Acquérir des références techniques en Agriculture Biologique GRANDES CULTURES Synthèse des expérimentations 2010-2011 Région Lorraine Le Mot du Président : 2012, 3 ème année du Schéma de Développement de l Agriculture Biologique en Lorraine. Nous vous restituons ici la synthèse de la première année d acquisition de références en Grandes Cultures. Les Chambres d Agriculture, conformément aux engagements pris avec leurs partenaires en 2010 pour l acquisition de références et la structuration des filières, ont déployé des moyens conséquents, tant sur l expérimentation que sur le conseil. Ce document témoigne de notre volonté d apporter aux exploitants un appui au plus prêt de leurs contraintes pédoclimatiques. Il témoigne également de notre volonté de diffuser le plus largement possible, que ce soit auprès des agriculteurs biologiques ou des conventionnels, les connaissances acquises par nos techniciens. Antoine Henrion, Vice Président de la Chambre Régionale d Agriculture de Lorraine, En charge du Service Agronomie et Développement Durable.
1. Essai criblage variétal de blé tendre d hiver Trois plateformes ont été mises en place en Lorraine (Gye, Lacroix sur Meuse et Lagarde). Les variétés de blé testées ont été choisies en collaboration avec toutes les plateformes d essais du Nord-est, les semenciers et l ITAB. Ces résultats permettront d affiner les choix variétaux des coopératives et des agriculteurs par rapport à des critères objectifs. Résultats en rendement : Quel que soit le site, le comportement des variétés est identique. Dans les nouveautés, JB ASANO se positionne comme un blé à fort potentiel, il devra le confirmer en 2012. SULTAN et VULCANUS se positionnent dans la moyenne et pourront être intéressants si la qualité suit. ELEMENT est décevant cette année et ne pourra être sauvé que s il compense par la qualité. A noter que dans les blés de compromis rendement/protéines, a fortement décroché cette année comparé à PANNONIKUS. Résultats en protéines : Le choix de la variété est un élément clé dans l accession à la protéine. Les teneurs en protéines de nos essais 2011 sont correctes avec des valeurs qui s échelonnent de 8.9 à 13 selon les variétés et les sites. La teneur moyenne de nos essais est de 10.8. et VULCANUS sortent en tête des essais avec des valeurs moyennes supérieures aux autres variétés. s en sort bien également. Viennent ensuite des blés avec des comportements très irréguliers en termes de protéines (ELEMENT, BLASIUS, ROCHEFORT, SULTAN). Leur comportement parait être trop irrégulier dans un choix orienté protéines. Ces blés devront être réservés à des situations très favorables. PANNONIKUS et MIDAS sont un peu moins variables et leurs taux de protéines restent corrects pour la panification quel que soit l essai., JB ASANO, BRENTANO, OXEBO et KORELI ont d une manière régulière des teneurs plus faibles en protéines et ne devront pas être choisies pour un débouché meunerie. Commentaire par variété : Attlass : La référence en bio pour le rendement mais très peu de protéines. Faible hauteur mais très productif en paille. Souvent déclassé en fourrager. Blasius : Taux de protéines correct ce qui est confirmé par le réseau ITAB, potentiel de rendement moyen. Blé meunier, bon compromis rendement/protéines. Brentano : Très bon rendement mais peu de protéines (l un des plus mauvais taux de l essai). A semer tôt car très tardif. Souvent déclassé en fourrager. Elément : Profil intéressant en protéines. Plutôt adapté aux semis précoces. A confirmer car nouveauté 2010/2011Blé meunier très proche de Renan JB Asano : Très bon rendement (le meilleur de l essai) mais faible taux de protéines. Très proche d, adapté aux semis précoces. Souvent déclassé en fourrager.a confirmer car nouveauté 2010-2011 Midas : Nouveauté à confirmer dans le créneau des blés de compromis. Très haut avec une bonne productivité en paille. Blé meunier à bon compromis rendement/protéines. Oxebo : Très bon rendement mais très faible teneur en protéines : ce qui est confirmé par le réseau ITAB sur deux ans. Souvent déclassé en fourrager. Pannonikus : Bon rendement, taux de protéines moyen. L un des bons compromis rendements/protéines de l essai. Blé meunier Renan : La référence en blés meuniers bio avec Saturnus. Décevant cette année en rendement mais très bon taux de protéines. Faible PS et gros PMG : Saturnus : Faible en rendement mais excellent en protéines. Très couvrant car bon pouvoir de tallage et port étalé. Très haut. Bonne productivité en paille. La référence en blés meuniers bio avec Renan Sultan : Blé de compromis protéines/rendement. Productivité en paille légèrement supérieure à la moyenne de l essai. PS et PMG moyens. Nouveauté à confirmer Vulcanus : Très bon compromis cette année ; rendement dans la moyenne avec un bon taux de protéines. Attention à la sensibilité aux maladies. Blé de compromis protéines/rendement.
