Petit gibier 94
Etat des Lieux Avec une surface importante de terres agricoles (près de 70%, soit 370 000 hectares), le Loiret possède un fort potentiel en matière de petit gibier. Les plaines de Beauce du nord du département sont bien sûr le royaume de la Perdrix grise et du Lièvre. Ces deux espèces sont également présentes dans le Val de Loire et l ouest du Loiret. Dans le nord-est et l est du département, elles sont également accompagnées par des populations de Perdrix rouge. Quelques populations naturelles de Faisan, renforcées par de récentes opérations de repeuplement, participent à la diversité du petit gibier du Loiret. Sans oublier l espèce la plus populaire qui fut, avant d être exposée aux maladies, la plus chassée en France : le Lapin de garenne, qui présente ponctuellement quelques belles populations. Bilan du SDGC 1 ière génération NON REALISE 15% EN COURS 5% ACHEVEE 80% I. Organisation du territoire Le Loiret présente plusieurs grandes régions naturelles définies par le biotope qu elles offrent à la faune. La FDC45 s est basée sur cette délimitation pour définir 10 grandes unités de gestion servant de base à la gestion du petit gibier dans le département. Les unités de gestion petit gibier dans le Loiret Dans le département existent actuellement 26 GIC petit gibier regroupant 189 communes, dont l axe principal est la gestion de la perdrix grise. 95
Descriptif des GIC Petit gibier - 2011 NOM Date création Espèces gérées Perdrix Lièvre Faisan Chevreuil Alouette 1998 x x Beaunois 1988 x x x Berry Loire 1993 x x (PDC) x Châtillon Coligny 1992 x Cheuille 1996 x x Deux Vallées 1998 x x x Dolmen de Pierre Fenat 1999 x Grise 1998 x Loges 2000 x Mauves 2001 x x Méridien 1998 x x Moulin 1998 x Outardes 1998 x Pithiverais 1998 x Retrêve 2001 x Secteur de Tournoisis 1998 x Trois Rivières 1998 x x Val de Loire Centre 2001 x Val de Loire Sologne 1998 x x x Val et Beauce 2000 x Val et Forêt 2000 x Vallée de la Bonnée 1997 x x (PDC) x Vallée de l'aquiaulne 1994 x x x Vallée de la Cléry 1986 x x x x V. du Nan et de la Laye 1987 x x Villamblain 1996 x II. Suivi et gestion des populations 1/ Perdrix Grise La Perdrix grise est sans doute aujourd hui le gibier le plus prisé des chasseurs du Loiret et qui les préoccupe le plus toute l année. Elle est la source de nombreuses discussions, réflexions et attentions. Elle constitue la base du cortège des espèces de petit gibier de plaine et fait l objet de la vigilance de tous (chasseurs, agriculteurs, naturalistes, ). C est pourquoi la Perdrix grise est très souvent qualifiée d espèce patrimoniale mais également indicatrice car ses populations sont particulièrement sensibles à la qualité du biotope. Dans le Loiret, les populations de Perdrix grise ont connu une longue période de stabilité depuis le milieu des années 1980. Les niveaux de populations se maintenaient autour d un effectif moyen de 20 couples aux 100 hectares de Surface Agricole Utile (SAU), avec des variations d une année et d une région à l autre. Au cours de l année 2008, une très forte baisse du nombre d oiseaux a été observée sur l ensemble du département, ainsi qu à l échelle nationale, cette diminution pouvant aller dans certains secteurs jusqu à 50% de la population. Cette chute brutale et inexpliquée des populations a motivé par la suite le lancement d une étude nationale sur la Perdrix grise, baptisée Pégase. Depuis lors, les effectifs n ont pas recouvré leurs valeurs initiales et ils se situent aujourd hui autour de 10 couples aux 100ha de SAU malgré deux années de bonne reproduction (2010 et 2011). Il est possible de regarder plus précisément les effectifs et leur évolution par unité de gestion, dont les limites sont basées sur les régions naturelles : - Gâtinais de l est : populations stables mais à des niveaux globalement faibles - Gâtinais de l ouest : les populations assez conséquentes ont connu la chute la plus spectaculaire du département en 2008. Elles restent faibles aujourd hui. - Grande Beauce : des effectifs moyens qui ont également fortement baissé en 2008. 96
- Petite Beauce : les populations autrefois conséquentes ont connu une diminution régulière depuis 2005. Elles semblent se stabiliser à un niveau très bas pour l instant. - Orléanais : ces populations localisées dans les quelques secteurs de culture ont connu une progression importante mais sont revenues depuis 2008 à des densités très moyennes. - Val de Loire est : les effectifs restent moyens avec des baisses légères mais régulières. - Val de Loire ouest : les populations conséquentes sont restées, malgré une forte diminution depuis 2008, les plus fortes du département - Berry : les effectifs globalement moyens ont été comparativement peu impactés en 2008. - Puisaye : les populations sont quasiment résiduelles. - Sologne : cette région ne présente pas de biotope permettant d accueillir une population naturelle Il convient d indiquer qu il existe y compris au sein d une même région agricole une variabilité forte selon les communes. Elle s applique autant aux densités de printemps qu à leur évolution. Les explications des différences de situations sont souvent très difficiles à percevoir, c est pourquoi de nombreux travaux continuent sur la gestion de cette espèce, ses habitats et l impact de la prédation. Méthodes de suivis L intérêt pour l espèce Perdrix grise étant très fort dans le département, la FDC45, avec le soutien des chasseurs, effectue de nombreuses opérations de suivi des populations. Le suivi des populations de perdrix