RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR LE PATRIMOINE MONDIAL. Newsletter 2



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RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR LE PATRIMOINE MONDIAL Newsletter 2

Contenu 1 Message de l UICN et d ICCROM La Stratégie de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial : prochaines étapes 3 7 Renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial: La contribution allemande 15 2 Suivi de la mise en œuvre du projet du renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial 5 8 L UNITAR Série d ateliers sur la gestion et la conservation de biens du Patrimoine mondial 18 3 Atelier régional du Patrimoine mondial pour les Etats arabes 7 9 Améliorer la gestion - des approches de partage Trousse à outils: Amélioration de notre patrimoine 20 4 Amélioration des compétences en affaires pour le développement de l écotourisme en Afrique de l Est 9 10 Réunion régionale pour les personnes de contact du Patrimoine mondial naturel des Etats Arabes 22 5 Renforcement des capacités dans les pays nordiques 11 11 Renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial naturel en Asie face au changement climatique 24 6 Cours sur la gestion des sites du Patrimoine mondial: l intégration de stratégies de réduction des risques 13 12 Cours international de formation sur la gestion du risque des sinistres du patrimoine culturel de l Université de Ritsumeikan 26 2

1 MESSAGE DE UICN ET ICCROM LA STRATÉGIE DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL : PROCHAINES ÉTAPES TIM BADMAN Directeur du Programme du Patrimoine mondial, UICN JOSEPH KING Directeur Unité Sites, ICCROM L approbation de la Stratégie de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial par le Comité du Patrimoine mondial à sa 35ème session à Paris en juin 2011 marque un nouveau chapitre dans le partenariat entre l UICN et ICCROM pour le renforcement des capacités. Développé au cours des deux dernières années par ICCROM et l UICN, en collaboration étroite avec l ICOMOS et le Centre du Patrimoine mondial, ce travail a été rendu possible par des contributions du Fonds du Patrimoine mondial et par le gouvernement Suisse. La Stratégie est importante car elle fait progresser le système du Patrimoine mondial de ses conceptions antérieures du renforcement des capacités comme étant seulement une formation pour des professionnels en milieu de carrière, à un concept bien plus large qui reconnaît qu il y a de nombreuses cibles pour le renforcement des capacités, y compris les communautés, les institutions, les administrations, ou les preneurs de décisions, pour n en nommer que quelques uns. Elle va aussi au delà d une stricte focalisation sur la formation pour intégrer d autres activités et méthodes qui peuvent servir à augmenter les capacités. Alors que la Stratégie fournit un cadre d action et oriente les parties prenantes à tous les niveaux, elle appelle également à des stratégies régionales et nationales à être développée, adaptée aux 3

1 Message de l UICN et d ICCROM La Stratégie de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial : prochaines étapes besoins spécifiques de la région ou du pays en question. Les stratégies régionales devraient être développées dans le cadre du cycle de rapport périodique, alors que les stratégies nationales peuvent être développées en tout temps. La Stratégie n est pas conçue comme quelque chose à mettre en œuvre seulement par les organisations consultatives ou le Centre du Patrimoine mondial. Elle est conçue pour permettre à toute institution souhaitant s impliquer dans le système de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial de pouvoir développer un programme qui s inscrit dans ses propres domaines d intérêts, tout en s assurant qu il relèvera également les besoins prioritaires mis en avant par le Comité du Patrimoine mondial. Le défi est de mettre ces idées en pratique, et de réellement mettre sur pieds un nouveau programme d activités et d aller de l avant. Pour cette raison, ICCROM et l UICN, en collaboration avec l ICOMOS et le Centre du Patrimoine mondial, feront de la mise en avant de la Stratégie une priorité. S appuyant sur l expérience du Projet de renforcement du Patrimoine mondial, financé par le gouvernement Suisse, nous allons passer à la prochaine phase de planification d un programme plus vaste visant à améliorer les capacités au niveau international. Ce programme est actuellement en développement et se concentrera probablement sur deux domaines clés : l amélioration de la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial par les Etats parties, et l amélioration de la gestion, sous tous ses aspects, des sites du Patrimoine mondial. En plus d une meilleure connaissance générale du fonctionnement de la Convention, le programme comprendra l amélioration des capacités d élaboration des listes indicatives, des propositions d inscriptions et des demandes d assistance internationales, et il se concentrera sur l exercice du rapport périodique. En ce qui concerne la gestion, le programme mettra notamment l accent sur des questions générales de problèmes de gestion, comme le développement et la mise en œuvre de plans de gestion et de plans de gestion des risques. L accent sera également mis sur l utilisation d outils et de techniques pour évaluer et améliorer l efficacité de gestion des sites du Patrimoine mondial. Le nouveau programme international est destiné à être complémentaire aux programmes qui seront développés par les divers Centres de Catégorie 2 de l UNESCO et par les autres institutions qui travaillent dans les régions. Nous nous réjouissons de collaborer avec ces institutions, à la fois dans le processus de développement du programme ainsi que lors de la mise en œuvre des différents programmes. Evidemment, pour que les programmes internationaux et régionaux soient couronnés de succès, il sera nécessaire que les institutions collaborent avec des partenaires financiers qui sont envieux d améliorer les capacités dans le système du Patrimoine mondial. Au niveau international, nous allons commencer la collecte de fonds auprès d institutions publiques dans les Etats parties, ainsi qu auprès de sources de financement privées comme les fondations. Nous serions ravis de discuter de nouvelles idées et opportunités avec des partenaires et donateurs potentiels. Il est à espérer qu en travaillant ensemble de manière stratégique, les six prochaines années verront une augmentation importante de la capacité à préserver les sites du Patrimoine mondial par toutes les parties prenantes ayant un intérêt pour ces lieux de Valeur Universelle Exceptionnelle. 4

2 SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET DU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL LETÍCIA LEITÃO Chargée du renforcement des capacités, Programme du Patrimoine mondial J ai le plaisir de vous présenter la deuxième édition de notre newsletter, alors que nous entrons dans la deuxième phase de la mise en œuvre du projet du renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial (2010-2013). Cogéré par l UICN et ICCROM en consultation avec l ICOMOS, financé par le gouvernement Suisse, le projet est un effort collectif des organisations consultatives pour fournir une réponse coordonnée aux besoins de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial. Jusqu à présent, les diverses activités ont reçu des commentaires positifs des différentes parties prenantes. Les activités ont eu des retombées positives au-delà du plan initial, principalement en aidant à consolider les différentes approches de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial, ouvrant la voie à un programme plus étendu dans le futur. La combinaison des approches du patrimoine naturel et culturel en particulier a été considérée comme innovante, constructive, et la voie à suivre pour une meilleure mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial. Sur les six ateliers régionaux prévus dans le cadre du projet, quatre ont déjà eu lieu. Ces ateliers constituent la principale activité du projet et visent à renforcer les réseaux techniques des organisations consultatives, en soutenant les professionnels du patrimoine naturel et culturel des différentes régions à acquérir une meilleure 5