protéines 2. Essai Mélange variétal de blé tendre d hiver Avoir sur son exploitation une variété productive et de qualité est l objectif recherché par tout exploitant. Malheureusement le paysage variétal est souvent constitué de variétés orientées sur la production ou sur les protéines. N est-il pas possible de trouver un compromis grâce aux mélanges variétaux? Nous avons comparé les variétés, (pour le rendement) et, (pour les protéines) avec le mélange des quatre variétés à parts égales. Résultats en rendement : «Les mélanges sont productifs et plus réguliers» La hiérarchie en termes de production est respectée sur l ensemble des sites. Sur 4 essais, est supérieur (109 Rdt en ) à de la moy de chaque essais la moyenne de chaque essai, suivi de prêt par (108 ). avec 93 et avec 85 confirment qu ils ne sont pas des blés à haut potentiel. Le mélange des quatre espèces a un comportement intéressant car il vient se positionner au-dessus de la moyenne avec 104. et procurent un gain de rendement de 7 q/ha par rapport à. VEHO (54) AVRIL (54) La régularité du mélange est nettement supérieure à celle des variétés en pure. L idée de faire un mélange variétal pour éviter d importantes variabilités de rendement et d assurer un rendement moyenne moyen (voire mieux) est donc confirmée dans cette série d essais. Rendement en de la moyenne de chaque essai DOMNOM-LES-DIEUZE (57) MENIL LA HORGNE (55) Résultats en protéines : «Les mélanges sont toujours dans la course» Protéines en de la moyenne de chaque essai Comme pour le rendement, le classement entre les Rdt en de la moy de chaque essais variétés est respecté. Avec en moyenne 12.08 de protéines, est supérieur (106 ) à la moyenne des essais qui atteint 11.48. se comporte également très bien avec en plus une grande régularité dans les résultats. est quant à lui très irrégulier mais il est tout de même supérieur à la moyenne (102 ) ce qui est assez rare pour un blé classé dans les productifs. VEHO (54) chute (89 ) mais cela n est pas étonnant. Les mélanges sont dans la AVRIL (54) moyenne et atteignent 11.6 de protéines quand est à 12. DOMNOM-LES-DIEUZE (57) MENIL LA HORGNE (55) La régularité des mélanges est également à mettre en moyenne valeur sur les résultats protéines. Relation entre le rendement et les protéines: «Les mélanges se positionnent» Relation entre le rendement et les protéines en de la moyenne de chaque essais 120 115 110 105 MEL 4 100 95 90 85 Rdt moy : 32.78 q/ha prot moy :11.48 ATTLAS 80 80 90 100 110 120 du rendement et sont bien positionnés dans le créneau protéines mais sont inférieurs en rendement. est supérieur en rendement mais inférieur en protéines. Les mélanges viennent se positionner dans un créneau inhabituel de bon en rendement et en protéines ce qui est généralement assez rare. et c est un peu inhabituel vient également se positionner dans ce créneau. Cultiver une seule variété équivaut à faire le pari que les conditions de sol, climat et de risque sanitaire vont lui convenir. Si c est le cas, les résultats seront au rendez-vous, sinon ils risquent d être décevants. Les mélanges d après ces premiers résultats en lorraine nous démontrent qu il est certainement possible de limiter ce risque et de pouvoir ainsi sécuriser la production et la qualité des blés. D autres essais seront reconduits en 2012.