passe par la connaissance de trois données principales : - les effectifs de reproducteurs (densité de printemps en nombre de couples de Perdrix grise aux 100 ha de SAU). Pour obtenir une estimation de ces chiffres, une méthode de comptage a été mise en place progressivement dans plus de deux cents communes du département, il s agit des «battues à blanc sur secteurs échantillons» effectuées de début mars à mi avril - la réussite de la reproduction (Indice de reproduction en nombre de jeune par poule de Perdrix grise) ; cette estimation est faite par des «échantillonnages de compagnies». Cela consiste à prospecter en été des traques comptées au printemps et d observer la structure (âges et sexe des oiseaux) et la taille des compagnies. Ces échantillonnages sont faits presque exclusivement par les professionnels de la FDC45 et quelques personnes spécialement formés au sein de GIC au cours du mois d août ; - les pertes et disparitions dont font l objet ces populations tout au long de l année : cela comprend bien sûr un suivi des prélèvements faits par la chasse mais également une estimation par des études précises des pertes hivernales et estivales (comptages d hiver, études spécifiques telles que PEGASE «PErdrix Grise et Agriculture : un Système à Expliciter»). Quelques données à l appui 97
Gestion des populations De 1989 à 2007, la gestion de l espèce a été basée sur un «contrat de gestion Perdrix grise», outil élaboré par la FDC45 et mis en place avec l accord de la Préfecture du Loiret. Il a progressivement remplacé des outils de limitation de jours de chasse ou de plan de chasse qui étaient utilisés dans les années 1990. Compte tenu de l évolution de la législation et en accord avec l administration et les autorités compétentes, ce mode de gestion a pris l appellation «Plan de gestion Perdrix grise» en 2008. Le principe de cet outil est de déléguer la gestion de l espèce aux chasseurs soutenus et encadrés par la FDC45. Il s agit, en se basant sur les données démographiques relevées au printemps et à l été de calculer un quota de prélèvement. Il prévoit de manière systématique : - le respect du quota attribué par territoire, - le marquage obligatoire des oiseaux prélevés, - le retour systématique d un bilan annuel des prélèvements, - l interdiction de lâcher des perdrix grises sur les territoires titulaires de ce contrat, - l autorisation de principe permettant la réalisation de comptages ou de suivis divers sur ces mêmes territoires, - le contrôle par l ONCFS ou les agents de la FDC45 Le plan de gestion est obligatoire sur l ensemble du département. Il est important de noter que la détermination des attributions est laissée aux représentants des chasseurs encadrés par la FDC45. Pour cela, 33 commissions délocalisées ont été mises en place principalement avec les GIC. Localement, le «Plan de gestion Perdrix grise» est également renforcé par des mesures que peuvent mettre en place les GIC. Ainsi, il existe, par exemple, de nombreux Plans de Gestion Cynégétique Approuvée (PGCA, outil réglementaire pour imposer des règles locales de gestion comme les horaires de chasse, les jours de chasse ) sur cette espèce dans le Loiret. De nombreuses sociétés de chasse ont également des règlements intérieurs plus restrictifs. Actions parallèles et études ponctuelles La FDC45 fait partie du réseau Perdrix-Faisan de l ONCFS / FNC / FDC, dont le but est d échanger des données sur ces espèces sur l ensemble des départements concernés. La FDC45 appartient également au réseau Agrifaune de l ONCFS, qui regroupe dans chaque département des agriculteurs désireux de s engager en faveur de la faune et des habitats sur leurs exploitations. Différentes études ou expérimentations sont organisées sur ces territoires. Dans ce cadre, la FDC45 participe depuis 2010 à l étude Agrifaune Bordures de champs, dont le but est d évaluer et d améliorer la qualité écologique des bordures intérieures et extérieures de champ, notamment en faveur du petit gibier de plaine. Il existe également des partenariats ponctuels avec l ONCFS dans le cadre d études scientifiques telle que l étude PEGASE, qui a eu lieu dans une dizaine de départements de la moitié nord en 2010 et 2011. Les réponses attendues portent sur la démographie de l espèce, la relation avec l habitat et l impact des pratiques agricoles. Pour toutes ces actions menées par la FDC45 en faveur de la Perdrix grise, les GIC sont souvent mis à contribution sur le terrain (suivis des densités de printemps, étude Pégase ). Les résultats obtenus sont ensuite retransmis par l intermédiaire de la revue fédérale et du site internet, ou directement sur le terrain lors de réunions délocalisées. 2/ Perdrix rouge La situation des populations naturelles de Perdrix rouge dans le Loiret est moins bien connue que celle de la Perdrix grise. En effet, il ne s agit pas d une espèce indigène et les effectifs sont étroitement liés à la réalisation de lâchers. Toutefois, quelques populations naturelles ou mixtes (avec apport d oiseaux lâchés) existent notamment sur l Est du département, ce que confirment les observations de compagnies lors des échantillonnages. Ces populations témoignent d une certaine potentialité des territoires notamment sur cette zone. Méthodes de suivis Il n y a pas de suivi spécifique mis en place sur cette espèce. Les principales sources d informations sont les tableaux de chasse fournis par les adhérents de la FDC45 ainsi que les suivis des compagnies qui sont faits lors des échantillonnages de Perdrix grise ou par des enquêtes menées auprès des agriculteurs sur quelques zones. Les prélèvements sont croissants sur les deux parties du Val de Loire et dans l Est du Loiret. En revanche, une baisse significative des prélèvements est à noter sur la Sologne. 98