2 Suivi de la mise en œuvre du projet du renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial compréhension des concepts et processus de la Convention du Patrimoine mondial. En règle générale, les ateliers sont mis en œuvre en collaboration avec une organisation régionale travaillant sur le patrimoine, qu il s agisse d un Centre de catégorie 2 ou d une institution telle que EPA (Ecole du Patrimoine africain au Bénin) ou CHDA (Centre de Développement du Patrimoine en Afrique). Les ateliers régionaux pour l Amérique latine, l Afrique francophone, l Afrique anglophone et les Etats arabes ont déjà été organisés. Les deux ateliers restants, planifiés pour le second semestre 2012, couvriront l Asie centrale et l Afrique du nord, deux régions où les réseaux des organisations consultatives doivent être renforcés. Un certain nombre de participants aux ateliers précédents ont maintenant été directement impliqués dans les processus d évaluation et de suivi des organisations consultatives en effectuant des missions ou en contribuant aux évaluations indépendantes des propositions d inscription. Cependant, un processus de mentoring doit être développé pour continuer à les soutenir et à les impliquer dans les activités des organisations consultatives de manière plus importante. Un autre composant majeur du projet est la publication et la traduction de manuels de référence clés sur le Patrimoine mondial, avec une priorité donnée aux matériels d accompagnement pour les manuels existants et à venir ( Établir une proposition d inscription au patrimoine mondial ; Gérer les risques de catastrophes pour le patrimoine mondial ; Gestion du Patrimoine mondial naturel ). Ces matériels seront interactifs et présenteront ainsi qu expliqueront les manuels, en particulier les sections les plus délicates. Ils seront traduits en plusieurs langues et seront disponibles sur les sites internet des organisations consultatives. Une deuxième phase de cette activité, soit inclure de courtes vidéos complémentaires, est envisagée. Pour ce faire, nous collaborons avec les principaux auteurs qui ont écrit les manuels de référence afin de développer conjointement ces matériels. Enfin, la newsletter du renforcement des capacités que vous lisez aujourd hui est une autre activité du projet. Alors que le premier numéro, publié en juin 2011, a seulement présenté les activités du projet, nous avons cette fois-ci inclus les rapports des institutions partenaires sur leurs activités de renforcement des capacités. Ceci reflète une avancée dans l utilisation de la newsletter comme plate-forme pour représenter nos efforts collectifs envers une meilleure mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial. Comme le montre les différents articles, il y a clairement une large et diverse audience pour les activités de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial, sans oublier un large éventail de parties prenantes. En démontrant cela dans notre newsletter, nous visons à rendre plus d informations sur le renforcement des capacités plus accessible. 6

3 ATELIER RÉGIONAL DU PATRIMOINE MONDIAL POUR LES ETATS ARABES HAYA AL-SADA Centre régional arabe pour le Patrimoine mondial Le Centre régional arabe pour le Patrimoine mondial (ARC-WH), en collaboration avec les organisations consultatives (UICN, ICCROM et ICOMOS), a organisé un atelier pour les professionnels arabes en matière de patrimoine naturel et culturel à Manama, Royaume de Bahreïn, du 27 novembre au 2 décembre 2011. Cet atelier faisait partie d une série de six ateliers prévus sous le projet du renforcement des capacités du Patrimoine mondial, visant à renforcer les capacités des experts régionaux sur les processus liés à la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial. Etabli comme Centre de catégorie 2 sous les auspices de l UNESCO en 2009, ARC-WH est bien placé pour contribuer à renforcer les capacités dans la région arabe grâce à son mandat d assister le Centre du Patrimoine mondial et les Etats parties de la région en organisant des activités de renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial. ARC-WH vise à renforcer la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial dans les Etats arabes et l application des décisions et recommandations de ses organes statutaires en se concentrant sur trois domaines prioritaires : l information, l assistance et la logistique, et le soutien financier. Il est engagé à soutenir, tant financièrement que techniquement, les objectifs stratégiques de l UNESCO et la mise en œuvre de ses programmes dans les Etats arabes pour la protection et la promotion du patrimoine culturel et naturel sous toutes ses formes. Le Centre s est dès le début activement engagé dans le projet de renforcement des capacités 7

3 Atelier régional du Patrimoine mondial pour les Etats arabes des organisations consultatives. Il a participé à la première réunion consultative sur le renforcement des capacités du Patrimoine mondial qui s est tenue à Chexbres/Lavaux (Suisse) en novembre 2009, où le projet a été lancé, et où il a été recommandé, en particulier, que la priorité soit donnée à la formation de professionnels de différentes régions afin de soutenir le travail des organisations consultatives, à développer des approches de coopération visant à soutenir les cours du patrimoine mondial dans des établissements partenaires, et à créer des liens plus étroits entre les professionnels du patrimoine naturel et culturel. Cet engagement a encouragé le Centre à devenir un partenaire de ces activités de renforcement des capacités et de les inclure dans son programme régional. L atelier régional du Patrimoine mondial a rassemblé douze professionnels du patrimoine naturel et culturel de Bahreïn, Egypte, Jordanie, Liban, Soudan, Syrie et Yémen. L atelier a agi comme un forum non seulement pour renforcer le réseau des organisations consultatives, mais aussi pour permettre aux professionnels d échanger leurs points de vue et idées, de partager leurs connaissances dans leur domaine d expertise, et, comme l ont indiqué de nombreux participants, de bénéficier de la valeur de l interaction entre patrimoine culturel et naturel. ARC-WH Les principaux thèmes examinés étaient les concepts et processus fondamentaux de la Convention du Patrimoine mondial ; les critères de protection et de gestion des sites du Patrimoine mondial (y compris l évaluation de l efficacité de gestion et son utilité comme outil de suivi) ; et les processus d évaluation et de suivi établis par les organisations consultatives. De plus, dans le cadre de la visite sur le terrain simulant une mission, les participants ont visité le site de Qal at al-bahreïn ancien port et capitale de Dilmun, inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial en 2005. Les représentants des organisations consultatives ont agi comme formateurs tout au long de l atelier, avec le soutien des représentants de ARC-WH. La présence d un représentant du Centre du Patrimoine mondial a enrichi les discussions et ajouté une perspective différente sur le travail de la Convention du Patrimoine mondial. L atelier a reçu un soutien élevé de la Ministre de la Culture du Royaume de Bahreïn, SE Shaikha Mai Al- Khalifa, qui a adressé aux participants une réflexion sur la mission de l ARC-WH et la perspective d une forte collaboration avec les organisations consultatives et le Centre du Patrimoine mondial comme experts régionaux faisant partie de son réseau. Suite à la réussite de ce projet pilote, ARC- WH soutiendra un autre atelier régional pour les états arabes d Afrique du Nord en 2012. 8

