recherche. La région se situe à l avant dernier rang des régions françaises en nombre absolu de chercheurs, mais on peut noter un rattrapage vis-à-vis des autres régions françaises par une augmentation du poids des secteurs innovants dans l économie régionale et une dynamique entrepreneuriale soutenue. Le Limousin montre une dépense intérieure de R&D en 2008 de 212 euros / habitants en Limousin contre 418 en moyenne nationale) et fait partie des régions où le secteur public est plus important en nombre de chercheurs (540 contre 470 dans le secteur privé pour un total de 2 033 effectifs R&D en 2009). Si l on rapporte le nombre de chercheurs à l emploi total, la moyenne en France métropolitaine est de 85 chercheurs pour 10 000 emplois et de 35 en Limousin (le rapport à la moyenne nationale reste stable depuis 2001). Cependant, avec 8,07 brevets pour 100 chercheurs, les chercheurs limousins sont parmi les plus productifs de France. 37% de femmes parmi les enseignants-chercheurs. Le Limousin a été classé 1 er par l ANR sur le nombre de projets innovants par chercheur. Au niveau européen, le Limousin se classe au 112 ème rang (sur 203) du classement européen en matière de recherche et innovation (en 2006). Le dispositif régional de recherche repose sur 4 instituts de recherche universitaires (XLIM, IPAM, GEIST, SHS). Création de la Fondation partenariale de l Université. 4 instituts de recherche participent à la recherche universitaire Enseignantschercheurs Chercheurs Doctorants XLIM : Recherche en informatique, mathématiques, optique, électromagnétisme, électronique 133 22 154 IPAM : Institut des procédés Appliqués aux Matériaux 67 14 80 GEIST : Institut Génomique, Environnement, Immunité, Santé et Thérapeutiques 150 16 113 SHS : Institut des Sciences de l'homme et de la Société 158 3 278 Total 508 55 625 Des secteurs en pointe et des pôles de compétences qui participent au rayonnement régional - Les pôles de compétences ou d expertise : 2 Pôles de compétitivité implantés en Limousin : Pôle Elopsys (700 chercheurs, 5 500 employés, 2 850 étudiants, 55 entreprises adhérentes); Pôle Européen de la Céramique (500 chercheurs, 5 000 employés, 900 étudiants, 60 entreprises adhérentes) Trois pôles de compétitivité auxquels participent les acteurs du Limousin (Science et Systèmes de l Energie Electrique, ViaMeca, Cancer Bio Santé) et d autres pôles de compétitivité avec lesquels les acteurs du Limousin sont en relation (Systématic, Aerospace Valley, Dream, Xylofutur). Existence de Pôles d excellence rurale (domotique, tapisserie d Aubusson, thermalisme, ) Des «Grappes d entreprises» labellisées : Pôle Environnement Limousin et Mecanic Valley au niveau du Massif central - Plusieurs centres de ressources technologiques et scientifiques et d appui à l innovation sont présents : Plusieurs Centres de Régionaux d Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT): le CTTC (Centre de Transfert de Technologies Céramiques), le CITRA (Centre Ingénierie en Traitements et Revêtement de surface Avancés), CISTEME (Centre d'ingénierie des Systèmes des Télécommunication en électronique et électromagnétisme), labellisés CRT, et deux en émergence (Centre de Valorisation Agro-ressources-CVA), ODESSOL (traitement et valorisation en matière d eau, de déchets et de sols) 3 Plateformes Technologiques (PFT) : Bâtiment/réhabilitation à Felletin, Travaux publics et Bois-construction à Egletons Un Réseau de Diffusion Technologique (RDT) s adressant plus particulièrement aux petites entreprises Autonom'lab : Pôle régional d'innovation en Santé et living-lab sur l Autonomie des personnes (adaptabilité de l habitat, développement des compétences R&D) CNISAM (Centre National d Innovation Santé, Autonomie et Métiers) Deux centres techniques industriels, le CTMNC (Centre Technique des Matériaux Naturels de Construction) et le FCBA Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 13

Recherches professionnelles et techniques agricoles (GROCEP : création variétale et expérimentation plants de pomme de terre ; Pôle de Lanaud : amélioration de la race bovine limousine ; Centre Interrégional d Information et de Recherche en Production Ovine ; Réseaux de stations d expérimentations (3 stations existantes dont petits fruits : pomme, châtaigne, framboise, fraise et truffes) Le CRAFT et la Fondation La Borie Ces structures alimentent de manière privilégiée : - Deux axes de recherche fortement reconnus en STIC (Sciences et Techniques de l'information et de la Communication) et Céramiques industrielles, qui s'appuient sur 2 pôles de compétitivité implantés en Limousin et qui sont partiellement regroupés dans un LABEX : SIGMALIM labellisé dans le cadre des Investissements d'avenir. - Une recherche en "Santé» performante et en forte phase de reconnaissance. Une recherche en santé