3. Essais Colza La difficulté de réaliser du colza en Lorraine s est bien faite sentir dans les résultats d essais, puisque 80 des sites n ont pas été menés jusqu au bout et ont été remplacés par d autres cultures. Ces essais nous démontrent qu il est primordial d apporter un soin tout particulier au choix de la parcelle et à l implantation de la culture. Pour autant, les essais récoltés nous montrent qu il est possible de faire un rendement correct en colza bio. Les colzas associés : «des résultats encourageants à confirmer» Choix du couvert : sur l ensemble des cultures partenaires utilisées dans les essais, la cameline apparait inadaptée et allélopathique. Les autres espèces testées ne semblent pas avoir d effet négatif. La densité de la culture associée doit être par contre adaptée pour éviter de rentrer en concurrence avec le colza (cas de la phacélie dans l essai en meuse). Le mélange avec le trèfle blanc permet de conserver après la récolte un couvert qui aura capté de l azote. Le trèfle peut être récolté ou retourné avant la culture suivante. Sur l aspect adventice, la couverture du sol par la culture associée permet de réduire légèrement la biomasse ou la quantité d adventices, sans pour autant permettre une impasse en désherbage mécanique. Les mélanges variétaux : «un contexte ravageur peu discriminant mais un intérêt indéniable» La faible pression méligèthes sur les essais «mélanges variétaux» n a pas permis de mettre en évidence les effets favorables de cette technique contre les insectes. Nous avons constaté qu un colza bien implanté, bien développé, aura une vigueur plus importante et compensera des attaques d insectes (CBT, méligèthes). Il est donc important d avoir une bonne implantation et un bon développement à l automne du colza. Une campagne d essai a été reconduite pour la récolte 2012 afin d apporter des confirmations à ces premiers résultats 4. Etude Aphanomyces Les légumineuses sont une des bases fondamentales des systèmes biologiques. Ces cultures, caractérisées par leur capacité à fixer l azote atmosphérique présentent donc un intérêt indéniable dans les systèmes d élevage et de grandes cultures. Une des contreparties est que chaque espèce possède son cortège de maladies et de ravageurs et que la généralisation des légumineuses dans les assolements peut être à l origine d un développement important de ces derniers et notamment d Aphanomyces euteiches. Dans le cadre de sa mission d acquisition de références en grandes cultures, la Chambre Départementale de Meurthe-et-Moselle en partenariat avec la Chambre Régionale a mis en place une étude afin d identifier et de prévenir l expansion des maladies racinaires des légumineuses. Certaines légumineuses sont hôtes et permettent de multiplier l Aphanomyces, on peut les classer en cinq catégories (voir graph). Ces cultures reviennent souvent dans la rotation, et le risque de maintenir cette maladie dans le sol est donc important. Cette hypothèse est en partie vérifiée sur la zone d étude puisque 40 des parcelles identifiées à risque (plus d une légumineuse en pur tous les 5 ans source INRA) sont ressorties positives au test Aphanomyces. Pour autant, le niveau de risque est différent en fonction des parcelles et sur l ensemble des analyses, le taux de parcelles touchées atteint 16. Ces résultats nous ont conduits à établir une grille de risque concernant cette maladie qui prend en compte l historique en légumineuses sur 20 ans de la parcelle, la présence de symptômes Sensibilité des espèces à Aphanomyces source E.ROGER antérieurs et la vitesse de ressuyage du sol. En appliquant cette grille sur l ensemble de l échantillon étudié, 26 des parcelles sont en risque faible, 48 en risque moyen et 26 en risque fort. Le risque fort indique que la culture d une légumineuse sensible à l Aphanomyces en pur est déconseillée. Sur les parcelles touchées, les moyens de lutte agronomiques sont quasiment inexistants, il est donc important d anticiper le risque. L alternance des types de légumineuses dans la rotation est un élément très important, de même, il est possible pour certaines espèces de jouer sur la résistance variétale, c est le cas pour les vesces mais pas encore d actualité sur pois. Ces résultats nous permettent de mettre en lumière un problème silencieux sur les parcelles Lorraine qu il est important d anticiper à l avenir. L azote est un élément limitant des systèmes bio, notamment des systèmes avec peu d élevage. Les légumineuses représentent un levier particulièrement intéressant pour valoriser une ressource naturelle et inépuisable en azote, l atmosphère. Les semis de couverts au printemps, dans la culture en place, permettent d allonger la durée du cycle de développement de la légumineuse et ainsi d optimiser leur efficacité.