4 AMÉLIORATION DES COMPÉTENCES EN AFFAIRES MARIA ANA BORGES Gestionnaire de projet, Programme Affaire et Biodiversité, UICN POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L ÉCOTOURISME EN AFRIQUE DE L EST L UICN, en partenariat avec Kuoni, l agence de voyage suisse, et avec le soutien de l Office fédéral suisse de l Environnement, a organisé un atelier de formation pour la communauté de la conservation au Kenya, en Tanzanie et au Rwanda, afin de renforcer les compétences en affaires et partager des expériences de développement réussies en matière d écotourisme. La formation, organisée conjointement par l UICN, l Office fédéral suisse de l Environnement, Kuoni et des agences de safaris privées, visait à promouvoir le transfert de compétences entre les professionnels du tourisme et de la communauté de la conservation comme première étape pour faire du développement écotouristique un marché viable. Comme la région possède un certain nombre de biens du Patrimoine mondial à haut profil, l accent a été mis sur la promotion d un tourisme durable dans ces sites et sur l amélioration des connaissances de planification et de pratique d un tourisme durable des gestionnaires de biens du Patrimoine mondial. L atelier visait également à fournir aux participants une base solide en compétences en affaires, qui leur permettront de concevoir et d exécuter avec succès des entreprises d écotourisme. Six thèmes ont été abordés : 1. LE CONTEXTE DU MARCHÉ Se concentrer sur comment fournir une meilleure compréhension de l industrie du tourisme en Afrique de l est et comment elle fonctionne, y compris les caractéristiques de la destination et des parties prenantes ; 2. LE POTENTIEL DE L ÉCOTOURISME Fournir des informations sur les exigences du marché pour en faire une destination intéressante et un produit commercialement viable ; 3. LA PLANIFICATION D ENTREPRISE Résumer les éléments clés nécessaires dans un 9

4 Amélioration des compétences en affaires pour le développement de l écotourisme en Afrique de l Est business plan, y compris la mise en place d une affaire, ce qui la rend économiquement viable, la planification financière et la gestion du personnel ; 4. DURABILITÉ Donner un aperçu de la durabilité dans une perspective d affaires ainsi qu un ensemble de critères pour la durabilité d une entreprise de tourisme ; 5. SANTÉ ET SÉCURITÉ S inspirer des réglementations de l industrie du tourisme en ce qui concerne la santé et la sécurité, afin d être mieux informé pour la création de produits touristiques ; 6. MARKETING, VENTE ET SERVICE À LA CLIENTÈLE Expliquer les procédés marketing, du développement du produit à comment cibler les bons segments de marché et principaux canaux de distribution. L atelier s est tenu du 20 au 24 juin 2011 à Nairobi, Kenya, et a réuni 35 participants venus d environ une vingtaine d organismes situés au Kenya, en Tanzanie et au Rwanda. Parmi les participants figuraient des représentants d organisations de conservation et d organismes communautaires, avec des gestionnaires d aires protégées, y compris des représentants du Parc National du lac Turkana, de la Réserve de gibier de Selous et du Parc National de Serengeti, biens du Patrimoine mondial. Pour chaque thème, un instructeur du secteur des affaires, soit des professionnels du tourisme de Kuoni et des agences de safaris privées, a présenté les éléments clés du succès pour le thème et a souligné les mesures concrètes pour mettre en œuvre leurs recommandations. Les présentations ont été complétées par des exercices individuels ou de groupe, où les participants étaient invités à appliquer les connaissances acquises et partager leurs expériences. La partie théorique de l atelier a été complétée par une visite de terrain à des entreprises écotouristiques développées par deux des participants : le Centre africain de conservation et l Association de propriétaires fonciers du Rift sud. Cet atelier est intégré dans un projet plus large intitulé Soutenir les entreprises d écotourisme pour la conservation. Ce projet vise à capitaliser sur la richesse des connaissances et expériences qui existent dans l industrie du tourisme pour aider à concevoir avec succès des produits écotouristiques. Ce projet est organisé en trois étapes : 1. Comprendre le contexte (du marché et de la nature) 2. Renforcer les capacités atelier Intégrer les compétences en affaires dans les opérations de l écotourisme 3. Augmenter les organisations de soutien pour mettre leurs produits sur le marché La troisième étape du projet vise à assurer le suivi de ce qui a été appris lors de l atelier et à fournir des compétences supplémentaires pour les entreprises d écotourisme de la région. L UICN et Kuoni / agences de safaris privées continueront leur collaboration, en joignant leurs forces avec les partenaires clés de la région, afin d établir une plateforme d échange d expériences et de mettre en avant les organisations de conservation qui développent des entreprises d écotourisme. Pour plus d information (en anglais): http://www. iucn.org/about/work/programmes/business/ bbp_work/tourism/ecotourism/ecotourism_ea/ Sabine Loetscher-Ehrler / Kuoni 10

5 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DANS LES PAYS NORDIQUES CECILIE SMITH-CHRISTENSEN Directrice adjointe, FNPM La Fondation nordique du Patrimoine mondial (FNPM), établie en 1996 et décrété Centre de Catégorie 2 (C2) depuis 2003, est le plus ancien centre C2 pour le Patrimoine mondial sous les hospices de l UNESCO et du Centre du Patrimoine mondial. Le mandat de FNPM est de soutenir la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial dans un contexte de développement durable. Basée à Oslo, FNPM englobe une très petite équipe, soit quatre employés actuellement. Cependant, sa portée géographique est internationale, avec un accent particulier sur la sous-région Nordique - Balte. Contrairement à d autres centres C2 établis plus récemment, FNPM n est pas spécifiquement prévu pour pourvoir des formations, mais plutôt de fonctionner comme point focal et centre de ressources, où le renforcement des capacités fait partie intégrante de sa stratégie, de ses activités et ses projets. C est dans ce contexte que le Conseil d administration a adopté la nouvelle Stratégie 2010-2014 qui comprend trois objectifs stratégiques: 1. Promouvoir le développement durable par le tourisme ; 2. Renforcer le rapport périodique ; et 3. Mettre en œuvre la stratégie globale intégrée pour les Centres de Catégorie 2 et les instituts. Parmi les contributions au renforcement des capacités les plus reconnues de FNPM se trouve le soutien au rapport périodique, qui est considéré une arène idéale pour renforcer les compétences et créer des réseaux durables d experts et de praticiens. Avec les expériences du premier cycle de rapport périodique en Europe (2003-2006) et plus récemment du deuxième cycle pour la région Africaine, FNPM se réjouit à présent d agir comme point focal, de facilitateur et de coordinateur pour le deuxième cycle de rapport périodique dans la région Nordique et Balte (2012-2015). FNPM promeut activement le modèle de réseau nordique-balte en utilisant une approche former les formateurs, et cherche en outre à s assurer que les améliorations apportées et les leçons apprises soient partagées internationalement aussi bien qu au sein de notre propre région. En se préparant au deuxième cycle de rapport périodique en Europe, plusieurs ateliers de renforcement des capacités pour les points focaux et gestionnaires de biens de la sous-région Nordique-Balte ont été organisés. Parmi ceux-ci, on peut mentionner une formation sur la préparation de déclarations rétrospectives de Valeur Universelle Exceptionnelle, qui a ensuite été reproduite par les points focaux au niveau national. En octobre 2011, le Centre du Patrimoine mondial et FNPM ont co-organisé une réunion réunissant les points focaux nationaux des pays nordiques et baltes ainsi que ceux de l Europe occidentale pour la première 11