performante, fruit d'une étroite collaboration entre les équipes hospitalo-universitaires de l'institut GEIST (équipes reconnues dans des domaines d expertise variés : biologie cellulaire, génétique, physiologie et physiopathologie, thérapeutique, environnement et risques induits) et le CHU, centre de recherche publique clé sur le territoire : o Les équipes hospitalo-universitaires ont vu leur expertise particulièrement reconnue à travers une labellisation Inserm ou CNRS dans 5 domaines : Infectiologie ; Neuroépidémiologie ; Pharmacologie ; Immuno hématologie ; Investigation clinique. Sur les trois dernières années (2009 2011) : 8 projets retenus au Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) national et interrégional ; 317 publications dont 61% en cotation A/B. o Structure d aide à la recherche clinique pour les équipes non labellisées (ARCH), sélectionnées au niveau national suite à un appel à projet pour bénéficier d un financement pendant 5 ans. o Développement sur «la recherche en santé innovante» (évaluation AERES - agence d évaluation de la recherche et de l enseignement supérieur) dans les secteurs Cancérologie, Neuropathies périphériques, Autonomie et vieillissement ; thématiques validées par le Corebiosp, le comité de la recherche biomédicale et en santé publique, qui réunit le CHU, l Université et les EPST o l activité de centres de références au CHU de Limoges, qui conjuguent les missions de soins et de recherche (labellisation de 3 centres de référence maladies rares ; participation comme centre associé aux centres de référence maladies rares ; reconnaissance d activités hautement spécialisées) Le secteur des Sciences humaines et sociales a connu une forte progression dans la reconnaissance de ses équipes lors de la dernière évaluation AERES. Il progresse dans sa structuration et développe des travaux en partenariat avec des entreprises ou organismes extérieurs (la gestion des conflits dans le domaine du droit international, capital environnemental et gestion durable des cours d eau dans le cadre de deux chaires créées au sein de la Fondation Partenariale de l Université de Limoges) ce qui a un effet entrainant sur les équipes de recherches. La création d entreprises innovantes a atteint un niveau satisfaisant, portée d une part par les filières électronique-micro-ondes-photoniques (XLIM) et céramiques (IPAM), et d autre part par l action de l Agence de Valorisation de la Recherche Universitaire du Limousin (AVRUL), avec 75 projets incubés depuis 2001 et 38 entreprises créées représentant 107 emplois directs (prévision de 141 fin 2012). Cependant rares sont les projets qui atteignent le stade de la production industrielle. Les thèmes émergents d application dans les enjeux d innovation au niveau régional sont en cours de structuration et concernent les domaines suivants: santé, vieillissement de la population, valorisation des coproduits, exploitations des ressources naturelles, génomique animale, économies d énergie, gestion des risques, éco-construction. Enfin, le système régional d'innovation peut compter sur le cadre de référence recherche et innovation par lequel les principaux acteurs de la recherche et de l innovation ont défini, sous l égide de la Région Limousin, la stratégie régionale et des actions portées en large partenariat pour répondre aux enjeux sociétaux par l innovation dans les entreprises. Cette nouvelle approche vise à compléter une vision relativement traditionnelle soutenant avant tout l innovation technologique relayée par les 2 pôles de compétitivité. Les besoins en innovation des entreprises ne sont pas toujours bien identifiés. De surcroît, l'offre technologique des centres de transfert ne correspond pas totalement à la demande régionale. Les besoins en innovation des entreprises régionales ne sont donc pas couverts de façon homogène. Certaines filières plus traditionnelles (IAA, bois, mécanique) ou les services aux entreprises ou aux particuliers ont un poids économique considérable sur le territoire, mais manquent d'accompagnement et de soutien financier pour les aider à la maturation de leurs besoins en innovation, qui le plus souvent ne sont pas d ordre technologique mais correspondent plutôt à des besoins en «savoir-faire» (organisation, services). Des réseaux ou des acteurs qui s inscrivent dans des réseaux européens (ELIARE) Développement de projets de communauté collaborative notamment depuis l initiative pionnière d AutonomLab (living-lab) Création d une Société d'accélération du Transfert de Technologie (SATT) : La SATT et ses dotations doivent permettre à l Université de Limoges le développement de projets à fort potentiel en région que les dispositifs actuels ne lui permettent pas de développer. Cela devrait permettre à l Université de Limoges de renforcer sa valorisation à l échelle nationale et internationale. Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 14