Quelques données à l appui Perdrix rouges Evolution des prélèvements (non exhausitif - suite réponses enquêtes adhérents) 60000 50000 40000 30000 20000 10000 0 95/96 97/98 98/99 99/00 00/01 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 06/07 07/08 09/10 Gestion des populations Aujourd hui, hormis sur quelques rares secteurs, la gestion de cette espèce est beaucoup moins poussée que pour la Perdrix grise et se résume très souvent à une restriction des horaires de chasse. Plus localement, des mesures de limitation du nombre de jours de chasse peuvent avoir été mise en place au travers de différents outils (règlement intérieur, PGCA). 3/ Lièvre d Europe La situation de cette espèce est également bien connue dans le département. Après une nette progression des populations dans le passé, l espèce rencontre aujourd hui des problèmes ponctuels de diminution parfois importantes, susceptibles d être liées à l apparition de maladies dues à de nouvelles souches virales émergentes, dont l impact est variable d une zone et d une année à l autre. Dans ce contexte, on assiste à une prise de conscience des chasseurs sur ces problématiques, car la diminution de la Perdrix grise a fait du Lièvre un gibier de première importance pour le maintien de la chasse au petit gibier de plaine. Il fait ainsi l objet d un meilleur suivi, notamment sanitaire, et on constate une plus grande réactivité des associations de chasse locales en cas de mortalité anormale. Après une progression assez nette en Petite et Grande Beauce ainsi que dans le Gâtinais Ouest, les populations présentent des niveaux variables. Les populations ont progressé dans le Gâtinais Est et dans l ensemble du Val de Loire, mais de manière moins marquée que sur les régions précédentes. Sur le Berry, de gros efforts de gestion et de suivi de l espèce, notamment par des études sur l âge des animaux prélevés et la mise en place d IKA, ont été effectués par les chasseurs avec le soutien des GIC et de la FDC45. Après une réaction positive des populations, qui ont connu une augmentation assez forte, on assiste depuis quelques années à une diminution assez marquée. Sur la Puisaye, le seul GIC du secteur réalise un suivi des populations par IKA nocturne, mais il n y a pas de gestion de l espèce. Depuis 2006, les comptages montrent une diminution qui semble se stabiliser ces dernières années. Sur la partie centrale du département que constitue l Orléanais (forêt d Orléans), les données sont réduites mais semblent indiquer que les populations, globalement stables, ne sont pas du même ordre que dans le reste du département, sans doute du fait du biotope très différent. Sur cette zone, la pression de chasse sur l espèce semble très modérée. Pour la partie Sologne, la situation doit sans doute être similaire mais nous ne disposons que de très peu de données, ce qui ne nous permet pas de tirer d enseignement particulier sur cette zone. A l inverse de la Perdrix grise, le Lièvre semble présenter une variabilité locale assez faible. Mais l homogénéité constatée par le passé est mise à mal par les problématiques d ordre sanitaire, qui peuvent entraîner des variations assez fortes des niveaux de population au sein d une même région agricole. Méthodes de suivis Plusieurs types de suivi sont effectués : - Etude des tableaux de chasse : elle est effectuée pour l ensemble des espèces de petit gibier. Pour le Lièvre, le traitement des données peut être beaucoup plus poussé dans certains GIC avec des tableaux journaliers 99
traités presque immédiatement en essayant par palpation de la patte de distinguer les jeunes (moins de 9 mois) des adultes. Ainsi, si une mauvaise reproduction est soulignée, une réflexion peut-être menée sur la fermeture ou non de la chasse de manière anticipée. - Recensement lors des comptages de Perdrix grise : ce type de suivi est indirect et non spécifique à l espèce, ce qui induit certains biais. Lors des comptages de printemps de Perdrix grise par battues à blanc, les lièvres vus sont également notés. Cette méthode présente des défauts (possibilité de double comptage ou à l inverse les animaux ne bougent pas notamment si la végétation est un peu haute) mais permet globalement d avoir un suivi de l évolution des populations par un système indiciaire et de pouvoir situer de manière comparative les niveaux de populations par grandes zones. Cette méthode donne seulement de grandes tendances à considérer avec prudence. Il s agit d un outil pour le chasseur local peu exploitable à l échelle départementale. - Indices Kilométriques d Abondance (IKA) : du fait de la situation variable de l espèce et de l intérêt grandissant des chasseurs pour une meilleure connaissance de ces populations, des suivis plus adaptés et plus précis se mettent en place progressivement sur plusieurs communes du département, principalement sur les zones en GIC. De nombreux IKA nocturnes ont commencé sur le Sud-Est du Loiret et se sont développés dans l Est, puis dans les régions de Grande Beauce et Gâtinais de l Ouest. Cette méthode permet de dégager des tendances d évolution par zone. L indice obtenu est fortement lié au degré d ouverture du milieu, par conséquent il n est pas possible de comparer les zones entre elles. Quelques données à l appui Exemple de suivi de population par IKA 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 Lièvre d'europe Evolution des prélèvements (non exhausitif - suite réponses enquêtes adhérents) 95/96 97/98 98/99 99/00 00/01 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 06/07 07/08 09/10 100