5 Renforcement des capacités dans les pays nordiques Troisièmement, ayant une expérience relativement longue en tant que Centre C2, FNPM cherche à soutenir le Centre du Patrimoine mondial et les autres centres C2 en partageant ses expériences. Des échanges ont déjà lieu au travers de contacts réguliers et des réunions, des protocoles d accord formels, et une collaboration sur des activités spécifiques. fois, permettant le partage d expériences et de bonnes pratiques entre les deux sous-régions. Deuxièmement, l accent de FNPM sur le tourisme, et plus précisément son implication dans le développement du nouveau Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable, insiste également sur le renforcement des capacités, bien que dans un contexte différent et avec une perspective à plus long terme. Le Programme, actuellement en cours de développement et bientôt disponible pour consultation par les Etats parties, proposera un éventail d objectifs dont le renforcement des capacités fait partie intégrante. Il identifiera en particulier les besoins de renforcement des capacités, de sensibiliser, développer et soutenir l apprentissage et l échange de plateformes, ainsi que de développer, complémenter et distribuer les outils et ressources en matière de tourisme FNPM durable. Le Programme sera présenté pour adoption lors de la 36ème Session du Comité du Patrimoine mondial. Dès sa mise en œuvre, les parties prenantes du patrimoine mondial seront plus habilitées par des capacités renforcées et des outils pour gérer le patrimoine mondial et le tourisme en utilisant les mécanismes de la Convention. Une récente initiative régionale qui vaut la peine de mentionner est l organisation d une réunion sur le Patrimoine mondial, tourisme et développement, tenue à Visby en 2010. La réunion a abouti aux 3I Inclusion, Information et Incentives, représentant une approche analytique et un cadre stratégique pour le renforcement des capacités en terme de participation et coopération des parties prenantes. Un rapport édité de la réunion est à venir et sera distribué en 2011, en coopération avec le gouvernement Suédois. Une activité en particulier est déjà dans sa deuxième phase ; il s agit du Programme d échange FK, financé par le Ministère norvégien des Affaires étrangères. Ce Programme a permis l échange de personnel entre FNPM et le Fond africain du patrimoine mondial, permettant un renforcement des capacités personnel et organisationnel. A ce jour, six jeunes professionnels du Patrimoine mondial de Norvège, du Ghana et du Marco ont été impliqués, et nous espérons élargir cet échange à d autres Centre C2 dans le futur. Dorénavant, la Stratégie de renforcement des capacités du Patrimoine mondial représentera un cadre d orientation pour la FNPM. Puisque nous recherchons à créer des synergies, une valeur ajoutée et des capacités de coopération renforcées entre parties prenantes, la Stratégie nous aidera à contribuer plus efficacement à la coordination des efforts vers la mise en place de la Convention. Nous nous réjouissons de joindre nos forces dans ce but. 12

6 COURS SUR LA GESTION DES SITES DU PATRIMOINE MONDIAL: L INTÉGRATION DE STRATÉGIES RISQUES DE RÉDUCTION DES VALERIE MAGAR conservatrice senior, CNCPC-INAH* En décembre 2011, un cours de deux semaines s est tenu à Zacatecas (Mexique); celui-ci visait à discuter des approches de gestion des sites du Patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes. Concrètement, l objectif était d accroître la compréhension des approches de planification de la gestion, en tenant compte d une participation plus importante des parties prenantes et de discuter des stratégies pour réduire les risques de catastrophes. Le cours était organisé conjointement par l ICCROM et la Coordinación Nacional de Conservación del Patrimonio Cultural - Instituto Nacional de Antropología e Historia (CNCPC-INAH), en collaboration avec le Centre régional du Patrimoine mondial à Zacatecas, ainsi qu avec le soutien du Centre du Patrimoine mondial de l UNESCO. Quinze participants de onze pays ont pris part à cette activité, en provenance de l Argentine, Chili, Colombie, Cuba, Equateur, Guatemala, Honduras, Jamaïque, Mexique, Pérou et Puerto Rico. Ces professionnels sont chargés de la gestion et de la conservation des sites du Patrimoine mondial, ou travaillent sur la gestion des risques de catastrophes de sites du patrimoine de leur pays. La première partie du cours a porté sur les questions spécifiques de planification et de gestion dans le contexte du patrimoine mondial. Elle comprenait donc un examen approfondi des processus de la Convention du Patrimoine 13

6 Cours sur la gestion des sites du Patrimoine mondial: l intégration de stratégies de réduction des risques mondial, ainsi que les défis actuels en matière de conservation dans des contextes plus larges. La partie la plus importante s est ensuite concentrée sur les systèmes de gestion, en utilisant l approche de gestion fondée sur les valeurs pour expliquer les différents aspects qui peuvent être extrêmement utiles pour définir la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) d un site, ainsi que sur la planification de gestion, y compris la documentation, l évaluation des facteurs qui peuvent potentiellement affecter la VUE, et le développement et la mise en œuvre de réponses et stratégies pour chaque site. La deuxième partie du cours s est axée sur la gestion des risques de catastrophes. Un des outils du cours était le manuel de référence Gérer les risques de catastrophes pour le patrimoine mondial, développé par l ICCROM en partenariat avec l UICN, l ICOMOS et le Centre du Patrimoine mondial. Tout au long du cours, il y avait une combinaison de sessions théoriques et pratiques, avec des conférences, des études de cas et des travaux de groupe ou exercices individuels. Ces derniers ont permis aux participants de développer des cadres de gestion pour les sites du Patrimoine mondial dans Valerie Magar lesquels ils travaillent, y compris des composants sur la réduction des risques de catastrophes. Ce cours s inscrit dans le cadre de deux programmes de l ICCROM : le Programme LATAM pour la conservation du patrimoine culturel en Amérique latine et aux Caraïbes, et le nouveau programme sur L amélioration de la conservation et des pratiques de gestion au travers de la Convention du Patrimoine mondial. *(Coordinación Nacional de Conservación del Patrimonio Cultural - Instituto Nacional de Antropología e Historia) 14