Atouts Faiblesses Enjeux Des secteurs de pointe - 2 secteurs reconnus : électronique-micro-onde-photonique et céramique industrielle au travers de 2 pôles de compétitivité (ELOPSYS ; Pôle Européen de la Céramique), de laboratoires de pointe (XLIM et IPAM ; SPCTS), d un tissu d entreprises régionales et de domaines d application variés (design, santé ) - une recherche technique agricole de qualité (GROCEP, Pôle de Lanaud, Centre Interrégional d Information et de Recherche en Production Ovine ; Réseaux de stations d expérimentations pour les petits fruits ) - Design : Projet URBACER piloté par le PEC et des PME régionales, reconnu sur le plan national ; Pôle AutonomLab sensibilisé au co-design ; festival Webdesign - liés à des savoir-faire : la tapisserie Université et recherche publique dynamiques - Système performant : reconnaissances Agence d Evaluation de la Recherche et de l Enseignement Supérieur (AERES) et labellisation par les Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique (EPST) ; publications et brevets en augmentation - Hausse de la recherche partenariale entre l université et les entreprises parfois via les pôles de compétitivité et les CRT - Efficacité de l AVRUL - Recherche en santé reconnue (performance de la recherche clinique du CHU, structure CIC/ARCH, labellisations Inserm/CNRS) - PRES : des coopérations engagées entre les universités de Limoges, Poitiers et La Rochelle - Equipes associées à des grands organismes (CNRS, INSERM, INRA ) - Fondation Partenariale : chaires en développement - Axe fort de recherche Brive-Toulouse-Gramat-Pau-Tarbes Pampelune - Volonté de l Université de s organiser pour répondre aux appels d offre intégrés - Des résultats encourageants au Programme d investissements d Avenir structurants compte-tenu de la taille de l Université de Limoges et des appels d offres: - Un LABEX ; SIGMA-LIM regroupe les deux plus gros laboratoires associés au CNRS - 2 projets retenus dans le cadre des IDEFI (en tant que partenaire) : Finmina et Innovent-E - Projet IC@RE (retenu dans l appel Biologie Santé 2) - Infrastructures nationales en biologies santé (Biobanques et F-Crin (partenaires) : Construction d un bâtiment Biologie Santé réunissant dans les mêmes locaux la partie clinique et la partie recherche, du CHU et de l Université permet de renforcer la synergie entre clinique, biologie et recherche fondamentale et appliquée (15 350m2) pour 2014 Des dispositifs d appui de qualité - CRRI : approche partagée et partenariale - Développement de l'ingénierie des projets collaboratifs - Outils de financement adaptés, sauf post-amorçage - Qualité des structures : centres de Transfert de Technologies : 3 centres de ressources technologiques labellisées ; structures de référence dans les secteurs agroalimentaires et sylvicoles en cohérence avec le maillage territorial ; RDT/ petites PME et TPE, Pôle éco-construction ; CNISAM Taille humaine de la région : possibilité de créer des réseaux, tradition de dialogue et de coopération entre les acteurs Ancrage différencié de la R&D dans le tissu économique - Forte fragmentation des activités de recherche des thématiques (génomique animale, environnement) malgré nb de chercheurs - Tissu économique de TPE/PME sans moyens pour la R&D - Absence d implantation d unités propres de grands organismes - Faible culture de l innovation dans des filières traditionnelles - Les filières traditionnelles (IAA, bois, mécanique) et les filières de services aux entreprises ou aux particuliers voient leurs besoins en innovation peu traités par les dispositifs régionaux - Les financements européens sont encore peu utilisés en dehors d'un cercle d initiés (XLIM, IPAM) malgré le dispositif ELIARE - Bas niveau du financement privé et dispersion des aides publiques des activités innovantes - Masse critique du système de soutien - Insuffisance des moyens d intelligence économique, notamment dans le secteur agricole - Manque de bureaux d étude et de services aux entreprises - Développement industriel et commercial limité des projets incubés - Design : peu d entreprises sensibilisées ; peu d acteurs de la recherche et de l enseignement (ENSA, Licence prowebdesign) - Faible territorialisation de la recherche, du transfert et dans une moindre mesure des organismes d aide à l innovation Une recherche publique sous-dimensionnée par rapport aux enjeux nationaux et internationaux - Faible densité-attractivité de la recherche : manque de diversification dans le recrutement des chercheurs, peu de chercheurs ou de scientifiques extérieurs à l'université de Limoges - Baisse des effectifs (master/doctorants), manque d attractivité dans les filières scientifiques - Faiblesse des activités de recherche