Gestion des populations En 2011, 22 communes du Loiret sont en plan de chasse «Lièvre». Elles se situent principalement dans le Sud-Est du département. De nombreuses zones des deux Gâtinais Ouest et Est ont quand à elles mises en place des PGCA. Les populations de Lièvre ayant bien réagi aux mesures de gestion mises en place par les chasseurs (règlement intérieur de sociétés, PGCA, plan de chasse, etc.), les effectifs présents permettent de maintenir des prélèvements assez conséquents malgré les problématiques de maladies. Au niveau local, la gestion de l espèce est assurée de manière très variable par les GIC Petit gibier, qui ont des degrés d implication diverses concernant l espèce, ou par des groupements en chasseurs, en fonction de leur sensibilité et de l état ponctuel des populations. Les GIC les plus impliqués sont ceux qui ont mis en place des plans de chasse ou des PGCA. Quelques communes hors GIC sont également en plan de chasse. Actions parallèles et études ponctuelles Compte tenu des problématiques sanitaires rencontrées sur les populations de lièvres ces dernières années, il est plus que jamais d actualité de maintenir voire d accentuer la vigilance sur le suivi des populations. En effet, de nombreuses maladies touchent régulièrement l espèce (EBHS) dont certaines peuvent induire des problèmes sanitaires vis à vis de l homme (zoonoses : Tularémie, Tuberculose ) en plus de fragiliser les effectifs du Lièvre. Ainsi, en nombre d animaux examinés par le réseau SAGIR, le Lièvre arrive en première position dans le Loiret, suivi par le Chevreuil. Dans ce cadre, la FDC45 entretient un partenariat étroit avec l ONCFS. 4/ Faisan commun Pour le Faisan comme pour la Perdrix rouge, il existe une relation étroite entre le niveau de prélèvements et quantités d oiseaux lâchés. Les niveaux de prélèvements les plus élevés sont sur la Sologne, suivie par l ensemble du Val de Loire (surtout Est), ainsi que par la Puisaye et par la Forêt d Orléans. En Sologne, la baisse des prélèvements traduit sans doute l évolution d un mode de chasse consacré au petit gibier vers un mode chasse consacré au grand gibier. Des populations naturelles ou mixtes sont présentes à différents endroits du département et c est sur ces oiseaux naturels que la FDC45 souhaite consacrer tous ces efforts. En effet, il existe pour cette espèce des potentialités importantes car de nombreux biotopes du Loiret peuvent répondre à ses besoins. Les bordures de grands massifs boisés ou les secteurs boisés entrecoupés par des cultures présentent de grosses capacités d accueil, tout comme les zones de vallées et de marais. Deux opérations de repeuplement de grande envergure La FDC45 a initié en 2007 une importante opération de repeuplement sur le GIC de la Cléry, impliquant le lâcher de 2500 oiseaux de souche sauvage sur 3 ans, associé au non tir de l espèce et à l aménagement accru des territoires (implantation de JEFS, création de zones de réserve, incitation à la régulation des prédateurs ). Une seconde opération de même type a été lancée en 2010 sur le GIC du Nan et de la Laye avec le lâcher prévu de 4500 individus. La FDC45 est très favorable à ce type d opération visant à installer durablement sur les territoires des populations de petit gibier naturel. Pour optimiser les chances de succès des opérations, la FDC45 a développé sur ces zones une forte politique d information et de soutien des agriculteurs pour la mise en place de jachères faune sauvage 101
Méthodes de suivis Sur les deux zones en repeuplement, les populations de Faisans font l objet d un suivi en deux temps (18 communes concernées en 2011) : - Recensement des coqs chanteurs au printemps : des bénévoles encadrés par la FDC45 sont répartis sur le territoire pour localiser les coqs. Sur chaque zone de repeuplement, une première opération a lieu avant le début des lâchers, puis chaque année. - Echantillonnage des compagnies : début août, le personnel de la FDC45 dénombre les jeunes de chaque compagnie afin d évaluer le succès reproducteur. Sur certaines zones de Petite Beauce notamment, les Faisans font l objet d un recensement des compagnies en été au moment des échantillonnages de Perdrix grises. Toutes ces données sont transmises au niveau national au réseau «Perdrix - Faisan». Quelques données à l appui Evolution des effectifs de coqs sur chaque GIC lors des comptages de printemps Gestion des populations Sur les communes des 2 opérations de repeuplement, les faisans font tout d abord l objet d une suspension de tir pendant 3 ans au minimum, soit de 2008 à 2010 pour le GIC de la Cléry et de 2010 à 2012 pour le GIC du Nan et de la Laye. Après cette période, les communes entrent en plan de chasse «Faisan», avec des prélèvements définis selon des règles d attribution par les GIC avec les conseils techniques de la Fédération. Ces modalités prennent en compte divers facteurs : - Résultats de comptages - Surface des territoires - Aménagement des territoires - Investissement des chasseurs locaux Soulignons tout de même que ces opérations sont de grandes envergures et nécessitent un réel investissement humain et financier. Pour les territoires souhaitant gérer les populations naturelles de faisan mais ne pouvant pas s investir à si grande échelle, la FDC45 propose des modalités de gestions simples d application qui font déjà leur preuve sur certains secteurs (interdiction du tir des poules par exemple). 102