7 BfN RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL: LA CONTRIBUTION ALLEMANDE BARBARA ENGELS Responsable scientifique, Agence fédérale pour la conservation de la nature L agence fédérale pour la conservation de la nature (Bundesamt für Naturschutz BfN) est l autorité scientifique du gouvernement allemand, ayant pour responsabilité la conservation nationale et internationale de la nature. BfN est une des agences de recherche départementale du gouvernement et rapporte au Ministère de l Environnement allemand (MEA). Ses recherches et ses activités de renforcement des capacités sont financées par le Ministère. Avec son Académie pour la Conservation de la Nature (ACN) une partie d une filiale de BfN située dans la Mer Baltique, l Agence fédérale pour la conservation de la nature est idéalement placée pour contribuer au renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial. Depuis 15 ans, l Académie est un centre de soutien pour mettre en œuvre la Convention du Patrimoine mondial, et elle a établi une collaboration active avec l UICN et le Centre du Patrimoine mondial de l UNESCO. L Académie organise régulièrement des formations et des cours de renforcement des capacités pour des représentants de gouvernements, des gestionnaires de sites du Patrimoine mondial et des représentants d ONG. Ces cours parlent des besoins concrets de renforcement des capacités des régions ou dans des domaines spécifiques liés au Patrimoine mondial. Par exemple, lors du premier cycle de rapport périodique en Europe, des besoins de renforcements des capacités pour les parties prenantes d Europe Centrale et d Europe de l Est avaient clairement été identifiés. Ainsi, de 2005 à 2007, l Académie a organisé une série d ateliers, comprenant des formations sur la planification de 15

7 Renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial: La contribution allemande BfN gestion pour les sites du patrimoine naturel, la gestion du tourisme dans les sites du Patrimoine mondial et les processus liés aux Listes indicatives. Cette série d ateliers a impliqué plus de 100 participants provenant de plus de 20 pays. Un réseau efficace de gestionnaires de sites et d experts a été créé ; celui-ci sert de pool d expertise pour la région. L expérience acquise avec les activités de 2005-2007 a été utilisée pour organiser un séminaire de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial naturel d Asie Centrale, de Fédération de Russie et du Caucase. Cet atelier s est tenu en novembre 2010 et visait à former des experts nouveaux et existants de la région sur les processus d évaluation et de suivi de l UICN. Les participants comprenaient des experts du patrimoine naturel d ONG nationales et internationales ainsi que d institutions scientifiques des régions mentionnées. L atelier a couvert une introduction détaillée du travail de l UICN pour le Patrimoine mondial et les processus liés aux propositions d inscriptions et au suivi. En outre, les participants ont discuté des besoins liés au Patrimoine mondial dans leur région, ainsi que des propositions d inscription en cours dans cette région. Sur le plan international, le renforcement des capacités inclut des séminaires d experts sur les biens en série ou marins du Patrimoine mondial. Deux séminaires d experts internationaux (2008 et 2009) ont analysé et discuté du concept des biens en série du Patrimoine mondial et apporté une 16

7 Renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial: La contribution allemande contribution à la discussion d experts du Comité du Patrimoine mondial. En juin 2010, un atelier sur le Patrimoine mondial marin a synthétisé avec succès les informations existantes sur les systèmes de classement des données biogéographiques marines et habitats marins, et a fourni les bases d un nouveau cadre qui pourrait contribuer à améliorer l efficacité de la gestion des candidatures de sites marins au Patrimoine mondial. Les résultats de l atelier sont destinés à fournir de meilleurs conseils aux Etats partie dans leurs efforts visant à proposer de nouveaux sites marins pour inscription. BfN www.bfn.de De plus, l Allemagne est active dans plusieurs projets bilatéraux centrés sur le renforcement des capacités pour la préparation de propositions d inscription pour de futurs sites potentiels au Patrimoine mondial et la gestion des biens existants. Dans le cadre de la coopération bilatérale germanorusse, la préparation de plusieurs propositions d inscription de sites du patrimoine mondial a été prise en charge (y compris le dossier du Plateau de Putorana, récemment inscrit). Ce soutien comprend les activités de renforcement des capacités à l Académie et l accès au et/ou au financement de services d experts aux parties prenantes de la Fédération de Russie au travers de projets spécifiques menés en coopération avec des ONG et universités allemandes et internationales. Les activités de renforcements des capacités actuelles comprennent un projet de développement durable du tourisme dans la zone tampon du site du Patrimoine mondial Caucase de l Ouest (Fédération de Russie) ainsi qu un projet de renforcement des capacités et de réseautage pour une utilisation durable dans les zones tampons des Forêts primaires de hêtres des Carpates et forêts anciennes de hêtres d Allemagne (Ukraine, Slovaquie et Allemagne). Avec la combinaison ciblée des activités de renforcement des capacités et des projets bilatéraux spécifiques, l Agence fédérale pour la conservation de la nature et son Académie internationale pour la conservation continuent de contribuer au renforcement des capacités pour une mise en œuvre plus efficace de la Convention du Patrimoine mondial. 17

8 L UNITAR SÉRIE D ATELIERS SUR LA GESTION ET LA CONSERVATION DE BIENS DU PATRIMOINE MONDIAL BERIN MCKENZIE Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) La série d ateliers sur la gestion et la conservation de biens du Patrimoine mondial de l Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) a été lancée en 2003 et jusqu à présent sept ateliers annuels ont été organisés. La série, avec à ce jour plus de 300 anciens participants, cherche à contribuer au renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial en se concentrant sur la politique nationale de décision et de planification, ainsi que sur l échange de savoirfaire sur les meilleures pratiques et études de cas. Cette série, ayant idéalement lieu à Hiroshima (Japon), qui possède deux biens du Patrimoine mondial, a atteint un degré de développement thématique avec chaque atelier, s adaptant aux évaluations des participants et changements dans l approche et la compréhension globales de la gestion du patrimoine ainsi que de ses buts et objectifs. Les ateliers tenus jusqu à présent se sont concentrés sur : 2011 Le manuel de l UNESCO Etablir une proposition d inscription et l étude comparative dans le mécanisme de proposition d inscription 2010 Suivi et indicateurs de suivi 2009 Etude d impact 2008 Conservation de la paix 2007 Gestion au travers du temps maintenir la valeur et la signification 2006 Aspects tangibles et intangibles du Patrimoine mondial 2005 Gestion du patrimoine fondée sur les valeurs 2004 Le processus de proposition d inscription 2003 Le processus de proposition d inscription UNITAR 18

