Rapport National - TUNISIE Dr. LOUATI Med Hedi déc. 2010 1
La situation hydraulique des barrages 2
Autres caractéristiques des barrages (taux d envasement des retenues) 3
Un grand nombre d indices et de récits historiques ont montré que les sociétés humaines de la Tunisie ont rarement été indifférentes à l érosion. Elles ont en effet toujours œuvré contre ce fléau. L origine de l érosion des sols en Tunisie est due essentiellement à sa situation géographique à ses conditions climatiques et aux modes de vie des populations rurales. 4
Les techniques Les terrains les mis plus en culture utilisées en sont 1920 regroupées étaient comme estimés suit à : 14 millions d ha étaient menacés par l érosion. Techniques d aménagement intégré des bassins versants ; Techniques d aménagement des voies d eau par la construction des lacs collinaires, des ouvrages de recharge des nappes, des ouvrages d épandage des eaux de crues, et des épis de correction des méandres, etc. 5
Les terrains mis en culture en 1920 étaient estimés à 1,2 millions d hectares, ils dépassent actuellement 5 millions d hectares. L étude de l érosion en 1980 a montré que plus de 4 millions d ha étaient menacés par l érosion. Dans le sud du pays, 3 millions d ha sont menacés par l érosion éolienne. C est dans cette optique et à l instar des autres ressources naturelles, que la première stratégie de Conservation des Eaux et du Sol (CES) a été mise en place et exécutée pendant la période 1990-2001. 6
La quantification de l alluvionnement des réservoirs s est appuyée sur le bilan des apports et des soutirages de la charge solide (barrage de Mellegue), des levés bathymétriques par échosondeur et des levés topographiques. Ces dernières méthodes permettent d élaborer les modèles numériques de terrain (MNT) de la retenue. 7
La première méthode se base sur les mesures de la charge solide en suspension des eaux au niveau des stations hydrologiques situées à l amont des retenues pour l oued en question et le suivi de la concentration des eaux au cours des manœuvres de soutirage. Cette méthode doit tenir compte du volume des sédiments charriés déduit indirectement à défaut de mesure. Les levés bathymétriques des retenues n ont pas été menés de façon systématique et régulière. 8
Les volumes des tranches mortes des barrages en exploitation en 2009, sont évalués à 140 millions de m3 ; soit 5.4% de leur capacité totale initiale. Les volumes de sédiments à cette date sont de l ordre de 480 millions de m3 ; soit 17% de leur capacité initiale globale. Ils sont répartis par barrage comme suit : 10
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Apports liquides ( 10 6 m 3 ) 900 0 800 700 600 500 400 300 Apports liquides Apports solides Dépôts solides 5 10 15 Apports et dépôts solides ( 10 6 m 3 ) 200 20 100 0 1 954 1 959 1 964 1 969 1 974 1 979 1 984 1 989 1 994 1 999 2 004 Année 25 12
En 2050, la perte de capacité de stockage des barrages, actuellement en exploitation, pourrait atteindre 43% de leur capacité initiale. Les aménagements amont, tel que des barrages de substitution et les travaux de conservation des eaux et des sols permettent de réduire le taux d alluvionnement et de prolonger la durée de vie des grands réservoirs. 13
Les ouvrages déjà réalisés dans le cadre de la stratégie 1990-2010 (14 barrages), sur les trente existants conserveront leur performance jusqu'à 2050. Par ailleurs, il ya lieu de noter que les travaux de conservation des eaux et de sol dans les zones les plus fragiles et les plus érodables, retardent l'ampleur de l'envasement comme cela fut constaté sur les bassins versants du Nebhana et Sidi Saad. 14