Actions parallèles et études ponctuelles La FDC45 participe au réseau «Perdrix Faisan» de l ONCFS / FNC / FDC en transmettant chaque année l ensemble des données relatives aux suivis des populations réalisés dans le Loiret. D autre part, La FDC45 bénéficie du soutien et des conseils d un spécialiste de cette espèce pour la mise en place des opérations de repeuplement. Les oiseaux utilisés pour les lâchers proviennent des élevages de l ONCFS spécialisés dans la production d animaux de souche sauvage. 5/ Lapin de garenne Le Lapin de garenne a longtemps été le gibier le plus populaire en France. Dans le Loiret, les populations de Lapin étaient importantes sur de nombreuses zones. Les prélèvements pouvaient jusqu aux années 70-80 être très importants notamment sur la Sologne, le niveau des populations pouvant poser localement des problèmes de cohabitation avec les activités forestières et/ou agricoles. Cette espèce a vu ses effectifs fortement régresser depuis le début des années 50. Elle a en effet payé un lourd tribut à deux maladies virales, la myxomatose en premier et plus tard le VHD (maladie virale hémorragique) ainsi qu'à une forte dégradation de ses habitats. Réciproquement, ces baisses d effectifs notamment en Sologne ont induit une transformation des paysages de certains milieux ouverts vers des landes ou des boisements. La description plus précise de la situation actuelle du Lapin de garenne est aujourd hui délicate car il n existe pas sur le Loiret de suivis de populations spécifiques. De plus, localement les populations peuvent subir des variations démographiques très importantes en fonction des cycles d apparition de la myxomatose et du VHD. Les données relevées lors des IKA nocturnes de Lièvre confirment la baisse globale des effectifs de Lapin et l aspect chaotique de leurs évolutions. Afin de continuer à suivre les évolutions des populations de Lapin de garenne, il apparaît pertinent de noter les lapins vus au cours des IKA nocturnes de Lièvre (continuer pour les parcours en place et le demander pour les nouveaux). Un traitement global spécifique de ces IKA pourrait être étudié à moyen ou long terme. A noter par ailleurs que le lapin étant classé nuisible dans le département, il peut être prélevé (chassé ou régulation) toute l année. III. Aménagement des territoires Les changements de pratiques agricoles induites notamment par les politiques d orientations européennes depuis le milieu du siècle dernier, ont fait évoluer fortement les habitats de la petite faune de plaine. Les agrandissements du parcellaire, l utilisation de produits phytosanitaires, le machinisme, la spécialisation forte des régions de production ont parfois eu des conséquences néfastes pour les espèces animales. Les évolutions fortement négatives des effectifs de certaines espèces indicatrices du milieu, y compris non-chassées comme l Outarde canepetière (espèce protégée), montrent globalement que les milieux de grandes plaines se sont plutôt dégradés. Afin d enrayer et de compenser ces dégradations, les chasseurs, par l intermédiaire de la FDC45, en association avec le monde agricole et les organismes de recherche, ont porté leurs efforts vers des aménagements compatibles avec les activités agricoles. C est ainsi que la FDC45 s est investit dans les domaines suivants : - Mise en place de couverts JEFS (cf enjeu Biodiversité) - Aide à l implantation de haies (cf enjeu Biodiversité) / Soutien à l implantation de bandes de ruptures Forte de ces expériences et de l acquisition perpétuelle de connaissances, la FDC45 travaille en partenariat avec la chambre d agriculture sur les dossiers communs tels que l établissement de l arrêté préfectoral BCAE. Cela a permis de favoriser des mesures bénéfiques à la faune tout en respectant les intérêts des agriculteurs. Les propositions d aménagement de la FDC45 sont étroitement liées à l évolution de la politique agricole, qui met à disposition ou retire des terrains disponibles pour la réalisation d aménagements, ce qui pose un problème récurrent de pérennité et de vision à moyen terme. La FDC45 se doit donc d être au fait de l évolution de ces politiques pour faire preuve de réactivité. Tout en respectant et cherchant à comprendre les intérêts de chacun, des aménagements favorables à la faune continuent ainsi à se mettre en place. En plus de l aménagement des territoires, la pratique de l agrainage du petit gibier, notamment en période critique, revêt une importance primordiale. 103