8 L UNITAR série d ateliers sur la gestion et la conservation de biens du Patrimoine mondial L atelier cherche à fusionner les sites naturels et culturels dans la structure de participation, afin d œuvrer au développement de réseaux d anciens participants, qui peuvent mener à une augmentation de la communication et collaboration entre ses deux approches, permettant une mise en œuvre plus efficace de la Convention du Patrimoine mondial. L intégration d anciens participants dans la planification et le développement de chaque atelier permet également une remise en question continue de la praticabilité et efficacité des ateliers précédents et de la formation qui y est dispensée. L atelier de 2011 s est tenu du 4 au 8 juillet à Hiroshima et a été financé par le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), par l Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), par l Organisation des Nations Unies pour l Education, la Science et la Culture (UNESCO), par l Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) et par les universités de Hyogo et Hiroshima. Vingt-cinq participants représentant dix-huit pays y ont pris part. L atelier a examiné l impact du manuel Etablir une proposition d inscription, alors UNITAR fraichement publié, sur le mécanisme de proposition d inscription en soi, ainsi que sur les problèmes liés à la gestion, à la prise de décision et à la formulation des politiques. En outre, le domaine de l analyse comparative dans la proposition d inscription, ayant été signalé comme un défi majeur dans la préparation de nombreuses propositions, a été discuté. Les deux jours de présentation, examinant à la fois les tendances globales et les exemples régionaux par rapport aux thèmes de la session, ont été complémentés par des voyages d étude dans deux biens du Patrimoine mondial à Hiroshima: le Mémorial de la paix d Hiroshima (Dôme de Genbaku) et le Sanctuaire shinto d Itsukushima. Conformément à cette approche de la pratique, les derniers jours de l atelier ont été dédiés à des exercices de groupe, où les participants ont préparé des éléments de propositions d inscription. L UNITAR a l intention d organiser cet événement une nouvelle fois dans le deuxième trimestre de 2012. Les personnes intéressées ou désirant des renseignements supplémentaires sont invitées à contacter M. Berin McKenzie (berin.mckenzie@unitar.org), spécialiste à l UNITAR, qui dirige le programme. 19

9 AMÉLIORER LA GESTION - DES APPROCHES DE PARTAGE TROUSSE À OUTILS: AMÉLIORATION DE NOTRE SUE STOLTON Equilibrium Research PATRIMOINE La Trousse à outils : Amélioration de notre patrimoine s appuie sur le Cadre pour l évaluation de l efficacité de gestion des aires protégées de la Commission Mondiale des Aires Protégées de l UICN, lui-même basé sur l analyse du cycle de gestion dans son entier, y compris le contexte (importance et menaces), planification, contributions, processus, produits et résultats. Publiée en 2008, la Trousse à outils est disponible en Anglais, Espagnol et Français, et peut être téléchargée sur internet. (http://whc.unesco.org/fr/series/23/) La Trousse à outils, conçue en collaboration avec des gestionnaires du Patrimoine mondial naturel, fournit des conseils techniques sur le développement d un système de suivi, ainsi qu un ensemble d outils pour effectuer une évaluation détaillée de l efficacité de gestion. Elle se compose de 12 questionnaires, cartes de score, fiches techniques et procédure de suivi. Ils peuvent être utilisés pour identifier et surveiller un assortiment d indicateurs qui, ensemble, décrivent la performance du site et identifient les adaptations de gestion nécessaires. La Trousse à outils est complémentaire au questionnaire de rapport périodique, elle peut fournir un ensemble de données précieuses basées sur le site, et a été utilisée pour développer et réviser les plans de gestion. Même si la Trousse à outils a été développée principalement pour une utilisation par les gestionnaires de sites naturels, il était espéré dès le début qu elle puisse être adaptée pour évaluer l héritage culturel. Cet objectif a été renforcé avec l adoption, lors de la dernière session du UNESCO Comité du Patrimoine mondial, de la Stratégie de renforcement des capacités du Patrimoine mondial, qui se réfère spécifiquement à la nécessité d affiner et de développer des outils pour l évaluation de l efficacité de gestion, y compris la Trousse à outils, pour tous les biens du Patrimoine mondial. (Pour plus d informations, veuillez vous référer à http:// whc.unesco.org/fr/decisions/?id_decision=4394&) 20

9 Améliorer la gestion - des approches de partage Trousse à outils: Amélioration de notre patrimoine Les commentaires de la Finlande ont été généralement positifs. Bien que de nombreux concepts soient nouveaux pour les gestionnaires de sites culturels, l approche ciblée et progressive de la gestion a été appréciée. UNESCO FORTRESS OF SUOMENLINNA Hannu-Vallas Bien qu aucun processus officiel pour élaborer des directives pour l utilisation de la Trousse à outils sur les sites culturels n ait encore été développé, la Finlande a pris les devants en appliquant la Trousse à outils à tous ses biens culturels du Patrimoine mondial. En 2009, des représentants finlandais ont participé à un atelier régional de la Fondation nordique du Patrimoine mondial sur la planification de gestion, lors duquel la Trousse à outils a été présentée. Ils ont été impressionnés par le potentiel de la Trousse à outils et ont décidé de l appliquer dans le cadre d un processus pour établir une planification de gestion systématique. Des représentants des sept biens culturels du Patrimoine mondial de la Finlande ont été formés à l utilisation de la Trousse à outils en quatre sessions entre 2010 et 2011. La formation comprenait le développement d une version en langue finlandaise de certains des outils. L intérêt porté à la Trousse à outils a été loin ; en Afrique, elle a été utilisée pour développer un outil d efficacité de gestion pour la Commission de la conservation du patrimoine national de Zambie, et le département des antiquités en Tanzanie a exprimé un intérêt à utiliser la Trousse à outils dans des biens culturels du Patrimoine mondial. Plusieurs biens en Amérique latine ont également officieusement fait des essais sur le terrain de la Trousse à outils afin d évaluer les possibilités d adaptation de celle-ci dans la gestion de sites culturels. Il existe un intérêt clair de la part des gestionnaires de biens culturels à travers le monde d utiliser la Trousse à outils pour améliorer l efficacité de gestion. Afin d assurer la qualité de cette implémentation plus largement, il y a un besoin urgent de ressources pour permettre aux organisations consultatives de compiler les résultats des demandes à ce jour pour contribuer à la Trousse à outils et à sa mise en œuvre aux biens culturels. La Finlande en particulier a beaucoup à offrir au processus d adaptation. Les suggestions initiales comprennent un glossaire plus détaillé de la terminologie afin d aider à la traduction, l adaptation de certains outils pour englober les questions et besoins typiquement culturels, et plus de conseils sur la façon de concentrer la gestion sur les valeurs clés, étant donné les ressources disponibles souvent limitées. Remarques et contacts Pour plus d information sur le travail de la Finlande, veuillez contacter Heikki Lahdenmäki, Organe directeur de Suomenlinna, Finlande, heikki.lahdenmaki@suomenlinna.fi Pour plus d information sur la Trousse à outils en général, veuillez contacter Sue Stolton, sue@equilibriumresearch.com 21