et de formation d'enseignement supérieur long (Master, Doctorat) dans des domaines intéressants fortement la région : bois-forêt, agroalimentaire, environnement - Carence en équipements lourds liés aux échecs de projets IA: en particulier plateforme d innovation et IA «Equipex» - Faiblesse de structuration de certaines filières en région - Difficultés à financer les gros équipements - Masse critique trop faible de chercheurs en Limousin Un dispositif de transfert de technologie limité - Stagnation des activités des PFT (causes structurelles) - Faible demande et couverture des besoins des filières régionales et offre pas toujours adaptée aux besoins régionaux Un continuum d actions de la recherche à l entreprise, concernant les innovations sous toutes leurs formes L attractivité de l Université, des écoles supérieures et des acteurs publics de la recherche (CHU, ) Une coopération interrégionale (nationale et transnationale) renforcée Un portage partenarial de la stratégie et de la mise en œuvre du système de recherche et d innovation (CRRI) Un territoire novateur en matière d innovations sociales et d innovations par les usages (Autonom Lab, ) Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 15

Opportunités Menaces - Ligne LGV : collaboration universitaire avec Poitiers, Tours, accueil d entreprises innovantes - Des dynamiques sectorielles sur le marché mondial favorables aux compétences régionales (électro-photonique, sécurité des systèmes et des personnes, nouveaux matériaux, valorisation des sous-produits, vieillissement/santé ) - Emergence d un pôle éco-construction - Adaptation des activités et métiers liés à la «croissance verte» (affectant directement plus d 1/3 des effectifs) - Collaboration avec d autres pôles de compétitivité (Xylofutur, Systématic, Aerospace Valley, Dream) - Programme d investissements d avenir - Avenir des pôles de compétitivité - Perspectives offertes par le LMD sanitaire et social - SATT «Grand centre» - Développement d un Centre de ressources biologiques avec des collections biologiques regroupées - Fort potentiel archéologique - Emergence d un lien entre céramique et XLIM (Labex) et création de chaires qui vont structurer le lien - Implantation des référents d universcience en région qui doit permettre la structuration de la culture scientifique technique et industrielle (CSTI) autour de Recreasciences - Innovation et virages technologiques inhibés par l insuffisance d actifs (infrastructures, compétences), ou de l accès à ces actifs, dans des domaines clés : TIC, Biotechnologies, design - Affaiblissement/ dispersion d atouts concurrentiels par une structuration mal maitrisée des «compétences» régionales (absence de stratégie) - Développement de l innovation des PME innovantes obéré par leur fragilité financière - Vieillissement des acteurs économiques (chefs d entreprise, salariés) peu favorable à l investissement dans l innovation, au changement et à la culture de l innovation - «Rationalisation» des moyens de la recherche publique et de soutien à l innovation (crédits diminués, ciblage/pôles prioritaires, baisse des modes de financement traditionnels ) - Perte de l avance stratégique régionale sur la composante sociale/communauté collaborative (déficit gouvernance, moyens) - Perte de substance économique de certains territoires (territorialisation insuffisante des transferts de technologies ; insuffisant portage de l innovation par des territoires) - La plupart des grands pôles de compétitivité ont intégré la question du design et aspirent les projets les plus prometteurs - Absence de visibilité sur les financements des équipements de demain - Fortes consommations énergétiques du patrimoine immobilier - Marginalisation du site de Limoges par rapport aux grands sites - Faiblesse des communications avec les régions limitrophes Poitou-Charentes, Auvergne (peu de collaboration) (=> lien Obj7) - Risque de non exécution du CPER touchant le pôle Biologie Santé, Egletons et les équipements structurants de divers instituts. Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 16

Enjeux - Orientations - Actions Enjeux régionaux National H Orientations stratégiques Les actions prioritaires pour la région 1 Initier et conforter le triptyque Recherche- Transfert de technologie Entreprises Un continuum d actions de la recherche à l entreprise, concernant les innovations sous toutes leurs formes N - Initier et conforter le triptyque Recherche- Transfert de technologie Entreprises dans de nouveaux domaines : biotechnologies, aide à la personne, énergie, bois - Soutenir le transfert de technologie - Créer une plate-forme mutualisée d innovation selon un schéma à définir, en connexion avec les centres de transfert et en connexion avec un "maturateur" de projets - Renforcer la coopération entre l enseignement