IV. Partenariats Les partenariats principaux de la FDC45 en termes de petit gibier sont l ONCFS (réseau Perdrix - Faisan, projet Agrifaune, étude PEGASE), la Chambre d Agriculture du Loiret (implantation de jachères), l association Hommes et Territoires (étude Agrifaune Bordures de champs, projet IBIS), le Conseil Régional et le Conseil Général du Loiret (financement de projets). La FDC45 travaille également en lien étroit avec les GIC petit gibier du département pour tout ce qui touche à l aménagement du territoire et à la gestion des populations. Constats et objectifs 2012-2018 Objectifs globaux Les efforts de gestion et de suivi du petit gibier sont très variables d une espèce à l autre. De nombreux efforts sont faits cependant et permettent de disposer de nombreuses données permettant d évaluer l état des populations dans le Loiret. Les suivis particuliers pour une espèce participent souvent, même de manière indirecte, au relevé des informations sur la dynamique des populations d autres espèces. Le traitement des tableaux de chasse est un outil global qui permet d avoir une vision générale de l ensemble du petit gibier de notre département. Il s agit donc ici de confirmer les efforts entrepris en faveur du petit gibier, à travers la pérennité de ces suivis, l aménagement des territoires, les études et les partenariats. Certaines espèces de petit gibier font l'objet d'une pratique de lâchers de tir (Faisan, Perdrix rouge et Canard colvert). La FDC45 souhaite inciter les chasseurs à tendre vers une politique de lâchers plus adaptée, par exemple en termes de qualité des oiseaux, moyens de mise en œuvre, date des lâchers (période estivale), marquage des individus. Thématiques du projet cynégétique 2012-2018 - Perdrix grise - Perdrix rouge - Lièvre d Europe - Faisan commun - Lapin de garenne - Aménagements du territoire - Partenariats 104
Projet cynégétique 2012-2018 T1 PERDRIX GRISE E10.T1.A1 Assurer le suivi des populations - Développer le degré de connaissance de la biologie de l espèce et de sa dynamique de population. - Acquérir une banque de données permettant de servir d outil de gestion en cohérence avec l état des populations. - Maintenir et développer l intérêt des chasseurs et acteurs locaux pour cette espèce à travers leur implication dans le suivi des populations. - Comptages de printemps et éventuellement d hiver (battues à blanc sur secteurs échantillons) - Echantillonnages de compagnies en été - Sociétés de chasse communales / GIC Perdrix - Groupements de propriétaires / Chasses privés E10.T1.A2 Envisager des modes de suivis différents pour les secteurs à faible potentiel Obtenir les informations les plus fiables et exploitables possibles sur l état des populations dans des zones où les protocoles habituellement mis en place sont moins adaptés aux types de milieux rencontrés. - Enquêtes «agriculteurs» sur zones non comptées (validé par l ONCFS) - Sociétés de chasse communales / GIC Perdrix - Groupements de propriétaires / Chasses privées - Agriculteurs E10.T1.A3 Actualiser les traques de comptages en fonction de l évolution des habitats Maintenir un degré de couverture des zones comptées en définissant de nouvelles zones de comptage qui tiennent compte des modifications du milieu et des territoires de chasse induites par les opérations d aménagement foncier (remembrement). - Modification des limites de traques de comptage, ajout/suppression de traques E10.T1.A4 Développer des outils de recueil de données de terrain Harmoniser les outils de recueil de données mis à disposition à l échelle départementale ainsi que les documents de restitution des informations et d aide à la prise de décision - Enquête «Tableaux de chasse» - Fiches de comptages et saisie Internet 105
E10.T1.A5 Analyser les données de terrain à différentes échelles spatiales Obtenir la meilleure vision possible des actions entreprises (activité cynégétique, préservation et protection des populations, aménagements des territoires, régulation des prédateurs). - Cartographie communale des densités de printemps - Cartographie des indices de reproduction à l échelle des régions agricoles - Graphique d évolution de la densité départementale E10.T1.A6 Maintenir le système de «plan de gestion» Assurer une gestion délocalisée des populations avec le maintien du principe d opposabilité aux tiers. Dans un cadre réglementaire et technique, responsabiliser les structures cynégétiques locales à la gestion du patrimoine «perdrix grise» en leur permettant d adapter leurs décisions : - aux spécificités locales - à l état des populations locales - à des objectifs locaux - Commissions d attributions délocalisées des GIC et hors GIC - Application du principe d élections des représentants locaux siégeant aux commissions HORS GIC - Demande d attribution - Marquage des oiseaux prélevés E10.T1.A8 Assurer la mise en place de PGCA pour les GIC volontaires Aider les GIC, par des moyens réglementaires, dans la mise en œuvre de leurs modalités de gestion en faveur de l espèce (heures et jours d ouverture) - PGCA type - DDT et organismes membres de la CDCFS / ONCFS (Service Départemental) - GIC /GIASC - Gardes assermentés E10.T1.A9 Interdire le lâcher sur les zones gérées Confirmer la volonté fédérale de préserver des populations naturelles de perdrix grises sur les zones en étant déjà pourvues ou susceptibles de pouvoir en accueillir. - DDT et organismes membres de la CDCFS - ONCFS (Service Départemental) - GIC /GIASC - Gardes assermentés E10.T1.A10 Etudier la faisabilité d expérimentations de repeuplement à la demande des acteurs locaux Envisager la possibilité de procéder à une tentative de réintroduction de l espèce à partir d un protocole établi avec la FDC45 (origine des oiseaux, caractéristiques de biotope, degré de présence de l espèce avant opération, respect de l interdiction de la chasse et du tir de l espèce perdrix grise durant toute la durée de l opération). 106