10 RÉSERVE AZRAQ WETLAND PERSONNES DE CONTACT DU PATRIMOINE UICN RÉUNION RÉGIONALE POUR LES MONDIAL NATUREL DES ETATS ARABES HAIFAA ABDULHALIM Personne de contact pour les Etats arabes, bureau régional de l UICN pour l Asie de l Ouest Les Etats arabes possèdent une grande richesse et diversité de patrimoine naturel, comme des paysages désertiques et des sites marins particulièrement remarquables. Toutefois, le nombre de sites naturels et mixtes actuellement inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial est largement le plus petit de toutes les régions de l UNESCO. Jusqu à présent, seuls les quatre sites naturels et les deux sites mixtes suivants ont été inscrits: Parc national du Banc d Arguin (Mauritanie); Parc national de l Ichkeul (Tunisie); l Archipel de Socotra (Yémen); Tassili n Ajjer (Algérie); Wadi Al-Hitan - La vallée des Baleines (Egypte); et la Zone protégée du Wadi Rum (Jordanie). Malgré les efforts concédés après le premier cycle de rapport périodique (2000), les Etats arabes restent largement sous-représentés en termes de sites naturel et propositions d inscriptions transfrontalières, ce qui ne représente pas adéquatement la diversité du patrimoine de la région sur la Liste du Patrimoine mondial. Les résultats du deuxième cycle de rapport périodique (2010) ont également montré que la collaboration entre les différentes parties prenantes et institutions concernées par la protection et la gestion du patrimoine reste un problème qui nécessite attention et amélioration. Par conséquent, le Centre du Patrimoine mondial a demandé aux Etats parties d établir des comités nationaux pour le patrimoine mondial pouvant favoriser la coordination entre les différents secteurs et la collaboration aux niveaux national et international, pour une mise en œuvre plus efficace de la Convention du Patrimoine mondial dans la région arabe. De plus, en prenant en compte la représentation limitée des sites naturels du Patrimoine mondial dans la région, il y avait un besoin important de renforcement des capacités des professionnels et des institutions du patrimoine naturel travaillant dans ce domaine. A cette fin, le Centre du Patrimoine mondial a également demandé 22

10 Réunion régionale pour les personnes de contact du Patrimoine mondial naturel des Etats Arabes aux Etats parties de désigner une personne de contact du patrimoine naturel pour participer à une réunion régionale à Amman en décembre 2011. Organisée avec le soutien de l UICN, cette réunion visait à établir un réseau de professionnels et à améliorer leur prise de conscience et leur engagement dans le patrimoine mondial, tout comme celui des institutions qu ils représentaient. La réunion a fourni l opportunité rare de rassembler des professionnels du patrimoine naturel d une rangée de pays comme l Algérie, Bahreïn, Egypte, Irak, Jordanie, Libye, Maroc, Oman, Palestine, Tunisie et Yémen. La présence d un certain nombre de gestionnaires de sites naturels ou mixtes était cruciale pour faire avancer les objectifs de la réunion. De même, les conclusions de cette réunion ont identifié un certain nombre de priorités communes, à savoir : Améliorer et revoir les cadres juridiques et les mesures répressives ; Augmenter l efficacité de gestion des sites actuels du Patrimoine mondial soit en mettant à jour et en révisant les plans de gestion, soit en augmentant les capacités pour une mise en œuvre efficace ; Promouvoir l intégration de la protection du patrimoine naturel dans les politiques et priorités nationales et, à cette fin, chercher d avantage de soutien au niveau des prises de décisions des politiques ; Renforcer les cadres institutionnels, la gouvernance et la coordination entre les différentes institutions et parties prenantes concernées ; Encourager la collaboration régionale et harmoniser les efforts relatifs à la protection du patrimoine naturel, et en particulier, promouvoir les futures propositions d inscriptions transfrontalières et en série, là où le besoin est le plus important ; Renforcer l implication des communautés dans les processus décisionnels. L UICN a profité de cette occasion pour renforcer son propre réseau de professionnels au sein de la région arabe, et pour établir plus de canaux de communication avec les Etats parties. Ces efforts pointent dans la bonne direction mais il y a encore des améliorations et du travail à faire. De ce fait, l UICN va continuer de promouvoir la Convention du Patrimoine mondial comme un instrument juridique pour la conservation de la nature dans la région. Le bureau régional de l UICN pour l Asie de l Ouest et le Centre de coopération pour la Méditerranée de l UICN travaillent ensemble avec le Centre du Patrimoine mondial, le Centre régional arabe pour le patrimoine mondial et d autres partenaires régionaux afin de soutenir le développement et la mise en œuvre d un programme régional pour les Etats arabes qui puisse soutenir les efforts nationaux pour la protection de la richesse et la diversité du patrimoine naturel dans cette région Pour plus d information : haiffa.abdulhalim@iucn.org UICN 23

11 BAIE SUNCHEON, RÉPUBLIQUE DE CORÉE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR ASIE LE PATRIMOINE MONDIAL NATUREL EN FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE Peter Shadie PETER SHADIE Conseiller senior UICN, Programme du Patrimoine mondial Le changement climatique s annonce comme potentiellement la plus grande menace pour l intégrité écologique de nombreux sites naturels du Patrimoine mondial. Le Comité du Patrimoine mondial a commissionné plusieurs études d impact globales et a développé une politique pour le Patrimoine mondial et le changement climatique, mais il reste de nombreuses questions sans réponses quant aux impacts et conséquences potentiels du changement climatique sur les écosystèmes. Alors qu un certain nombre d évaluation est en cours aux niveaux national et régional afin de comprendre la vulnérabilité des sites face au changement climatique, une analyse plus détaillée est nécessaire pour comprendre comment les écosystèmes naturels du Patrimoine mondial vont réagir face à divers scénarios climatiques. Par exemple, comment les espèces et les écosystèmes peuvent réagir au réchauffement des températures, et comment ils peuvent migrer et s adapter aux changements de température et d humidité. Comprendre les tendances et interpréter les prévisions dans le contexte des processus des espèces, populations, communautés et écosystèmes, est critique pour assurer la protection de la Valeur Universelle Exceptionnelle pour laquelle ces biens ont été inscrits. De plus, les impacts potentiels découlant des changements dans des questions liées, comme la dynamique des espèces exotiques et/ou les catastrophes naturelles, seront profondément affectés par ces changements climatiques. En Asie, les impacts du changement climatique peuvent être plus importants que dans d autres parties du monde. En 2007, le Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat (GIEC) a noté que les impacts du changement climatique sur la population seront plus importants en Asie, une région de quatre milliards de personnes, soit plus de 60% de la population mondiale. L Asie est particulièrement vulnérable au changement climatique pour de nombreuses raisons, y compris : l interaction de la géographie avec un grand nombre de personnes pauvres directement dépendantes des ressources naturelles ; la forte sensibilité de la région aux catastrophes naturelles ; la dépendance de l Asie aux moussons ; et l importance du système 24