technique et les entreprises (notamment les exploitations agricoles) Soutenir les pôles régionaux d excellence - Soutenir les pôles régionaux d excellence et les pôles de compétitivité en lien avec le territoire (Développer le pôle autonomie santé qui associe notamment les compétences du pôle domotique et du CNISAM) Accompagner l innovation sous toutes ses formes - Accompagner et développer les compétences pour innover dans les TPE/PME (=> lien Obj 3) - Favoriser l'élaboration et la commercialisation de produits et services innovants, notamment en partant des besoins des marchés - Répondre aux besoins d innovation des TPE/PME régionales, notamment dans les secteurs de l IAA, du bois - Développer le système d appui sur l innovation sociale et sur l innovation par les usages (innovation à finalité sociale et innovation non technologique) - Adapter/ créer des instruments d ingénierie financière et des outils de soutien à l innovation sous toutes ses formes - Favoriser l appropriation du design par les entreprises - Soutenir la création d entreprises et d activités innovantes sur les plans technique, financier et organisationnel - Détecter et accompagner les créateurs d entreprises ou d activités innovantes - Faire émerger des projets collaboratifs, notamment à travers le lancement d appels à projets - Favoriser le développement des partenariats public-privé Cadre européen Fonds concernés (Règlements et CSC) FEDER FEADER FSE CPER L attractivité de l Université, des écoles supérieures et des acteurs publics de la recherche (CHU, ) N 1 Mettre aux standards internationaux les équipements - Mettre aux standards internationaux les équipements Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 17

Une coopération interrégionale (nationale et transnationale) renforcée Un portage partenarial de la stratégie et de la mise en œuvre du système de recherche et d innovation (CRRI) N N Développer des réseaux universitaires - Elaborer des contrats d objectifs avec des organismes de recherche (CNRS, INRA, INSERM) - Renforcer la coopération entre l enseignement technique et l université au regard des plateaux techniques - Faciliter la collaboration du CHU avec les universitaires - Développer la recherche en santé Valoriser la recherche - Faire connaître les filières d excellence du Limousin - Valoriser les résultats de la recherche - Augmenter la visibilité des activités de recherche : Savoir faire mais aussi faire savoir - Augmenter les effectifs étudiants et de chercheurs (=> lien Obj 10) 2 Soutenir des réseaux d échanges et de partage - Soutenir des réseaux d échanges et de partage de la connaissance dans les domaines d excellence du Limousin - Mutualiser des infrastructures techniques et scientifiques Favoriser l ouverture de l enseignement supérieur et de la recherche - Favoriser l ouverture internationale ou interrégionale de l enseignement supérieur et de la recherche - Faciliter l accès pour les chercheurs et les entreprises du Limousin aux financements européens de la recherche 3 - Associer les acteurs à l élaboration de la stratégie pour une vision commune des orientations en matière de recherche et d innovation - Instaurer un processus de prospective, de veille stratégique et de suivi pour une amélioration continue du système en fonction des évolutions des besoins et des résultats atteints Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 18

Territorialisation et Transversalité Analyse territoriale Urbain Rural Problématique territoriale - Structuration et renforcement - Une innovation au service des territoires - Développer la culture de l innovation de réseaux de villes infra et extra ruraux (santé, mobilité, services, agriculture, - Projets expérimentaux territoires/ entreprises/ organismes de formation régionaux culture, sport ) ; usages TIC, innovation sociale - Rapprocher le transfert de technologie au plus près du tissu d entreprises Interrégional Mutualisation des moyens PRES Limousin Poitou-Charentes SATT «Grand centre» National Transnational Réseaux d échanges / programmes européens (ELIARE, ) et internationaux Priorités Transversales Développement durable + Innovation sociale Innovation environnementale/ croissance verte / ENR RSE/ TIC Protection environnement + Innovation environnementale/ croissance verte / ENR RSE/TIC Efficacité Énergétique + Innovation environnementale/ croissance verte / ENR RSE TIC Adaptation Changements climatiques + Innovation environnementale/ croissance verte / ENR RSE TIC Prévention gestion des risques = Égalité hommes/femmes + Egalité H/F dans la recherche Égalité des chances + Accès du rural à l innovation, la recherche Lutte contre les discriminations = Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 19

Objectif 1: Renforcer la recherche, le développement technologique et l innovation 20