- Retours d expériences divers - GIC/GIASC - ONCFS E10.T1.A11 Participer au contrôle du respect des modalités de prélèvements Faire respecter les quotas fixés par les commissions délocalisées et les modalités de prélèvements sur les zones en PGCA - ONCFS (Service Départemental) / ADMINISTRATION - Police / Gendarmerie - Sociétés de chasse (Gardes assermentés bénévoles) - Agents de la FDC45 E10.T1.A12 Assurer l information des chasseurs sur les modalités de gestion de l espèce Diffuser les informations et éléments nécessaires à une bonne compréhension du système et permettre aux responsables de territoires de justifier leur position à leurs équipes de chasse. - Publications fédérales - Réunions d information locales, départementales - Réunions fédérales et réunions délocalisées GIC - CDCFS T2 PERDRIX ROUGE E10.T2.A1 Poursuivre le suivi des populations - Maintenir et développer l intérêt des chasseurs et acteurs locaux pour cette espèce à travers leur implication dans le suivi des populations. - Alimenter la banque de données permettant de servir d outil d information du monde cynégétique pour une gestion de l espèce en cohérence avec l état des populations. - Sociétés de chasse communales, groupements de propriétaires, chasses privées, GIC perdrix - Comptages de printemps (battues à blanc sur secteurs échantillons) - Echantillonnages de compagnies E10.T2.A2 Assurer le traitement des données recueillies Obtenir la meilleure vision possible des actions entreprises (activité cynégétique, préservation et protection des populations, aménagements des territoires, régulation des prédateurs) en traitant les informations recueillies à différents niveaux (local, départemental, national). - Etats de populations - Qualité de reproduction 107
E10.T2.A3 Assurer la diffusion des analyses aux acteurs locaux Diffuser les informations et éléments nécessaires à une bonne compréhension du système et permettre aux responsables de territoires d adapter la gestion. Destinataires - Détenteurs de droit de chasse - GIC / GIASC - Administrations - Grand public - Bilan des saisons de chasse - Bilans annuels E10.T2.A4 Etre à l écoute des demandes locales d aide à la gestion de l espèce Apporter un appui technique et être force de proposition en matière de gestion de l espèce en cas de sollicitation des acteurs de terrain. - GIC petit gibier - Sociétés communales et chasses privées T3 LIEVRE D EUROPE E10.T3.A1 Poursuivre le suivi des populations - Développer le degré de connaissance de la biologie de l espèce et de sa dynamique de population. - Acquérir une banque de données permettant de servir d outil de gestion en cohérence avec l état des populations. - Maintenir et développer l intérêt des chasseurs et acteurs locaux pour cette espèce à travers leur implication dans le suivi des populations. - Comptages nocturnes (IKA) - Analyses des tableaux de chasse (palpation patte) - Chronologie des prélèvements en cours de saison - Sociétés de chasse communales, groupements de propriétaires, chasses privées, GIC. E10.T3.A2 Porter une attention particulière aux secteurs à faibles effectifs Se donner les moyens d être «réactif» en cours de saison de chasse. - Comptages nocturnes (IKA) - Analyses des tableaux de chasse (palpation patte) - Chronologie des prélèvements en cours de saison 108
E10.T3.A3 Assurer le traitement des données recueillies Obtenir la meilleure vision possible des actions entreprises (activité cynégétique, préservation et protection des populations, aménagements des territoires, régulation des prédateurs) en traitant les informations recueillies à différents niveaux (local, départemental, national). - Etats de populations - Qualité de reproduction - Etat des prélèvements à la chasse (quantitatif, qualitatif) E10.T3.A4 Décentraliser la gestion de l espèce Dans un cadre réglementaire défini à l échelle départementale et avec l appui technique de la fédération, responsabiliser les structures cynégétiques locales à la gestion du patrimoine «lièvre» en leur permettant d adapter leurs décisions : - aux spécificités locales - à l état des populations locales - à des objectifs locaux - Plan de chasse - PGCA E10.T3.A5 Favoriser la communication sur le suivi sanitaire de l espèce Se donner les moyens d être «réactif» en cours de saison de chasse. - SAGIR - Lettre fédérale - Flash info mail - Réseau SAGIR / Laboratoires d analyses - DDT - ONCFS - Détenteurs de droit de chasse - GIC/GIASC - Grand public E10.T3.A6 Participer au contrôle du respect des modalités de prélèvements Faire respecter les quotas sur les zones en plan de chasse Faire respecter les modalités de prélèvements sur les zones soumises à PGCA - ONCFS (Service Départemental) / Administration - Police / Gendarmerie - Sociétés de chasse (Gardes assermentés bénévoles) - Agents de la FDC45 109
T4 FAISAN COMMUN E10.T4.A1 Encourager et développer la mise en place de suivis par les acteurs locaux - Augmenter le degré de connaissance de la dynamique des populations et de ses évolutions géographiques et démographiques. - Disposer d une banque de données permettant de servir d outil de gestion en cohérence avec l état des populations. - Développer l intérêt des chasseurs et acteurs locaux pour cette espèce à travers leur implication dans le suivi des populations. - ONCFS - Sociétés de chasse communales, groupements de propriétaires, chasses privées, GIC petit gibier - Comptages au percher et au chant / Echantillonnages de compagnies en été - Analyses de tableaux de chasse E10.T4.A2 Favoriser la mise en œuvre de mesures de gestion délocalisées Dans un cadre réglementaire et technique défini à l échelle départementale, responsabiliser les structures cynégétiques locales à la gestion du patrimoine «faisan» en leur permettant d adapter leurs décisions : - aux spécificités locales - à l état des populations locales - à des objectifs locaux - Appui technique de la FDC45 permettant de : o Assurer le suivi de l espèce et en analyser les données o Définir les modalités de gestion o Définir des propositions de prélèvements - Commissions locales d attributions - Sociétés de chasse communales, groupements de propriétaires, chasses privées, GIC petit gibier - Agriculteurs E10.T4.A3 Evaluer les mesures de suivi et de gestion adéquates en fonction des demandes locales Faire des propositions cohérentes pour tendre vers des niveaux de population intégrant divers paramètres : - l exercice de la chasse - le respect du milieu dans lequel l espèce évolue - le respect des attentes des différents acteurs locaux - PGCA - Plan de chasse - Données de terrain recueillies par les différents protocoles de suivis mis en place par la FDC45 et les GIC/GIASC. Selon les secteurs : o comptages o IKA o Evolution des prélèvements - Réunions fédérales et réunions délocalisées GIC 110
E10.T4.A4 Promouvoir la gestion du Faisan commun Valoriser, exploiter, vulgariser et transmettre les connaissances acquises afin d inciter au développement de la gestion du faisan naturel - Promotion et retour d expérience des opérations de repeuplement du département - Publications fédérales - Réunions délocalisées et conseil technique E10.T4.A5 Participer au contrôle du respect des modalités de prélèvements Faire respecter les quotas sur les zones en plan de chasse Faire respecter les modalités de prélèvements sur les zones soumises à PGCA - ONCFS (Service Départemental) / Administration - Police / Gendarmerie - Sociétés de chasse (Gardes assermentés bénévoles) - Agents de la FDC45 T5 LAPIN DE GARENNE E10.T5.A1 Adapter les appuis techniques en fonction des attentes locales Sensibiliser les acteurs locaux en proposant des pistes de réflexion intégrant à la fois : - l intérêt cynégétique de l espèce - la problématique des dégâts agricoles et sylvicoles - Arrêté préfectoral - IKA nocturnes - Enquêtes «dégâts causés aux cultures agricoles» - Suivi des prélèvements - Techniques de prévention /protections contre les dégâts - Sociétés de chasse communales, chasses privées, GIC petit gibier - Agriculteurs, sylviculteurs E10.T5.A2 Sensibiliser à l importance des informations de terrain concernant les dégâts occasionnés Augmenter le volume de données recueillies afin d améliorer la connaissance des problématiques dégâts et ainsi optimiser ou adapter la réactivité des acteurs locaux aux problèmes rencontrés. - Déclarations de dégâts - Conseils techniques et juridiques ponctuels aux structures cynégétiques concernées 111
T6 AMENAGEMENTS DU TERRITOIRE E10.T6.A1 Sensibiliser à l aménagement des territoires en faveur du petit gibier A travers les diverses communications de la FDC45, faire valoir : - les retours d expériences acquis par la FDC45 en matière d aménagement des territoires - les actions menées à des échelles locales pour sensibiliser le grand public aux aménagements réalisables - l appui technique et/ou financier proposé par la FDC45 pour l aménagement des territoires, selon des critères d offre et d accessibilité fixés à l avance - Articles dans la presse, - Revue fédérale / Lettre électronique - Réunions d information - Manifestations publiques E10.T6.A2 Soutenir les adhérents de la FDC45 pour la réalisation d aménagements Développer les aménagements en faveur de la petite faune de plaine destinés à : - améliorer la capacité d accueil des territoires et augmenter la biodiversité - favoriser l installation de sites de reproduction fournissant refuge et nourriture. - Appui technique et/ou financier - Plantation de haies - Financement de JEFS - Aménagements de couverts faunistiques E10.T6.A3 Etre attentif à l évolution de la réglementation agricole Adapter les propositions d aménagements aux évolutions règlementaires de la PAC et autres politiques agricoles. - DDT - Chambre d Agriculture - Promotion des jachères mellifères dans le cadre des SET T7 PARTENARIATS E10.T7.A1 Participer activement au réseau Perdrix Faisan de l ONCFS / FNC / FDC et aux études menées par le CNERA Petite Faune Sédentaire de Plaine - Participer à l amélioration de la connaissance des espèces - Recueillir des éléments permettant une meilleure gestion des espèces - Apporter des réponses aux interrogations de terrain. - Suivi télémétrique - Données de comptages et d échantillonnage, IKA - Tableaux de chasse 112
- Etude Pégase - Repeuplement faisans E10.T7.A2 Participer à des études ponctuelles Enrichir les connaissances sur le petit gibier et ses habitats - GIC - Sociétés de chasse et chasses privées - Tentatives de repeuplement en Perdrix grise (Beaulieu, Beaune la Rolande, Sermaises) E10.T7.A3 S impliquer dans les groupes de travail sur les thématiques ayant trait à la petite faune de plaine et ses habitats Participer à toute étude relative à la thématique «habitat naturel et petit gibier» et être force de proposition en matière d aménagement des territoires et de gestion des espèces - Inscription au sein des divers comités de pilotages et de gestion - Convention de partenariat Ces études peuvent porter sur différents aspects : - communication d informations : prélèvements, états et dynamiques de populations - suivi d aménagements particuliers : jachères faune sauvage E10.T7.A4 Développer le partenariat avec le monde agricole Agir en concertation sur les territoires en tenant compte des intérêts de chacun pour mener des actions communes en faveur de la faune sauvage et de ses habitats. - Syndicats agricoles et forestiers - Chambre d agriculture - Exploitants agricoles 113