11 Renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial naturel en Asie face au changement climatique BAIE SUNCHEON, RÉPUBLIQUE DE CORÉE montagneux Hindu-Kush Karakoram Himalaya comme château d eau du monde. Sur les 154 biens du Patrimoine mondial dans la région Asie, plus de 25% (40) sont des sites naturels ou mixtes. Il existe un besoin pressant de développer une approche plus systématique du suivi, de réagir aux impacts du changement climatique et de renforcer les capacités institutionnelles et individuelles de la région. C est dans ce contexte que le Programme du Patrimoine mondial et le bureau régional pour l Asie de l UICN ont organisé conjointement en Asie, avec la Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP), un atelier sur le patrimoine mondial et le changement climatique. L atelier a eu lieu en septembre 2011, accueilli et financé par la ville de Suncheon et l Administration du patrimoine culturel national, en conformité avec sa responsabilité pour les questions liées à l UNESCO en Corée du Sud. L atelier visait à améliorer la capacité des institutions asiatiques, des décideurs et gestionnaires de sites, pour faire face aux impacts du changement climatique. Plus précisément, l atelier était axé sur les cadres de gestion adaptative pour soutenir une meilleure gestion des biens du Patrimoine mondial face au changement climatique. Deux approches pratiques ont été présentées : A. le besoin d évaluations de vulnérabilité complètes pour identifier les menaces potentielles sur l intégrité et les valeurs du bien et ainsi former des mesures de gestion efficaces. B. le besoin de développer des cadres de gestion adaptative pour promouvoir une culture de gestion itérative basée sur les valeurs, qui protège la valeur universelle exceptionnelle des biens. L atelier a considérablement augmenté la sensibilisation et la capacité des praticiens asiatiques. Pour continuer sur cette lancée, un plan d action simple en quatre parties a été convenu pour un renforcement amélioré des capacités pour le Patrimoine mondial et le changement climatique en Asie : 1. Effectuer une évaluation de la vulnérabilité à l échelle régionale pour comprendre la nature des menaces sur les biens naturels du Patrimoine mondial de la région, attirant ainsi l attention et les actions sur les biens les plus à risque ; 2. Etablir un petit nombre de sites d apprentissage Peter Shadie sur le changement climatique dans les biens naturels clés du Patrimoine mondial en Asie ; 3. Lancer un programme d évaluation de l efficacité de gestion pour les biens naturels du Patrimoine mondial en Asie de manière plus systématique en vue de bâtir une culture de gestion adaptative plus forte ; et 4. Cultiver un réseau continu de praticiens intéressés en Asie. En s appuyant sur le succès de ce premier atelier, ces quatre étapes seront la base du développement du programme de renforcement des capacités pour le Patrimoine mondial et le changement climatique en Asie. Un tel programme est opportun vu le fardeau disproportionné que l Asie devra porter dû aux impacts du changement climatique, conjointement avec les valeurs extraordinaires du patrimoine de cette région. Pour plus d information : peter.shadie@iucn.org 25

12 COURS INTERNATIONAL DE FORMATION SUR LA GESTION DU RISQUE DES SINISTRES DU PATRIMOINE CULTUREL DE L UNIVERSITÉ DE RITSUMEIKAN PROF. KENZO TOKI, PROF. ROHIT JIGYASU, DR. NAOKO ITAYA USHITANI Centre de recherche pour l atténuation des sinistres du patrimoine culturel urbain, Université de Ritsumeikan, Kyoto, Japon Au Japon, le concept de gestion du risque des sinistres du patrimoine culturel a commencé à se développer chez les citoyens après les incendies causés par le séisme de Kobe en 1995, et il s est progressivement fait reconnaître dans certains secteurs de la société. En 2003, l Université Ritsumeikan s est vu confiée un programme de l UNESCO sur le thème Le patrimoine culturel et la gestion du risque, qui a été prévu pour servir de plaque tournante pour le développement d un réseau sur la gestion du risque des sinistres du patrimoine culturel dans les pays en développement en Asie-Pacifique, avec un accent particulier sur les sites du Patrimoine mondial de la région. Une des activités les plus importantes de ce programme est son cours international intitulé Gestion du risque des sinistres du patrimoine culturel, qui a lieu une fois par an depuis 2006. Université de Ritsumeikan L objectif de ce cours international, qui rassemble des professionnels de la conservation et de l atténuation des sinistres du patrimoine culturel, est de fournir aux stagiaires des connaissances efficaces et des compétences suffisantes pour établir un plan de gestion du risque des sinistres, en tenant compte des valeurs du patrimoine culturel et en reconnaissant les risques et vulnérabilités spécifiques rencontrés par les pays respectifs. La première semaine du cours se concentre sur la 26

12 Cours international de formation sur la gestion du risque des sinistres du patrimoine culturel de l Université de Ritsumeikan Université de Ritsumeikan familiarisation des participants avec la méthodologie de base pour l évaluation et l atténuation des risques des sites du patrimoine culturel, principalement de risques naturels tels que les séismes, incendies et inondations. Divers équipements de prévention de sinistres développés pour les sites du Patrimoine culturel de Kyoto et d autres sites au Japon ont été montrés aux participants. La deuxième semaine est centrée sur les interventions d urgence, la réhabilitation et la formulation de plans de gestion du risque des sinistres. Pendant le cours, les stagiaires doivent formuler un plan de gestion du risque des sinistres pour des sites du patrimoine culturel spécifiques à leur pays d origine. Souvent ces sites sont des sites du Patrimoine mondial. Dans le passé, les participants à la formation ont préparé des plans de gestion du risque des sinistres pour les sites du Patrimoine mondial suivants : Qutb Minar et ses Monuments et le Taj Mahal en Inde, l Ensemble de Prambanan en Indonésie, le Village Historique de Hahoe en République de Corée, la Vieille Ville de Lijiang et le Système d irrigation de Dujiangyan en Chine, le Centre historique de Lima et la Ville de Cuzco au Pérou, la Ville Historique de Vigan aux Philippines, et la Vallée de Kathmandu au Népal. Chaque année, le cours est consacré à un thème spécial. Le thème de 2011 était «Approche Intégrée pour la Diminution du Risque de Sinistre des Villes Historiques», alors que le cours de 2010 portait sur la «Réhabilitation du Patrimoine culturel après une catastrophe». A ce jour, 53 participants de 20 pays ont participé à cette formation. Les instructeurs sont des experts travaillant dans des domaines pertinents à l Université de Ritsumeikan et diverses institutions telles que l Agence des Affaires Culturelles, les municipalités de Kyoto et Hyogo, les sapeurs-pompiers de Kyoto, ainsi que des spécialistes d institutions internationales comme l UNESCO, ICCROM et ICOMOS. Il est important de noter que ces formations ont été utiles pour la préparation du Manuel de référence «Gérer les risques de catastrophes», publié par l UNESCO, avec le soutien de l ICCROM, l ICOMOS et l UICN. En fait, plusieurs des cas d études inclus dans le manuel sont basés sur des conférences et travaux de groupe des formateurs et participants aux cours. Ce manuel est à présent utilisé dans nos cours. La formation est également étroitement liée à diverses activités de recherche qui cherchent à contribuer au développement de connaissances pour la formulation de plans de gestion du risque des sinistres. Un tel projet, avec deux composantes principales analyse structurale des bâtiments traditionnels pour l atténuation des séismes et planification urbaine pour la réduction des risques de catastrophes dans les zones urbaines historiques est entrepris depuis 2009 dans le site du Patrimoine mondial Ensemble de Monuments de Patan de la Vallée de Kathmandu, au Népal. Université de Ritsumeikan 27