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EVOLUTION DES BILANS D EAU 19
La plupart des barrages du Nord Tunisien ont une capacité de régularisation de l ordre de l apport moyen annuel (0,8 à 1); soit un module. Module : apport moyen annuel 20
D ici 2050, il est attendu de renforcer cette capacité dans les zones les humides du pays et de renforcer le taux de régularisation de ces ouvrages (actuellement compris entre 0,6 et 0,77), pour atteindre un taux de régularisation global de 95%. Il sera ainsi possible de régulariser les apports des grandes crues et de maîtriser un volume additionnel de 470 millions m 3 /an mobilisé par l'amélioration du taux de régularisation des barrages, l'augmentation de leur capacité de stockage et le comblement des pertes occasionnées par l envasement. 21
La réduction de l envasement des barrages permet la conservation de la performance de ces ouvrages pour ne pas diminuer le volume mobilisé. Les barrages s'envasent à un rythme variable qui dépend essentiellement du couvert végétal et de la nature du sol dans le bassin versant situé en amont. Développement participatif intégré à l échelle des bassins afin de permettre une croissance soutenue de la production agricole, l amélioration des conditions de vie des populations, la sécurisation de l approvisionnement en eau du pays et la protection des infrastructures Socio économiques menacées par l érosion, les inondations et les envasements. 22
La durabilité du système hydraulique est tributaire de l effort déployé pour assurer le maintien de ses performances et la préservation de ses fonctionnalités. Elle est conçue à travers des actions qui visent : le maintien et le renforcement de l infrastructure hydraulique par des ouvrages additionnels, la préservation des fonctions du système contre l altération et la réduction des performances, le renforcement de la ressource disponible par l apport des eaux non conventionnelles (recyclage, dessalement, ). 23
INTERCONNECTED RESERVOIRS Strategic Program (2010-2016) Zerga Gamgoum 0.68 m 3 /s Ziatine El Harka Tine Kebir 1.4 m 3 /s El Moula 2 m 3 /s Sidi El Barrak 2*4.2 m 3 /s 0.4 m 3 /s 2.35 m 3 /s Sejnane Melah Douimis 12 m 3 /s 0.87 m3/s Mellila 3*4 m 3 /s 1,25 m3/s 4 m3/s 4.6 m 3 /s Ben Metir Joumine Existing Reservoirs Reservoirs under Construction Under Detailed studies 7 m 3 /s Zouitina Tessa Bou Heurtma 1 m 3 /s Kasseb Beja 1.1 m 3 /s Khalled 3*4 m 3 /s Chafrou Grand Tunis Sidi Salem 16 m 3 /s Mellegue Siliana Rmil 8.83 m 3 /s Cap Bon Mellegue 2 5 m3/s STRATEGY FOR MOBILIZATION AND TRANSFER OF WATER SURFACE RESOURCES Maximum Transfer Capacities - Lakhmess Sahel and Sfax 24
RESERVOIRS INTERCONNECTES Programme Stratégique (2010-2016) Zerga Gamgoum 0.68 m 3 /s Ziatine El Harka Tine Kebir 1.4 m 3 /s El Moula 2 m 3 /s Sidi El Barrak 2*4.2 m 3 /s 0.4 m 3 /s 2.35 m 3 /s Sejnane Melah Douimis 12 m 3 /s 0.87 m3/s Mellila 3*4 m 3 /s 1,25 m3/s 4 m3/s 4.6 m 3 /s Ben Metir Joumine Existing Reservoirs Reservoirs under Construction Under Detailed studies 7 m 3 /s Zouitina Tessa Bou Heurtma 1 m 3 /s Kasseb Beja 1.1 m 3 /s Khalled 3*4 m 3 /s Chafrou Grand Tunis Sidi Salem 16 m 3 /s Mellegue Siliana Rmil 8.83 m 3 /s Cap Bon Mellegue 2 5 m3/s STRATEGIE DE MOBILISATION ET DE TRANSFERT DES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE Capacités maximales de transfert Lakhmess Sahel and Sfax 25
Merci pour votre attention Dr. LOUATI Mohamed el Hedi louati@iresa.agrinet.tn 26