5. Essai Couvert de printemps On cherche ici à évaluer l intérêt d un semis de légumineuse dans une céréale au printemps, à en préciser la faisabilité technique dans le but de proposer des pratiques adéquates. 5 sites ont été mis en place, à Nançois le Grand (55), Alteville (57), Boulaincourt (88), Avril (54) et Royaumeix (54). Nous avons testé 4 types d espèces pérennes, trèfle blanc, trèfle violet, trèfle hybride et minette. Le trèfle blanc et la minette se sont révélées être adaptées aux intercultures longues avec leur port rampant et leur cycle long. Les trèfles hybride et violet se sont révélés être adapté aux intercultures courtes ou longues avec un port intermédiaire couvrant producteur de biomasse. Nous avons également testé 3 types d espèces annuelles : les trèfles de Perse, d Alexandrie et Incarnat. Les 2 premières se sont révélées «problématiques» car se développant fortement en hauteur, avec leur port «filant». Le trèfle incarnat se révèle quand à lui beaucoup plus favorable en termes de récolte et générateur d une biomasse satisfaisante. Couverts couverture à la récolte hauteur moyenne à la récolte Biomasse avant destruction Trefle blanc nain +/- - +/- Trèfle Hybride ++ + + Trèfle Violet ++ + ++ Trèfle de Perse +/- ++ + Trèfle d'alexandrie + ++ + Trèfle Incarnat + +/- ++ Minette + - +/- 3 essais dans contexte de sol différents ont aboutis (55, 57 et 88). Semis des légumineuses mi avril dans céréales au printemps. Destruction par travail du sol entre septembre et Novembre suivi de céréales d automne ou d hiver. En interculture longue : 120 U d azote captées par les parties aériennes en moyenne pour un couvert satisfaisant. Rapport C/N = 15 soit 40 de l azote (50 U N/ha) disponible pour la culture suivante. Trèfle Violet avant récolte : Nançois le Grand (55) Trèfle hybride (le 26 Aout 2011) : St Firmin (88) Trèfle de Perse avant récolte : Alteville (57) : problème à la récolte 6. Essai Couvert post moisson 25 C/N 20 15 10 5 0 Quelles sont les espèces ou association d espèces les plus aptes à rendre les bénéfices agronomiques attendus (biomasse, teneur en azote et rapport C/N satisfaisant) en interculture post moisson? 4 sites ont été mis en place pour cet essai, à Avril (54), Royaumeix (54), Belleray (55) et Gorhey (88). Les espèces solo testées font partie de la famille des crucifères des graminées et autres (sarrasin), elles présentent dans nos essais des biomasses conséquentes mais des teneurs en azote faible et des C/N élevés. En conséquence, l effet azote sera nul voire dépressif pour la culture suivante. Seul le pois fait état d une biomasse conséquente avec d importantes teneurs en azote et des C/N faibles. Cependant il faut faire attention aux risques maladies et parasitisme propres aux légumineuses (voir paragraphe consacré à l aphanomyces). Les mélanges d espèce présentent quand à eux plus de sécurité dans l obtention d une biomasse conséquente avec des C/N faibles. Les légumineuses, vesce et trèfles semblent peu adaptés à des implantations d été contrairement au pois et à la féverole. Enfin, comme observé dans le réseau «cultures intermédiaires» en Lorraine, les mélanges à quatre espèces et plus sécurisent la réussite du couvert. Azote capté et C/N 3 essais Lorraine 2011 Vesce - Av - Mout Fev - Sar Trefle Alex - ves - Trit Fev - Lent - Av Pois Prot - Av - Tou Pois Four - Av - Tou Pois Four - Fev - Av - Tou Azote capté par les parties aérienne (Kg/Ha) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Enjeu azote Comparées aux légumineuses implantées sous couvert, les intercultures post moisson ont un potentiel moindre de restitution d azote pour la culture suivante dans le cadre de cette première année d expérimentation. Ceci est logique au vu des différences de durée de cycle : de 4 à 6 mois pour les semis sous couvert contre 2 à 3 mois pour les semis post récolte. Par contre cette technique de semis nous autorise une palette plus large d espèces et notamment des espèces à grosse graine ; on peut également mettre en œuvre des familles végétales variées qui offrent plus de bénéfices agronomiques.
7. Autres Etudes Fertilisation : Les Bilan globaux N,P,K réalisés dans le cadre d'une étude auprès des agriculteurs du réseau ECOBIO nous montre que dans certaines situations, des problèmes de fertilité des sols peuvent apparaitre. Nous mettons en place en 2012 un projet expérimental sur la fertilisation azotée et phospho-potassique des prairies et des grandes cultures. Dans cette approche seront testés la gestion des matières organiques classiques et l'utilisation des engrais du commerce dans une approche technico-économique. D autre part un travail est en cours pour caractériser les composts réalisés à la ferme vis-à-vis de leur valeur fertilisante et optimiser leur utilisation dans les systèmes bio. Carie: Un essai est mis en place afin de préciser les résistances variétales vis-à-vis de la carie commune du blé. Il doit aussi permettre de déterminer la diversité des souches (pathotypes) de carie présentes en France et de préciser celles que l on peut rencontrer en Lorraine. Le réseau des Chambres à votre service Les conseillères et conseillers des Chambres d Agriculture sont à votre disposition pour toutes interrogations : - Meurthe et Moselle : Conseil conversion/élevage/économie : * Sophie Rattier : 03.83.93.34.11/06.72.75.57.90 Conseil agronomie : * Pays Haut : Frédéric Arnaud : 03.82.46.17.81/06.82.69.83.34 * Autre secteur : Justin Bayle : 03.83.93.34.12/06.82.69.83.36 - Meuse : Conseil agronomie/conversion/économie : * Aurélie Billon : 03.29.76.81.48/06.73.48.00.17 - Moselle : Conseil conversion/ économie : * Olivier Bohn : 03.87.66.12.49 Conseil agronomie * Pierre Dollé : 03.87.66.04.46/06.80.45.83.96 - Vosges : Conseil conversion/élevage/économie : * Anne Verdenal : 03.29.29.23.14/06.86.44.87.48 Conseil agronomie * Thomas Lacroix : 03.29.06.39.69/06.75.87.28.06 - CRAL : Coordination Régionale * Nicolas Chartier : 03.83.96.85.06/06.72.86.97.76 Ce document a été construit sur la base du réseau d expérimentations en grandes cultures biologiques des Chambres d Agriculture de Lorraine, conduit en partenariat avec L Agence de L Eau Rhin Meuse, le CGA de Lorraine, les GAB, Probiolor, l INRA de Mirecourt, le Cetiom.